Mort de Johnny Hallyday

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Mort de Johnny Hallyday

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Mort de Johnny Hallyday : les chaînes bouleversent leurs programmes

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TÉLÉVISION - Le chanteur est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. Afin de lui rendre hommage, plusieurs chaînes ont décidé de modifier leurs programmation.


«Johnny Hallyday est parti. J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité.» Dans la nuit de mardi à mercredi, Laeticia Hallyday a annoncé la terrible nouvelle: Johnny Hallyday est mort à l’âge de 74 ans dans sa maison de Marnes-la-Coquette des suites d’un cancer des poumons contre lequel il combattait depuis des mois.

Si rapidement TF1, France 2, LCI ou encore BFMTV ont cassé leur antenne pour prévenir les Français, plusieurs chaînes ont choisi de bouleverser leurs programmes.

Ce soir à 20 heures sur TF1, Gilles Bouleau présentera une édition spéciale du journal. S’en suivront un documentaire inédit et la diffusion du concert donné à Bercy en 2013 à l’occasion du 70e anniversaire du chanteur et celui donné au Stade de France en novembre 1998 pour son inauguration. Enfin, la chaîne prévoit de rediffuser tard dans la nuit Johnny Hallyday, les plus grands duos. En 2014, le rocker avait repris ses plus grands titres en duo avec de nombreux artistes tels que Eddy Mitchell, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Ed Sheeran, Julien Doré, Zaz ou encore Shy’m.

Toujours ce soir, France 2 propose une émission spéciale présentée en direct par Michel Drucker. Initialement prévu mardi 12 décembre, la chaîne avance également à jeudi 7 décembre à 20 h 55 la diffusion de Johnny Hallyday, la France rock n’roll. Dans le documentaire réalisé par Jean-Christophe Rosé et ponctué d’images d’archives, de références historiques et d’entretiens antérieurs, le chanteur a accepté de se livrer comme jamais à son ami de longue date, Daniel Rondeau, au cours d’une interview donnée en avril 2017 à l’Apollo Studio de Los Angeles.

Les chaînes musicales ne sont pas en reste. Ainsi, CStar a également cassé son antenne pour proposer La Story de Johnny Hallyday: de l’idole à la légende (15 h 30 et 22 h 50) et le concert enregistré au Parc des Princes en 2003 (12 h 40 et 20 h 50). Enfin, à 23 h 50, la chaîne diffusera le meilleur des clips de Johnny Hallyday.

De son côté, MCM diffuse depuis ce matin l’intégral des clips de Johnny Hallyday toute la journée ; MCM Top, un clip toutes les heures et RFM TV réserve sa grille au rocker durant trois jours


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Re: Mort de Johnny Hallyday

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Johnny  Hallyday est décédé (PORTRAIT)

Évocation : Dominique Simonet Publié le mercredi 06 décembre 2017 à 06h03 - Mis à jour le mercredi 06 décembre 2017 à 11h43

EN IMAGES - Johnny, la bête de scène
Les dix plus grands tubes de Johnny Hallyday (VIDEOS)

"Hommage à Johnny" sur DH Radio ce mercredi!
Musique / Festivals

Le rockeur est décédé dans la nuit de mardi à mercredi des suites de son cancer. Derrière le mythe, reste la carrière exceptionnelle d’un personnage fragile, qui a fini par laisser entrevoir Jean-Philippe Smet.

Johnny. Jamais un prénom – fut-il d’emprunt – n’a eu autant de sens pour tant de gens. Certes, depuis des lustres dans les stades et les salles surchauffées, le public scande “Johnny Hallyday, Johnny Hallyday, Johnny Johnny, Johnny Hallyday”. Mais là encore, c’est Johnny qui gagne, incarnation d’un mythe. D’ailleurs, en fait d’Hallyday, ce devait être Halliday, pseudo calqué sur celui du mari de sa cousine Desta, le danseur américain Lee “Halliday” Ketcham, de Tulsa, dans l’Oklahoma. Mais, pas de chance, le nom de scène du petit Jean-Philippe Smet a été retranscrit Johnny Hallyday sur son premier disque, et ç’en est resté là. Les questions d’identité n’ont jamais été simples pour Johnny.

En France et alentours, Johnny Hallyday est la plus grande star de la chanson. Entre trois et quatre générations de Français, Belges, Suisses, ont grandi au son de son rock’n’roll et de ses coups de gueule, vibré au son de sa voix impériale, croisé les avant-bras sur “Gabrielle” et “J’ai refusé… mourir d’amour enchaîné”, au rythme de son blues et de ses frasques en tout genre. Johnny fait partie de l’histoire de France, un pays dont il reflète toutes les contradictions vis-à-vis de la culture américaine qu’il y a importée.

Né le 13 juin 1943 dans le IXe arrondissement de Paris, Jean-Philippe Smet a vécu une enfance foireuse, à tout le moins ballottée. Abandonné à 6 mois par son père belge, Léon Smet, absent à sa naissance, il est élevé par sa tante Hélène Mar, née Smet, en compagnie de ses deux cousines Desta et Menen. Leur métier de danseuses les mène à bourlinguer, sous la supervision d’Hélène, en compagnie de Jean-Philippe confronté très jeune au music-hall et à la vie d’artiste.

Celle-là même qui va être sa bouée de sauvetage et devenir sa raison d’être : “Si je ne pouvais plus chanter ni faire la comédie, je ne sais pas ce que je ferais”, dira-t-il. Sur les routes, Jean-Philippe a appris à danser, à jouer de la guitare, à se produire sur scène pour interpréter “Dans les plaines du Far West”, “La Ballade de Davy Crockett” habillé en cow-boy de pacotille. Ou des chansons de Georges Brassens. L’un dans l’autre, ça forme. Revenu à Paris, de son propre aveu, la vision de “Loving You”, un de ces nombreux films taillés sur mesure pour Elvis Presley, sera le déclic rock. Il avait 12 ans et saura s’en souvenir.
Elvis Presley vers 1950
© REPORTERS

Jeunes canailles

Deux ans plus tard, en 1958, l’adolescent scolarisé sporadiquement enregistre ses premières maquettes, adaptées de classiques américains comme “Heartbreak Hotel” (Elvis) et “Tutti Frutti” (Little Richard). A l’époque, il fréquente un club parisien qui fait office de tremplin pour jeunes chanteurs énervés, le Golf Drouot. Il y rencontre un certain Claude Moine, qui deviendra Eddy Mitchell, ainsi que Christian Blondieau, dit Long Chris, ami et partenaire indéfectible. Quant au play-boy Jacques Dutronc, il le croise dans leur quartier natal, celui de la Trinité, dans le IXe. Claude, Jean-Philippe, Jacques, jeunes canailles.

Signé par les disques Vogue, le garçon sort son premier super 45 tours à 16 ans, le 14 mars 1960. Il comprend quatre titres, un en anglais, “Oh Oh Baby”, trois en Français, “Laisse les filles”, “J’étais fou” et “T’aimer follement”, adaptation de “Makin’Love” (Floyd Robinson) pour… Dalida. Le disque sort sous le nom de Johnny Hallyday, avec deux “y” donc, présenté comme un chanteur américain originaire de l’Oklahoma profond. Ben tiens, comme un certain Lee Halliday…
Le 20 octobre 1962, avec Fats Domino et Ray Sugar Robinson
© AFP


“Le manque de père a hanté ma vie”

Plus tard, Johnny admettra s’être inventé une origine américaine par honte de son père, Léon Smet (1908-1989), considéré après la guerre comme un collaborateur avec l’occupant allemand à Paris. À tort ou à raison, mais le jeune artiste a voulu s’en démarquer. “De lui, je n’ai connu que les pires aspects, dira-t-il à l’hebdomadaire français Télérama, le 29 octobre 2014. L’abandon petit, puis les factures ou les frais d’hôpitaux à régler, la déchéance. […] Le manque de père a hanté ma vie. Jusqu’à sa mort, en 1989, à Bruxelles. Je ne souhaite à personne de finir ainsi. A son enterrement, j’étais seul.” Une solitude bien réelle, palpable à maints moments, omniprésente dans son répertoire, couplée au sentiment d’abandon, “Et pourtant, la solitude ne m’a jamais effrayé. Elle est même ma meilleure amie depuis toujours.”

Avec sa mère, Huguette Clerc (1920-2007), ce n’est guère mieux. Il fait sa connaissance à 18 ans, en allant la voir à Grenoble, pour demander son émancipation. “Je n’ai jamais pu dire ‘maman’ à ma mère avant l’âge de 55 ans, lorsqu’elle est venue habiter chez moi à Paris”, dira-t-il. Elle mourra le 3 septembre 2007, à 88 ans, alors qu’elle accompagnait son fils en vacances à Saint-Barthélemy. Inutile de chercher plus loin un sens aux chansons “Fils de personne”, “Né dans la rue” voire “A propos de mon père” (1974).

En attendant, les passages en radio et le parrainage de Line Renaud assurent au premier super 45 tours des ventes confortables, dépassant les 100 000 exemplaires et confortées par le succès de “Souvenirs, souvenirs”, en juin 1960.

Non content d’affoler les hit-parades, le jeune Johnny casse aussi la baraque sur scène, ce que son public ne manque pas d’appliquer aussi dans la salle, où les fauteuils volent bas. Il a 17 ans quand il fait son premier Olympia, le 20 septembre 1961, où il restera jusqu’au 9 octobre. Il y reviendra régulièrement par la suite, avant d’investir le Palais des Sports qui va devenir son ring de boxe préféré. En attendant le Parc des Princes puis le Stade de France, sur le toit duquel, les 5 et 6 septembre 1998, Johnny débarque en hélicoptère Écureuil piloté par… Michel Drucker. Jusqu’à 400 000 personnes étaient à son concert parisien le soir du 14 juillet 2009, au Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel.

Dès le début, le jeune Johnny Hallyday se place dans le sillage de ses héros américains, James Dean et, surtout, Elvis Presley. A 18 ans, il enregistre son troisième album à Nashville où rôdent les plus fines lames de studio : “Sings America’s Rockin’Hits” sort le 20 avril 1962. Il y retournera, tout comme à Memphis, ville natale d’Elvis qui y a sa résidence Graceland, ainsi qu’à Los Angeles. Comme celle d’Elvis Presley, sa popularité traversera plusieurs générations, suscitant des sosies plus ou moins réussis et surtout un vrai lien affectif, indéfectible, un lien d’appartenance réciproque. On est fan de Johnny ou on ne l’est pas, fan pour lequel le Johnny en question avoue le plus grand respect: “On est très content d’être avec vous ici ce soir, lance-t-il au Palais 12 à Bruxelles le 26 mars 2016, je suis heureux avec vous, ouaouh!” L’on peut le croire sur parole. Ces fans, il va jusqu’à les envier dans “La vie à l’envers” (“De l’amour”, 2015), sur des mots très sensibles de Vincent Delerm.

Les dérapages et ennuis

Malheureusement, comme son idole, il s’est fourvoyé dans la démesure, jusqu’à devenir une caricature de lui-même… largement récupérée par les humoristes français, Guignols de l’Info en tête. Sans doute est-ce parce qu’il a poussé l’imitation trop près du modèle, avec un répertoire largement dominé d’adaptations françaises de succès américains, que Johnny Hallyday n’a jamais vraiment conquis un public international, son aura restant confinée à l’Hexagone et à l’espace francophone.

Ses modèles américains n’étaient pas toujours de bons exemples, quand il s’agissait d’alcool, de cocaïne ou d’excès de vitesse. Une vie émaillée d’accidents de voiture, comme celui impliquant sa femme Sylvie Vartan, le 20 février 1970, lorsque leur Citroën DS glisse sur le verglas. Ce ne fut pas plus simple avec les femmes, où les dérapages furent aussi nombreux  : deux mariages et deux divorces avec Adeline Blondieau, fille de l’ami Long Chris, ou deux mois et deux jours de mariage avec Élisabeth Étienne, dite Babeth. Sans compter les ennuis récurrents avec le fisc, les maisons de disques, les producteurs de concerts et un entourage pas toujours trié sur le volet. Il n’eut pas des divorces et des procès qu’avec les femmes.
Avec sa femme Laetitia Boudou
© Belga

Sa fin maintes fois annoncée depuis le milieu des années septante, Johnny est le champion du rétablissement. On le croyait fini au début des années 1980, mais l’arrivée dans sa vie de Nathalie Baye, en 1982, change la donne : oublié le blouson, place à l’imper ou au pardessus. Changement de style aussi au cinéma, où le chanteur se voit offrir, par Jean-Luc Godard, le rôle de Jim… Warner dans le film “Détective” (1985).

De renaissance en résurrection, à 300 à l’heure toute sa vie, Johnny joue avec la mort, ou est-ce la mort qui joue avec lui  ? Tourmenté, à 23 ans, il tente de se suicider le 10 septembre 1966, dix jours avant la sortie de “Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir”, qui paraît un mois plus tard sur l’album “Génération perdue”. Il lui échappe depuis des décennies, passant notamment, fin 2009 à Los Angeles, par deux comas artificiels après une hernie discale et des complications post-opératoires. Rockeur en chaise roulante, rockeur sur des béquilles, sa popularité repose aussi sur les failles et les faiblesses. Avec une certaine autocomplaisance pour le mythe du “survivant”… Du combattant aussi, sur scène encore récemment avec les Vieilles Canailles, puis en studio, malgré la maladie. “Bientôt 2018 tournée rock and blues”, tweete-t-il le 6 août dernier.
Au Parc des princes, en 1993
© REPORTERS

“Tunnel de souffrances”

Brèches dans la carapace, blouson de cuir élimé  : une première interview-vérité paraît dans Le Monde le 7 janvier 1998, où Jean-Philippe Smet pose un regard sans complaisance sur Johnny Hallyday. “Etre Johnny Hallyday, c’est un métier”, dira le même Jean-Philippe à Télérama, 18 ans plus tard. “Mais quand je ne travaille pas, je suis Jean-Philippe Smet.” “Ma vie a été un tunnel de souffrances où je ne me sentais pas toujours en accord avec moi-même, vivant au jour le jour, tenaillé par la peur du lendemain.”

Dans le film “Jean-Philippe” (Laurent Tuel, 2006), Fabrice Lucchini, fan ultime, se réveille à l’hôpital dans un monde sans Johnny Hallyday. Désormais, même Jean-Philippe Smet n’est plus là pour rattraper le temps perdu.

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Re: Mort de Johnny Hallyday

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Johnny Hallyday mort : Un hommage national ? Il avait donné son avis en 2006 4/35

Johnny Hallyday mort : Un hommage national ? Il avait donné son avis en 2006© maxppp

Johnny Hallyday mort : Un hommage national ? Il avait donné son avis en 2006

Depuis l’annonce de la mort de Johnny Hallyday dans la nuit de mardi à mercredi, l’Elysée envisage d’organiser un hommage national en son honneur. En 2006 sur France 3 pourtant, le rockeur n’avait pas paru très chaud pour ce genre de commémoration au cours d’une interview accordée à France 3.

Décédé des suites d’un cancer des poumons dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 décembre, Johnny Hallyday pourrait avoir droit dans les prochains jours à un hommage national. Depuis l’annonce du décès du rockeur, l’Elysée réfléchirait en tout cas très sérieusement à cette éventualité bien que la décision finale reviendra de toute façon à la famille. Pourtant en 2006, Johnny Hallyday n’avait pas paru très chaud pour ce genre de commémorations lorsque ça lui avait été proposé sur France 3.
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"Moi je suis un homme simple"

"Que pensez-vous de cette idée de funérailles nationales" lui avait, à l’époque, demandé un journaliste. "Je n’en pense pas grand-chose" avait alors répondu Johnny Hallyday, "Je pense que ce n’est pas terrible. Je ne suis pas une star absolue, les gens s’imaginent ça. Moi je suis un homme simple. Vous savez, j’ai une petite Jade, ma fille que j’aime, qui a 18 mois. Quand je me réveille, qu’elle me regarde en face et qu’elle dit "papa", c’est la plus belle chose au monde. Le reste je m’en fous".
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Re: Mort de Johnny Hallyday

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Re: Mort de Johnny Hallyday

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France Gall rejoint Michel Berger au "Paradis blanc"

France Gall rejoint Michel Berger au "Paradis blanc"
La chanteuse, née Isabelle Gall, est décédée dimanche matin à l'âge de 70 ans des suites d'un cancer, qu'elle aura combattu deux ans durant.

« Les nouvelles ne sont pas bonnes », « France ne va vraiment pas bien ». Depuis quelques jours, les amis de la chanteuse ne dissimulaient plus leurs inquiétudes. Hospitalisée depuis la mi-décembre à l'hôpital américain de Neuilly, l'interprète de « Résiste » n'avait pas eu la force de se rendre aux obsèques de son ami Johnny Hallyday. Très discrète sur son état de santé, elle avait réussi à conserver le secret sur le mal qui la rongeait depuis des années : un cancer qui l'a progressivement et irrémédiablement affaiblie. Mercredi 27 décembre au soir, Geneviève Salama, son attachée de presse, avait rendu public un communiqué après que le magazine Ici Paris a révélé que la veuve de Michel Berger était hospitalisée.

« Dans un souci de toute transparence et pour mettre fin à cette déferlante, France Gall tient à informer ses amis, son public et les médias qu'elle a en effet été hospitalisée pour raison d'infection sévère et qu'elle est actuellement soignée, a indiqué Geneviève Salama. Cette annonce est dans le seul but que soit respectée sa vie à la mesure de sa discrétion et de sa pudeur. »
Une vie marquée par la mort

Un texte court qui demandait entre les lignes à la presse et aux admirateurs de la chanteuse de ne pas chercher à en savoir plus. Le pronostic vital était déjà engagé, et seule la kiné respiratoire parvenait à soulager de façon éphémère l'artiste de ses douleurs et de ses difficultés de plus en plus lourdes à respirer. Dimanche matin, l'attachée de presse a publié un nouveau communiqué, définitif cette fois-ci : "Il y a des mots qu'on ne voudrait jamais prononcer. France Gall a rejoint le Paradis blanc le 7 Janvier, après avoir défié depuis deux ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer".

Depuis plusieurs jours, Raphaël, le fils de France et de Michel Berger, passait le plus clair de son temps auprès de sa mère, dormant souvent dans la chambre qu'elle occupait au 5e étage de l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Raphaël Hamburger n'avait que 11 ans lorsque son père est mort, victime d'une crise cardiaque, en août 1992. Cinq ans plus tard, Pauline, sa sœur aînée, atteinte de mucoviscidose, succombe à la maladie. La jeune femme décède le 15 décembre 1997, à tout juste 19 ans.
Un florilège de chansons

France Gall, qui avait sumonté un cancer du sein en 1993, laisse un florilège de chansons qui ont marqué les années 70 à 90, toutes composées par Michel Berger. Citons notamment « La déclaration d'amour » (1974), « Si, maman, si » (1977), « Besoin d'amour » (1979), « Il jouait du piano debout » (1980), « Résiste » (1981), « Débranche » et « Hong Kong Star » (1984), « Calypso » et « Césanne peint » (1985), « Babacar » et « Ella, elle l'a » (1987), ou « Évidemment » (1988).

Peu expansive dans la presse, France Gall n'a jamais écrit ses mémoires ni donné de détails sur les relations amoureuses qu'elle a entretenues avec Claude François puis Julien Clerc, pas plus que sur sa vie avec Michel Berger, qu'elle épousa en 1976. En 2015 et 2016, déjà malade, elle a présenté au Palais des sports de Paris Résiste, une comédie musicale coécrite avec Bruck Dawit rendant hommage au père de ses enfants. Ce fut là son dernier engagement public.
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Re: Mort de Johnny Hallyday

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La disparition de France Gall et les hommages qui lui ont été rendus nous ont remis en tête quelques-unes des chansons de son répertoire.

Elles étaient comme la bande son de l'actualité de cette semaine.

La chanson "Débranche" sonne ainsi comme une douce ironie pour les SIG qui affichent une électricité 100% propre mais importent tout de même du courant d'ailleurs et moins bleu.

"Résiste" pourrait aussi être l'hymne des étudiants non européens, brillants et intégrés qui ne pourront cependant pas rester en Suisse.

"Ella, elle a", c'était comme un refrain du très remarqué discours d'Oprah Winfrey, lors de la soirée en noir des Golden Globes annonçant une "aube nouvelle pour les femmes" après l'affaire Weinstein.

Enfin, l'homme d'affaires espagnol qui tentait de se justifier sur ces mystérieux billets jetés aux toilettes à Genève, entonnait à coup sûr "Le blues du businessman"!
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Re: Mort de Johnny Hallyday

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Deux êtres d'exceptions qui nous quittent, triste
"Qui n'empêche pas le mal le favorise"
Cicéron
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