Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

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Papayou
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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par Papayou »

dans la mesure où depuis le milieu du XVIIIème siècle, ils étaient souvent proches des Lumières, ils ont été déjà accusés d'avoir fomenté des complots qui ont mené à la Révolution de 1789 et ainsi de suite... D'où les innombrables théories de comploteurs. Ensuite, comme la majorité du temps ce sont des républicains défenseurs de la laïcité, ils ont des contradicteurs...


et si Dieu était un sous-chef et qu'il n'ait rien dit à son patron ? Gustave Parking

la liberté de culte c'est le droit qu'a chacun de prendre des décisions pour lui-même mais ça ne lui donne pas le droit d'utiliser son dogme pour contrôler les autres. Barry Lynn

Offended you are ? A shit I don't give !

tu as peur de notre savoir avoue le. Titine. 2013
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Angelotin
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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par Angelotin »

Hmm! Ce que je vais dire peut évoluer dans le temps.

Selon mon point de vue, les francs-maçons ont mené un lobbying politique contre l'église catholique qui en faisait aussi. Ils ont gagné.
Je ne crois pas que la France soit en danger par les franc-maçons. Les franc-maçons n'ont jamais voulut mettre en place une dictature. Nous avons eu la démocratie, l'instruction scolaire, et la laïcité.
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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

Introduction a la Symbolique dite Maconnique.

- Intro
- Dogmatisation des symboles
- Symbole contre Lettre
- Symboles divins
- Vision individuelle du symbole

https://www.youtube.com/watch?v=fMU8d3Ag7_4

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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

http://fr.aleteia.org/2015/05/05/les-re ... anc-macon/

Les révélations fracassantes d’un ancien grand maître franc-maçon
Carmelo López-Arias 5 mai 2015

« Des lois comme l'avortement, l'euthanasie ou le mariage homosexuel ont été étudiées et mûries dans les loges avant d'être votées par les députés » confirme Serge Abad-Gallardo, ancien franc-maçon.

Ils sont nombreux à quitter la franc-maçonnerie, mais rares sont ceux qui osent le dire. C’est le cas de Serge Abad-Gallardo, architecte français âgé d’une soixantaine d’années. Il a passé 24 ans au sein d’une des obédiences les plus importantes de France, celle du Droit Humain (une émanation du Grand Orient de France). Son livre J’ai frappé à la porte du Temple (Éd. Pierre Téqui), sous-titré « Parcours d’un franc-maçon en crise spirituelle » est le témoignage passionnant des années que l’auteur a passé dans la franc-maçonnerie. Après sa conversion au christianisme (il était déjà baptisé, mais s’était éloigné de l’Église), il a compris que la religion catholique et l’idéologie maçonnique étaient incompatibles et a décidé d’en sortir. Le processus de son retour à la foi a été long et semé d’embuches.


Pour quelle raison êtes-vous entré dans la franc-maçonnerie ?

Serge Abad-Gallardo : J’avais l’âge et la situation sociale idéales pour être franc-maçon : à 33 ans, j’étais haut-fonctionnaire municipal, en tant que directeur de l’urbanisme. À cette époque, je m’étais éloigné de l’Église et ma foi était bien tiède. Un ami que je ne savais pas franc-maçon m’a proposé d’y entrer. J’étais curieux de découvrir les prétendus secrets de cette organisation.

Quand avez-vous commencé à prendre conscience de ses aspects dérangeants ?

S.A.-G. : Au début, certaines paroles du rituel maçonnique (rite écossais ancien et accepté) m’ont fait reconnaître des liens entre la franc-maçonnerie et l’Église. À titre d’exemple, dans le rituel d’initiation on retrouve des phrases comme : « Cherchez et vous trouverez » ou « Frappez, et l’on vous ouvrira » qui sont extraites des Évangiles. Mais, petit à petit, je me suis rendu compte que le sens que l’on donnait à ces versets n’avait plus rien à voir avec l’esprit du Nouveau Testament. J’ai entendu aussi des expressions très anticléricales. Cela ne m’a pas plu, mais je me suis adapté car j’étais éloigné de la foi, et surtout de l’Église. En outre, dans la franc-maçonnerie on parlait beaucoup de fraternité, mais j’ai pris conscience que derrière cette apparence de fraternité, les petits arrangements et les luttes pour le pouvoir étaient bien réels. Enfin, quand je suis revenu à la foi, j’ai compris que le catholicisme et la franc-maçonnerie étaient incompatibles.

Comment s’est déroulé ce processus de conversion ?

S.A.-G. : Il a duré près de neuf ans ! Je crois que Dieu m’a laissé si longtemps dans l’erreur de la franc-maçonnerie (24 ans, jusqu’à devenir Vénérable Maître et accéder aux plus hauts grades) afin qu’aujourd’hui aucun maçon ne puisse me dire – comme certains ont tenté de le faire, en toute mauvaise foi – que je n’ai rien compris. Je suis passé par divers stades. Tout d’abord, comme je l’explique dans mon livre, j’ai pris conscience de la présence du Christ à mes côtés. Cela a débuté en 2002, quand j’ai rencontré un prêtre franciscain près d’Aix-en-Provence. Ses paroles m’ont paru maçonniques et m’ont plu parce que je pensais qu’il existait des liens entre la franc-maçonnerie et le catholicisme, mais j’ai compris au fur et à mesure que le sens de ses paroles était fondamentalement différent.

Par exemple ?

S.A.-G. : Lorsque la franc-maçonnerie parle de « Lumière », elle parle d’une « Connaissance »*, d’un savoir ésotérique, hermétique et occulte. Alors que ce Franciscain me parlait de la « Lumière » comme étant l’Amour de Dieu pour nous. Encore un exemple, quand la franc-maçonnerie reprend à son compte : « Cherchez et vous trouverez » (Matt. 7 – 7 NDLR), il s’agit d’aller chercher et de trouver au fond de soi-même. C’est la parole hermétique maçonnique « V.I.T.R.I.O.L. » (Visita Interiorem Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem : Visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée). Les paroles de l’Évangile ne signifient rien de tout cela en réalité : elles nous révèlent que Dieu nous cherche avant même que nous ne pensions à Le chercher. C’est Dieu qui donne l’Amour à l’homme, non le contraire. L’amour de l’homme est une image de l’Amour de Dieu. Dieu nous a faits à son image. Tout ceci n’a rien à voir avec la magie, l’occultisme ou des formules symboliques ! Je suis sorti de cette rencontre avec le Franciscain complètement bouleversé, et j’ai senti la présence du Christ à mes côtés. Je ne pouvais imaginer qu’Il m’aimait de cet Amour immense que je ressentais à présent dans tout mon être. Il n’y a pas de mots pour le décrire.

Mais ce n’était pas encore la conversion complète…

S.A.-G. : J’ai recommencé à prier, sans pour autant retourner à la messe. Un jour de 2005, à une bien mauvaise époque de ma vie, je me trouvais dans une chapelle quand le Christ m’a répondu. Une expérience incroyable, j’en suis quasiment tombé de mon banc ! Mais je résistais encore sans comprendre exactement ce que le Christ attendait de moi.

Que s’est-il passé ensuite ?

S.A.-G. : En 2012, j’ai expérimenté ce que l’on peut appeler « le Mal absolu ». J’ai vu jusqu’où va la noirceur de l’âme humaine. Par la sorcellerie et la magie**, j’ai constaté la présence du diable et son œuvre maléfique dans une vie. Cela peut paraître incroyable et je n’ai pas d’autre choix que de raconter les choses telles qu’elles se sont passées. Le monde s’est refermé sur moi. En quelques mois, j’ai perdu mon emploi, un bon salaire, la maison où nous habitions, mon voilier de 12 mètres, ma voiture de sport, mes amis… Je me sentais totalement perdu et ne trouvais plus de repères dans la franc-maçonnerie. Personne ne vous y explique pourquoi le mal existe dans le monde par exemple. Ni comment le combattre. L’idée m’est venue de faire une retraite quelques jours à l’abbaye de Lagrasse. Là bas, devant le Christ en croix, je me suis mis à pleurer et me suis rendu compte que ce Christ pleurait avec moi. Cet Amour fut comme une lumière. J’ai passé une semaine avec les moines, et mon cœur s’est ouvert totalement à l’Amour du Christ.

Et c’est à ce moment que vous êtes sorti définitivement de la franc-maçonnerie…

S.A.-G. : Tout ce que j’y vivais m’a paru faux, ou du moins tiède. Je ne pouvais plus y rester après avoir compris que la franc-maçonnerie est totalement incompatible avec la foi catholique.

A-t-elle réellement le pouvoir que lui prête sa légende ?

S.A.-G. : Oui, ce pouvoir, elle l’a ! En France, depuis 2012, une majorité de ministres du gouvernement sont maçons. Les grands maîtres du Grand Orient, du Droit Humain ou de la Grande Loge veulent changer la société. Des lois comme l’avortement, l’euthanasie ou le mariage homosexuel correspondent aux idées maçonniques d’émancipation de l’individu qui n’en réfère plus qu’à lui même, sans autre limite morale que celle qu’il se fixe. Un grand maître de la Grande Loge de France, Pierre Simon, a avoué que toutes ces lois étaient pensées et mûries en loges avant même d’être débattues par les députés.

Et elle conspire ?

S.A.-G. : La franc-maçonnerie croit en sa propre « utopie ». Autrement dit, tout ce qui est possible à un être humain, peut et doit lui être permis. La morale découle du pacte social et pas de la loi naturelle voulue par Dieu. Sans enfer ni paradis, sans jugement dernier ni rédemption, il n’y a pas d’autre mode de vie possible que l’hédonisme : le plaisir et le bonheur en cette vie sont l’unique but à poursuivre. Le Salut éternel n’existe pas, il faut jouir de la vie présente. La franc-maçonnerie conspire, dès lors, contre toute façon de penser qui ne serait pas la sienne et ne suivrait pas cet objectif.***

* La « Connaissance » que poursuivent les francs-maçons est symbolisée par le « G » souvent inscrit sur les sigles maçonniques : dans une étoile à cinq branches ou bien dans un compas et une équerre, les outils du maître-maçon, de l’architecte. Ce « G » désigne la « Gnose » (du grec gnôsis, connaissance), un savoir caché, réservé aux seuls initiés. Les premiers chrétiens, et parmi eux saint Irénée, ont sévèrement mis en garde contre une lecture gnostique de l’évangile, considérée comme une grave hérésie.

** La Franc-Maçonnerie est un ordre initiatique ésotérique. Les connaissances qu’elle dit détenir sont réservées à ses membres (du grec éso, au-dedans). Par nature elles ne doivent pas être à mises la portée de tous, ce que la maçonnerie appelle « les petits mystères et les grands mystères ». Ces mystères se perdent parfois aux frontières du spiritisme et des messes noires comme le rappelait en 2011 le père Georges Morand (†2014), ancien exorciste du diocèse de Paris au micro de France Culture.

*** v. la première lettre de saint Paul aux Corinthiens (ch. 15) :

S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité.
Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu (…)
Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés (…)
Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.

Adapté de l’espagnol par Élisabeth de Lavigne avec Aleteia France : http://es.aleteia.org/2015/04/27/habla- ... masoneria/
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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

IslamRéinfo TV : Le Soufisme, Le Judaïsme et La Kabbale !

https://www.youtube.com/watch?v=3in4JvUxsEY

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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

Franc-Maçonnerie en Terres d’Islam : aperçu historique

Franc-maçonnerie


la franc-maçonnerie serait à l'origine une secte soufie implantée en Écosse sous la forme d'une guilde au XIV siècle

Page 35 les sociétés secrètes Éditions Time-Life

On y parle aussi d'un franc-maçon Maure.


https://www.youtube.com/watch?v=VdY8LOjzMVM
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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

La république maçonnique favorise l’islam depuis plus d’un siècle
Image
Raymond Poincaré
Le 8 octobre 1922, le ministre Poincaré déclarait :

La France est une grande nation musulmane ; elle a été loyalement défendue, pendant la guerre, par des centaines de mille de soldats mahométans ; beaucoup d’entre eux se sont fait tuer pour elle. C’est un fait que nous n’avons pas le droit d’ignorer.

Au même moment la persécution anticatholique menée par la Troisième République bat son plein. (Après la trêve d’union sacrée durant la guerre de 1914-1918, la lutte de l’État maçonnique contre l’Église a été relancée dès le 20 août 1919 par Aristide Briand).
Image
Abbé-Jean-Marie-Desgranges
L’abbé Jean-Marie Desgranges (1874-1958) commentait :

La République Française a toujours tenu compte des croyances de ses sujets musulmans ; elle s’est efforcée d’entourer le chevet de ses malades, de ses blessés, des consolations mahométanes ; elle a construit pour eux, en Algérie, des Médersas, où des professeurs rétribués par l’État, enseignent la théologie et le droit musulmans ; elle vient d’édifier, à Paris, sur un rapport chaudement favorable de M. Herriot, un Institut musulman, pourvu d’une mosquée ; […] lorsque s’organisent les grands pèlerinages traditionnels à La Mecque, elle donne au gouverneur général de l’Algérie l’ordre de saluer, en son nom, la foule des pèlerins. […]

Lorsque, l’an dernier, je parcourais l’Algérie et que je surprenais, à chaque instant, ces témoignages de déférence prodigués à la foi musulmane, lorsque je visitais la Médersas d’Alger, sorte de séminaire bâti et entretenu aux frais de la République, malgré tout, mon cœur éprouvait une douloureuse mélancolie.

Si j’étais Algérien, pensais-je, si j’étais le descendant de ces pirates qui écumèrent, le long de l’histoire et jusqu’au début du 19e siècle, les rives de la Méditerranée, qui emportaient sur leurs galères rapides, à la suite d’audacieuses razzias, les jeunes gens, les enfants, les femmes de nos ports du Midi, qui réduisaient à un abominable esclavage Cervantès et Vincent de Paul, les politiques laïques de la troisième République témoigneraient à ma foi religieuse toutes sortes d’égards.
Source
Mais je ne suis qu’un Français de France, fils de père et de grands-pères qui ont supporté toutes les charges publiques, enrichi, par leur labeur, notre domaine national, donné leur sang dans de rudes guerres défensives, comme j’ai versé le mien : je n’ai pas droit à ce respect !

Cité dans Vingt ans de conférences contradictoires de l’abbé Jean-Marie Desgranges (t. II, p. 192-193)

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Re: Rapports entre islam et franc-maçonnerie : la censure

Message par yacoub »

Francophonie - Leïla Slimani : « Le français, c'est cool »


La conseillère d'Emmanuel Macron sur la francophonie et Prix Goncourt 2016 souhaite changer le regard des Français sur leur langue.

Non, le français « n'est pas ringard ». La romancière franco-marocaine Leïla Slimani en est persuadée et entend défendre la langue de Molière corps et âme. Alors que le nombre de francophones devrait presque tripler d'ici environ 30 ans dans le monde, la conseillère d'Emmanuel Macron sur la francophonie veut donc prouver qu'il y a du bon à savoir parler français. « Pour beaucoup de gens, la langue française est considérée comme une langue de boudoir, de lettrés, mais pas comme une langue pragmatique, qui sert à trouver du travail », reconnaît la Prix Goncourt 2016 pour Chanson douce, plus prestigieuse récompense littéraire française.

« Il faut dire que non : c'est aussi une langue de l'entreprise, du travail. Le français, c'est cool », dit-elle, rappelant dans un sourire que « cool » est aujourd'hui « entré dans la langue française ». Pour réaliser cet ambitieux programme, la jeune et dynamique femme de 36 ans veut persuader les Français du « potentiel » de leur langue, dont le nombre de locuteurs devrait quasiment tripler d'ici à 2050, de 274 millions aujourd'hui à 750 millions, grâce à l'explosion démographique en Afrique.

Progression des pays asiatiques

« Chaque Français doit devenir l'ambassadeur de la francophonie », juge-t-elle dans un entretien à l'AFP. « Il faut faire vivre la francophonie en France », dit-elle, se souvenant de sa consternation quand elle a découvert qu'« énormément de lycéens français sont incapables de citer un auteur issu du monde francophone ». À l'étranger pourtant, la francophonie est « extrêmement vivace », témoigne l'ancienne élève du lycée français de Rabat, venue à Paris pour ses études après avoir vécu au Maroc avec un père marocain et une mère mi-alsacienne, mi-algérienne.

« En Chine, on ne peut pas imaginer le nombre d'apprenants de la langue française. En Corée, la progression est de 20-30 % et des pays d'Afrique anglophone se mettent au français, comme le Ghana et le Nigeria », s'enthousiasme la jeune femme au flot de paroles vif. Le président français Emmanuel Macron avait déjà souligné lors de son récent voyage en Chine que l'empire du Milieu devait « être une terre de francophonie ». Selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), environ 120 000 étudiants chinois apprennent le français, y voyant un atout pour faire du commerce avec l'Afrique. « Le français est un atout pour l'avenir », avait estimé le président de la République.

Et pourquoi pas une deuxième place mondiale ?

Le français « pourrait » en effet devenir la deuxième langue internationale, derrière l'anglais. Elle est la quatrième aujourd'hui, devancée par l'espagnol et l'arabe. Mais cela ne pourra être le cas que « si les efforts en faveur de l'éducation des pays francophones sont suffisants », avertit le Cese (Conseil économique, social et environnemental, qui aide gouvernement et Parlement français à écrire les lois) dans un épais rapport sur la francophonie. Mais cette progression n'est « pas mathématique », avertit Marie-Béatrice Levaux, référente francophonie au Cese.

« Il faut un pilotage politique français plus engagé. Les États doivent se mouiller et s'engager sur un programme éducatif », assène Marie-Béatrice Levaux, comptant pour ce faire sur le prochain Sommet de la francophonie, en octobre en Arménie. « La France doit être à l'avant-garde de l'apprentissage du français », acquiesce Leïla Slimani, misant sur le « grand plan pour la langue française » que Macron présentera le 20 mars, lors de la Journée internationale de la francophonie, et qu'il avait déjà esquissé en novembre lors de son discours de Ouagadougou.

Un français pluriel

« Il y a bien longtemps que la langue française n'est plus uniquement française. Elle est autant, voire davantage africaine », avait-il alors lancé, vantant un « français au pluriel ». « Il faut sortir d'une vision jacobine du français où le bon français serait ici » en France, renchérit Leïla Slimani. L'auteur « accompagne » le chef de l'État dans la préparation de son plan, mais elle a conscience que ses moyens sont limités.

« Je n'ai pas de budget, pas de bureau, et je ne suis pas payée. Je ne fais pas partie du gouvernement. Je suis un électron libre », admet-elle, sans pour autant s'en plaindre. Intellectuelle très en vue en France, Leïla Slimani avait été choisie en novembre pour la seule mission bénévole de représenter le président français à l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui regroupe 84 États et gouvernements. « C'est une première étape », juge Marie-Béatrice Levaux, qui regrette cependant que le gouvernement Macron n'ait pas créé un ministère de la Francophonie « de plein droit ». « Actuellement, les actions en faveur de la francophonie sont dispersées entre les Sports, la Culture, les Affaires étrangères... » explique Mme Levaux. « Il faudrait une meilleure coordination. »
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