La meilleure traduction du Coran en français est de Denise Masson. Or étant une femme, elle n'est pas admise comme dans tous les monothéismes à place égale avec les hommes.
Jacques Berque me semble léger, surtout quand cette traduction n'est plus d'actualité. Depuis une quinzaine d'années, les chercheurs ont plus fait avancer les origines de cette religion l'Islam que depuis 1300 ans.
Quelle que soit la traduction, avouons honnêtement que ce livre saint nous tombe des bras. Les centaines de milliers de hadiths n'apportent aucune réponse qui ne soit en contradiction avec un autre hadith aussi fiable.
Par contre, en prenant du recul, l'esprit scientifique qui s'est d'abord exercé avec succès sur la Bible, pose de nombreuses questions sur le saint Coran.
1) Pourquoi les plus anciens manuscrits ne sont-ils pas en langue arabe ? On y trouve beaucoup trop de syriaque, de phonétisation du grec, de l'araméen, de l'hébreu.
2) Jésus n'est jamais appelé par son nom historique mais pas Îsa. Pourquoi ?
3) Il n'est jamais fait mention de la Mecque, ni de la Bible, jamais ! Quelles sont ces villes éloignées, quel est ce al qitab ?
4) Les autorités saoudiennes ont du agrandir les infrastructures de la Mecque pour recevoir des millions de pèlerins. Les autorités ont surveillés les nouvelles fondations qui sont à plus de 50 mètres de profondeur. On n'a jamais retrouvé la moindre trace d'une ville, d'un village, d'une oasis, d'un puits datant avant le X (dixième) siècle après JC. Mais alors si la Mecque n'existait pas au VII (septième siècle), de quoi parle le Coran ? De quelle ville ?
5) Le Coran revient en arrière contre le sens de l'histoire de l'évolution des religions. La fin de la lapidation des femmes adultères dans le Nouveau Testament dans l'évangile selon Jean au chapitre 8, versets 1 à 11, est remise en application dans le Coran. En quoi est-ce un progrès de ne condamner que les femmes adultères et jamais les hommes adultères eux aussi ? On répondra que la Bible a été falsifiée, mai_s le Coran n'emploie jamais ce nom si spécifique. Al Qitab n'est pas la Bible puisque le prophète Mahomet (orthographe francophone issue du turc, Mohamed en orthographe anglophone) accuse les hommes instruits en religions d'avoir changé les paroles des prophètes. Or il n'y a que des prophètes dans la Bible ! Quelque chose ne va pas. Il ne reste que le Talmud : là d'accord, il fut écrit par des hommes qui n'étaient pas des prophètes.
6) Le Coran est tellement hébraïsant, et pourtant il aime Marie mère de Jésus, ce qui va à l'encontre du judaïsme né après la destruction du second temple d'Hérode en 70 par Titus. Les rabbins accusent depuis 2000 ans Marie d'être une prostituée, or le Coran dit le contraire. Là encore, le Coran est certes du judaïsme mais pas rabbinique.
7) Marie semble en contradiction historique. Elle y est à la foi mère de Jésus (Îsa) et sœur d'Aaron (Aroum), avec un écart de 1300 ans. Bien sûr il n'y a pas contradiction dans un saint livre, juste des ignorants qui ne savent plus le comprendre. Il n'y a jamais eu non plus de secte "marianique" pour expliquer cette impossibilité. Il s'agit donc d'un savoir d'équivalence perdu. Les chrétiens appellent bien Marie "la nouvelle Ève", alors qu'il s'agit d'une métaphore, nullement une correspondance temporelle. Marie (Myriam) dans le Coran est donc assurément la nouvelle nièce de Moïse, celle qui relèvera un judaïsme qui n'est pas celui du talmud.
Il y a eu nécessairement un grave malentendu entre chrétiens, musulmans et hébreux (judéens, juifs, selon les dénominations employées). Il serait grand temps de revenir aux sources du Coran, tout comme du Nouveau Testament et de la Torah, pour mieux nous rencontrer unis entre nous, et non opposés. Il est faux de dire que l'islamisation progresse quand on constate que c'est l'athéisme qui seul se développe de manière impressionnante.
Les plus anciens manuscrits du Coran