le grand secret de l'islam

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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par yacoub »

Débat entre Karim (membre du défunt Collectif al Hanifiyyah, familier des débats interreligieux de la Casbah, membre du Centre de Recherche en Religions Comparées) et Olaf (auteur du Grand secret de l'islam), au sujet du "grand secret" de l'islam et de la thèse de l'apparition de l'islam à partir du mouvement messianiste judéonazaréen. Enregistré le 17 mars 2016.

* télécharger librement le livre Le Grand Secret de l'Islam : http://legrandsecretdelislam.com
* télécharger la bibliographie et les références des sources et recherches évoquées dans le débat : http://bit.ly/1RuDLJS
* site du P. Edouard-Marie Gallez : http://www.lemessieetsonprophete.com/

Documents et sources évoquées dans le débat
* document conducteur de l'intervention d'Olaf : http://bit.ly/1RrJKoQ
* article du P.E-M Gallez "Une lecture araméenne du Coran confirmée par le turc" : http://www.lemessieetsonprophete.com/...
* article du P.E-M Gallez “Gens du Livre” et Nazaréens dans le Coran" : http://www.lemessieetsonprophete.com/...
* Site de l'initiative Corpus Coranicum où sont analysés et mis en lignes les fragments coraniques anciens : http://www.corpuscoranicum.de/
* Livre de Robert Hoyland, Seeing Islam as others saw it : http://bit.ly/1Rbw8ZB


https://www.youtube.com/watch?v=N1BsWcrju1E


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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par yacoub »

Entretien avec Edouard-Marie Gallez sur les origines de l’Islam


La question des origines de l’islam est une question tabou. Aussi curieux que cela puisse paraître, les chercheurs occidentaux, même marxistes ou athées, s’en sont tenus souvent à la légende musulmane d’un Mahomet, qui, partant de Jérusalem, est monté au ciel pour aller chercher le Coran avant de revenir en Arabie sur la jument ailée, qui lui avait déjà servi de moyen de transport à l’aller. Edouard-Marie Gallez vient de soutenir une longue thèse (1000 pages) où il fait le point de tout ce que la recherche vraiment scientifique sait des origines de l’Islam mais aussi sur les textes de la mer Morte (Le Messie et son prophète. Aux origines de l’Islam, 2 tomes, éditions de Paris, 2005, tome 1 : De Qumrân à Muhammad, 524 pages/tome 2 : du Muhammad des Califes au Muhammad de l’histoire, 582 pages). Il propose, après plusieurs grands chercheurs, d’explorer de manière systématique la piste de l’origine judéo-chrétienne de l’Islam. De recoupements en découvertes, on peut dire que son travail s’impose à la considération de toute la communauté scientifique.
Plusieurs chercheurs évoquent les origines judéo-chrétiennes de l’islam...

La qualification de « judéo-chrétienne » pour cette « secte » est abusive : il faudrait parler d’une « secte ex-judéo-chrétienne », car c’est dans un contexte de rupture que se situe son rapport avec le judéo-christianisme originel. J’ai tenté de décrire le mieux possible cette secte, qui, depuis des siècles, axait sa vision du monde et du salut sur le retour du Messie ; les textes trouvés dans les grottes de la mer Morte contribuent fortement à cette compréhension. Il s’agissait d’un retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne...

Nous allons revenir tout à l’heure sur cette secte apocalyptique, à laquelle votre travail confère, patiemment, sa véritable physionomie, pour mieux éclairer l’origine de l’Islam. Mais quel est le but de celui que nous appelons Mahomet, déformation de l’arabe Muhammad en passant par le turc ? Est-il vraiment conscient de fonder une religion ?

Pour cela, il aurait fallu qu’une religion nouvelle ait été fondée ! La question de l’Hégire permet d’entrevoir immédiatement ce qui s’est passé. L’Hégire ou Émigration à l’oasis de Yathrib situé en plein désert est un événement très significatif de la vie du Mahomet historique. On sait que, très rapidement, cette année-là - 622 semble-t-il - a été tenue pour l’an 1 du calendrier du groupe formé autour de Mahomet (ou plutôt du groupe dont il était lui-même un membre). Or, la fondation d’un nouveau calendrier absolu ne s’explique jamais que par la conscience de commencer une Ère Nouvelle, et cela dans le cadre d’une vision de l’Histoire. Quelle ère nouvelle ? D’après les explications musulmanes actuelles, cette année 1 se fonderait sur une défaite et une fuite de Mahomet, parti se réfugier loin de La Mecque. Mais comment une fuite peut-elle être sacralisée jusqu’à devenir la base de tout un édifice chronologique et religieux ? Cela n’a pas de sens. Si Mahomet est bien arrivé à Yathrib - qui sera renommé plus tard Médine - en 622, ce ne fut pas seulement avec une partie de la tribu des Qoréchites, mais avec ceux pour qui le repli au désert rappelait justement un glorieux passé et surtout la figure de la promesse divine. Alors, le puzzle des données apparemment incohérentes prend forme, ainsi que Michaël Cook et d’autres l’on entrevu. Le désert est le lieu où Dieu forme le peuple qui doit aller libérer la terre, au sens de ce verset : « Ô mon peuple, entrez dans la terre que Dieu vous a destinée » (Coran V, 21). Nous sommes ici dans la vision de l’histoire dont le modèle de base est constitué par le récit biblique de l’Exode, lorsque le petit reste d’Israël préparé par Dieu au désert est appelé à conquérir la terre, c’est-à-dire la Palestine selon la vision biblique. Telle est la vision qu’avaient ceux qui accompagnaient et en fait qui dirigeaient Mahomet et les autres Arabes vers Yathrib en 622. Et voilà pourquoi une année 1 y est décrétée : le salut est en marche. Dans l’oasis de Yathrib d’ailleurs, la plupart des sédentaires sont des « juifs » aux dires mêmes des traditions islamiques. Et pourtant les traditions rabbiniques ne les ont jamais reconnus comme des leurs : ces « juifs » et ceux qui y conduisirent leurs amis arabes sont en réalité ces “judéochrétiens” hérétiques, qui vous évoquiez à l’instant. Ils appartenaient à la secte de « nazaréens » dont on a déjà parlé à propos de la sourate 5, verset 82.

Je ne saisis pas encore l’ampleur de cette question d’un judéo-christianisme sectaire ou hérétique à l’origine de l’islam. Les traditions musulmanes ne présentent pas du tout La Mecque comme une ville ayant abrité une communauté juive.

Effectivement. Ils n’en venaient justement pas, pour plusieurs raisons péremptoires dont la plus immédiate est qu’ils venaient d’ailleurs : de Syrie. Car c’est là qu’avant l’Hégire, s’était jouée “la première partie de la carrière de Mahomet”, comme l’écrit si joliment Patricia Crone, qui démontre également et surtout beaucoup d’autres choses concernant La Mecque. Mais pour nous en tenir à la Syrie, c’est bien là qu’ont commencé l’endoctrinement et l’enrôlement des premiers Arabes, au cours de la génération qui a précédé Mahomet, c’est-à-dire au temps de son enfance. On pourrait encore aller voir les lieux où Mahomet a vécu, ils sont connus des géographes modernes et même de certains anciens, comme par exemple le lieu-dit “caravansérail des Qoréchites”, c’est-à-dire rien de moins que la base arrière de sa tribu, adonnée au commerce caravanier - Mahomet lui-même participa à ces caravanes, dans sa jeunesse, ainsi que les traditions nous l’indiquent sans qu’il existe la moindre raison d’en douter. Et sur une carte toponymique (voir à la page 278 du volume deux de mon ouvrage), vous pouvez repérer d’autres noms de lieux très significatifs également puisqu’on les retrouve à La Mecque : ce même nom, La Mecque justement, se trouve en Syrie ; de même Kaaba, ou encore Abou Qoubays - qui est le nom de la montagne renommée jouxtant La Mecque en Arabie -...

Est-ce que vous voulez dire qu’il y a eu plus tard un transfert vers La Mecque de ces appellations syriennes, dont le but aurait été d’occulter ce passé syrien et « juif » de la tribu de Mahomet, les Qoréchites ?

Oui, c’est bien ce qui est advenu plus tard ; Antoine Moussali avait déjà observé ce phénomène à propos du Coran, en parlant des manipulations subies par son texte et destinées elles aussi à effacer le passé.

Nous y reviendrons, mais restons-en à l’Hégire de 622 et à l’année 1 de l’entrée dans une ère qui, en toute logique, doit être nouvelle pour toute l’Humanité. Ce que la Bible appelle la « terre » et invite à conquérir, c’est seulement la Palestine. Quel rapport y a-t-il alors avec un programme de conquête qui viserait le monde entier ? Ce rapport tient précisément à l’idéologie des « nazaréens ». Ces derniers ne sont pas des « juifs » de l’Ancien Testament (qui auraient alors sept siècles de retard), mais d’ex-judéo-chrétiens bien de leur temps. Dans leur vision de l’Histoire, la reconquête de la Terre d’Israël est liée à la venue de l’Ère Nouvelle. Elle est une étape. Une étape indispensable au Salut. Régis Blachère a bien compris que cette « terre que Dieu vous a destinée » (S. V, 21) désigne la Palestine, et il en est ainsi 18 autres fois du mot « terre » dans le Coran. Et tel fut bien le but poursuivi par l’expédition des guerriers de Mahomet dès l’année 629, un fait connu des historiens mais habituellement passé sous silence dans les articles pour le grand public, alors qu’il s’agit de la seule donnée de la vie de Mahomet qui soit à la fois totalement sûre et bien datée. En cette année-là, à la tête de ses troupes, Mahomet est battu par les Byzantins (qui s’appelaient encore Romains) à l’est du Jourdain, à Mouta. C’est évidemment là qu’on l’attendait, puisque selon l’image biblique de la libération de la Terre, il faut nécessairement passer le Jourdain. C’est après sa mort c’est-à-dire seulement neuf ans plus tard que ‘Oumar entrera finalement dans Jérusalem, alors que le pays était déjà sous contrôle depuis quatre années - seule Jérusalem résistait encore. Pour tous ces gens, la prise de la Palestine et de la Ville apparaît alors comme le gage de la conquête du monde. Sophrone, le Patriarche de Jérusalem, l’avait bien compris puisqu’il écrivit en 634 déjà dans un sermon sur le baptême que les Arabes « se vantent de dominer le monde entier, en imitant leur chef continûment et sans retenue ». C’est une telle perspective, beaucoup plus large que celle de la seule Terre d’Israël, qui est exprimée dans la Sourate VII : « la terre appartient à Dieu, il en fait hériter qui il veut parmi ses créatures et le résultat appartient aux pieux » (v. 128).

Comment des Arabes ont-ils été entraînés dans ce long effort de guerre ? On peut penser que l’appât du butin, dont parle par exemple le verset 20 de la sourate 48, ait constitué un motif, mais était-ce suffisant ? Comment pouvaient-ils entrer dans des visions religieuses de l’Histoire ?

Il s’agit au départ lorsque commence l’aventure de Mahomet, d’Arabes chrétiens - ils sont, vous ai-je dit, ces « associateurs » dont parle le texte coranique -, même s’ils sont baptisés depuis peu. Leur conversion au christianisme fut en particulier le fruit des efforts de l’Église jacobite qui va même aménager pour eux des lieux-églises en plein air. Un signe de cette conversion ? Au début du VIe siècle, les Qoréchites étaient encore connus pour être d’abominables pillards sévissant du côté de la Mésopotamie ; et voilà qu’à la fin de ce même VIe siècle, au temps de l’enfance de Mahomet, ce sont de pacifiques caravaniers, spécialistes du transport depuis la façade syrienne de la Méditerranée vers la Mésopotamie et l’Asie. Entre-temps, ils étaient devenus chrétiens, et c’est bien à des chrétiens que s’adressent les harangues de l’auteur des feuillets coraniques primitifs.

Comme chrétiens, ils étaient donc déjà habitués à une certaine vision de l’Histoire...

Oui, ils avaient conscience que le Salut a une histoire, racontée dans la Bible. Avec la prédication protoislamique, ils découvrent qu’ils sont des fils d’Abraham selon les commentaires juifs du chapitre 25 de la Genèse. Il n’est même pas écrit dans la Bible qu’Ismaël est leur ancêtre ! René Dagorn a bien montré que cette légende des apocryphes juifs était inconnue ou, du moins, indifférente aux Arabes chrétiens de l’époque de Mahomet. Or c’est là-dessus que les « nazaréens » vont jouer. À la suite de Ray A. Pritz qui a formé le néologisme, appelons cette secte judéo-chrétienne autour de laquelle nous tournons, par la dénomination non équivoque de « judéo-nazaréens ». L’appellation simple de « nazaréens » porte à équivoque nous l’avons vu tout à l’heure puisque c’est d’abord la première appellation des chrétiens, vite abandonnée. Ces judéo-nazaréens sont habiles. Ils ont compris que sans l’aide d’Arabes, qui forment la réserve militaire d’appoint, autant pour l’Empire byzantin que pour celui des Perses, ils ne parviendraient jamais à prendre et garder Jérusalem. Pour faire advenir l’Ère messianique qu’ils attendaient, ils eurent l’idée de circonvenir les Arabes au nom de la descendance d’Ismaël, en étendant à eux les promesses de domination universelle que l’on trouve dans leurs livres apocalyptiques, par exemple dans le IVe livre d’Esdras où l’on peut lire : « Seigneur, tu as déclaré que c’est pour nous que tu as créé le monde. Quant aux autres nations, qui sont nées d’Adam, tu as dit qu’elles ne sont rien (...) Si le monde a été créé pour nous, pourquoi n’entrons-nous pas en possession de ce monde qui est notre héritage ? » (VI, 55 sq). Et plus loin, dans le même texte, voici une formule qui nous renvoie tout naturellement au texte de la Sourate VII que nous venons de citer, sur la terre qui appartient aux pieux : « Cherche à savoir comment seront sauvés les justes, à qui appartient le monde et pour qui il existe, et à quelle époque ils le seront » (IX, 13b).

Il y a un drôle de mélange entre religion et stratégie politique...

Et plutôt payant. Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les Perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable : ceux qui quittent la Syrie en 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les judéo-nazaréens et leurs alliés arabes autour de Mahomet. Mais l’expédition de 629 est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode (S. XXX, 1-5 selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère).

Plus encore que les circonstances favorables, ce qui est important, dites-vous, c’est la vision de l’Histoire et du salut qui fit l’unité entre les différents partenaires du projet. Nous n’en avons pas encore beaucoup parlé. Cette vision présente certains aspects intemporels que l’on pourrait retrouver aujourd’hui...

Il faut en dire un peu plus en effet. Dans cette vision, le salut n’est pas spirituel, il ne passe pas par une réforme intérieure que l’on nomme conversion. C’est un salut qui doit se réaliser au niveau de la société. Là où Jésus a parlé (rarement) de l’opposition entre les fils de ténèbre et les fils de lumière, ils imaginent une vision du monde où des appartenances communautaires distinguent et séparent ces deux groupes. D’un côté, il y a le Parti de Dieu, et de l’autre le reste de ceux qui, forcément, sont contre Dieu, ne serait-ce qu’à cause de leur ignorance. Cette manière de voir est toujours fondamentalement celle de l’Islam, qui ne peut concevoir le monde autrement que comme un affrontement du Dâr al-islâm, le domaine où l’Islam est instauré comme loi du pays et où les non musulmans sont soumis, et le Dâr al-harb ou domaine de la guerre c’est-à-dire les pays et institutions à conquérir puisque Dieu les a donnés aux musulmans. Mais ce furent d’abord les judéo-nazaréens qui cultivèrent cette idéologie en nourrissant ces prétentions conformément à ce qu’on lit dans leurs livres, on l’a vu précédemment. Notons que, au temps du communisme, les sectateurs de cette idéologie avaient une vision très semblable du monde, divisé dialectiquement entre monde socialiste et monde à conquérir. Le pire, c’est que tous ces gens croient sincèrement sauver le monde puisqu’ils pensent détenir la recette de son salut. Or, l’importance d’une telle fin justifie les moyens : que vaut la vie d’un homme, ou celle de quelques millions d’hommes, si le salut du monde est en jeu ? C’est là où se trouve la perversion totale de ces idéologies capables de transformer des hommes paisibles et pacifiques en assassins, comme on le voit toujours en de nombreux pays. Cette perversion tire sa force du christianisme. Simplement, celui-ci est contrefait. C’est le petit détail qui change tout, et qui passe parfois inaperçu du plus grand nombre (et par fois aussi de certains intellectuels). On connaît mal les guerres que firent Mahomet et Umar au départ de Yathrib pour soumettre toutes les tribus arabes à leur portée, mais les traditions musulmanes évoquent la ruse, la férocité, les meurtres. Les Arabes sont unis dans le projet de prendre Jérusalem et d’y reconstruire le Temple, qui sera « le Troisième », ainsi qu’il est annoncé dans les apocryphes messianistes des judéo-nazaréens. Ce qu’on appelle « le deuxième Temple » est celui qui avait suivi l’exil et qui, en fait, a été rebâti par Hérode le Grand et détruit en 70 par les Romains de Titus alors même qu’il était enfin terminé.

Vous n’êtes pas en train de me dire que les Arabes ont reconstruit le Temple juif à Jérusalem ?

Les sources que nous possédons s’accordent pour dire que, dès que Jérusalem est prise, « la Maison » est relevée ; et qu’il s’agit d’un cube ! Selon certains témoignages que je reprends dans mon livre, cette reconstruction aurait d’abord été le fait de « juifs » avant d’être celui des Arabes. On peut comprendre que les observateurs non avertis ne comprenaient bien ni ce qui se passait, ni qui exactement tirait les ficelles. En fait, c’est une espérance exprimée dans la sourate II qui, pour ainsi dire, se réalisait là : « Abraham (figurant les juifs et les Arabes unis) relèvera les assises (qui restent) de la Maison avec [l’aide d’]Ismaël. (figurant les Arabes) » (II, 127). Personne ne sera étonné d’apprendre que le cube hâtivement élevé avait les dimensions exactes du cœur du temple d’Hérode - il constitue la véritable « mosquée de Umar », l’octogone que l’on voit aujourd’hui l’ayant remplacée à la fin du VIIe siècle tout en gardant une dimension extérieure égale à celle du cube. Une source dit que Umar fit un sacrifice devant cette Maison relevée, ce qui nous renvoie évidemment aux sacrifices anciens faits au Temple, mais sans doute aussi aux pratiques judéo-nazaréennes dont l’Islam a d’ailleurs hérité vaguement au moins dans le rite du sacrifice du mouton lors de l’aïd el-kébîr ou dans l’interdiction du vin et de l’alcool en général.

Justement, existe-t-il des données permettant d’établir, au-delà des similitudes doctrinales entre le proto-islam et le judéo-nazaréisme, le sens de la collaboration de ces deux forces au moment de la prise de Jérusalem en 638 ? Quelle idée peut-on avoir des relations qui avaient existé entre Mahomet et ces judéo-nazaréens nourris de pensée eschatologique et apocalyptique ?

Il est clair que les juifs qui entouraient Mahomet n’étaient pas des Juifs rabbanites. À ce sujet, il suffit d’entendre attentivement ce que les traditions islamiques ont à nous dire sur le personnage de Waraqa. J’en profite pour dire que son rôle a dû être si important qu’il n’a pas pu être effacé, alors que tant de témoignages islamiques anciens, écrits ou non, disparaissaient - en fait tous ceux qui sont antérieurs à la biographie normative de Ibn Hichâm, composée et imposée deux siècles après la mort de Mahomet : c’est seulement par des citations que l’on connaît quelque chose des écrits antérieurs, qui furent systématiquement détruits. Or, ce qui est dit de ce Waraqa est hautement révélateur, comme l’indique le dossier quasiment exhaustif réuni par Joseph Azzi sur ce personnage. On le présente comme un cousin de Khadidja, la première femme de Mahomet, ou parfois comme un cousin de celui-ci. Il pourrait être les deux, ce qui est même très vraisemblable. Il bénit leur mariage, et pour cause : il est dit « prêtre nasraniyy », ce qu’il ne faut pas traduire par prêtre chrétien mais bien par prêtre nazaréen. Nous l’avons vu, les judéo-nazaréens comptaient des prêtres parmi eux, très probablement des descendants de la tribu de Lévi ; et il y avait des consacrés hommes - ceux que le Coran nomme “moines” et qui sont dits se lever la nuit pour réciter des psaumes (III, 113 ; IV, 163 ; V, 82 ; XVII, 55.78 ; LXX, 20) -, ce qui est à comprendre dans une perspective eschatologique et guerrière : le salut du monde vaut que l’on s’y consacre totalement. De Waraqa, le commentateur Al-Buhari (mort en 870) donne la présentation suivante : « Cet homme, qui était cousin de Hadidja du côté de son père avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu et avait copié en hébreu toute la partie de l’Évangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît ». Il est de la tribu arabe des Qoréchites, mais « il est devenu nazaréen ». Il constitue donc un pont entre les deux peuples. Al Buhari a encore cette parole à la fois énigmatique et révélatrice : « Lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie ». À l’époque, il n’est pas question du tout de « révélation », sinon de traductions en arabe des écrits judéo-nazaréens (comme par exemple quand le texte coranique évoque les « feuilles d’Abraham » - celles de Moïse étant tout simplement la Torah c’est-à-dire les cinq premiers livres de la Bible). Les feuillets coraniques les plus anciens seraient-ils de lui ? Pas nécessairement, car les feuillets sont des écrits de circonstance - essentiellement de propagande -, alors qu’il est plutôt dit le traducteur de textes beaucoup plus important. Dans l’avenir, la recherche y verra sans doute plus clair sur ces points. En tout cas, il ne dut pas être le seul à écrire pour les Arabes « devenus nazaréens »... ou à convaincre de le devenir ! Christoph Luxenberg a montré le substrat araméen qu’il fallait quelquefois supposer pour lire correctement - c’est-à-dire en corrigeant parfois le diacritisme - certains versets coraniques particulièrement obscurs ; il n’y a là rien d’étonnant si l’on pense que la langue maternelle du ou des auteurs est le syro-araméen, la langue habituelle des judéonazaréens. Ce qui est dit également dans les traditions islamiques de Zayd, qui aurait appris l’hébreu et l’écriture dans les écoles juives, est également très révélateur, même si c’est approximatif : ce « juif » de Yathrib a joué un certain rôle dans l’élaboration du proto-islam, qui était encore le pendant arabe très peu autonome du judéonazaréisme. Il faudrait mentionner encore les inscriptions qu’on dit, faute de mieux, « judéoarabes » et que l’on a trouvées il y a quelques années dans le désert du Neguev (sud d’Israël) ; Alfred-Louis de Prémare les a finement analysées. Il s’agit d’invocations en arabe adressées par exemple au Dieu de Moïse et de Jésus, et elles datent de l’enfance de Mahomet. Par comparaison, rien de tel n’existe dans la région mecquoise, et d’autant moins que ni cette écriture ni cette langue arabe n’y étaient employées.

Il est impossible d’évoquer tout ce que l’on trouve dans votre livre. Il révèle la figure historique de Mahomet, il montre qu’il faut le considérer surtout comme celui qui a réussi à unir plusieurs tribus arabes autour du projet judéo-nazaréen de la « conquête de la terre ». Pouvez-vous préciser davantage encore quelle était la croyance de ces judéo-nazaréens ?

Les judéo-nazaréens reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple - pour reprendre une manière de parler très primitive -, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence - un autre homme ou une illusion - qui est clouée sur la croix à sa place. Divers textes apocryphes disent cela bien avant le Coran (IV, 157), et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé “en réserve” au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : il suffira de prendre Jérusalem - qui doit devenir la capitale du monde - et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » - une expression gardée dans le Coran que nous avons - imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre. Là, on est loin des messianismes antérieurs à notre ère, qui étaient simplement nationalistes et religieux.

Dans le premier volume de votre ouvrage, vous écrivez comme une histoire de ce messianisme politique, qui change de nature au début de l’Ère chrétienne...

L’insurrection de 66 qui conduisit à la ruine du Temple en 70 n’était plus simplement nationaliste, quoique son idéologie soit mal connue : Flavius Josèphe est la seule source qui aurait pu nous l’expliciter mais il glisse sur le sujet (il y a été impliqué lui-même). Cependant, on peut penser à un mélange de messianisme nationaliste et d’eschatologie « mondialiste » où le message judéo-chrétien, déformé, n’est pas étranger. Les sources sont plus claires à propos de la seconde insurrection judéenne, qui s’étendit de 132 à 135 ; celle-là est explicitement messianiste, et inspirée par un certain Aqiba qui est en fait un ex-judéo-chrétien devenu « Rabbi », et qui est connu pour son anti-christianisme. On voit bien à quel courant de pensée il puise ses délires destructeurs. On en a parlé précédemment, c’est à la suite de la destruction du Temple de 70 que l’idéologie judéo-nazaréenne se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre. Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les judéo-chrétiens qui refusèrent de rentrer en Judée après 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut - la première de l’Histoire - s’est explicitée.

Vous ne vous contentez pas de collationner les événements, vous proposez une histoire des doctrines, ou plutôt un schéma explicatif, qui s’applique de manière pertinente jusqu’à nos jours ou presque ?

Je crois pouvoir dire en effet que cette manière de réinterpréter l’attente de la manifestation glorieuse du Messie est à l’origine de tous les messianismes « modernes » même s’ils l’ont oublié depuis longtemps ; car il s’agit d’une explication de l’Histoire où l’initiative n’appartient plus vraiment à Dieu mais à l’homme. La recette de l’accomplissement de l’Histoire est fournie : « La Terre appartient aux pieux ». Ceux qui la possèdent sont donc les sauveurs du monde, et Dieu n’a plus grand-chose à faire dans cette Histoire où la victoire finale des « bons » est pour ainsi dire programmée et inscrite : les explications déterministes modernes trouvent là leur source. Ce que d’aucuns appellent le fatalisme musulman est un autre aspect de ce déterminisme, mektoub. Mais attention : la « foi » - religieuse ou non - en ce déterminisme n’entraîne pas nécessairement la passivité ; elle peut entraîner aussi bien l’activisme, au sens où l’on se croit investi d’une mission de Dieu qui place au-dessus des autres hommes ; le Coran expose cette idée (par exemple III, 110) mais, « Dieu » mis à part, elle a également été celle des militants marxistes. Pour en revenir à l’attente judéonazaréenne du Messie-Jésus, je ne vous apprendrai rien en disant qu’il n’est pas redescendu du Ciel en 638. En 639 non plus. En 640, l’espérance de le voir redescendre du Ciel apparut clairement être une chimère. C’est la crise.

Est-ce lorsque cette espérance est déçue que Umar et ses Arabes se retournèrent contre les judéonazaréens ? Je pense aux massacres de juifs que la biographie officielle de Mahomet lui attribue : n’est-ce pas un exemple de la tendance à faire endosser à la figure du Prophète de l’Islam des actes ou des décrets postérieurs que l’on veut légitimer ?

Je le pense également. Il est invraisemblable que Mahomet ait massacré des juifs rabbanites (orthodoxes ndlr), dont les judéo-nazaréens aussi bien que leurs alliés Arabes avaient besoin de la neutralité, au moins. Mais après 640, on imagine aisément que Umar puis son successeur Uthman aient voulu se défaire d’alliés devenus encombrants. Ironie de l’histoire : les « fils d’Israël » - au moins leurs chefs - sont massacrés par ceux qu’ils avaient eux-mêmes convaincus d’être les « fils d’Ismaël » ! En fait, le problème se posait aux Arabes de justifier d’une manière nouvelle le pouvoir qu’ils avaient pris sur le Proche-Orient. C’est dans ce cadre qu’apparut la nécessité d’avoir un livre propre à eux, opposable à la Bible des juifs et des chrétiens, et qui consacrerait la domination arabe sur le monde... et qui contribuerait à occulter le passé judéo-nazaréen.

Parlez-nous un peu des origines du Coran...

Le Calife basé à l’oasis de Médine ne disposait, en fait de « textes » en arabe, que des papiers que les judéo-nazaréens y avaient laissés. Même si l’on y ajoute les textes plus anciens laissés en Syrie, cela ne fait pas encore un choix énorme. Et il fallait choisir, dans la hâte, des textes répondant aux attentes des nouveaux maîtres du Proche-Orient ! Autant dire que, quel qu’il fût, le résultat du choix ne pouvait guère être satisfaisant, même si on choisissait les textes présentant le moins d’allusions au passé judéonazaréen. C’est ainsi que les traditions musulmanes ont gardé le souvenir de « collectes » ou assemblages du Coran divergents entre eux et concurrents - parce qu’ils fournirent évidemment à des ambitieux l’occasion de se pousser au pouvoir. Umar fut assassiné. Son successeur également, et il s’ensuivit une véritable guerre intra-musulmane, aboutissant au schisme entre « chiites » et « sunnites ». Quant aux textes assemblés dans ce qu’on nomma le « Coran », ils continuèrent d’être adaptés à ce qu’on attendait d’eux, dans une suite de fuites en avant : apporter des modifications à un texte, c’est souvent se condamner à introduire de nouvelles pour pallier les difficultés ou les incohérences induites par les premières, etc. Un texte ne se laisse pas si facilement manipuler. Surtout qu’il faut chaque fois rappeler les exemplaires en circulation,les détruire et les remplacer par des nouveaux - ce dont les traditions musulmanes ont gardé le souvenir et situent jusqu’à l’époque du gouverneur Hajjaj, au début du VIIIe siècle encore ! Quand il devint trop tard pour le modifier encore en ses consonnes, sa voyellisation puis son interprétation furent à leur tour l’objet d’élaborations (parfois assez savantes). Ainsi, à force d’être manipulé, le texte coranique devint de plus en plus obscur, ce qu’il est aujourd’hui. Mais il était tout à fait clair en ces divers feuillets primitifs c’est-à-dire avant que ceux-ci aient été choisis pour constituer un recueil de 114 parties - le même nombre que de logia de l’évangile de Thomas, nombre lié aux besoins liturgiques selon Pierre Perrier.

Source :Objection,no2,2006
http://revue.objections.free.fr/index.html
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Re: le grand secret de l'islam

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Re: le grand secret de l'islam

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L'islam est un système totalitaire


https://www.youtube.com/watch?v=wXWe72pe50A
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Re: le grand secret de l'islam

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Odon Lafontaine
9 juin, 11:37 ·

Exceptionnelle enquête de Dan Gibson sur la question mecquoise !!
Il montre la révolution scientifique en cours, la nouvelle ère qui a démarré pour les recherches sur les origines de l'islam et qu'Internet rend accessibles à tous :
- caractère légendaire des traditions musulmanes
- silence des fouilles et excavations (aucun vestige antérieur à 880 !!), confirmant les analyses des islamologues (P. Crone, EM Gallez, ...)
- silence des témoignages historiques sur La Mecque (RIEN avant 740 !)
- apparition très tardive des qibla mecquoises dans l'histoire, en 731 selon Gibson (merci à Google Earth !)
- incohérences de la géographie, du climat et de la végétation de La Mecque avec ce qu'en décrivent le Coran et les traditions
- invraisemblance de la localisation à La Mecque du commerce caravanier des Qoréchites
Etc, etc. ...
Le constat scientifique est implacable, même si l'on pourra toujours discuter des conclusions qu'il en retire : il pointe les origines de l'islam à Pétra, qui a certainement du jouer un rôle, mais aussi d'autres lieux en Syrie, et Jérusalem elle même, son "lieu de prosternation interdit" (masjid al haram en arabe) et son pèlerinage ...

On peut voir son documentaire, très pédagogique, sur le site
http://thesacredcity.ca/
C'est payant, mais cela en vaut la peine, en attendant que sortent les versions française et arabe (sans doute d'ici peu, les traductions sont en cours)
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par yacoub »

La France, l'Espagne, la Belgique sont considérées maintenant comme des terres d'islam.

Géographie coranique: Enquête et évaluation des références géographiques dans le Coran
Soumis par Christian Bibollet le lun, 2013-06-17 11:25


Pour la plupart des musulmans, la foi est davantage définie par l’orthopraxie que par l'orthodoxie. Au cœur de leur pratique se trouvent les cinq piliers de l’islam et, en particulier, la Salat qui, chaque jour à travers le monde, réunis des millions de musulmans priant en direction de La Mecque.

Pourquoi la prière musulmane met-elle l'accent sur la Mecque? Parce que, de toute évidence, c'est là que l'Islam a commencé et que la Ka'ba et sa pierre noire ont toujours été, depuis l’époque de Mahomet ! Tout le monde sait cela, n'est-ce pas? Il faut pourtant noter qu’il y a dans l’islam beaucoup de choses que nous tenons pour acquises mais très peu qui soient vraiment documentées. Les historiens ont compris depuis longtemps que des questions très importantes se posent à propos de la Mecque.

Par exemple, Patricia Crone note dans son livre Meccan Trade (Princeton University Press, 1987) que les descriptions de la ville sainte de l'Islam dans les sources islamiques primitives ne s’accordent pas bien avec le site actuel de la Mecque. C’est la raison pour laquelle le livre de Dan Gibson, Qur’anic Geography, se propose d'explorer deux questions en détail: Où l’islam a-t-il réellement commencé et la cité sainte originelle était-elle La Mecque?


Trois civilisations septentrionales

Gibson commence son étude en soulignant que le Coran contient peu d’éléments géographiques. On en compte que 65 qui ne mentionnent pas plus de neuf lieux par leur nom, au nombre desquels 'Ad (23x), Thamud (24x) et Madian (7x). C’est une claire indication que ces trois civilisations étaient importantes pour les destinataires originaux du Coran. Où donc étaient-elles situées?

Concernant 'Ad, le Coran offre quelques indices: le peuple de ' Ad construisit des autels, des monuments et des forteresses dans la roche. Ils avaient des jardins et des sources et vécurent dans des vallées luxuriantes. Mais où ‘Ad se situait-il ? Gibson suggère que 'Ad est l’équivalent arabe d’un mot appartenant à la langue ancienne à partir de laquelle les langues sémitiques se sont développées. Selon lui, il correspond à « Uts » nom biblique d’une région qui se trouvait en Edom (Lamentations 4:21). Les descriptions bibliques de «Uts » correspondent à celles de 'Ad, dans le Coran. De plus, le Coran et la Bible s’accordent pour dire que le peuple de ' Ad / 'Uts fut détruit par des vents violents (c. 89:6-8; Job 1:18 - 19). Le Coran voit également un lien entre les 'Ad et Pharaon (Q. 89:6-14) et Gibson propose toute une série de preuves démontrant que les Edomites étaient un peuple aussi connu sous le nom de Hyksos, peuple qui a envahi l'Egypte entre 1500 et 1800 avant J.-C. Il écrit: «Dès qu’on considère les Hyksos, les 'Ad, et Edom comme un seul peuple, beaucoup d’aspects énigmatiques de l'histoire s’harmonisent." Nous prenons alors conscience de leur importance et comprenons pourquoi la Bible et le Coran mentionnent si souvent cette ancienne civilisation.

Quant à Madian, Gibson fait remarquer que c'était un autre empire puissant qui a uni les tribus arabes. Leur mention dans le Coran suggère une nouvelle fois que l'auditoire de Mohamed devait les connaître. Pourtant, comme le peuple de 'Ad, ils étaient une tribu arabe du nord, qui semble avoir vécu entre Tayma (leur région la plus méridionale) et l'extrémité nord de Wadi Sirhan. Le Coran indique aussi que le prophète Shueyb vint à eux (Q. 22:43-45; 29:36) et que le site traditionnel de sa tombe se trouve au centre de la Jordanie, situant les Madianites encore plus au nord.

Pour ce qui concerne les Thamud, Gibson suggère que le mot coranique dérive de thuma + 'Ad = après ‘ Ad. D’après les traditions, ils étaient un peuple regroupé sur al-Hijr, une ville de l’Arabie septentrionale connue aujourd'hui sous le nom de Meda'in Salih. Pendant des siècles, ses habitants furent appelés Nabatéens. Le Coran parle d’eux comme du peuple qui s’était taillé des habitats dans les montagnes (Q. 7:73-79; 11:61-68; 26:141 - 159; 27:25). Effectivement, des villes nabatéennes comme Petra sont connues pour leurs tombes et leurs palais taillés dans le roc. Lorsqu'on visite Petra et qu’on se promène au milieu de ces bâtiments à l’architecture fabuleuse, sculptés dans la roche, on est frappé par la richesse et la puissance qu’a dû connaître cette civilisation.

Les Nabatéens ont acquis leur immense richesse en contrôlant les trois routes commerciales (la Route de l'encens, celle de la soie et celle de la mer Rouge). Cependant, comme tous les empires, leur pouvoir a finalement décliné et après avoir connu un âge d'or entre 100 av. J.-C. et 100 ap. J.-C., leur puissance est passée. La première cause fut leur déclin économique, auquel se sont ajoutés des tremblements de terre en 363, 551 et 713 ap. J.-C., séismes qui ont d’abord affaibli puis, finalement, détruit Petra. A l'époque de Mahomet, les Arabes se souvenaient des Nabatéens comme les «après ‘Ad» qui avaient été anéantis par des tremblements de terre.

Gibson soutient que ces trois civilisations coraniques - les peuples de 'Ad, Madian et Thamud - ont certains points communs. Tous étaient de puissants empires dont l’auditoire de Mahomet se souvenait. Mais, fait plus important, tous étaient établis dans la même région, au nord de l'Arabie. Si donc ces trois grandes civilisations du Coran se situaient au nord, que dire de la Ville sainte elle-même. Que dire de La Mecque?



Où était La Mecque?

Le Coran ne mentionne La Mecque qu'une seule fois (Q. 48: 24). La Ka'ba, elle, est mentionnée à plusieurs reprises, mais son emplacement n’est jamais défini. Pour Gibson, l’idée selon laquelle l’emplacement originel de la Kaaba est La Mecque soulève beaucoup de problèmes. Par exemple, le Coran décrit la Ka'ba comme résidant dans la «Mère des cités» (Q. 6:92). Pourtant les relevés archéologiques à la Mecque ne révèlent rien avant 900 ap. J.-C. – pas de trace d’une ville fortifiée avec maisons, jardins, bâtiments et temples. Pas de cartes avant 900AD ne mentionne La Mecque tandis que la première référence littéraire n'apparaît qu’en 740 ap. J.-C.

Les descriptions de la ville sainte qu’on trouve dans la littérature islamique primitive pose aussi des problèmes. Le Coran et les hadiths la situent dans une vallée, avec une autre vallée à côté de la Kaaba où coulait un ruisseau. Rien de tout cela ne correspond à La Mecque. Nous lisons aussi que la ville sainte avait des champs, des arbres, de l'herbe, de l'argile et du limon. Encore une fois, ce n'est pas vrai de La Mecque, qui est aride et inhospitalière. Aucune preuve archéologique ne permet de soutenir l’idée d’une activité agricole à la Mecque.



Qiblas et temps de la confusion

Que dire alors de la qibla qui indique la direction pour la prière? Certes, les musulmans ont toujours prié en direction de la Ka'ba et sa pierre noire, située à La Mecque, n'est-ce pas? La réponse est non. Il est bien connu que la qibla a changé au début de l'Islam, le Coran mentionne ce changement (Q. 2:143-145), sans indiquer la direction qui a été abandonnée. (La plupart des musulmans croient que Jérusalem fut la première qibla, mais cette idée n’est exprimée que 300 ans après Mahomet).

Gibson considère que l’archéologie soutient l’idée d’un changement de qibla, mais beaucoup plus tardif qu’on le croit traditionnellement. Après avoir visité plus d'une douzaine mosquées des débuts de l’islam, il a découvert qu’un nombre surprenant d’entre elles ont leur qibla orientée non pas vers la Mecque, mais vers Petra. Au cours du second siècle de l'islam, l’orientation vers La Mecque a été introduite, puis, au troisième siècle, la qibla de toutes les nouvelles mosquées a été orientée vers la Mecque.

Gibson pense que l’archéologie peut nous aider à dater le changement de qibla. Les premiers bâtiments sur le complexe de la citadelle d'Amman, construits autour de 700 ap. J.-C. sont orientés vers Petra, tandis que les constructions plus tardives, aux environs de 740 ap. J.-C., sont orientées vers la Mecque. Qu'est-ce qui s'est passé entre 700 et 740 ap. J.-C. pour provoquer ce changement ?



Le contexte historique

En 64AH (683 ap. J.-C.), 'Abdallah ibn al-Zubayr se révolta contre les Omeyyades à Damas. Se proclamant lui-même calife dans la ville sainte, Al-Zubayr détruisit la Ka'ba, et pris la pierre noire pour la mettre en lieu sûr. L'année suivante, Tabari rapporte que Al-Zubayr prétend avoir découvert les fondations de l’authentique Ka'ba construite par Abraham. Gibson pense que c'était à La Mecque, un lieu choisi pour sa position éloignée du pouvoir omeyyade.

La rébellion se propagea et en 71AH, Kufa en Irak s’allia à Al-Zubayr, en affirmant : « nous sommes des gens qui se tournent vers la même qibla que vous ». En 73-74AH, les armées syriennes attaquèrent la ville sainte, utilisant un trébuchet (une grande catapulte) contre elle. (Les archéologues ont mis au jour quantité de pierres pour trébuchet à Petra, mais aucune à La Mecque).

Aux environs de 85AH, les mosquées commencèrent à suspendre des signes pour indiquer une nouvelle qibla, puis en 89AH, le mihrab (niche de prière) fut introduit pour montrer aux fidèles dans quelle direction prier. En 94AH, le dernier d'une série de tremblements de terre détruisit Petra. Gibson pense que cela peut avoir été considéré comme un jugement divin sur l'ancienne ville sainte. Enfin, en 132AH, les Abbassides commencèrent à régner depuis l'Irak et suivirent le modèle établi par Kufa, adoptant officiellement la nouvelle qibla. Désormais, toutes les nouvelles mosquées sont orientées vers La Mecque.



Conclusion

La thèse de Gibson selon laquelle la qibla a changé en 70AH, non de Jérusalem mais de Petra, allie l'exégèse coranique, une lecture attentive des sources islamiques, ainsi que archéologie, la littérature et l'histoire. Plusieurs éléments de preuve, affirme-t-il, militent en faveur de l'idée que Petra a été la première ville sainte. Il est à noter que de manière générale l’attention du Coran se porte sur le nord de l’Arabie ce qui contribue à l’impression d’inadéquation des descriptions de la ville sainte dans la littérature, descriptions qui correspondent parfaitement à Petra mais pas à la région de la Mecque. Il y d’autres éléments de preuve, tels les rapports d’historiens comme Tabari, selon lesquels les affrontements militaires qui ont opposé les Médinois aux Quraysh (la tribu mecquoise), se sont produits au nord de Médine. Pourtant, si les Qurayshites venaient de la Mecque, à 300 km au sud, pourquoi l'action s’est-elle déroulée au nord?

La thèse de Gibson est audacieuse, mais son argument suit une ligne de crête entre les approches «traditionaliste» et «révisionnistes» de l'islam primitif. Trop de «traditionalistes» ignorent le contexte du Coran et se contentent de répéter les sources primitives, tandis que les «révisionnistes» ne leur accordent souvent aucun crédit. Le livre de Gibson, lui, s’efforce de prendre le Coran, les hadiths et les sources islamiques au sérieux. Plutôt que de les ignorer, il affirme simplement qu'ils sont plus cohérents si on lit «Petra» à la place de «La Mecque» avant 700AD, une conclusion que l'histoire, la littérature et l'archéologie suggèrent fortement.

Le livre n'est pas sans quelques faiblesses. Parfois Gibson tente de couvrir trop de sujets, et certaines parties de son livre laissent une impression de précipitation. Par exemple, son traitement des manuscrits coraniques est un peu mince et aurait pu bénéficier d’interactions avec la littérature critique, comme la recherche de Keith Small sur les variantes textuelles dans le Coran. Néanmoins Qur’anic Geography semble défendre un point de vue pertinent. Une grande partie de l'histoire islamique semble plus logique à la lumière de sa thèse, qui, soit dit en passant, éclaire d'autres questions telle que celle des liens forts du Coran avec un autre phénomène du nord de l’Arabie, le christianisme syriaque.



http://www.iqri.org/articles/geographie ... ques-coran
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Re: le grand secret de l'islam

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omar a écrit :L'islam est un système totalitaire
L'Islam est une religion pas une dictature.
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par zen »

Méditez ce verset:

للَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ مَثَلُ نُورِهِ كَمِشْكَاةٍ فِيهَا مِصْبَاحٌ الْمِصْبَاحُ فِي زُجَاجَةٍ الزُّجَاجَةُ كَأَنَّهَا كَوْكَبٌ دُرِّيٌّ يُوقَدُ مِن شَجَرَةٍ مُّبَارَكَةٍ زَيْتُونِةٍ لَّا شَرْقِيَّةٍ وَلَا غَرْبِيَّةٍ يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِيءُ وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَارٌ نُّورٌ عَلَى نُورٍ يَهْدِي اللَّهُ لِنُورِهِ مَن يَشَاء وَيَضْرِبُ اللَّهُ الْأَمْثَالَ لِلنَّاسِ وَاللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ



{ Dieu est la Lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe.
La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat;
son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche.
Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière, Dieu est Omniscient.}

Sourate 24, versets 35.
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par yacoub »

zen a écrit : L'Islam est une religion pas une dictature.
:shock:
L'islam est Dîn, Douniya wa Dawla.
L'islam est rétif à la laïcité, à la démocratie et aux droits de l'homme
Il y a 57 théocraties islamiques où l'apostat de l'islam est mis à mort.
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Re: le grand secret de l'islam

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Bonsoir, quelqu'un peut traduire ce qu'il a posté svp? Pour que plus de personnes (francophones) puissent comprendre, merci bien.

Prouve que l'islam est une religion et que ce n'est pas une dictature, une tyrannie, mais il n'existe pas un seul exemple de contraire dans le monde musulman.
"Il y a cent mille ans, une grande et puissante civilisation existait... et comme d'autres, elle a connu un évènement qui lui a été fatal. C'était quelque chose qu'ils n'attendaient pas, l'arrivée d'une force obscure et destructrice qui n'avait aucune limite dans sa soif insatiable de possessions et de domination. Ils nommèrent cet ennemi: les Destructeurs.

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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par omar »

Zen a donné la traduction

{ Dieu est la Lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe.
La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat;
son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche.
Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière, Dieu est Omniscient.}

Sourate 24, versets 35.
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par Ergo »

Neverime a écrit :Bonsoir, quelqu'un peut traduire ce qu'il a posté svp? Pour que plus de personnes (francophones) puissent comprendre, merci bien.

Prouve que l'islam est une religion et que ce n'est pas une dictature, une tyrannie, mais il n'existe pas un seul exemple de contraire dans le monde musulman.
Bien évidemment que l'Islam est une religion, elle est reconnue internationalement en tant que telle à travers le monde. Il n'y a pas de doute là-dessus et remettre en question cette notion ne sert à rien du tout si ce n'est déplacé les vrais problèmes vers des questions qui n'ont aucune importance.

Tenez, voici la définition de religion (l'Islam colle parfaitement à la description) :
Ensemble de croyances, rites et dogmes définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine ou avec le surnaturel.
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par Neverime »

Ce verset n'a strictement aucun sens... dans le mesure où le soleil n'est en rien mentionné, juste une sorte de "lumière" d'un dieu avec, bien sûr, à la fin, la baratin habituel: il serait omniscient et serait toutes choses... du lavage de cerveau...

Et puis, l'olivier, ce n'est pas à l'islam d'en parler de la sorte mais à ceux qui ont la connaissance de l'origines cette plante, de cet arbre.

Bref, du délire insensé avec une bonne dose d'ignorance.

En gros le combustible de cette "lumière divine" serait l'olivier...


Ergo, que ce soit reconnu internationalement comme tel ne veut pas pour autant dire que c'est une religion. L'opu dei, les témoins de Jéhovah, la scientologie... sont reconnus comme des sectes. Seulement, on se base sur les faits, pourtant ce sont aussi des doctrines, des dogmes, des "valeurs" qui regroupent des individus.

Religion est un mot inventé pour décrire des sectes qui ont le monopole ou qui ne veulent pas être perçues telles qu'elles sont réellement, comme quand on parle des ogm "c'est sans risque" "c'est pareil mais en "mieux" que les plantes cultivées... le fait est qu'en islam, celui qui part, l'apostat, est l'ennemi, est un traître, est condamné à mort, que les non convertis sont inférieurs (dhimmis) et qu'ils doivent payer ou mourir. L'islam est une doctrine haineuse, fermée, intolérante, violente, xénophobe... voilà pourquoi c'est une secte.

L'islam originel, l'islam pur dans son état véritable, le vrai islam, n'est en rien une doctrine de paix, de justice, d'intelligence... sauf pour les musulmans entre eux si on suit les principes islamiques.

Je n'ai pas dis que c'était "les musulmans" mais selon l'islam tel qu'il est réellement il en est ainsi. Il y a après les individus, ceux qui sont le plus proches et ceux qui en divergent le plus.

Bref, une secte ne tolère pas qu'on la quitte ni qu'on lui résiste ni qu'on ne suive pas ce qui est dicté dedans. L'islam, le christianisme, le judaisme, fonctionnent de cette manière.
"Il y a cent mille ans, une grande et puissante civilisation existait... et comme d'autres, elle a connu un évènement qui lui a été fatal. C'était quelque chose qu'ils n'attendaient pas, l'arrivée d'une force obscure et destructrice qui n'avait aucune limite dans sa soif insatiable de possessions et de domination. Ils nommèrent cet ennemi: les Destructeurs.

Tous les mondes qu'ils prenaient portaient la vie et ils ne laissaient derrière que des terres stériles hautement toxiques, vidées de toutes leurs ressources...
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par Maried »

Ergo a écrit : Bien évidemment que l'Islam est une religion, elle est reconnue internationalement en tant que telle à travers le monde. Il n'y a pas de doute là-dessus et remettre en question cette notion ne sert à rien du tout si ce n'est déplacé les vrais problèmes vers des questions qui n'ont aucune importance.

Tenez, voici la définition de religion (l'Islam colle parfaitement à la description) :
Ensemble de croyances, rites et dogmes définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine ou avec le surnaturel.
L'islam est plus une secte qu'une religion et de plus une secte homicide

https://unmondesansislam.wordpress.com/ ... en-europe/
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Re: le grand secret de l'islam

Message non lu par omar »

C'est exagéré sinon le christianisme lui aussi est une secte
«L'Occident n'oppose aucune idéologie à l'islamisme, sinon celle de l'argent»
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