Tunisie et liberté d'expression
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Tunisie et liberté d'expression
Le procès d'un blogueur qui comparaît devant un tribunal militaire, en Tunisie, pour avoir exprimé pacifiquement son opinion sur internet est une preuve inquiétante de la situation dans le pays en matière de liberté d'expression, a déclaré Amnesty International.
La suite de l'article : http://paixetjustice.over-blog.com/arti ... 39870.html
LES RAISONS DE MON DÉPART DÉFINITIF D'iSLAMLA :
Avant de vous forger une opinion défavorable sur ma personne, suite aux propos malveillants d'un membre mal intentionné, merci de bien vouloir prendre le temps de lire, même partiellement, le topic dont vous trouverez le lien ci-dessous :
cette-fois-vous-dis-vraiment-adieu-peux ... t8188.html
Avant de vous forger une opinion défavorable sur ma personne, suite aux propos malveillants d'un membre mal intentionné, merci de bien vouloir prendre le temps de lire, même partiellement, le topic dont vous trouverez le lien ci-dessous :
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- Ouvalmonde
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Re: Tunisie et liberté d'expression
Ils ont le sens de la mesure en Tunisie :
Bisou en public : 2 mois de prison.
Détention d'une bombe lacrymo : jugement pour "détention d’engins incendiaires ou explosifs". (passible de 6 mois à 5 ans de prison)
Et pour des fous furieux attaquant une ambassade : le sursis !
Heureusement il y a aussi quelques bonnes nouvelles : http://www.slateafrique.com/196611/facu ... s-de-priso
Bisou en public : 2 mois de prison.
Détention d'une bombe lacrymo : jugement pour "détention d’engins incendiaires ou explosifs". (passible de 6 mois à 5 ans de prison)
Et pour des fous furieux attaquant une ambassade : le sursis !
Heureusement il y a aussi quelques bonnes nouvelles : http://www.slateafrique.com/196611/facu ... s-de-priso
La religion existe depuis que le premier hypocrite a rencontré le premier imbécile ! - attribué à Voltaire
Je ne sais pas si Dieu existe. Mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse. - Woody Allen
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Re: Tunisie et liberté d'expression
Je suis pessimiste quand à l'avenir de la Tunisie
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Re: Tunisie et liberté d'expression
Débat France 3 : Algérie / Tunisie / Démocratie/ Généraux DZ / Bouteflika / Ben Ali
http://www.youtube.com/watch?v=1XkfKs5VJlE
http://www.youtube.com/watch?v=1XkfKs5VJlE
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Re: Tunisie et liberté d'expression
Le livre de Moncef Marzouki
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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Re: Tunisie et liberté d'expression
C'est une info complétement débile,relayée par une débile.
Comment peux on faire des statistiques sur l'état mental de tout un pays?
Aux chiottes,la brosse à caca.
Comment peux on faire des statistiques sur l'état mental de tout un pays?
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Les pauvres gens deviennent souvent les plus grands salauds.
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Re: Tunisie et liberté d'expression
http://m.tunisie-secret.com/Bechir-Ben- ... a1515.html
Béchir Ben Yahmed : voici ce que m‘a dit Ben Ali sur les islamistes
Lilia Ben Rejeb Le 14/02/2016
Secrétaire d’État à l’information au début de l’indépendance, BBY est le fondateur en 1960 de Jeune Afrique dont il ne quittera la direction qu’en 2007 pour la céder à son fils Marwane, qui assure depuis le changement dans la continuité ! Après avoir longtemps défendu les islamistes, moyennant quelques bonnes affaires avec leurs financiers, d’abord en Iran ensuite dans les pays du Golfe, BBY s’en était détaché en attribuant sa prise de conscience à Ben Ali. C’est du moins ce qu’il a affirmé en 2010 dans sa longue interview accordée à son propre journal à l’occasion du 50ème anniversaire de sa fondation. En voici un extrait.
Jeune Afrique: N’avez-vous pas sous-estimé la force montante des extrémistes islamiste et d’Al-Qaïda ?
Béchir Ben Yahmed: Oui, et le seul qui m’a corrigé là-dessus, c’est le président Ben Ali. Au début j’ai été sensible à leur combat. Avec leur petite internationale, je les ai tout de suite comparés aux communistes. Quand ils venaient me voir à Tunis ou à Paris, ils se déplaçaient toujours par deux, comme les communistes: l’un surveillait l’autre, témoignerait le cas échéant pour ou contre lui. Ils m’ont paru intègres et détachés de l’argent. Cela m’a impressionné, cela m’impressionne toujours.
Jeune Afrique: Et les gens d’Ennahdha?
Béchir Ben Yahmed : Oui, et en un beau jour, en 1990, leur chef, Rached El Ghannouchi, qui avait été interviewé par Hamid Barrada dans les locaux de Jeune Afrique, est venu me voir et m’a dit: «Je veux me réconcilier avec Ben Ali. Pouvez-vous m’aider à organiser ça?» À l’époque il été déjà en l’exil à Paris et à Londres. Il m’a séduit et j’ai accepté de faire quelque chose. J’ai téléphoné de Paris à Ben Ali. Je lui ai dit: «Ghannouchi me dit être prêt au dialogue, est-ce que vous acceptez de le voir?» Il m’a dit: «Je ne veux pas parler de ça au téléphone, venez me voir.» Ce que j’ai fait. Il m’a alors dit: «Si Béchir, vous-vous trompez complètement. Ghannouchi se présente comme un modéré, il veut vous faire croire qu’il est modéré. Mais, il n’y a pas d’islamiste modéré! Cela n’existe pas. Ou ils font semblant d’être modérés, et c’est de la duplicité, ou bien ils le sont, et alors ils se font éliminer.» Et il m’a ouvert les yeux. J’ai constaté par la suite qu’il avait raison sur ce plan. Ben Ali est un connaisseur, un vrai expert en matière d’islamisme.»
Archives de TS. Interview fleuve (13 pages) de Béchir Ben Yahmed à l’occasion du 50ème anniversaire de la revue dont il est le fondateur (Jeune Afrique N°2598-2599, datée du 24 octobre au 6 novembre 2010).
Béchir Ben Yahmed : voici ce que m‘a dit Ben Ali sur les islamistes
Lilia Ben Rejeb Le 14/02/2016
Secrétaire d’État à l’information au début de l’indépendance, BBY est le fondateur en 1960 de Jeune Afrique dont il ne quittera la direction qu’en 2007 pour la céder à son fils Marwane, qui assure depuis le changement dans la continuité ! Après avoir longtemps défendu les islamistes, moyennant quelques bonnes affaires avec leurs financiers, d’abord en Iran ensuite dans les pays du Golfe, BBY s’en était détaché en attribuant sa prise de conscience à Ben Ali. C’est du moins ce qu’il a affirmé en 2010 dans sa longue interview accordée à son propre journal à l’occasion du 50ème anniversaire de sa fondation. En voici un extrait.
Jeune Afrique: N’avez-vous pas sous-estimé la force montante des extrémistes islamiste et d’Al-Qaïda ?
Béchir Ben Yahmed: Oui, et le seul qui m’a corrigé là-dessus, c’est le président Ben Ali. Au début j’ai été sensible à leur combat. Avec leur petite internationale, je les ai tout de suite comparés aux communistes. Quand ils venaient me voir à Tunis ou à Paris, ils se déplaçaient toujours par deux, comme les communistes: l’un surveillait l’autre, témoignerait le cas échéant pour ou contre lui. Ils m’ont paru intègres et détachés de l’argent. Cela m’a impressionné, cela m’impressionne toujours.
Jeune Afrique: Et les gens d’Ennahdha?
Béchir Ben Yahmed : Oui, et en un beau jour, en 1990, leur chef, Rached El Ghannouchi, qui avait été interviewé par Hamid Barrada dans les locaux de Jeune Afrique, est venu me voir et m’a dit: «Je veux me réconcilier avec Ben Ali. Pouvez-vous m’aider à organiser ça?» À l’époque il été déjà en l’exil à Paris et à Londres. Il m’a séduit et j’ai accepté de faire quelque chose. J’ai téléphoné de Paris à Ben Ali. Je lui ai dit: «Ghannouchi me dit être prêt au dialogue, est-ce que vous acceptez de le voir?» Il m’a dit: «Je ne veux pas parler de ça au téléphone, venez me voir.» Ce que j’ai fait. Il m’a alors dit: «Si Béchir, vous-vous trompez complètement. Ghannouchi se présente comme un modéré, il veut vous faire croire qu’il est modéré. Mais, il n’y a pas d’islamiste modéré! Cela n’existe pas. Ou ils font semblant d’être modérés, et c’est de la duplicité, ou bien ils le sont, et alors ils se font éliminer.» Et il m’a ouvert les yeux. J’ai constaté par la suite qu’il avait raison sur ce plan. Ben Ali est un connaisseur, un vrai expert en matière d’islamisme.»
Archives de TS. Interview fleuve (13 pages) de Béchir Ben Yahmed à l’occasion du 50ème anniversaire de la revue dont il est le fondateur (Jeune Afrique N°2598-2599, datée du 24 octobre au 6 novembre 2010).
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Re: Tunisie et liberté d'expression
http://www.tunisienumerique.com/tunisie ... abi/285486
Tunisie- Rached Ghannouchi au Soudan pour l’enterrement de Hassan al-Tourabi
Accompagné par une délégation officielle, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi s’est rendu, mercredi, à Karthoum, la capitale soudanaise, où il a assisté aux funérailles de Hassen al-Tourabi, ancien chef des frères musulmans soudanais.
D’aucuns pensaient la rupture consommée avec l’idéologie et la doctrine islamiste. C’est oublier un legs que le plus irréprochable des liftings ne peut réussir à maquiller.
Ben Guerdène compte ses morts, Rached Ghannouchi pleure son disciple.
Le président du mouvement Ennahdha a assisté, mercredi, à Karthoum, aux funérailles du chef des frères musulmans soudanais, Hassan Tourabi, disparu samedi 5 mars à l’âge de 84 ans.
Tourabi et par le secrétaire général du parti du « nouveau congrès ».
Grand idéologue islamiste, Hassan al-Tourabi a activement participé au coup d’état qui a porté en 1999 le général Omar Hassan El Bechir au pouvoir. Autoritariste, il inaugure aussitôt une ère où les exactions se font légion. Muselant ses opposants, le général El Bechir n’a jamais quitté le pouvoir.
En 1991, où il se voyait déjà en Héraut de l’islamisme, Hassan Tourabi organise à Kathoum la première conférence populaire islamique.
Surnommé le « pape noir du terrorisme », Hassan Tourabi est également connu pour ses grand élans de sympathie envers ses disciples et ses héritiers à l’instar d’Oussama Ben Laden. Chassé d’Arabie Saoudite, Ben Laden, futur chef d’Al Qaida, est accueilli par Hassan Tourabi en 1992.
Après une longue traversée des déserts, Al-Tourabi finit par prôner un islamisme plus modéré et rompt ses liens avec le régime du général El-Bechir.
Tunisie- Rached Ghannouchi au Soudan pour l’enterrement de Hassan al-Tourabi
Accompagné par une délégation officielle, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi s’est rendu, mercredi, à Karthoum, la capitale soudanaise, où il a assisté aux funérailles de Hassen al-Tourabi, ancien chef des frères musulmans soudanais.
D’aucuns pensaient la rupture consommée avec l’idéologie et la doctrine islamiste. C’est oublier un legs que le plus irréprochable des liftings ne peut réussir à maquiller.
Ben Guerdène compte ses morts, Rached Ghannouchi pleure son disciple.
Le président du mouvement Ennahdha a assisté, mercredi, à Karthoum, aux funérailles du chef des frères musulmans soudanais, Hassan Tourabi, disparu samedi 5 mars à l’âge de 84 ans.
Tourabi et par le secrétaire général du parti du « nouveau congrès ».
Grand idéologue islamiste, Hassan al-Tourabi a activement participé au coup d’état qui a porté en 1999 le général Omar Hassan El Bechir au pouvoir. Autoritariste, il inaugure aussitôt une ère où les exactions se font légion. Muselant ses opposants, le général El Bechir n’a jamais quitté le pouvoir.
En 1991, où il se voyait déjà en Héraut de l’islamisme, Hassan Tourabi organise à Kathoum la première conférence populaire islamique.
Surnommé le « pape noir du terrorisme », Hassan Tourabi est également connu pour ses grand élans de sympathie envers ses disciples et ses héritiers à l’instar d’Oussama Ben Laden. Chassé d’Arabie Saoudite, Ben Laden, futur chef d’Al Qaida, est accueilli par Hassan Tourabi en 1992.
Après une longue traversée des déserts, Al-Tourabi finit par prôner un islamisme plus modéré et rompt ses liens avec le régime du général El-Bechir.
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Re: Tunisie et liberté d'expression
Tunisie : un mois de prison pour avoir mangé en public lors du ramadan
© Fethi Belaid, AFP | Aucune loi n'interdit de manger ou de boire en public pendant le ramadan en Tunisie.
Quatre Tunisiens ont été condamnés à un mois de prison pour avoir commis "un acte provocateur" durant le mois de ramadan, selon le parquet de Bizerte. Leur faute : avoir déjeuné et fumé dans un parc de la ville en pleine période de jeûne.
Quatre Tunisiens ont été condamnés, jeudi 1er juin, à un mois de prison pour "outrage public à la pudeur" après avoir mangé dans un jardin public en plein ramadan, mois sacré de jeûne musulman, a indiqué à l'AFP le parquet de Bizerte (nord).
Cette condamnation intervient alors qu'un collectif d'ONG a appelé les autorités à "respecter leur devoir constitutionnel de garantir la liberté de conscience" et qu'un appel à manifester le 11 juin a été lancé sur les réseaux sociaux pour défendre les non-jeûneurs et réclamer le respect des libertés individuelles.
La Constitution tunisienne garantit "la liberté de croyance et de conscience"
Aucune loi n'interdit de manger ou de boire en public pendant le ramadan en Tunisie mais le débat sur cette question revient chaque année. La Constitution tunisienne garantit "la liberté de croyance et de conscience" mais l'État est aussi décrit comme "gardien de la religion".
Les quatre hommes "ont choisi un jardin public pour manger et fumer, un acte provocateur durant le mois de ramadan (...). De ce fait, le tribunal cantonal de Bizerte les a condamnés à un mois de prison", a déclaré à l'AFP Chokri Lahmar, le porte-parole du parquet.
"Ils sont en état de liberté et s'ils n'interjettent pas appel dans un délai de dix jours, leur peine sera appliquée", a précisé M. Lahmar.
"Leur acte est provocateur et porte atteinte à la morale"
Le procureur général du tribunal de première instance de Bizerte, Mongi Boularès, a de son côté dit à l'AFP que les quatre hommes avaient provoqué la colère d'habitants de la ville en mangeant et en fumant dans ce jardin, ce qui a nécessité selon lui l'intervention des forces de l'ordre.
"Leur acte est provocateur et porte atteinte à la morale", a estimé M. Boularès.
"S'ils ont choisi de ne pas jeûner, ils n'avaient qu'à manger dans un autre endroit à l'abri des regards et ne pas tenter de semer la haine entre les gens", a renchéri M. Lahmar.
En Tunisie, la plupart des cafés et restaurants ferment la journée pendant le ramadan. Ceux qui restent ouverts le font discrètement, certains établissements tapissant leurs vitres de journaux pour éviter que leurs clients ne soient vus de l'extérieur.
Un prédicateur très médiatique a suscité une polémique ces derniers jours en se rendant dans des cafés ouverts pendant la journée pour filmer les clients et jeter l'opprobre sur eux.
En 2015, quatre policiers avaient été limogés pour "abus de pouvoir" après être intervenus dans des cafés ouverts avant la rupture du jeûne.
Avec AFP
© Fethi Belaid, AFP | Aucune loi n'interdit de manger ou de boire en public pendant le ramadan en Tunisie.
Quatre Tunisiens ont été condamnés à un mois de prison pour avoir commis "un acte provocateur" durant le mois de ramadan, selon le parquet de Bizerte. Leur faute : avoir déjeuné et fumé dans un parc de la ville en pleine période de jeûne.
Quatre Tunisiens ont été condamnés, jeudi 1er juin, à un mois de prison pour "outrage public à la pudeur" après avoir mangé dans un jardin public en plein ramadan, mois sacré de jeûne musulman, a indiqué à l'AFP le parquet de Bizerte (nord).
Cette condamnation intervient alors qu'un collectif d'ONG a appelé les autorités à "respecter leur devoir constitutionnel de garantir la liberté de conscience" et qu'un appel à manifester le 11 juin a été lancé sur les réseaux sociaux pour défendre les non-jeûneurs et réclamer le respect des libertés individuelles.
La Constitution tunisienne garantit "la liberté de croyance et de conscience"
Aucune loi n'interdit de manger ou de boire en public pendant le ramadan en Tunisie mais le débat sur cette question revient chaque année. La Constitution tunisienne garantit "la liberté de croyance et de conscience" mais l'État est aussi décrit comme "gardien de la religion".
Les quatre hommes "ont choisi un jardin public pour manger et fumer, un acte provocateur durant le mois de ramadan (...). De ce fait, le tribunal cantonal de Bizerte les a condamnés à un mois de prison", a déclaré à l'AFP Chokri Lahmar, le porte-parole du parquet.
"Ils sont en état de liberté et s'ils n'interjettent pas appel dans un délai de dix jours, leur peine sera appliquée", a précisé M. Lahmar.
"Leur acte est provocateur et porte atteinte à la morale"
Le procureur général du tribunal de première instance de Bizerte, Mongi Boularès, a de son côté dit à l'AFP que les quatre hommes avaient provoqué la colère d'habitants de la ville en mangeant et en fumant dans ce jardin, ce qui a nécessité selon lui l'intervention des forces de l'ordre.
"Leur acte est provocateur et porte atteinte à la morale", a estimé M. Boularès.
"S'ils ont choisi de ne pas jeûner, ils n'avaient qu'à manger dans un autre endroit à l'abri des regards et ne pas tenter de semer la haine entre les gens", a renchéri M. Lahmar.
En Tunisie, la plupart des cafés et restaurants ferment la journée pendant le ramadan. Ceux qui restent ouverts le font discrètement, certains établissements tapissant leurs vitres de journaux pour éviter que leurs clients ne soient vus de l'extérieur.
Un prédicateur très médiatique a suscité une polémique ces derniers jours en se rendant dans des cafés ouverts pendant la journée pour filmer les clients et jeter l'opprobre sur eux.
En 2015, quatre policiers avaient été limogés pour "abus de pouvoir" après être intervenus dans des cafés ouverts avant la rupture du jeûne.
Avec AFP