L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

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junon
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

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Yi Sun-sin a écrit :
jug a écrit :Nous avons une culture berbère.
Les iraniens avaient une culture perse. Ça n'a pas empêché les mollahs de prendre le pouvoir. Et pourtant, le zoroastrisme est encore bien plus présent en Iran que les religions des berbères au Maghreb d'avant la colonisation arabe.
d'ac avec toi
l'islamisme est un danger pour toute culture car son objectif est de toutes les anéhantir
plus que l'islamisme, les monothéismes abrahamiques ont été un vrai fléau pour la diversité culturelle en plus du reste. L'autre soir j'ai vu le film Agora relatant le destin tragique des derniers paganistes grecs face à la monté du christianisme au 4ème siècle de notre ère, c'était pas des tendres non plus, même haine, même brutalité, même besoin de destruction et de domination, besoin de renverser l'ordre établi pour en créer un, plus fondamental
de quoi se nourrissait cette vague chrétienne qui gonflait et grondait à vue d'oeil : de la misère de la masse, fatiguée des caprices des aisés, de l'injustice de l'ordre établi.

la principale différence de l'islam c'est qu'elle est restée figée à son fonctionnement primaire quand les autres ont un peu évolué et surtout, qu'elle est plus redoutablement efficace pour créer des monstres sans cervelle


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nexus
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

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Les autres religions ont un peu évolué tu dis ,moi je dirais beaucoup et de nos jours elle ne traitent plus les femmes comme du bétail . mais tu as raison sur un point les religions abrahamiques c'est des machines a laver le cerveau et à crétiniser les hommes.
Une chose est sûre c'est que l'islam est la pire des 3 ,cette doctrine ne respecte même pas ses suppôts et encore moins la vie.
L'islam n'est pas la révélation de dieu a l'homme mais celle de l'homme sur dieu.
La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi, et en ce sens l'athéisme est une purification
L'athéisme est une négation de Dieu, et par cette négation, il pose l'existence de l'homme.
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yacoub
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

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Maried
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

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Interview exclusive du père Henri Boulad (Partie 1)
Le Père Henri Boulad a eu l’extrême gentillesse d’accorder une interview exclusive à Poste de veille. Jésuite et théologien, le Père Boulad dirige le Centre culturel jésuite d’Alexandrie en Égypte. Il a été vice-président de Caritas International pour le monde arabe et il est l’auteur de nombreux ouvrages. Voir sa fiche wikipedia pour plus d’informations, ainsi que ses chaînes Youtube et Vimeo

Connaisseur de l'Islam, qu'il côtoie depuis toujours en Égypte, défenseur et militant des droits de l'homme, le Père Boulad est un observateur privilégié du Printemps arabe, et en particulier de la révolution égyptienne. Dans cette interview en profondeur, il nous apporte des clés uniques de compréhension de la situation actuelle, et il s'exprime avec générosité sans contrainte de politiquement correct.

L’interview, menée par Olaf de Paris, est publiée en trois parties : 1. La perspective historique égyptienne, clé de la compréhension de l’évolution de l’islam ; 2. « L’islam peut-il se rénover sans se dénaturer ? » (lire); 3 – Qu’est ce que l’islam



« Je me sens au cœur du vortex et le combat que nous menons chez nous aura des répercussions sur tout l’ensemble du monde musulman.» - Henri Boulad



1 – La perspective historique égyptienne, clé de la compréhension de l’évolution de l’islam


Olaf : Père, comment jugez-vous le virage fondamentaliste de l’islam et comment le vivez-vous en Egypte ?

Père Boulad : C’est vaste, comme sujet, très vaste …

Le cas de l’Egypte est très significatif, en tant que pays phare, dont l’histoire est intimement liée à celle de l’islam. Le basculement de l’Egypte au 20ème siècle vers l’islamisme illustre les bouleversements que le monde musulman a vécus et les choix radicaux qui se présentent à lui aujourd’hui.

Pour comprendre le phénomène, il faut le situer dans une perspective historique et en référence au problème central de la modernité, qui se pose avec tant d’acuité aujourd’hui.

L’Egypte de mon enfance - celle des années 30 et 40 - avait pleinement assumé cette modernité, inaugurée par l’expédition de Bonaparte et poursuivie avec obstination par Mohammed Ali pendant près d’un demi-siècle. Cet analphabète hors pair a su enfanter au forceps une nation forte, moderne, ouverte, après des siècles de stagnation et d’obscurantisme. Je suis fasciné par cette personnalité complexe et géniale qui a compris que le réveil de l’Egypte et sa place dans le monde dépendaient de son ouverture à la modernité. C’est ce thème que j’ai justement adopté pour un séminaire que j’anime cette année dans notre Centre culturel jésuite d’Alexandrie. Les participants - chrétiens et musulmans – présentent à tour de rôle les étapes successives de cette modernisation de l’Egypte, ainsi que la contre-offensive que représente l’islamisme. Ce basculement vers l’islam radical, à partir du premier quart du 20ème siècle, sera décisif pour les événements que nous vivons aujourd’hui.

Pour revenir à Mohammed Ali, examinons ce règne sous deux de ses aspects :

Le premier relève du militaire et du politique : il s’agissait de faire de l’Egypte une grande nation, en mettant hors-jeu tous ceux qui la menaçaient dans ses ambitions : le Soudan, la Libye, l’Arabie et l’Empire Ottoman. Mohamed Ali décide alors de mener un combat tous azimuts contre ces diverses puissances. C’est son fils Ibrahim Ali, génie militaire exceptionnel, qui, de victoire en victoire, amènera ses troupes jusqu’à Konia, en Turquie, obligeant celle-ci à accorder à l’Egypte son autonomie.

L’Egypte moderne, celle de mon enfance, était un pays plus méditerranéen qu’arabe, largement ouvert à l’Occident. Les pièces de la Comédie Française, par exemple, une fois jouées à Paris, étaient représentées la semaine suivante à Alexandrie, considérée à l’époque comme un deuxième Paris. Il en allait de même, entre autres, pour la Scala de Milan, dont les opéras étaient joués en priorité à Alexandrie, tout juste après l’Italie. Je me souviens encore de telle représentation de Jean Cocteau ou des opéras présentés à l’Alhambra d’Alexandrie, dont La Traviata, Rigoletto, etc. …



Olaf : Tout cela sous la férule des Anglais alors, n’est-ce pas ?

Père Boulad : Oui, la présence anglaise était prépondérante, bien que son protectorat fût déjà aboli. Mais ils jouaient encore un rôle important dans la police et dans un certain nombre de structures politiques et administratives.



Comment cette ingérence des occidentaux, cette quasi-colonisation culturelle ont-elles été vécues par les Egyptiens ?

En fait, le rejet ne s’est produit que lorsque cette modernisation était déjà bien avancée. Celle-ci a connu trois vagues successives :

La première, comme je viens de le dire, eut lieu sous Mohamed Ali, qui envoya de nombreuses missions se former en France. Celle de Rifaa El-Tahtaoui, est emblématique de par l’influence qu’elle a eue par la suite sur l’évolution culturelle de l’Egypte. Parallèlement, Mohamed Ali invitait de nombreux Français et francophones à s’installer en Egypte pour y développer les structures d’un Etat moderne dans les domaines les plus divers : armée, police, administration, enseignement, droit, etc.

La seconde vague fut le fait d’Ismaïl Pacha, cet homme extraordinaire auquel on doit la construction du Caire, d’Alexandrie et des principales villes d’Egypte dans le pur style haussmannien.

La troisième vague est représentée par la Nahda - ou renaissance – grâce à l’immigration massive en Egypte de nombreux Levantins, suite aux persécutions qu’ils subissaient dans leur pays d’origine. C’est ainsi que mon grand-père, Sélim Boulad, quittait Damas en 1860 pour s’installer en Egypte. Cette troisième vague a largement contribué au bouillonnement culturel dont je vous parlais : fondation des grands journaux par des syro-libanais, développement du théâtre, du cinéma et de toute une littérature dans une langue arabe renouvelée. Ce mouvement a suscité une abondante production littéraire proprement égyptienne, dont l’homme-phare demeure le grand écrivain Taha Hussein, qui avait d’ailleurs épousé une française.

Ces trois vagues de modernisation constituaient en même temps un mouvement d’occidentalisation, car c’était l’Occident qui était alors porteur de la modernité. La question s’est alors posée aux Egyptiens de leur identité, de leur « arabité », de leur « égyptianité ». Cela a commencé dès Mohamed Ali, mais l’on retiendra surtout le personnage d’Orabi, dont l’action, vers 1880, a poussé à une révolte ouverte contre les Anglais, qui avaient imposé leur protectorat sur l’Egypte. Arrêté et exilé par l’occupant britannique, Orabi devint l’un des héros de cette reconquête par les Egyptiens de leur identité et de leur indépendance. A partir de cette révolte d’ordre nationaliste, qui n’avait pas encore de contours musulmans bien définis, l’Egypte commencera une série de revendications visant à se situer face à cette occidentalisation généralisée du pays. Pour l’Egyptien moyen, celle-ci représentait une aliénation par rapport à son identité qu’il sentait piétinée, reniée … C’est dans ce contexte que naîtront les mouvements nationalistes du début du 20ème siècle, notamment celui de Moustafa Kamel, et de quelques grands noms, dont certains étaient chrétiens. Ces mouvements culmineront en 1919, avec le grand leader nationaliste Saad Zaghloul qui, bien qu’exilé par les Anglais, obtiendra cinq ans plus tard leur départ officiel de l’Egypte - ce qui ne les empêchera pas de conserver une forte emprise sur le pays.



En somme, vous nous parlez d’un pays qui, échappant à l’emprise politique du califat turc, construit sa conscience nationale, mais qu’une modernité à l’occidentale fait entrer dans une forme de schizophrénie identitaire. Tension qui va s’aggraver avec la mainmise politique occidentale sur le pays – canal de Suez, contrôle anglo-français … Et nous n’avons encore à peine parlé d’islam … J’imagine que les déterminants islamiques vont considérablement modifier ce mouvement national.

Oui, vous avez parfaitement situé la question. Le mouvement nationaliste du début du XX° siècle sera progressivement arnaqué par les islamistes, notamment Hassan el-Banna, qui fondera en 1928 les Frères Musulmans. Bien que précédée par deux ou trois autres mouvements du même type, sa Confrérie demeurera l’emblème de l’islamisation du pays, faisant lentement basculer l’Egypte égyptienne vers l’Egypte musulmane. Jusque là, chrétiens et musulmans vivaient en bonne harmonie, dans un climat d’entente et de cordialité. Le clivage se situait plutôt entre classes sociales : d’un côté le petit peuple ne parlant qu’arabe, de l’autre une minorité riche, cultivée et instruite - les « khawagat » c'est-à-dire « étrangers » - bien que souvent d’origine arabe ou égyptienne. Cette catégorie - féodaux, commerçants, industriels, mais aussi petits artisans arméniens, grecs, italiens, maltais... - était largement marquée par la culture occidentale. Les chrétiens arabes – dont ma famille faisait partie - étaient aussi assimilés à cette classe sociale.

Entre ces deux pôles, celui d’un islamisme radical à la Hassan el-Banna et celui d’une élite occidentalisée, le courant réformiste de Gamal el-Afghani et de ses deux disciples Mohamed Abdou et Rachid Reda, tentait un renouveau de l’islam. Dans une ligne encore plus audacieuse, le grand azhariste, Cheikh Ali Abdel-Razek, dans son fameux livre L’islam et les fondements du pouvoir - Al-islâm wa oussoul al-hokm, 1925 – cherchait à dépouiller le Califat – aboli en 1924 par Kemal Atatürk - de son caractère religieux, pour aider l’islam à s’intégrer à la modernité.

Toutes ces tentatives, tant nationalistes que « réformistes », se heurtèrent à l’intransigeance de Hassan el-Banna, qui opta pour l’islam radical des origines et du courant wahhabite. Je constate que cette ambivalence profonde de l’islam est inscrite dans l’histoire de ma propre famille. En effet, lorsqu’en 1860 près de vingt mille chrétiens étaient égorgés par des musulmans, mon grand-père Sélim échappait à ce massacre grâce à la protection de l’Emir Abdel-Kader ouvrant toutes grandes les portes de son palais de Damas à des milliers de chrétiens. Cette histoire est emblématique de la profonde ambivalence de l’islam, à savoir une religion qui présente à la fois un côté chevaleresque, généreux, sympathique, et un côté haineux, violent, fanatique. Les deux coexistent dans l’islam. Cependant, avec Banna, c’est ce côté fanatique qui l’emportera sur l’autre.



Hassan el-Banna s’est-il appuyé sur un sentiment nationaliste égyptien, comme cela se constate ailleurs dans de nombreux mouvements de libération nationale d’inspiration religieuse ?

Non pas vraiment. Ce que vous dites là est plutôt le fait de Saad Zaghloul, qui a précédé Banna et mené un mouvement de type nationaliste. Banna prône vraiment l’islam en tant qu’identité.



Là-dessus je voudrais avoir votre avis : l’islam se définit par rapport aux autres révélations qui le précèdent, comme une identité de réaction. Banna s’est-il servi de cette caractéristique de l’islam pour nourrir un combat contre l’influence occidentale ?

Oui, mais en même temps, Banna refuse l’Egypte égyptienne : celle de Saad Zaghloul, qui composait avec les coptes, et qui a engendré le parti nationaliste du Wafd, où chrétiens et musulmans luttaient ensemble pour l’indépendance de l’Egypte. Les chrétiens ne pouvaient donc se reconnaître en Banna.



En somme, après la voie occidentale, et la voie égyptienne, Banna a proposé à l’Egypte une troisième voie.

Exactement, la voie islamique, devenue par la suite islamiste, avec ce que ce terme suggère de radical, de violent, de revendicatif. À partir de Hassan el-Banna, c’est ce courant qui aura tendance à s’imposer.

Il faut reconnaître le génie de cet homme, originellement modeste instituteur à Ismaïlia, qui a eu l’idée de concevoir son mouvement, les Frères Musulmans, sous forme de petites cellules de cinq membres chacune, profondément enracinées dans la société et omniprésentes. D’où la difficulté quasi insurmontable à combattre l’islamisme, puisqu’il s’agit d’une nébuleuse sans tête, ou plutôt d’une hydre à cent têtes. Coupez-en une en Egypte, elle renaît au Pakistan. Coupez-en une au Pakistan, elle renaît en Afghanistan. Ces groupuscules, qu’au niveau de l’Eglise on appelle « communautés de base », représentent la force des Frères Musulmans et un des secrets de sa vitalité.



Et pourtant, il semble bien que le Caire soit bien la tête pensante de l’islam, par l’influence prépondérante de l’Université d’Al-Azhar. N’était-ce pas déjà le cas lors de la fondation des Frères Musulmans par Hassan el-Banna ?

Oui, aussi bien au temps de Banna qu’aujourd’hui, l’Azhar demeure la référence mondiale de l’islam sunnite et Le Caire son pôle majeur. Un pôle à la fois très fermé, très borné, très fondamentaliste, mais sans cette nuance de violence qui caractérise les Frères Musulmans. L’Azhar se veut modéré, partisan d’une via media – d’un islam du milieu - « wassati » comme il se définit lui-même. Ni trop à gauche ni trop à droite ; ni trop laxiste ni trop rigoriste. Il est important de noter que l’Azhar, à l’instar des coptes et des libéraux, vient de se retirer de l’assemblée constituante égyptienne pour protester contre sa radicalisation. C’est un excellent signe, et les derniers documents de l’Azhar, prônant un Etat laïc et démocratique sont surprenants d’ouverture. Je ne pense pas que ce soit de l’opportunisme. Je crois au contraire qu’il y a là le refus d’un islam radical à la Hassan el-Banna. L’Azhar se veut musulman, non pas islamiste, si je puis dire.



Revenons, si vous le voulez bien, à la façon dont Banna et les islamistes ont réussi à s’assurer une telle emprise sur la société égyptienne.

Plusieurs facteurs ont joué en cela. Tout d’abord un profond sentiment d’infériorité de l’Egyptien moyen face à l’hégémonie occidentale, souvent assimilée à une expansion chrétienne. N’oublions pas que l’Egypte a été doublement colonisée par l’Occident, sur le plan politique par les Anglais, et sur le plan culturel par les Français. Je signale ici que ma langue maternelle est le français, car mes parents ont fréquenté des écoles françaises, alors que mon grand-père ne parlait que l’arabe ! Aussi étrange que cela paraisse, Alexandrie, Le Caire et les villes du Canal étaient francophones ! Dans les magasins, les administrations, les salons, on parlait souvent français ! Les Grecs, Italiens, Arméniens, Maltais, Levantins… parlaient tous français, notamment grâce à la prépondérance des écoles catholiques où ils avaient été éduqués. Ces écoles, bien que n’étant aujourd’hui qu’une pâle réplique de ce qu’elles représentaient autrefois, demeurent toujours des écoles d’élite, où les musulmans cherchent à inscrire leurs enfants.

Ceci nous amène au second grand tournant de la société égyptienne que représente le coup d’Etat de 1952. Avec Nasser, l’Egypte cherche à affirmer une identité qui ne soit ni égyptienne, ni musulmane, mais « arabe ». C’est la naissance de l’arabisme, avec la création de la République Arabe Unie, groupant dans un premier temps l’Egypte, la Syrie et le Yémen, et arborant un drapeau comportant autant d’étoiles que de pays. La Libye était censée suivre.



Nasser ouvrait en fait une quatrième voie : après l’Egypte occidentalisée, l’Egypte égyptienne et l’Egypte islamique, voici que l’Egypte prend la tête du mouvement panarabe.

C’est exact. Mais, après le panarabisme, Nasser enfourche à Bandung le mouvement tiers-mondiste des « non-alignés », en réaction au colonialisme, avec Nehru et certains autres.



Les Frères Musulmans ont-ils profité de cela ?

Pas directement. Le mouvement tiers-mondiste, qui visait à une libération de l’emprise coloniale, a évolué de manière parallèle à celui de Banna.



A vous écouter, on a l’impression que tous les mouvements de modernisation de l’Egypte - occidentalisme, nationalisme, panarabisme - ont fini par échouer dans la durée, et que seul subsiste et prolifère celui des Frères Musulmans – si tant est qu’on puisse le compter parmi les mouvements de modernisation. Cela est-il dû selon vous à la façon dont il s’est constitué, à sa technique de développement en petites cellules, ou bien parce qu’il a su mieux cibler les attentes du peuple égyptien ?

Il y a des deux : un mouvement très structuré, et bénéficiant de l’identité forte que l’islam lui conférait. Une identité bien plus forte que celle d’autres mouvements dont l’identité était plutôt d’ordre politique ou idéologique. Avec les Frères Musulmans il s’agit d’une identité religieuse, qui plonge ses racines dans quatorze siècles d’histoire. C’est ce qui rend l’islamisme si coriace, si résistant, si dangereux.



Mais en quoi le mouvement de Banna est-il si nouveau par rapport à cet islam « d’avant » dont vous nous parliez, cet islam plus tolérant et paisible que vous avez connu dans votre jeunesse ?

C’est là qu’il faut mentionner un élément fondamental et radicalement nouveau : la chute du califat en 1924, après quatorze siècles de succession ininterrompue. On ne saurait trop surestimer l’impact de cet événement dans l’inconscient musulman. C’est un peu comme si le pape venait à être évincé du Vatican et que les catholiques se trouvaient tout à coup devant une Eglise sans tête.

Le mouvement de Banna représente un effort de résurgence du califat, un refus de reconnaître sa suppression par Atatürk.

Face à cet événement majeur, il y a eu deux types de réaction : celle d’Ali Abderraziq, cheikh de l’Azhar, affirmant qu’il n’y avait pas de lien entre la succession du prophète et le califat, lequel n’aurait qu’un rôle purement politique. Et la réaction de Hassan el-Banna, pour qui le califat revêtait une signification proprement religieuse. Ce n’est donc pas un hasard si les Frères Musulmans naissaient quatre ans après la chute du califat, comme s’il s’agissait d’une tentative pour le faire revivre. Tous les mouvements islamistes dans le monde réclament aujourd’hui un rétablissement du califat, comme si l’islam était à la recherche d’une tête, d’un pôle, d’un représentant autorisé.

La chute du califat fut donc un des éléments qui contribua à exacerber le sentiment de frustration des musulmans. Il s’agissait là d’une perte de référence, non seulement culturelle ou politique, consécutive à la décadence et la chute de l’Empire ottoman, mais proprement religieuse. L’islam était non seulement marginalisé dans la marche de la civilisation et du progrès, mais, avec la suppression du califat, il se trouvait proprement décapité. Cette profonde déstabilisation a contribué à susciter tout un mouvement de révolte, de violence et de revendications politiques.



C’est ce qui peut expliquer le succès de Nasser et sa popularité auprès des musulmans.

Oui, le peuple musulman s’est reconnu dans Nasser, non seulement en Egypte mais dans l’ensemble du monde arabe. Cet homme a catalysé les réactions de rejet par rapport à l’étranger et suscité un profond sentiment de fierté nationale et arabe. Il faut bien reconnaître à quel point la présence occidentale en Egypte était écrasante pour l’homme de la rue, l’homme ordinaire, le peuple simple et analphabète. Le slogan de Nasser dit tout : « Relève la tête ô mon frère ».

J’ai à ce sujet une anecdote à vous raconter. Dans les années 1970, je me trouvais au bord de la Mer Rouge avec un groupe d’élèves. Dans un camp militaire tout proche, je vois un officier de l’armée engueuler vertement un petit fifre : « Si tu étais un homme, tu ne ferais pas ça ! ». Et l’autre de relever fièrement la tête et de lui répliquer en le fixant droit dans les yeux : « Eh bien, sache que je suis un homme, moi ! » Tout embarrassé, l’officier baissa lentement la tête et fit demi-tour. Ce petit soldat de rien du tout osant répliquer à son supérieur, était pour moi l’illustration, et comme le symbole, de tout un peuple prenant conscience de son humanité et de sa dignité. Nasser, qui a été pour l’Egypte une vraie catastrophe sur les plans politique, militaire, économique et culturel, a cependant donné à l’Egyptien le sens de sa dignité, et à travers lui, à l’ensemble du monde arabe.

Le problème, c’est que cette fierté était construite sur du sable, sur du vent, sur des slogans. Il s’agissait d’une fierté fictive, illusoire. C’est très bien de s’affirmer, de relever la tête… mais sur quel fondement ? Lorsque l’économie est à plat, lorsqu’on va de défaite en défaite militaire, lorsque la culture s’effondre, il ne sert à rien de relever la tête …

C’est un peu ce qui se passe actuellement chez vous en Europe, où les musulmans relèvent la tête. Se sentant marginalisés et infériorisés, c’est pour eux la seule manière de s’affirmer face à une culture qu’ils ne parviennent pas à maîtriser, et qu’ils refusent par ailleurs. La violence manifestée par les musulmans, tant en Occident que dans le reste du monde, tient justement à une fierté bafouée, qui cherche à s’affirmer de façon violente et péremptoire.



Ce qui se passe en Europe et dans le monde avec les musulmans est donc à l’image de ce qui se passe en Egypte ? Une même conjonction de facteurs historiques et identitaires ?

Exactement. Il faut reconnaître que l’Egypte - qu’on le veuille ou non – représente le pôle et le phare de l’islam. Et ce n’est pas parce que je suis égyptien que je le dis ! L’Egypte est le grand laboratoire de l’islam, tout comme la France, dans le passé, a pu être qualifiée de « fille aînée de l’Eglise ». Je pense que notre révolution du 25 janvier 2011 représente un véritable tournant historique. Si l’Egypte bascule dans la modernité, c’est tout le monde musulman qui suivra. L’enjeu de l’Egypte est capital et l’on ne saurait trop le surestimer. Je me sens au cœur du vortex et le combat que nous menons chez nous aura des répercussions sur tout l’ensemble du monde musulman.



A partir de l’exemple égyptien, il semble donc que la question identitaire constitue le cœur même de la dynamique musulmane, presque autant que son aspect religieux. C’est très éclairant pour la situation des musulmans d’Occident.

Oui, il y a en fait au cœur de tout cela une fierté blessée, une dignité bafouée, un terrible complexe d’infériorité, un refus de reconnaître que l’islam a raté le coche, a raté le train. D’où ce besoin viscéral de s’accrocher à un passé glorieux : la période Omeyyade, Abbasside, Andalouse.



Au risque bien souvent de prendre ses fantasmes de gloire et de brillance islamique pour la réalité historique, surtout quand cette dernière sert si mal le politiquement correct …

Je ne suis pas un spécialiste de l’histoire musulmane, mais à contempler le Taj Mahal, les monuments d’Andalousie et autres vestiges des époques fastes de l’islam, on est stupéfait du degré de raffinement auquel a atteint alors la civilisation musulmane.



Et donc vous n’en soulignez que davantage l’échec actuel de l’islam à affronter la réalité d’aujourd’hui et à intégrer la modernité. Ce qui le pousse justement à se retourner vers son passé glorieux.

En fait, l’islam n’a connu ces périodes prestigieuses que parce qu’il a su alors s’ouvrir à tous les courants culturels de l’époque. Les musulmans d’aujourd’hui ne veulent pas reconnaître que si l’islam d’alors a connu de tels sommets, c’est qu’il a su accueillir en lui toute la richesse des civilisations environnantes. Si aujourd’hui l’islam veut se revivifier, il lui faut donc faire la même démarche et s’ouvrir aux autres cultures. Ce qui a fait sa gloire dans le passé indique un chemin d’avenir pour une possible renaissance.



Olaf : Tout cela m’inspirerait volontiers la « question qui tue » …

A quoi va donc nous mener cette problématique identitaire ? Il semble que l’Egypte contemporaine soit confrontée à une succession d’échecs qui s’expliquent par des facteurs tant extrinsèques qu’intrinsèques. L’échec de l’occidentalisation, qui a entraîné l’éveil du nationalisme ; l’échec du nationalisme, qui a engendré le panarabisme ; l’échec du panarabisme, qui a ouvert la porte à l’islamisme ; et finalement l’échec prévisible de l’islamisme qui, comme idéologie politique, risque fort de précipiter le monde musulman vers une violence sans fin. Tous ces mouvements me semblent pourtant avoir un point commun jamais désigné, jamais mis en cause : l’islam. Il me semble que c’est bien lui qui est à la racine de ce sentiment d’aliénation, de cette soif identitaire jamais assouvie. La nature même de l’islam n‘est-elle pas ici à mettre en cause ? Cette nature profonde n’est-elle pas viciée pour qu’elle parvienne à instiller chez les musulmans un tel déséquilibre, pour ne pas dire une telle névrose identitaire ?

Nous verrons tout cela dans la suite de nos échanges. Merci beaucoup, Père, d’avoir répondu aux questions de Poste de Veille, merci pour cet exposé passionnant.



Pour lire la suite, cliquer sur : Partie 2



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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Maried »

Interview exclusive du père Henri Boulad (Partie 2)
Voici la suite de l'interview exclusive du père Henri Boulad, directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie en Égypte, menée par Olaf de Paris. Pour une présentation du Père Boulad et pour la première partie de l'interview, intitulée «La perspective historique égyptienne, clé de la compréhension de l’évolution de l'islam», cliquer ICI. La troisième et dernière partie de l'interview, intitulée «Qu'est-ce que l'islam», sera publiée demain.



«...l’islam est dans l’impasse. Dans l’impasse, parce qu’incapable de se réformer… et dans l’impasse parce que s’il ne se réforme pas, il entre en guerre contre le reste du monde.» - Henri Boulad



2 - « L’islam peut-il se rénover sans se dénaturer ? »


Olaf : Nous avons parlé précédemment [Partie 1] de ces musulmans qui se lamentent sur leur gloire passée et déplorent leur incapacité à la retrouver aujourd’hui. C’est sans doute à rapprocher de la fermeture des « portes de l’ijtihad », vers le Xème siècle, qui signifie le refus de toute réflexion critique en islam, qui a pratiquement abouti à sa fossilisation.

Père Boulad : J’aurais bien des choses à dire sur ce thème. Elles se résument en fait à une seule question : l’islam peut-il se rénover sans se dénaturer ?

Il y a eu en fait dans l’histoire de la pensée musulmane trois tournants majeurs, se situant tous les trois quasi à la même époque - le X° siècle :

Le premier tournant est la condamnation du motazilisme, mouvement de pensée rationaliste reconnaissant le caractère créé du coran. C’était la période de gloire de Bagdad, avec des califes comme Haroun al-Rachid et al-Mamoun, qui avaient accueilli à leur cour les motazilites, et fait jeter en prison Ibn Hanbal, tenant de la position rigide et partisan du dogme du coran incréé. Mamoun disparu, son successeur indirect, Mutawakkil, personnage radical et borné, sort Ibn Hanbal de prison, met à sa place les motazilites, et opte pour le coran incréé. Cette première décision fait de ce livre une parole de Dieu intouchable.



Olaf : De là découle tout ce phénomène d’encroûtement de l’islam. Fixé une fois pour toutes, il devient une sorte de disque rayé, tournant tout le temps en boucle, et se condamnant à répéter éternellement ce qu’il a été.

Père Boulad : Oui, absolument, on ne peut plus toucher au coran, il faut le prendre à la lettre, même dans son incohérence.

Le deuxième tournant a été celui du « nâsikh » et « mansûkh », c'est-à-dire de l’abrogeant et l’abrogé. C’est à la même époque que l’on décide que les versets médinois abrogent les versets mecquois, et non le contraire.



C’est donc à ce moment là que cette doctrine a été fixée ? Elle ne l’aurait donc pas été par Mahomet lui-même ?

Non, il s’agit d’une décision des théologiens de l’époque. Face aux évidentes contradictions du texte coranique, ils ont cherché à sortir de l’impasse en décidant que les versets postérieurs – c’est-à-dire médinois - abrogeaient les premiers - c’est-à-dire les mecquois.

Le troisième tournant, la troisième décision, prise à la même époque, stipule que la porte de l’ijtihad est close. Cela signifie que toute réflexion critique est désormais interdite, les grands penseurs de l’islam ayant fixé une fois pour toutes des normes définitives pour les siècles à venir.

Il y a donc eu au Xème siècle un blocage, une fossilisation de l’islam avec ces trois décisions : coran incréé, versets médinois abrogeant les mecquois, et fermeture de la porte de l’ijtihad, c’est-à-dire le refus de toute réflexion critique.



C’est à ce moment-là que s’arrête peu à peu la période glorieuse ?

Non, car des penseurs comme Avicenne, Averroès, Farabi et autres ont tenté de nouvelles interprétations. Mais ils se sont vus condamner à chaque fois au nom des options déjà prises…



… en fait, le coup d’arrêt avait été mis.

Oui, un vrai coup d’arrêt.



Ce qui signifie que l’évolution vers le fondamentalisme s’est inscrite très tôt dans l’histoire de l’islam.

Oui, désormais on n’a plus le droit de penser, on n’a plus le droit de critiquer, on n’a plus le droit de réfléchir. Et nous en sommes toujours là actuellement !

Cependant, il existe bien des penseurs musulmans contemporains qui préconisent une réflexion critique, une exégèse, une reprise du texte pour le réinterpréter. Le cas le plus connu est celui du chercheur égyptien Nasr Hamid Abu Zayd, professeur à l’université d’Alexandrie, où sa femme enseignait la littérature française. Je les ai rencontrés personnellement il y a quelques années, lors d’une journée organisée par les Jésuites à Alexandrie. Abu Zayd, ayant osé procéder à une critique textuelle du coran, s’est fait condamner par un tribunal civil, s’il vous plait !



Un tribunal civil ? Vous voulez dire un tribunal religieux ?

Non, non, je dis bien « civil ». Abu Zayd ayant donc été condamné en première instance, en deuxième instance et en appel, fut forcé de quitter le pays pour se réfugier à Leiden en Hollande, où il est mort il y a deux ans.

Le refus de toute critique textuelle du coran est donc absolu, parce que si l’on s’engage dans une telle réflexion critique, tout risque de s’effondrer… L’islam en est au point où se trouvait l’Eglise catholique avant les grandes réformes du XX° siècle, notamment celle de Vatican II. En fait, le mouvement de réforme avait déjà commencé dès la fin du XIXème siècle avec l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII (1892). Après une longue période de stagnation, l’Eglise a finalement accepté une remise en cause de bien des points apparemment intouchables.



J’ai du mal à situer sur le même plan l’Eglise et l’islam pour ce qui relève de la liberté de penser, ou de la critique textuelle. Vous êtes quand même bien placé pour savoir qu’il y a au cœur de l’Eglise une foi vivante, une pensée rationnelle et une production intellectuelle qu’on a de la peine à trouver dans l’islam. Ne pensez-vous pas qu’à force de sclérose l’islam en viendrait à s’effondrer ?

Attention, il faut bien distinguer deux niveaux dans l’islam : celui de la pensée, qui s’est effectivement complètement encroûtée, et celui de la foi et de la piété, qui demeurent très fortement enracinées. Le musulman est un homme viscéralement croyant, dans le meilleur sens du terme. J’ai toujours été frappé par la foi profonde du musulman, indépendamment de tous ces courants extrémistes dont nous parlions. Le musulman en tant que musulman a quelque chose de profondément religieux qu’il ne faudrait pas nier ou sous-estimer. On ne peut pas réduire l’islam à sa dimension politique et radicale, bien que celle-ci ait été prépondérante au cours de son histoire, notamment aujourd’hui, avec les Frères Musulmans, Salafistes et autres islamistes.

Un homme comme Abdennour Bidar, que j’apprécie énormément, (il a récemment publié dans Le Monde un article remarquable sur le tueur de Toulouse), et d’autres penseurs du même acabit se révèlent très intéressants : ils préconisent de revenir sur ces trois décisions prises au Xème siècle pour les inverser. En effet, on ne voit pas pourquoi ces messieurs du X° siècle auraient pensé pour l’éternité et en quoi les musulmans du XXI° siècle seraient plus bêtes qu’eux. Cela supposerait la réouverture de l’Ijtihad, et la possibilité pour l’intelligentsia musulmane d’aujourd’hui de décider que le coran est créé et que les versets mecquois abrogent les médinois.



Quitte à contredire le prophète ?

Disons que les versets médinois seraient alors considérés comme circonstanciels, alors que les mecquois seraient vus comme essentiels, originels. En fait, l’islam, en tant que mystique et religion, est bien l’islam mecquois. Cependant, les islamistes ne seraient évidemment pas d’accord sur ce point et se braqueraient contre une telle démarche qui déstabiliserait très profondément l’islam.



Une petit chose tout de même en aparté sur Bidar. Sans être un spécialiste de son œuvre, je suis un peu ses activités, et en lisant une de ses interviews, j’avais pu souligner combien lui-même est sceptique sur la capacité des musulmans « ouverts » à réformer l’islam, face à ce qu’il nomme les « foyers de conservatisme, voire de régression ».

Oui, effectivement. Dans cet article du Monde que je viens de citer, il envisage rien de moins qu’une refondation de l’islam : « L'islam doit accepter le principe de sa complète refondation, ou sans doute même de son intégration à un humanisme plus vaste qui le conduise à dépasser enfin ses propres frontières et son propre horizon ».

Personnellement, je pense que la seule solution pour l’islam de s’en sortir est de passer par cette totale refondation que préconise Bidar. Cependant, je l’en crois incapable.



Donc c’est fichu … Et j’ai l’impression que Bidar le sait lui-même.

Il le sait et le sent lui-même. Car l’autre courant est tellement fort, tellement structuré, tellement répandu, tellement virulent, tellement coriace, qu’on peut vraiment dire que l’islam est dans l’impasse. Dans l’impasse, parce qu’incapable de se réformer… et dans l’impasse parce que s’il ne se réforme pas, il entre en guerre contre le reste du monde.



Ce qu’il semble faire actuellement …

Oui, j’ai l’impression que nous assistons à une sorte de bras de fer entre l’islam et l’Occident, entre l’islam et le monde tout court, y compris l’Inde, la Chine, que sais-je, bref, toute la modernité. Je crains fort que nous n’aboutissions bientôt à une confrontation, sinon à une conflagration à la Huntington, comme je le disais dans une interview à Radio Canada.

Les événements récents de Montauban et de Toulouse ont par exemple obligé la France à muscler ses positions, qui étaient d’un laxisme affligeant. Actuellement on fait des perquisitions, on convoque des suspects, on en met d’autres à la porte du pays. C’est un bon signe, mais est-ce profond, ou bien ne s’agit-il que d’une affaire d’élections. Si Sarkozy serre tout à coup la vis, n’est-ce pas, pour se faire réélire ? Sinon, pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt ?



J’aurais bien une réponse à proposer… Nos politiques, quels qu’ils soient, rivalisent de veulerie, de lâcheté, et cherchent surtout à s’offrir à bon compte les votes des communautés. Il y a par ailleurs, surtout dans une certaine gauche, tout un courant qui explique que puisque les ouvriers, le peuple ne votent plus pour nous, il faut changer de peuple, viser de nouvelles cibles électorales - immigrés musulmans par exemple - auxquels il ne faut surtout pas déplaire, ni « stigmatiser ». C’est très bien illustré par l’affaire récente de la viande hallal distribuée à l’insu des consommateurs en France …

Oui, cette lâcheté des politiciens est vraiment écœurante.

Les événements de Toulouse et de Montauban ont obligé le pouvoir à réagir. Dans quelle mesure cela continuera-t-il ?… Il y a eu récemment une manifestation contre l’islamisation de l’Europe au Danemark, où 200 participants ont du faire face à plus de 2000 opposants de gauche. Cela n’augure pas du meilleur.



Ajoutez à cela que certaines forces politiques cherchent à détruire les structures traditionnelles de nos sociétés et qu’ils trouvent chez les islamistes des leviers d’action très puissants.

Absolument, il s’agit là en fait d’un enjeu de civilisation. Mais si l’on ose parler pour dénoncer le danger, on se fait immédiatement taxer de raciste ou de partisan d’extrême droite. Tout cela est d’une primarité affligeante, comme si tout pouvait entrer dans les catégories de « gauche » et de « droite ». Comment l’Europe, qui est pourtant cultivée, peut-elle tomber dans un tel simplisme ? Je trouve ça vraiment désolant. Il n’existerait donc que la droite et la gauche pour analyser la situation actuelle ? … Eh bien, moi je me proclame à la fois d’extrême droite et d’extrême gauche… du centre et de nulle part. Je me fous éperdument des catégories dans lesquelles on veut m’enfermer. Je suis libre de penser ce que je veux en fonction de la réalité. On a abandonné le principe de réalité pour devenir prisonnier de catégories totalement inadaptées aux situations concrètes. Ce qui compte, c’est les faits, le réel. C’est pourquoi, je me fous de vos catégories. Classez moi où vous voudrez, cela ne m’empêchera pas de penser, ni de parler !



Revenons si vous voulez à l’impossibilité de réformer l’islam. Si les plus réformistes des musulmans, Abdennour Bidar, Malek Chebel et autres, se trouvent incapables de susciter une réforme, alors qu’ils vivent en France, c'est-à-dire dans un pays relativement libre en matière religieuse, on est en droit de douter qu’une telle réforme puisse nous venir de pays arabes ou musulmans …

Je voudrais cependant nuancer votre propos et attirer votre attention sur ce qui se passe actuellement en Egypte et qui est porteur d’espérance. Des centaines de milliers de libéraux, en majorité musulmans, – penseurs, intellectuels, journalistes, écrivains, hommes politiques, de concert avec les jeunes qui ont fait la révolution – s’opposent de toutes leurs forces aux Frères Musulmans, Salafistes et islamistes de tous bords. Cela augure du meilleur. Le combat ne se joue par simplement qu’en France ou en Occident !





Et pourtant les Egyptiens ont voté pour les Frères Musulmans ?

Oui, mais ce vote s’est avéré manigancé par les islamistes ! S’il était à refaire aujourd’hui, ceux-ci n’obtiendraient même pas 20% des voix ! A condition toutefois que les élections ne soient pas de nouveau manipulées … En d’autres termes, nous menons actuellement en Egypte un combat qui sera déterminant pour l’avenir de la planète.

Chaque jour, je compte les points, chaque jour j’étudie l’actualité, j’analyse la situation… Mon sentiment est que quelque chose d’essentiel se joue chez nous. Deux événements récents très symptomatiques me portent à l’optimisme. Le parti Ennahda au pouvoir en Tunisie, pourtant dirigé par les Frères Musulmans, vient de refuser d’inscrire la charia dans la constitution. Cela représente un tournant incroyable ! La Tunisie, qui a frayé le chemin à la révolution égyptienne et aux autres révolutions arabes, refuse d’inscrire la charia dans sa constitution !

Deuxième événement, certes moins important mais tout de même significatif : l’Algérie interdit désormais la prière dans les rues. Celui qui ne trouve pas de place à la mosquée n’a qu’à prier chez lui – ce qui est tout à fait conforme à la législation musulmane … Que de tels pays en viennent à prendre des positions aussi musclées, sans qu’on puisse les taxer d’islamophobes, nous montre que nous pourrions arriver aussi en Egypte à des décisions du même type. Elles ouvriraient alors la porte à une réforme, qui ne viendrait pas de l’Occident mais des pays musulmans eux-mêmes.

Quelque chose est en train de se jouer en Egypte, quelque chose d’imprévisible. Tout un courant libéral est en train de gagner parce que les islamistes ne cessent de se disputer et de se discréditer. Le roi est nu … Chaque jour, ils se contredisent ! Et les gens le constatent : « ils disaient qu’ils ne voulaient pas d’un Frère Musulman comme président, et les voilà qui en proposent un », « ils étaient de mèche avec l’armée, et les voilà à présent contre elle », « ils étaient avec l’Azhar, et maintenant ils s’y opposent » … On a l’impression que l’islam est à la croisée des chemins, face à un nœud de contradictions et d’oppositions : chiites contre sunnites, Frères Musulmans contre Frères Musulmans, Frères Musulmans contre salafistes, Frères Musulmans et salafistes contre soufis, Frères Musulmans et islamistes contre l’Azhar, et réciproquement !



En somme, l’épreuve du réel est fatale. En se frottant aux aléas du pouvoir, les islamistes sont bien obligés de composer, de transiger. Cela montre par les faits que la charia, supposée avoir réponse à tout, échoue lamentablement dans sa volonté de tout régenter et d’offrir aux croyants le meilleur des mondes possibles.

Oui. Autrement dit, l’islam ne parvenant pas à se définir, et pour cause, est en train de se piéger lui-même … Sa duplicité est en train d’éclater au grand jour !



Olaf : L’islam ne parvenant pas à se définir ? Ca alors, Père, vous aiguisez vraiment notre curiosité … Qu’est ce donc que l’islam pour qu’il arrive ainsi à ne pas pouvoir se définir ? Nous allons voir cela dans nos échanges à venir … Encore une fois merci, merci beaucoup, Père, d’avoir répondu aux questions de Poste de Veille, vous nous apportez des clés uniques de compréhension de la situation actuelle.



À suire...

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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par yacoub »

  • La Charia est au droit ce que la barbarie est à la civilisation


    La Charia n’est pas le chemin de la félicité comme elle devrait l’être, elle est devenue depuis le 9ème siècle le chemin qui mène à la barbarie juridique.

    Celle qui légitime la violence, le racisme, l’exclusion, la misogynie, la relégation, l’arbitraire, l’iniquité, la pédophilie, la nécrophilie, la zoophilie, la haine du juif, la censure morale, le meurtre, l’inquisition. Une loi prétendument canonique mais qui est autant de boulets de canons que ses partisans tirent au nom du sacré sur l’humanité. Assimilée à une mise au pilori des justiciables et un véritable permis de tuer et de violer, laissant apparaître les lois raciales de Nuremberg comme des lois humaines. La charia n’est pas la loi de la jungle, elle est la loi qui ouvre la voie aux camps de la mort et de l’extermination de l’humanité qui n’ a pas le caractère musulman. C’est pourquoi toute référence à la charia dans un ordre juridique n’est rien d’autre que la mise à mort dudit ordre juridique. Elle est un ver venimeux dans le droit humain. Immorale, liberticide, génocidaire et avilissante pour l’homme, capable d’irradier tels les nuages de Tchernobyl les démocraties les plus solides. Elle est mortelle pour la république et les systèmes juridiques les plus aboutis. S’en prémunir et s’en immuniser est une obligation qui s’impose à notre humanité. Aussi, il n’y a pas pire crime que d’octroyer un statut de parti politique à des mouvements sectaires islamistes qui prônent la Charia ? Sais-t-on que toute mansuétude bienveillante à l’ égard des mouvements fascistes, belliciste et antirépublicains équivaut à la reconnaitre implicitement et contribuer progressivement à l’ instauration de la loi canonique de la charia mortifère pour les libertés humaines les plus élémentaires tels que le choix de ses habits ou la liberté de circuler au volant de sa voiture punie de dix coups de fouet chez les wahhabites et ordonnateur et grand argentier de l’ islamisme polymorphe qu’ il soit djihadiste, salafiste, wahhabite ou qoutbiste ? Comment nos sociétés démocratiques peuvent-elles se résoudre au nom des libertés de culte et de conscience à donner un droit de cité à des mouvements ancrés dans leur identité religieuse dont le seul objectif est de substituer à nos lois humaines et justes une loi divine liberticide et attentatoire aux droits fondamentaux de l’ homme et du citoyen. Comme si on oublie ou feint d’oublier que la charia est un instrument d’aliénation juridique de la femme et des minorités sexuelles, ethniques et religieuses. C’est la consécration du pouvoir sans limite de l’homme sur la femme sous couvert de la religion ce qui interdit à nos lois d’y interférer au nom de l’ordre républicain du fait même du statut juridique conféré par nos lois à la dite religion. Avec elle, du monde de la lumière vous plongerez dans le monde des ténèbres.

    De l’ordre juridique de droit positif on passe au désordre juridique et au règne de l’arbitraire et de l’autoritarisme et la légalisation de la violence et des traitements inhumains. Admettre l’usage de la charia dans nos cités, c’est lui reconnaitre un statut de plein droit en sa qualité d’ennemie viscérale de la femme en lui accordant de la sorte un droit de véto sur nos lois puis qu’elle se considère au dessus des lois de la République, c’est se faire soi même complice de la mise à mort du système juridique protecteur de ses droits et les vôtres aussi. A moins d’être masochiste, cupide, veule, inconscient ou irresponsable, cela équivaut à se tirer une balle dans le pied. Nul ne saurait affirmer que cette loi divine a toutes les caractéristiques d une loi. N’importe quel croyant en l’absence de clergé peut s’ériger en législateur et l exécuteur selon l’interprétation qu’il peut en faire tel que décréter une Fatwa, simple avis juridique de portée civile ou pénale. Mais plus souvent pénal pour motiver la sentence capitale ou des pogroms. Le danger avec la loi canon de la Charia est qu’elle est l’objet de toutes les spéculations interprétatives et l’imprécision des règles susceptibles de l’encadrer et la formuler. Le fait qu’elle ne soit pas codifiée dans un quelconque corpus juridique ne peut que la rendre incertaine, floue, ambigüe, sujette à caution et inapplicable.

    En effet, comme le souligne Souheib Bencheikh :"c’est un concept spirituel, donc synonyme d’un cheminement personnel mais qui, à travers l’histoire, couvre le travail des Ecoles juridiques, malékites au Maghreb, hanbalites, hanafites et les chafiites…., si bien que le droit musulman est varié et il n’a aucune sacralité et souffre de ne pas avoir été mis à jour." Comment peut-on aussi conférer un caractère juridique à une norme spirituelle censée fixer la voie à suivre pour les musulmans (sourate 45; verset 18) ? Assimilée comme étant la source du droit musulman qui se décline pourtant en 4 Ecoles juridiques (madhab) ne peut que susciter des doutes sur sa rationalité juridique. Tout indique que la charia n’est pas un système juridique fruit de la raison humaine et encore moins de caractère canon immuable et intemporel puisqu'elle est à géométrie variable dans le sens de son interprétation propre à chaque école. Contrairement à ce que ses partisans prétendent, on ne peut faire d’un système juridique non écrit ou codifié une vérité divine absolue ayant force de loi qui ne tolère aucune contestation ni dérogation. Les tentatives de réforme de la Charia et de sa véritable définition juridique auxquelles on assiste depuis les écoles de pensée théologique tels que Muatazalites et les Asharites, au VIIIième et IXième siècles, ne peuvent que le lever la voile sur l’impossibilité de sa reformulation et de sa clarification. Ce qui va de soi dans la mesure où ne peut rationaliser l’irrationnel. On ne peut pas non plus donner une cohérence textualisée et réglementée à l’irrationnel en lui accordant le statut d’un code juridique soi-disant d’essence divine supposé régir tous les aspects de la vie des musulmans, publique et privé ainsi que les interactions avec les croyants, ce qui suppose que les non-croyants sont exclus du champ de la charia et politique. Alors que dans notre système juridique non seulement nul n’est au-dessus des lois, mais surtout que nul n’est exclu du champ de la loi. L’absence de cohérence juridique et le flou théologique qui la caractérisent sont la cause première des abus et dérives rattachées à la charia. Elle est plus apparentée à une loi naturelle, appelée communément la loi de la jungle, où l’on se doit de laisser la nature accomplir son œuvre sans l’intervention humaine pour la réguler ou la codifier. Elle est cette loi qui lie le prédateur, dans le contexte musulman c’est l’homme, à sa proie, sa victime consentie sous couvert de la Loi sacrée du Coran qui est la femme. Et accessoirement les non-musulmans et tous ceux qui ne rentrent pas dans les normes sexuelles telle que la définit Dieu. Il est permis de qualifier la charia de loi scélérate semblable aux lois raciales nazies de 1935 où l’on cherche à instaurer un ordre social, humain politique sur la base des critères subjectifs, inégalitaires et partiaux de caractère ethnique, sexuel et religieux. Une loi où seul l’interdit devient la norme et le permis devient l’exception. Dans les sociétés appliquant la charia, la déraison humaine détermine tout le monde d’organisation sociale, familiale et interindividuelle comme si son fonctionnement échappe à la mécanique de l’intelligence et de la conscience humaine. L’homme qui est par définition un animal politique est dépourvu de pensée propre et toute son action doit s’inscrire dans la voie que groupe d’appartenance lui indique. Ce code de bonne conduite en société que peut être la charia a des effets annihilateurs et négateurs des libertés individuelles qui doivent se fondre dans le collectif et jamais s’exprimer en dehors. On dit même que la liberté n’existe pas si elle n’est pas l’oeuvre du collectif. En aucun cas la charia ne peut s inscrire dans un cadre républicain juste, ouvert et tolérant respectueux des droits individuels. Elle est antirépublicaine et anti citoyenne, elle vise à avilir à instrumentaliser le sacré à des fins d’exacerbation et d’institutionnalisation de la violence morale, inhumaine et de traitement dégradant et humiliant infligé aux femmes et aux minorités. En totale violation de l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen et de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Une loi qui est un vrai simulacre juridique et pas seulement ne devrait pas avoir droit de cité au vu de son caractère incitatif à la torture et aux atteintes caractérisées et avérées aux droits humains. La charia qui fait de la femme une quasi-esclave, un objet dépourvu d’existence propre, dépossédée de tous ses droits les plus élémentaires au profit de son tuteur de mari devra être éradiquée de la même façon que les lois nazies. Avec elle, c’est le retour assuré de la barbarie humaine dans toutes ses formes les plus cruelles : justice expéditive, lapidation, châtiment corporel, meurtre, autodafés, appels au meurtre au nom du sacré, flagellations, bannissement, excommunication, le délit du blasphème, l’apostasie, l’esclavagisme, les rapts, les razzias, l’inquisition, la pédophilie dans le sens des mariages pré pubères, le viol conjugal, l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme érigé en mode de gouvernement voire en religion, les actes de brigandage, la répudiation etc. Son caractère machiste, ségrégationniste, ostraciste et misogyne condamne la femme au statut de l’éternelle recluse juridique, non dotée de personnalité juridique et incapable de discernement qui lui permet d’ester en justice. Ainsi une femme victime d’abus sexuel ou de viol ne peut porter plainte sous peine de se retrouver sur le banc des accusées comme le rapporte une franco marocaine victime d’un viol à Dubaï et qui s’est retrouvée en prison au motif qu’elle est responsable de son propre viol ( Touria Tiouli : en prison à Dubaï pour avoir été violée éd. Michel Lafon2004). Aux termes de cette loi canonique la femme a surtout des devoirs. Ses droits sont ceux que lui fixent son mari ou le membre male de sa famille ou sa belle-famille en cas d absence de son époux. Elle est tenue à suivre la voie que Dieu lui recommande et qu’elle ne peut y déroger pour quelle que raison que ce soit sous peine de se voir condamner à la double peine. Celle que son conjoint est susceptible de lui infliger en cas d’insoumission et le Châtiment final (la sourate de la femme est fort édifiante à ce sujet). La femme sert de variable d’ajustement pour lutter contre le chômage des hommes. Elle est le bouc émissaire de tous les maux de la société. Elle réduit la femme à l’état d’objet sexuel dont la seule fonction sociale est d’assouvir les pulsions sexuelles de son maitre auxquelles elle ne peut s’y soustraire au risque de se faire maudire une nuit entière par les Anges (sourate de la femme). Le corps de la femme n’est-il pas assimilé dans le Coran à un champ de labour propriété de l’homme qu’il pourra labourer à volonté. Le mariage n’est pas facteur de sécurité et surtout synonyme de vie commune pérenne comme dans notre droit positif. La charia qui fait de la polygamie son mode d’expression majeure et donc de la femme un bien marchand de caractère sexuel et éphémère attribue à l’homme un véritable droit de veto, l’immunisant contre toutes tentatives velléitaires de la part de sa concubine à cause du fait qu’il dispose de ce droit inique, exorbitant mais combien redoutable : le droit à la répudiation sans s’embarrasser de la moindre procédure et en l’absence de motif valable et sérieux. A supposer qu’il y en ait mais il est laissé à l’entière appréciation de l’homme, seul procureur, juge et partie dans le cas d espèce sans que les droits de la défense soient reconnus du fait qu’il détient aux termes de la charia un droit de prééminence sur la femme, son obligée inconditionnelle, est souverain, il jouit d’un pouvoir totalitaire qui contraste avec l’état d’asservissement juridique dans lequel est maintenu la femme qui n’est pas en droit d’exercer l’autorité parentale conjointe, de prétendre à la garde d’enfants en cas de séparation.

    De même que la charia fait interdiction absolue à un homme marié à une épouse non musulmane d’élever ses enfants dans une autre religion que la sienne. L’enfant est toujours considéré comme musulman indépendamment de la religion de sa mère. En conclusion, cette loi canon n’est autre qu’un système idéologique dont la finalité est de coloniser le corps et l’esprit des femmes sous couvert du sacré. La charia qui est donc par définition la loi du respect du chemin qui mène à dieu, celui de la félicité dans l’au-delà, indépendamment de sa nature inepte et inique ou' l’arbitraire et les excès de pouvoirs sont les seuls normes, est dans son interprétation et son application la loi qui balise le chemin des privations des libertés les plus élémentaires aux femmes et aux minorités sexuelles et non musulmanes. Il ne peut y avoir d’Etat de droit en l’absence d’égalité de traitement de droits et de devoirs entre les individus indépendamment de leurs origines, leurs conditions sociales (la charia prohibe toute forme de contestation sociale), leurs sexes, leurs croyances. Un Etat de droit intègre ces citoyens et les protège, or un Etat fondé sur la répression et l’oppression de ses membres et particulièrement de ses membres féminins sous couvert du sacré est un Etat qui répondrait plus aux critères du IIIème Reich. Au nom de la charia on mutile et on ampute la société humaine de la moitié de son corps, ce qui la rend-elle même estropiée et atrophiée intellectuellement et socialement. A croire que son seul contenu, à supposer qu’elle en ait, vise à maintenir la femme dans l’ombre de la société, à la marginaliser et l’humilier. La charia à défaut d’être un ordre moral, elle est plutôt un ordre immoral et injuste qui ne laisse à la femme aucune initiative, ni la faculté d’avoir un quelconque choix. Tel que choisir son conjoint ou tout au moins refuser le conjoint imposé par la famille, conduire une voiture, voyager, travailler, étudier, y compris se faire délivrer une carte d’identité. De même que le droit de vote est illicite pour les femmes comme la liberté d’ association. La charia est un univers impitoyable surtout pour la femme qui ne fixe aucune limite à l’âge légal au mariage dès la pré puberté comme en Afghanistan ou au Yémen. A croire que la charia est faite par les hommes aux dépens des droits de la femme en légitimant une espèce de rapport de sacralisation de l’homme et culpabilisation de la femme. Tout laisse apparaitre à la lumière de la charia qu’elle comme étant l’ennemie perpétuelle à abattre, à lapider et à châtier au regard de la malédiction éternelle qui la frappe, associée à la malignité et dont la charia en est une fidèle exécutante. Elle ne fait que traduire dans la réalité ce que Dieu aurait recommandé. La charia est un permis de tuer les incroyants et surtout les athées dont la mort est rendue licite au nom de la religion et qui peut être exécutée par n’importe quel musulman. Le même sort est réservé aux homosexuels et aux femmes adultères. Pour ce qui est des droits privés de la femme de même que les étrangers ou les incroyants, il s’agit surtout d’obligations privées. Le champ d’exercice du droit est très restreint pour pouvoir être souligné. On discrimine à titre d’exemple la voix de la femme compte pour la moitié de celle d’un homme dans le cadre d’un témoignage, on relègue, on méprise, on lèse comme dans les droits de succession absolument minimalistes pour la femme, et on ostracise au nom de la religion telle que le fixe et le précise la charia qui couvre tous les domaines de la vie publique, sociale et politique des musulmans. Elle guide les pas des fidèles sur le sentier d’Allah. Elle contrôle leurs vies dans le moindre petit détail. Elle se veut le moule juridique dans lequel doivent se fondre les musulmans du monde entier. Ainsi ni les femmes ni les incroyants ne peuvent jouir d’un statut de plein droit dans un Etat islamique. La charia est une entreprise de démolition du droit positif et du droit humain. Elle est antinomique avec les systèmes juridiques contemporains du fait de son intemporalité qui n’est autre que sa régression et son in égalitarisme et les injustices qui en découlent érigé en dogme. L’égalité des droits et des devoirs entre les citoyens fondements de notre droit républicain est une notion étrangère à la charia. Voire qu’elle la perçoit comme une apostasie. Elle peut jusqu’ à conférer une espèce d’immunité juridique au musulman contre la justice des tribunaux qui n’appliquent pas la charia telles que les nôtres. L’ordre juridique est un droit naturel J dans le sens ou c’est Dieu qui légifère et édicte ses lois dont on ne peut discuter de leur constitutionnalité puisqu’elles émanent des textes sacrés alors qu’elles s’apparenteraient plus au droit coutumier susceptible de varier d’un pays à l’autre. Avec elles c’est la loi de la jungle et le règne de l’autoritarisme et de la barbarie humaine. Opprime, on punit, on humilie, on inflige des brimades, on persécute, on légitime le viol conjugal, on réprime et on exécute au nom d’Allah. Comment cette loi canonique qui est par définition le respect strict du chemin à suivre et censée par conséquent régir et codifier tous les aspect de la vie des croyants dans toutes ses arcanes à dérive vers un système à la juridicité aléatoire et inepte et surtout un mode de gouvernement si ce n’est la colonisation de la femme par l’homme au nom de dieu ? Lequel semble avoir trouvé avec cette loi canonique une aubaine divine en surfant sur les sentiments de la culpabilisation de la femme pour pouvoir se la soumettre et le rendre docilité et sa servile. Comme si elle était une bête sauvage à apprivoiser ou une rivale à neutraliser en alléguant d’artifices religieux des plus douteux et abracadabrants Dans son aspect pratique la charia est un crime contre les droits de la femme et donc l’humanité. En définitive elle est la négation de la volonté de l’être humain au profit de la volonté de dieu. Elle est incompatible avec la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Et pour cause les états musulmans n’adhèrent à la dite convention pour incompatibilité juridique avec le droit musulman qui ne reconnait pas par ailleurs la notion de citoyenneté. Pour les partisans de la charia, l’Etat musulman de nature théocratique doit puiser ses sources de droit dans le code canon ce qui interdit l’élaboration de nouvelles lois par les assemblées élues par les hommes. Dans les états islamistes il n’existe pas d’équivalent à nos assemblées nationales. Elles sont juste des organes consultatifs appelés « Majless Echoura ».

    En conclusion, la loi prétendument divine de la Charia qui place les hommes sous la protection tutélaire de Dieu, n’est pas le chemin énoncé par le Coran qui mène à Dieu, il est le chemin qui mène à la barbarie juridique, aux lois de la jungle, dont le but ultime est d’instaurer un ordre juridique tendant à faire de la femme un sujet mineur incapable de discernement juridique qui nécessite par conséquent la protection tutélaire de l’homme. Outre le fait qu’elle est un autre instrument légitimant au nom du sacré les injustices et les discriminations qui frappent les minorités sexuelles, ethniques et religieuses dans les pays islamisés. La Charia n’est pas sans rappeler les lois raciales nazies ou les mécanismes dogmatiques de régulation du système de castes hindoues qui classent les humains en purs et impurs. L’humanité qui a banni en son sein le nazisme, elle se doit de bannir plus que jamais les régimes théocratiques fondés sur la Charia. Il y va de sa propre pérennité aujourd’hui.
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par yacoub »

La religion d'amour de paix et de tolérance frappe une fois de plus au Pakistan, le pays des purs.
  • Pakistan : les talibans décapitent un employé britannique de la Croix Rouge


    ISLAMABAD - Le corps de Khalil Rasjed Dale, un employé britannique du Comité international de la Croix-Rouge, enlevé au Pakistan il y a quatre mois, a été retrouvé ce dimanche 29 avril 2012 décapité aux alentours de Quetta, principale ville de la province du Baluchistan, dans le sud-ouest du pays.
    La police pakistanaise a annoncé qu'une note accompagnait le cadavre indiquant qu'il avait été tué après que les exigences de ses ravisseurs n'ont pas été satisfaites.


    Le corps décapité du ressortissant britannique qui travaillait pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été abandonné dans un sac à la sortie de Quetta, dans le sud-ouest du pays. Selon les médecins légistes, le cadavre a été découvert une douzaine d’heures après son exécution.
    D'après la police, un message signé du mouvement des talibans pakistanais a été laissé sur le corps de la victime. Cette note expliquait que le travailleur humanitaire avait été tué parce que les ravisseurs n’avaient pas obtenu ce qu’ils demandaient en échange de la libération de leur otage. Mais on ignore la nature exacte de ces demandes, s’agit-il d’une rançon ou une libération de prisonniers islamistes ?
    Les autorités pakistanaises comme le CICR ont immédiatement dénoncé un meurtre barbare.
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par yacoub »

Un Grand Savant de l'islam compare les musulmans à des singes

http://www.youtube.com/watch?v=msuqtuRED5w
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Amada »

Yacoub a écrit :Un Grand Savant de l'islam compare les musulmans à des singes

http://www.youtube.com/watch?v=msuqtuRED5w
Quand on regarde bien ces "grands savants", on voit bien que si l'homme descend du singe (qui descend lui-même de l'arbre!) ils en sont eux-mêmes descendus très récemment...!! :lollol :lollol :lollol :lol:
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Papayou »

ce qui n'est pas gentil pour les singes puisque récemment on a découvert qu'un singe qui avait l'habitude de manipuler des mots sur un éran d'ordinateur, pouvait distinguer des mots nouveaux qu'il ne connaissait pas comme existant réellement dans le vocabulaire de mots n'existant pas et inventés, et moi je dis dans ce cas là, je préfère les singes :lollol
et si Dieu était un sous-chef et qu'il n'ait rien dit à son patron ? Gustave Parking

la liberté de culte c'est le droit qu'a chacun de prendre des décisions pour lui-même mais ça ne lui donne pas le droit d'utiliser son dogme pour contrôler les autres. Barry Lynn

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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par nexus »

Papayou a écrit :ce qui n'est pas gentil pour les singes puisque récemment on a découvert qu'un singe qui avait l'habitude de manipuler des mots sur un éran d'ordinateur, pouvait distinguer des mots nouveaux qu'il ne connaissait pas comme existant réellement dans le vocabulaire de mots n'existant pas et inventés, et moi je dis dans ce cas là, je préfère les singes :lollol
Oui c'est vrai les singes sont plus malins que ces pseudos savants eux au moins font avec leur capital cérébrale et génétique .
L'autre allumé de la vidéo se croit savant alors qu'il est con comme la lune j'ai quand même dans l'idée que les singes sont plus malins que ces hurluberlus . :ghee:
L'islam n'est pas la révélation de dieu a l'homme mais celle de l'homme sur dieu.
La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi, et en ce sens l'athéisme est une purification
L'athéisme est une négation de Dieu, et par cette négation, il pose l'existence de l'homme.
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Amada »

nexus a écrit :
Papayou a écrit :ce qui n'est pas gentil pour les singes puisque récemment on a découvert qu'un singe qui avait l'habitude de manipuler des mots sur un éran d'ordinateur, pouvait distinguer des mots nouveaux qu'il ne connaissait pas comme existant réellement dans le vocabulaire de mots n'existant pas et inventés, et moi je dis dans ce cas là, je préfère les singes :lollol
Oui c'est vrai les singes sont plus malins que ces pseudos savants eux au moins font avec leur capital cérébrale et génétique .
L'autre allumé de la vidéo se croit savant alors qu'il est con comme la lune j'ai quand même dans l'idée que les singes sont plus malins que ces hurluberlus . :ghee:
Je te trouve très dur avec ce "pauvre animal", nexus !!
Que va dire la SPSD (Société Protectrice des Savants Décérébrés) ??
:lollol :lol: :lol: :lol:
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par yacoub »

  • Le Vocabulaire sur les Musulmans et les Non-Musulmans dans le Coran


    VOCABULAIRE : MUSULMANS / NON-MUSULMANS :

    C’est dans le Coran

    a)Musulmans

    المسلمون el-Muslimûn (soumis (à Allah))
    المومنون el-Mûminûn (les croyants}
    الَّذِينَ آمَنُوا alladhîn amnû (ceux qui croient (au Coran),qui ont cru)
    المتقون el-Muttaqûn (les pieux)

    2)Associateurs

    المشركون el-Muchrikûn (associateurs, polythéistes Juifs et Chrétiens en font partie)
    الَّذِينَ أَشْرَكُوا alladhîn achrakû (ceux qui associent, ceux qui donnent à Allah des associés Juifs et Chrétiens en font partie)

    3)Infidèles

    الْكُفَّارَ el-Kuffâr (infidèles (à Allah), mécréants, négateurs, impies, incrédules, incroyants Juifs et Chrétiens en font partie)
    الْكَافِرُونَ el Kâfirûn (variante du mot au pluriel)
    ci-dessus (Kuffâr)
    الَّذِينَ كَفَرُوا alladhîn kafarû (ceux qui ne croient pas (au Coran), ou: qui n’ont pas crû; idem ci-dessus)

    4)Juifs

    الْيَهُودَ el-Hîahûd (nom collectif) (associateurs, infidèles)
    الَّذِينَ هَادُوا alladhîn hâdû (ceux qui pratiquent le judaïsme,qui se sont judaïsés)
    أَهْلَ الْكِتَابِ Ahl-el-Kitab (les Gens du Livre (avec les Chrétiens), qui ont reçu la Thorah (et-taûrâ))
    بَنِي إِسْرَائِيلَ Bani Israîl (les fils d’Israel)

    5)Chrétiens

    النَّصَارَى en-Naçâra (associateurs, infidèles)
    أَهْلُ الإِنجِيلِ Ahl-el-Indjil (les Gens de l’Evangile)
    أَهْلَ الْكِتَابِ Ahl-el-Kitab (les Gens du Livre (avec les Juifs), qui ont reçu l’Evangile)

    6)Sabéens

    الصَّابِئِينَ eç-çâbiîn (associateurs, infidèles)

    7)Zoroastriens

    الْمَجُوسَ el-Madjûs (les Mages . Mazdéens associateurs, infidèles)

    8)Hypocrites

    الْمُنَافِقِينَ el-munâfiqûn (hypocrites, faux dévots,imposteurs, simulateurs “mécréants et hypocrites”)

    9)Pervers

    الَّذِينَ ظَلَمُواْ alladhîn dhalamû (le peuple de Moïse ; injustes,iniques; la plupart des Juifs et Chrétiens (les gens du Livre) autres traductions: prévaricateurs, fourbes)

    ظَّالِمِينَ el-dhâlimûn (ainsi que: impies, traîtres)

    فَاسِقُونَ el-fâsiqûn pervers (la plupart des Juifs et Chrétiens (les gens du Livre) autres traductions: débauché,dépravé)

    10)Apostats

    مَن يَرْتَدَّ عَندِينِهِ man iatradd’an dînhi (ceux qui apostasient leur religion (re) deviennent infidèles)
    تَوَلَّوْا عَنْهُ taûlû ‘anhu (ils ont tourné le dos, se sont détournés (de l’islam, de Mohammed))

    1.Juifs et Chrétiens le plus souvent désignés dans le Coran par l’appellation « les Gens du Livre », ceux qui ont reçu la Torah, et ceux qui ont reçu l’Evangile.

    2.Le mot « Hébreu » est introuvable dans le Coran.

    3.Les associateurs et infidèles, que le Coran fixe comme mission divine de combattre, reviennent inlassablement tout au long du Coran ; au gré des traductions ces mêmes mots peuvent être rendus par mécréants, polythéistes, impies, négateurs, etc…, notions qui peuvent paraître fort lointaines, abstraites, désuètes, aux Chrétiens et aux Juifs d’aujourd’hui, lesquels voient mal en quoi cela peut les concerner. Sans doute de vieilles histoires de conflits du côté de la péninsule arabique, dans un passé lointain, n’est-ce pas ?

    Or, pour les musulmans, les injonctions du Coran sont bien d’actualité, au travers des siècles.

    Un associateur est toute personne qui associe un être ou une chose à Dieu. Un chrétien lui associe un fils, Jésus (La Trinité rend les chrétiens polythéistes aux yeux des musulmans). Le Coran vitupère à maintes reprises contre ceux -les Chrétiens- qui ont fait de Aïssa (Jésus) un fils de Dieu. Les Chrétiens sont donc du nombre des « associateurs », à combattre.

    Les associateurs sont donc tous les polythéistes (qui le sont réellement, ou seulement d’après la conception islamique du polythéisme).

    Globalement, la diversité des traductions françaises des mots « muchrikûn » (associateurs) et « kâfirûn », (infidèles) n’est pas une difficulté ; elle n’a guère d’importance car elle désigne tous les non-musulmans.

    Ce que Juifs et Chrétiens doivent comprendre, ici et maintenant -et il y a urgence-, est ceci : ils sont de facto, selon le Coran, des associateurs et des infidèles, voués aux pires calamités non seulement au Jour du Jugement Dernier mais, ici-bas, de la main des « croyants », c’est-à dire des musulmans [1] Il faut bien avoir présent à l’esprit que le Coran ne saurait être de l’histoire ancienne, mais est pour le musulman, d’une actualité pressante et quotidienne : « Le Messager (Mohammed) n’a pas été envoyé pour ses seuls contemporains : il l’a été aussi pour tous jusqu’à la fin du monde. » [2]

    La relation faite dans le Coran de faits historiques notamment sur le plan guerrier est l’exemple à suivre par les générations futures.

    [1] Néanmoins les gens du Livre non convertis à l’Islam peuvent ne pas être tués s’ils acceptent la « dhimmitude », à savoir une servitude proche de l’esclavage, qui peut d’ailleurs prendre fin au fil de l’épée.

    [2] Note des Editions Dar Elbouraq à la traduction du Coran en français de Hamidullah (sourate 62 verset 3).

    http://www.avraidire.com/2012/05/le-voc ... z1w5Rr32fc
Krinou
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Krinou »

Quelle est la position de l'Islam par rapport aux athées, agnostiques ou les religions autres que le catholicisme ou le judaïsme, le bouddhisme par exemple ?
LES RAISONS DE MON DÉPART DÉFINITIF D'iSLAMLA :

Avant de vous forger une opinion défavorable sur ma personne, suite aux propos malveillants d'un membre mal intentionné, merci de bien vouloir prendre le temps de lire, même partiellement, le topic dont vous trouverez le lien ci-dessous :

cette-fois-vous-dis-vraiment-adieu-peux ... t8188.html
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Lilith
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Re: L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays

Message non lu par Lilith »

ils valent encore moins que les croyants... ce sont des animaux presque.
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