Vous lisez quoi actuellement ???

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Agape
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Re: Vous lisez quoi actuellement ???

Message non lu par Agape »

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Fini de lire récemment.

"121. Leçon reçue d'une femme." est assez drôle.


« Il importe peu de descendre du singe ; l'essentiel est de ne pas y remonter. » R. Wagner
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lorie
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Re: Vous lisez quoi actuellement ???

Message non lu par lorie »

Ben l'un des derniers livres que j'ai lu c'est "La femme parfaite est une connasse".. et franchement j'ai bien ri .. et je le conseille à toutes les femmes .. et les mecs aussi .
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Lilith
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Re: Vous lisez quoi actuellement ???

Message non lu par Lilith »

Innana, moi aussi j'ai lu la traduction de Khawam. la plus fiable à ce qu'il parait.

en ce moment, je ne lis rien non plus...

mais pour info, j'avais bien aimé aussi les "romans de Baïbars"
Maried
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Re: Vous lisez quoi actuellement ???

Message non lu par Maried »

Grenade, 31 décembre 1066 : 5000 Juifs sont massacrés en une nuit par une foule musulmane en furie. Parmi les morts, Samuel Ibn Kaprun, chef des armées du vizir, premier ministre, receveur des impôts, pourvoyeur d’esclaves, grand poète et… Juif. Echappent à la tuerie, sa jeune fille Gâlâh et Halim, son amant musulman vite assassiné par les brigades intégristes. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Treblinka, à Sarajevo, à New-York, à Grenade à nouveau, bien des siècles plus tard, à Paris enfin, devant une école juive, un matin de septembre 2012, où l’attend un tueur prénommé Iblis, nom qui dans le Coran désigne le Diable. L’An prochain à Grenade est un roman d’amour, qui raconte l’idylle entre une jeune femme juive et un poète musulman. Un roman épique, où résonnent les guerres, les pogroms, les soulèvements populaires. Un roman littéraire, qui par son souffle, s’inscrit dans la lignée du Dernier des Justes et de la Mémoire d’Abraham. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d’une façon étrangement actuelle. Un conte philosophique enfin, qui débouche sur une interrogation essentielle : pourquoi l’antisémitisme, pourquoi l’intolérance, pourquoi la haine ? Ce livre fort donne à lire une indispensable méditation sur l’extrême difficulté (impossibilité ?) à faire cohabiter les croyances religieuses, sur le désenchantement d’un monde où les mots de fraternité et de tolérance ont perdu tout sens. Quelle histoire, sinon celle subie par la jeune Gâlâh – mémoire vivante du peuple juif – résume à ce point la noirceur de l’humanité ? Auteur de 70 livres traduits en 20 langues, Gérard de Cortanze a reçu le Prix Renaudot 2002 pour Assam. Après Frida Kahlo, la beauté terrible et Pierre Benoit, le romancier paradoxal, biographie qui a reçu trois prix littéraires, Gérard de Cortanze n’avait pas publié de roman depuis 2010.

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fallenRaziel
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~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

J'ai retranscrit sur mon blog quelques passages du livre de Jean Soler sur le judaïsme, je vous les livre^^
Deuxième idée reçue : la Bible a fait connaître à l'humanité le Dieu unique, le "vrai Dieu".

A lire la Bible de près, dans le texte hébreu, il apparaît, à l'évidence, que ce livre ne professe pas la croyance monothéiste : le dogme qu'il n'existe et ne peut exister qu'un Dieu.
L'idée d'un "vrai Dieu", qui serait le Dieu unique, est étrangère aux hommes qui ont écrit la Bible. Le dieu dont ils parlent est l'un des dieux, un dieu parmi d'autres, et ils font état d'une alliance passée entre ce dieu-là et leurs ancêtres, en la personne d'abord d'Abraham.
La divinité qui s'adresse à ce dernier lui promet de faire de sa descendance un "grand peuple" et de lui donner "le pays de Canaan" (Genèse, 12, 1-7).
L'alliance est renouvelée au moment où les Hébreux sont esclaves en Egypte. Quand le dieu s'adresse à Moïse pour la première fois, il lui dit : "Je suis descendu pour délivrer mon peuple de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays" (Exode 3, 8 ).
Et il indique à Moïse son nom véritable, "Iahvé" : "C'est là mon nom à jamais, c'est ainsi qu'on m'invoquera d'âge en âge" (Exode 3, 15).
En somme, l'un des dieux, qui a un nom propre - comme tous les dieux dans un horizon polythéiste, pour qu'ils puissent être distingués les uns des autres -, s'adresse à des individus, eux-mêmes dotés d'un nom propre, Abraham ou Moïse, et la "révélation" du dieu (sa "descente" sur terre) a un objectif exclusivement ethnique : si le peuple est fidèle à ce dieu parmi tous les autres dieux, le dieu sera fidèle à de peuple et le favorisera par-dessus tous les autres peuples.
Nulle part Iahvé ne se présente comme le seul Dieu existant. Et nulle part il ne se soucie du sorts des autres peuples, du destin de l'humanité.
Bien au contraire, pour aider son peuple, il se place à sa tête dans les guerres qu'il doit mener contre ses ennemis.
C'est la raison pour laquelle on l'appelle souvent dans la Bible "Iahvé des armées".

Cette forme de religion, qui appartient à la mouvance polythéiste, est très fréquente dans le Proche-Orient ancien.
Nous l'appelons la "monolâtrie". Ce mot, formé comme "idolâtrie" (le "culte des idoles" ), désigne la vénération d'un dieu particulier, placé au-dessus des autres, et non pas la conviction érigée en dogme qu'il n'existe qu'un Dieu.
La distinction des deux concepts rend possible une avancée décisive dans l'étude des religions, même si le terme de "monolâtrie" n'est pas encore dans les dictionnaires et s'il reste pratiquement inconnu, non seulement des croyants, mais des historiens.
La plupart des erreurs commises sur la Bible tiennent à la confusion qui est faite entre la monolâtrie et le monothéisme au sens strict, qui renvoie moins à un culte, à une pratique, qu'à une pensée : que le monde divin se réduit à un seul Être.

L'autre source d'erreur réside dans la projection sur ces hommes de l'Antiquité des croyances qui sont celles des juifs, des chrétiens ou des musulmans d'aujourd'hui, persuadés que c'est le Dieu unique - leur dieu - qui a parlé à Abraham, à Moïse et aux autres prophètes.
En témoignent les traductions qui effacent le nom de Iahvé, terme distinctif de toute façon inutile à leurs yeux puisqu'il n'y a qu'un Dieu, et le remplacent par l'un des mots qui désignent dans nos langues le Dieu unique : l'"Eternel", le "Seigneur", ou simplement "Dieu".
C'est ce que fait la traduction officielle du rabbinat français : "Dieu dit encore à Moïse : Parle ainsi aux enfants d'Israel : L'Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'envoie vers vous. Tel est mon nom à jamais, tel sera mon attribut dans tous les âges" (Exode 3, 15).
La traduction oecuménique de la Bible (TOB), sur laquelle se sont mis d'accord les catholiques, les protestants et les orthodoxes, a cette version : "Le Seigneur, Dieu de vos pères [...]. C'est là mon nom à jamais, c'est ainsi qu'on m'invoquera d'âge en âge."
Ni l'"Eternel", ni le "Seigneur" ne sont des "noms", des noms propres qu'on puisse "invoquer", prononcer dans des occasions comme les suppliques ou les serments.
"C'est par son nom que tu jugeras", demande Moïse au peuple (Deutéronome 6, 13 ; 10, 20). Autrement dit, tu ne prendras pas à témoin d'autres dieux que Iahvé, notre dieu, quand tu t'engageras solennellement à faire ceci ou à ne pas faire cela.
Ces traductions veulent accréditer, au mépris du texte, du contexte et du rôle joué dans ces sociétés par la connaissance du nom d'un être surnaturel, l'idée que le dieu des patriarches et de Moïse était "Dieu" (l'Eternel, le Seigneur), l'Unique.
Pourtant, il suffit de lire la Bible sans idées préconçues pour voir que Iahvé est un dieu national, défini comme "l'Elohim des Hébreux" ou "l'Elohim d'Israël" (Exode 3, 18 ; 5, 11).
Le prophète Michée, qui a vécu à Jérusalem au VIIIème siècle avant notre ère, est tout à fait conscient que ce type de religion est la règle dans la région du monde où il vit : "Tous les peuples marchent chacun au nom de son dieu [de son Elohim], et nous, nous marchons au nom de Iahvé, notre dieu, pour toujours et à jamais" (Michée 4, 5).
Le dieu des Assyriens, à la même époque, est Assur. Leurs annales montrent qu'ils partaient en guerre pour obéir aux ordres d'Assur, et que c'est à leur dieu qu'ils attribuaient leurs succès.
Un chef des Hébreux déclare à un ennemi vaincu qu'il a dépossédé d'une partie de ses terres, et qui s'en plaint : "Ce que Kémosh, ton Elohim, te fait posséder, ne le possèdes-tu pas ? Et tout ce que Iahvé, notre Elohim, a mis comme possession devant nous, ne le posséderions-nous pas ? (Juges 11, 24).
Ainsi justifie-t-on les conquêtes territoriales. Par une politique des faits accomplis. Si une entreprise réussit, c'est que notre dieu l'a voulu.
Et que notre dieu est plus fort que les autres dieux, les dieux des autres. "Qui est comme toi parmi les dieux, Iahvé ?" chantent les Hébreux après le passage miraculeux de la mer Rouge (Exode 15, 11).
Chaque peuple a tendance à penser, quand la fortune lui est favorable, que le dieu avec lequel il a fait alliance est le plus grand et le plus puissant de tous.
Ainsi pensent les Assyriens de leur dieu Assur, les Babyloniens de leur dieu Marduk, les Perses de leur dieu Ahura-Mazda.
Et les Israélites, à qui Moïse assure : "Iahvé, votre dieu, est le dieu des dieux, le seigneur des seigneurs, le dieu grand, brave, terrible..." (Deutéronome 10, 17).
Mais non pas le Dieu unique.

Il faut donc récuser, dans la profession de foi des juifs de notre ère, appelée le "Shema", la traduction donnée par les rabbins à un verset biblique : "Ecoute [shema], Israël : l'Eternel est notre Dieu, l'Eternel est un [éhad] !" (Deutéronome 6, 4) ; et contester aussi la version chrétienne, dite "oecuménique" : "Ecoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur Un."
Si l'on réintroduit le nom de "Iahvé", là où il se trouve dans le texte hébreu, la phrase veut dire : "[...] Iahvé est [sera, qu'il soit : le verbe "être" est sous-entendu] notre dieu, Iahvé seul [iahvé uniquement]."
Le mot éhad signifie "un" mais aussi "seul", comme c'est le cas, par exemple, du latin unus. De surcroît, ce langage théologique abstrait : "l'Eternel est un", "le Seigneur un", serait tout à fait invraisemblable chez de peuple-là, qui avait le sens du concret plutôt que l'esprit philosophique.
Ce verset fait écho à un autre verset du Deutéronome, place en tête des Dix Commandements : "Tu n'auras pas d'autres dieux en face de moi" (Deutéronome 5, 7).
Moïse ne nie pas l'existence des autres dieux, il dit seulement que Iahvé exige d'être vénéré à l'exclusion des autres dieux, car c'est un dieu "jaloux".

Et il avait des raisons de l'être. Les auteurs de la Bible, narrateurs ou prophètes, ne cessent de combattre "les Baals et les Ashéras", des divinités masculines ou féminines que le peuple adorait en plus du dieu national.
Il apparaît même que Iahvé, jusqu'à l'Exil à Babylone, et plus tard encore, chez les Juifs d'Egypte, avait une compagne, comme c'était usuel pour les autres dieux nationaux du Proche-Orient : les archéologues ont retrouvé des inscriptions mentionnant "Iahvé et son Ashéra".

De toutes ces données on peut conclure qu'au Vème siècle avant notre ère, au temps de Périclès, quand une notable partie de la Bible était rédigée, les Juifs n'étaient pas encore monothéistes.
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
"Soyons très clairs : Dieu parle. C'est plutôt votre structure physiologique qui ne pourrait pas résister à l'incroyable puissance vocale de Notre Seigneur. Si lui il essayait de vous parler, votre âme et votre coeur exploseraient sur-le-champ ; il nous a fallu cinq Adams pour en arriver à cette conclusion." Le Métatron, Dogma.
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Agape
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par Agape »

Nous l'appelons la "monolâtrie".
Oui ou hénothéisme plus précisément. C'est bien dis donc, il dit la même chose que moi le monsieur.
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fallenRaziel
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

Tu devrais le lire, son livre est très instructif^^ Je me le suis procuré suite à un post de quelqu'un ici qui le mentionnait, je ne sais plus qui...
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
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BarbieTurik
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par BarbieTurik »

J'adorerais un extrait semblable sur Allah et ses origines païennes et le fait que lui non plus n'est pas le seul dieu!

Lecture très intéressante!
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fallenRaziel
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

Je suis encore au début du livre, donc si y en a un, je le retranscrirai^^ Encore un extrait :
Troisième idée reçue : la Bible a donné le premier exemple d'une morale universelle

Si le but de la morale est de fixer des règles valables pour tout homme dans ses rapports avec les autres, il peut sembler que la Bible ait énoncé, pour la première fois dans le monde, une exigence de cette nature au moyen du précepte : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19, 18).
Le Décalogue ne serait que l'application de ce principe général. Mais, si on lit le texte hébraïque avec attention, il ressort que cette prescription n'est pas présentée comme une loi universelle et que les Dix Commandements eux-mêmes ne s'adressent qu'aux Juifs.

Dans le verset rendu traditionnellement ainsi en français : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, le mot "prochain" signifie "personne, être humain considéré comme un semblable" (Le Grand Robert de la langue française), tout homme en tant qu'homme, autrui.
Or, le terme hébreu qu'il traduit, réa, désigne le "compagnon".

Dans les passages où Iahvé prescrit de ne commettre aucune injustice à son égard, réa a pour synonymes "compatriote", "frère" et dans ce verset même (Lévitique 19, 18) "fils de ton peuple".

C'est le même mot, réa, qui est employé dans le dixième Commandement : "Tu ne convoiteras pas la femme de ton compagnon et tu ne désireras pas la maison de ton compagnon, son champ, son serviteur, sa servante, son boeuf, son âne, bref, tout ce qui est à ton compagnon" (Deutéronome 5, 21).
Ce commandement ne fait que préciser et compléter l'impératif énoncé plus haut de façon lapidaire, "Tu ne voleras pas".
Sous-entendu : "ton compagnon".

Le précepte "Tu aimeras ton compagnon comme toi-même" a pour sens "Tu ne léseras pas ton frère hébreu, cet autre toi-même", car vous devez vous comporter "comme un seul homme" (expression typiquement biblique).
C'est votre unité et votre cohésion sociale qui seules assureront la survie de votre peuple.

Spinoza avait bien vu que les commandements bibliques ne constituaient pas une morale universelle : "J'ai compris que les lois révélées à Moïse par Dieu n'étaient rien que la législation propre à l'Etat des Hébreux ; en d'autres termes, aucun autre peuple n'est obligé de les accepter et les Hébreux eux-mêmes n'y ont été soumis que pendant la durée de leur Etat."

Mais Spinoza a été excommunié par la synagogue d'Amsterdam !
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
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Lilith
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par Lilith »

merci fallen, super intéressant :ghee:

ça ne m'étonne pas que Spinoza ait été excommunié, les gens qui pensent différemment, risquent de mettre en péril la stabilité d'un état...
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fallenRaziel
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

Aujourd'hui

La religion des Juifs de notre ère n'est pas la religion des hommes qui ont écrit la Bible. Leur livre de référence est le Talmud plutôt que la Tora.
Mais le Talmud est pour l'essentiel un recueil de commentaires sur la Tora. Si la Tora n'est pas une oeuvre monothéiste, si elle ne contient aucune "Révélation" du "vrai Dieu", le Dieu unique, tout le judaïsme est en porte à faux et les notions de "peuple élu" ou de "Terre promise" n'ont plus de fondement divin.

La Bible est un livre comme les autres, à l'égal de l'Iliade et de l'Odyssée, ce qui est déjà considérable. Il n'y a pas de différence à faire entre Moïse et Achille, Abraham et Priam.
Ce sont des personnages de fiction, aidés ou combattus par des dieux, même s'il a pu exister, dans des temps lointains, un chef de peuple aussi charismatique que Moïse, chez les Hébreux, ou, chez les Grecs, un guerrier aussi valeureux qu'Achille.

En même temps que le judaïsme, c'est le christianisme et c'est l'islam qui n'ont plus d'assise sacrée. Car Jésus n'aurait pas existé sans le personnage mythique de Moïse : ses disciples n'ont fait qu'ouvrir aux autres peuples la religion venue des Juifs.
Mahomet n'aurait pas existé, lui non plus : le prophète arabe est tenu par les musulmans pour un nouveau Moïse et pour le promoteur d'un monothéisme pur et dur.
Mais si Moïse n'était pas monothéiste ni, avant lui, Abraham, présenté dans le Coran comme le premier des monothéistes... ?

Il se fait, souterrainement, un travail de sape à l'issue duquel il faudra bien convenir, même chez les croyants, qu'aucun texte surnaturel ne dit que "Dieu" s'est révélé aux hommes pour leur signifier ses volontés.

En attendant, c'est le "retour du religieux", ce combat d'arrière-garde, qui encombre l'horizon et obture les esprits.
Le religieux peut être anodin et même consolateur. Mais il peut être dangereux si l'on prend au pied de la lettre des textes qu'on déclare sacrés sans être capable de les comprendre.
Comprendre nécessite un réel effort, un certain recul, un doute minimal, et le sens du relatif.

C'est dans la croyance monothéiste que réside le danger le plus grand. Car si la Vérité est Une, comme Dieu, et si l'on est certain de la posséder, les autres sont dans l'erreur.
Il apparaît, en particulier, intolérable que la Vérité, puisqu'elle est unique, soit exprimée en trois versions. Deux sont de trop.
Et l'on peut éprouver, de bonne foi, en tout logique, la tentation et même le devoir, comme un impératif absolu, de faire prévaloir, au besoin par la violence, la vraie version de la Vérité.
Au nom du Vrai Dieu.

Pour contrecarrer ces dérives et leurs conséquences sanglantes, que pouvons-nous faire de moins inutile que de travailler au retour de l'esprit critique ?
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"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
"Soyons très clairs : Dieu parle. C'est plutôt votre structure physiologique qui ne pourrait pas résister à l'incroyable puissance vocale de Notre Seigneur. Si lui il essayait de vous parler, votre âme et votre coeur exploseraient sur-le-champ ; il nous a fallu cinq Adams pour en arriver à cette conclusion." Le Métatron, Dogma.
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BarbieTurik
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

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Décidément j'aime bien.
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

La naissance du Dieu unique #1

La thèse que je soutiens est que la croyance en un Dieu unique est apparue quand l'échec de l'alliance s'est révélé patent et qu'il a fallu trouver une explication crédible à cet échec.

Les Israélites ont été assurés, en effet, de la supériorité de leur dieu aussi longtemps que Iahvé leur a apporté d'éclatants succès : la sortie d'Egypte malgré l'armée du pharaon lancée à leurs trousses, la conquête de Canaan, la constitution d'un puissant royaume régi par deux grands rois, David puis son fils Salomon.
Tels étaient du moins les récits jugés véridiques qu'avaient transmis, disait-on, les ancêtres. En réalité, je l'ait dit, il n'y a aucune preuve archéologique de la sortie d'Egypte et de l'errance du peuple hébreu pendant quarante ans dans le désert du Sinaï (il n'y a pas non plus de preuve certaine de la guerre de Troie qui aurait eu lieu à la même époque : les Grecs aussi bien que les Juifs ont reconstruit leur passé lointain sur des mythes).
En outre, les archéologues n'ont trouvé aucune trace de la guerre éclair racontée par la Bible pour la conquête de Canaan : l'occupation a été progressive et plutôt pacifique, d'autant plus qu'une partie au moins des Israélites étaient des autochtones.
Plus surprenant encore, car nous entrons désormais dans l'Histoire, aucun vestige archéologique, au document épigraphique datant à coup sûr du royaume de David et de Salomon n'a été découvert.
Certains chercheurs en viennent à douter de l'exixtence de Salomon et non plus seulement d'Abraham ou de Moïse.
En tout état de cause, si Salomon a existé, il faut l'imaginer en chef de gros bourg plutôt qu'en souverain d'un important royaume.
Les annales des pays voisins ignorent cet Etat et le nom même de Salomon. Il n'en reste pas moins que ce personnage a pris une stature emblématique dans la tradition des Hébreux.
Or, selon la Bible, après la mort de Salomon, la plupart des tribus qui composaient son royaume - dix sur douze - n'ont pas reconnu son successeur et ont fait sécession en créant un nouvel Etat, dans le nord du pays, et en le dotant d'une nouvelle capitale, Samarie, pour concurrencer Jérusalem.
Sont ainsi face à face deux royaumes rivaux, qui à certains moments se feront la guerre. Pour les auteurs de la Bible, ce fut la première "catastrophe" (shoah en hébreu) subie par le peuple élu.
Le plus nombreux, le plus puissant et le plus riche des deux royaumes tombe bientôt sous la coupe des Assyriens qui, vers la fin du VIIIème siècle, s'emparent de Samarie, déportent une partie de la population et annexent le pays à leur Empire.
Ce fut la deuxième catastrophe dans l'histoire des Juifs. Il y en aura une troisième quand les Babyloniens, au début du VIème siècle, mettent fin au royaume du Sud en détruisant Jérusalem et en déportant toute l'élite du pays.
Les Israélites ont alors perdu la totalité de la Terre que leur dieu, pensaient-ils, avait offerte à leurs ancêtres.
Ils ont pu espérer, vers la fin du VIème siècle, avec la victoire des Perses sur les Babyloniens, la libérations des exilés et le retour d'une partie d'entre eux à Jérusalem, qu'ils allaient pouvoir reconstituer le vaste royaume de Salomon.
Les oeuvres bibliques datant de l'Exil - en particulier les prophéties de Jérémie, qui est resté à Jérusalem avant de fuir en Egypte, et celles d'Ezéchiel, déporté à Babylone - témoignent de ce rêve.
Mais le rêve ne s'est pas réalisé. Pendant les deux siècles qu'a duré l'Empire perse, les habitants de la Judée n'ont fait que végéter, sans roi, sans armée, sans indépendance, dans un minuscule canton de l'Empire achéménide qui allait de l'Indus au Nil et du golfe Persique à la mer Noire, en englobant une partie du monde grec, comme les cités de Milet ou d'Ephèse.
Les inscriptions perses qui énumèrent les différents peuples entrés dans l'Empire mentionnent les Assyriens, les Babyloniens, les Egyptiens et même les Arabes, mais jamais les Juifs.
L'historien-ethnologue grec Hérodote qui a séjourné, au Vème siècle, en Perse, en Egypte et jusqu'en Phénicie, dans l'actuel Liban, aux portes d'Israël, n'a jamais entendu parler des Juifs, de leur religion, ni du temple qu'ils avaient reconstruit à Jérusalem après leur retour de Babylone.
C'est pourtant dans cette période, sous la domination des Perses, que les Juifs ont conçu une religion tout à fait nouvelle, le monothéisme.

Comment le comprendre ? En renonçant d'abord aux notions de Révélation et de Livres sacrés, même si l'on croit en "Dieu".
Il faudra bien finir par admettre qu'aucun texte biblique n'affirme que Dieu - l'Unique - s'est fait connaître d'un Israélite, à quelque moment que ce soit, en lui disant : "Il n'existe qu'un Dieu, voilà la Vérité en matière de religion. Je te confie la mission de la mettre par écrit, d'en convaincre ton peuple et de la diffuser dans le reste de l'humanité."
Les quelques versets habituellement cités pour accréditer cette lecture sont interprétés de façon erronée. Il n'y est question, encore et toujours, que d'un dieu particulier qui se préoccupe exclusivement de son peuple, l'ethnie des Israélites.
Et c'est, selon moi, l'échec répété de cette ethnie, malgré son alliance avec un dieu présenté comme le plus grand des dieux, qui est à l'origine de la révolution monothéiste.
Mais revenons en arrière...
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
"Soyons très clairs : Dieu parle. C'est plutôt votre structure physiologique qui ne pourrait pas résister à l'incroyable puissance vocale de Notre Seigneur. Si lui il essayait de vous parler, votre âme et votre coeur exploseraient sur-le-champ ; il nous a fallu cinq Adams pour en arriver à cette conclusion." Le Métatron, Dogma.
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

La naissance du Dieu unique #2

[...] Ce sont les premiers chrétiens qui ont coupé les racines ethniques de Dieu. Paul, aussi familier de la dialectique grecque (il est né dans la province hellénisée de Cilicie et il rédige en grec ses lettres pastorales) que des arcanes du judaïsme (il a été l'élève du plus fameux rabbin de Jérusalem, Gamaliel), est conséquent lorsqu'il prône l'extension aux non-Juifs de la religion des Juifs : "Dieu est-il le Dieu des Juifs seulement, et non pas des nations [le grec ethnè est l'équivalent de l'hébreu goyim] ? Des nations aussi à coup sûr, puisqu'il n'y a qu'un seul Dieu" (Epitre aux Romains 3, 29-30).

Cependant, à partir du moment, au début du IVème siècle de notre ère, où un empereur romain, Constantin, s'est converti au christianisme, le dieu "Dieu" est devenu progressivement le dieu des Romains, puis des Européens et des peuples qu'ils ont soumis.
Il a de nouveau été la marque identitaire, non plus d'une ethnie particulière, comme c'est toujours le cas dans le judaïsme, mais d'un ensemble de peuples unis dans le culte du Fils de Dieu.
Et l'islam, au VIIème siècle, tout en affirmant très fort son attachement au Dieu unique emprunté aux juifs et aux chrétiens, a triomphé en fédérant, autour de l'enseignement de Mahomet, des tribus arabes jusqu'alors rivales, et en les entraînant à la conquête d'un vaste empire.

Le fait que le monothéisme ne puisse se passer, quoi qu'en disent les théologiens, d'un enracinement national explique qu'aujourd'hui encore, des peuples qui affirment vénérer le même Dieu se livrent à des luttes implacables pour faire prévaloir leur propre conception du Dieu Un.
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
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S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
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Re: ~ Extraits de Qui est Dieu ? de Jean Soler ~

Message non lu par fallenRaziel »

Qui est Dieu ?

Quand on parle de Dieu, il faut savoir de quoi l'on parle. Cessons d'entretenir la confusion dans un domaine qui ne s'y prête que trop.
Le mot "Dieu" ne peut désigner que la divinité adoptée par les trois religions "monothéistes", laquelle a pour trait principal d'être conçue comme unique.
"Nous croyons en un seul Dieu...", ainsi commence le Credo élaboré par la chrétienté au concile de Nicée en 325.
Les chrétiens ne font que reprendre le dogme reçu des juifs, à l'époque de Jésus, et les musulmans, quelques siècles plus tard, emprunteront cette conviction aux juifs et aux chrétiens que Mahomet fréquentait.
"Il n'y a de dieu que Dieu", dit le Coran (III, 62) : c'est la meilleure définition du monothéisme. Ceux qui voient Dieu ailleurs se trompent.

Le monothéisme est un phénomène culturel apparu d'abord chez les Juifs, et pourvu, comme beaucoup d'évènements historiques, d'un caractère aléatoire, imprédictible : il aurait pu ne pas exister.
Ses développements sont dépourvus eux-mêmes de nécessité. Si un empereur romain, Constantin, ne s'était converti au christianisme (c'est lui qui a convoqué le concile de Nicée) et s'il n'avait pas été suivi dans cette voie par ses successeurs, qui ont fait du christianisme une religion d'Etat imposée à tous les peuples de l'Empire, le christianisme aurait peut-être disparu.
Le judaïsme ne doit lui-même sa survie qu'au christianisme qui, de simple secte du judaïsme qu'il était à l'origine, est devenu hégémonique, obligeant les juifs à se déterminer par rapport aux chrétiens, ou à se fondre dans la religion dominante.
Si Mahomet a pu rassembler, autour du Dieu unique, des tribus arabes qui étaient dispersées et souvent en conflit, rien ne prédestinait ce chamelier à le faire.
Sauf si l'on interprète ces faits à la lumière du monothéisme lui-même, qui donne à croire que ce qui arrive partout dans le monde est voulu par Dieu.
Etant seul à exister, il est seul à décider, pensent les monothéistes, au lieu que les peuples polythéistes imaginent entre les dieux des différences de point de vue et des rivalités d'intérêt qui rendent impossible l'idée même de Providence.
« Le christianisme devient sanguinaire en s'éloignant de ses textes, là où l'islam le devient en se rapprochant des siens »
"Si un dieu est disposé à empêcher le mal mais qu’il n’en est pas capable, alors il n’est pas tout puissant.
S’il en est capable mais qu’il n’est pas disposé à le faire, alors il est malveillant.
S’il n’en est pas capable ni disposé à le faire, pourquoi l’appelle-t-on un dieu ?"

"Si vous entendez parler un jour d'un homme qui a une case en moins et à qui Dieu parle dans son bain, c'est que je lui ai parlé... ou alors, c'est qu'il a un peu disjoncté." Le Métatron, Dogma.
"Soyons très clairs : Dieu parle. C'est plutôt votre structure physiologique qui ne pourrait pas résister à l'incroyable puissance vocale de Notre Seigneur. Si lui il essayait de vous parler, votre âme et votre coeur exploseraient sur-le-champ ; il nous a fallu cinq Adams pour en arriver à cette conclusion." Le Métatron, Dogma.
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