Recueil des fatwas du 16ème siècle

Critique du Coran et ses versets - Chronologie - Histoire - Versets abrogés, Critique constructive des hadiths - quel apport dans la vie d'un musulman ? La réalité de la charia et de ses horreurs un peu partout dans le monde. Comment l'islam règle la vie des gens - comment les religieux oppressent le peuple
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Recueil des fatwas du 16ème siècle

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Recueil des fatwas du 16ème siècle, d'après les archives ottomanes, Shayh ul Islam Ebusuud Efendi :

Question : Si une personne mange pendant le mois du Ramadan […] que doit on lui faire?
Réponse : La tuer

Q : Si certains descendants de Hz Hüseyin (seyyid) disent : "les règles de prière ne nous concernent pas. Nous sommes responsables dans l'autre monde des prescriptions de l'Au Dela. Nous sommes de ceux qui allons au paradis", que doit-on leur faire?
R : S'ils persistent dans leurs croyances et qu'ils ne reviennent pas sur la voie de l'Islam, ils seront désignés comme sans religion et ils doivent être tués.

Q : Certains soufis disent: "Notre maître nous a déclaré (en prescrivant) ceci…" en l'invoquant constamment, que doit-on leur faire?
R : Il faut tuer tous ces Shayh qui préfèrent les prescriptions de mécréants à celles du Prophète.

Q: Tuer la communauté KizilBash (Alevi) est ce licite? Ceux qui les tuent deviendront-ils gazi et ceux qui meurent en les combattant deviendront-ils martyrs?
R: Tuer la communauté KizilBash est bien évidemment licite. C'est la plus grande et la plus honnorable des guerres. Ceux qui meurent dans cette voie sont les martyrs les plus honorés.

Q: Tuer les KizilBash est-ce une obligation parce qu'ils sont ennemis au Sultan de l'Islam (le Padishah ottoman) ou y-a-t-il une autre raison ?
R: Ils se rebellent contre le Sultan et ils sont aussi des mécréants.

Q: Il est dit que les chefs religieux KizilBash sont des descendants du Prophète de Dieu. Dans ce sens, n'y a t il pas un risque à rendre licite de les tuer ?...
R: Non jamais pas un seul. Il est assez des pratiques mauvaises des KizilBash se rattachant à la descendance pur du Prophète. Concernant le père d'Ismail (Shah Ismail), il a voulu se faire passer pour un descendant du Prophète, se liant faussement à sa généalogie. Ceux qui se sont opposés il les a tué. Certains seyyid pour ne pas se faire trancher la tête l'ont accepté. Mais si on fait attention, il n'est rattaché à aucun seyyid.

Et même si sa généalogie remontant au Prophète était vérifiée, il est sans religion et ne peut être différencié des autres mécréants. Seulement ceux qui se conforment à la shariat et qui conservent ses vraies prescriptions peuvent être de la descendance du Prophète. […]

Q: Les KizilBash se disent Chiites et disent "La Ilaha Illallah". Quelle est la raison alors de cette opposition? Pouvez vous développer?
R: Ils ne sont pas Chiites. De même ce que disait le Prophète "Des 73 Nations ceux qui sont en dehors de la Ahl ul Sunna (sunnisme) brûleront en enfer…" éclaire bien la situation. Les KizilBash ne sont même pas une des 73 voies. Chacun d'eux sont une part de mal et de défaitisme et ils ont créé une doctrine sans religion, dégénérée selon leurs désirs créant la perversion.

Ainsi Ebusuud Efendi déclare sa sentence :
Ces oppresseurs, en prenant à la légère le saint Coran, la shariat sacrée et la religion islamique en injuriant les livres religieux se doivent d'être jeté dans le feu. Tout en remettant en cause les vraies connaissances religieuses, ils se prosternent devant leurs chefs religieux pervers et maudit se prenant pour Dieu au lieu de se prosterner devant Dieu. Ils déclarent licite tout ce qui est illicite dans les versets et détournent les interdictions. Ainsi parce qu'ils maudissent Abu Bakr Omar ils sont des mécréants. Alors que de nombreux versets sont descendus en l'honneur de Aisha (sous entendu la Famille du Prophète), ils osent insulter notre mère Aisha en démentant le Coran. [Ils insultent notre Prophète en insultant Aisha]. Pour cette raison, il est obligatoire que tous les Kizilbash petits et grands, soient supprimés de toutes les villes et qu'il n'en reste aucune trace. Ceux qui doutent de leur mécréance sont aussi des mécréants…

Si les KizilBash se repentent et retournent à l'Islam "par" l'Imam-i Azam et Imam Sufyan-i Sarwi ils seront saufs. Mais leurs repentances selon les connaissances religieuses de Imam Malik, İmam Shafii, Imam Ahmed bin Hambel, Imam Leys bin Sad, Imam Ishak bin Rahuya et autres religieux ne sont pas recevables. Il est évident de leur trancher la gorge.

Il est plus important de tuer les KizilBash aux autres mécréants, comme Abu Bakr qui ne combattit pas les mécréants mais préféra combattre les menteurs et hypocrites liés à Museyleme […]
Ebusuud Efendi (1548)


Question : Que fait-on à celui qui a tué des personnes insultant les 4 califes, sachant d'eux qu'ils sont KizilBash?
Réponse: Rien ne leur sera fait.

Q : Si une personne demande "qui est ton prophète" et qu'on lui réponde "Je ne sais pas…" que se passera –t-il?
R : Cette personne qu'elle le dise en mentant ou en disant la vérité, est considérée comme mécréante.

Q : A ce propos, certains diraient à cette personne "Ne sors pas de la voie du Prophète, connais le Prophète, ais honte…" et que par colère ils répondent "Je ne connais pas le prophète", que doit-on lui faire?
R : Cette personne est un mécréant et il doit être tué.

Q : Si une personne dit pendant que le muezzin fait l'appel à la prière "Même si tu appelles 100 fois, aucun de nous n'ira à toi…" que doit on lui faire?
R : Celui qui le dit est un mécréant, donc il est obligatoire de le tuer.

Etc. etc.

Extrait de Osmanlı'da Karşı Düşünce - Riza Zelyut, traduction en turk moderne des fatwa de Shayh ul Islam Ebusuut Efendi écrits au 16ème siècle.


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Hadith sur le vol : http://www.bleublancturc.org/viewtopic.php?t=11661
Hadith sur les juifs fornicateurs : http://www.bleublancturc.org/viewtopic.php?t=11660
Sourates sur le Jihad : http://www.bleublancturc.org/viewtopic.php?t=11657

Vous inquiétez pas les amis, c'est quand j'ai commencé à m'interesser à l'islam, je retrouve des vieux postes, ça peut servir ! :wink:
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Turquie : une fragile laïcité

PAR GUY COQ *
Le Figaro - 20/07/2004

Il est traditionnel de dire que, dans le monde, trois pays présentent une expérience forte de la laïcité : la France, le Mexique et la Turquie. L'expérience turque est très précieuse dans la mesure où cette nation est un grand exemple de pays musulman qui a fait l'expérience de la laïcité sur trois quarts de siècle. Ainsi, le regard sur l'histoire de la laïcité turque ne peut être ignorant de l'interrogation fondamentale : y a-t-il espoir de l'instauration d'un Etat laïc durable dans une société majoritairement musulmane ? (1)

Les Français connaissent Kemal Atatürk comme le fondateur de la République turque. La constitution kémaliste de 1924 pose que «l'État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïque et révolutionnaire» (article 2). Elle institue également la liberté de conscience et de culte (art. 70 et 75). La dernière Constitution, établie par les militaires en 1982, utilise trois mots : «Etat démocratique, laïque et social» (art. 2). Elle réaffirme les droits et libertés (art. 12, 24 à 26). Dès Mustapha Kemal Atatürk, une direction des Affaires religieuses directement rattachée au premier ministre exerçait un contrôle sur la religion (notamment aujourd'hui sur l'enseignement de la religion à l'école). Elle est dirigée par un religieux qui doit être un sunnite.

Or c'est là un premier sujet d'interrogation. Alors que les Alévis (un courant musulman issu du chiisme) représentent près du quart de la population et qu'avec la présence de minorités juive et chrétienne, la société est plurireligieuse, la laïcité turque donne un monopole au sunnisme majoritaire, ainsi très lié à l'Etat. Les imams sunnites sont payés par l'Etat. Les autres courants musulmans souffrent d'une nette inégalité de traitement. La laïcité vers laquelle la France s'est péniblement acheminée pose l'égalité de tous les cultes, dans un pluralisme consenti. Et la séparation de la religion et de l'Etat, instituée par la République turque, jalousement gardée par l'armée, supposerait en France l'indépendance véritable des religions gagée par le non-financement public des cultes. La place centrale d'Atatürk, qui a imposé la laïcité et la république avec une main de fer, fait de ce point de vue-là question.

Au milieu du XXe siècle, les religieux bénéficient de la reconnaissance d'un certain pluralisme, pour réapparaître peu à peu dans l'espace social et, progressivement, comme c'est le cas aujourd'hui, dans l'espace politique. C'est la source de nombreuses questions trop négligées en Europe. Parallèlement, il est certain que la République turque souffre, au regard de la société qu'elle régit, de s'être trouvée à plusieurs reprises défendue par le biais de coups de force militaires. En somme, la laïcité turque paraît par bien des aspects avoir été trop souvent soutenue au mépris des libertés. Une question vient alors au centre des débats : le succès démocratiquement obtenu par un parti islamique (le Parti de la justice et du développement, «AKP» en turc) est-il à terme menaçant, d'abord pour la laïcité, puis pour les libertés ? Ou bien, assiste-t-on à un phénomène présentant des analogies avec la démocratie chrétienne en France et en Europe ?

Le principe de laïcité implique bien entendu l'idée d'une société autonome, qui ne se fonde sur aucun principe religieux ; par ailleurs, la religion est censément libérée elle-même de toute intrusion de l'Etat dans son organisation. Tout repose ici sur l'idée d'une limitation du pouvoir politique qui ouvre à la vie spirituelle une liberté totale. Ajoutons que la laïcité bien comprise suppose le renoncement de chaque culte à une intervention directe dans l'espace public en tant que parti politique.

L'histoire laïque de la Turquie, saisie dans la longue durée, et dans la pluralité des lieux sociaux concernés, est très riche. L'histoire du droit, l'histoire des institutions scolaires et l'interaction parfois conflictuelle entre l'Etat et la société ont une grande importance pour la compréhension de la Turquie actuelle. Car la Constitution de 1982 consacre l'islam comme ciment de l'unité nationale ; l'enseignement de la culture religieuse et de la morale devient alors obligatoire, dans le primaire et le secondaire. Ensuite, la visibilité de la religion dans la société et dans l'espace politique s'accentuera. Il est donc difficile de dire, à l'heure qu'il est, où va la laïcité turque. On ne peut pas non plus trancher par avance l'issue de sa coexistence avec l'essor de la démocratie, qui comporte toujours le risque d'une victoire ultime des ennemis de la liberté et de la laïcité.

Mais, face au défi de l'islam, c'est dans le miroir turc que se réfléchissent l'avenir de la laïcité française et celui de la laïcité dans l'ensemble de l'Europe.

* Philosophe, essayiste. Dernier ouvrage paru Eloge de la culture scolaire, Le Félin.

(1) Cette interrogation a été au coeur d'un colloque, organisé à Istanbul récemment – «Deux visages de la laïcité à l'école, France-Turquie ; bilan d'un siècle» –, qui a réuni à l'Université Galatasaray, à la fois francophone et turcophone, des chercheurs français en Turquie regroupés à l'Ifea autour de son directeur Pierre Chuvin et des universitaires français réunis par la revue L'Histoire.
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Sous le sceau des croisades

Il y a ceux qui sont tombés dans le piège du choc des civilisations et qui, cultivant l’aveuglement, voient en l’islam, assimilé sommairement au monde « arabo-musulman », l’ennemi pluriséculaire du monde chrétien. Il y a ceux qui refusent cette grille de lecture périlleuse et sont résolus à comprendre les réalités d’un monde différent du leur et les raisons d’une relation dégradée jusqu’à la pire violence. Alors ce numéro de Manière de voir (1) est fait pour eux. Il les aidera à sortir d’un paysage figé sans autre horizon que celui d’une montée toujours plus grande de la violence, où chaque camp supposé irréductible affûte ses armes au mépris de tout projet politique positif. En effet, un déplacement du regard est d’une pressante nécessité si nous voulons sortir de situations régressives et ouvrir la voie à plus de liberté pour chaque peuple et plus de démocratie mondiale.

Partant de questions générales, l’idéologie du choc des civilisations et les crises du monde arabe, pour aller vers « le Golfe en feu » et « l’abcès palestinien », cet ensemble très dense permet des remises en perspective salutaires. Oui, nous risquons d’entrer dans une période de « croisade », non pas par une opposition réelle de deux mondes irréductibles, mais plutôt par la déformation imaginaire des réalités entretenue par ceux qui y ont intérêt (Alain Gresh). Sans doute, les fondamentalistes qui soutiennent George W. Bush, ce « born again » inspiré par Dieu, sont-ils tout aussi dangereux (et plus ?) que ceux que l’on englobe souvent par ignorance sous le nom d’Al-Qaida. Non, nous ne savons pas grand-chose de ce réseau. trois ans après le 11-Septembre, des études plus fines que celles livrées ordinairement permettent de mettre en lumière l’intérêt convergent des régimes occidentaux à développer le mythe d’une puissance occulte nommée Al-Qaida (Olivier Roy).

Et nous serions bien avisés de nous demander si les combattants regroupés sous ce label sont réellement le fer de lance d’un islam fanatique ou s’ils ne sont pas plutôt, avec leurs méthodes inacceptables, l’expression de la contestation mondiale. Nous sommes-nous jamais demandé quelles formes de résistance nous ouvrons à tous ceux qui souffrent à la fois de régimes tyranniques dans leurs pays, soutenus par les grandes puissances, et des méfaits de la politique mondiale de ces mêmes grandes puissances ? Refusant toute remise en cause, celles-ci ne savent que parier sur l’efficacité supposée de la technologie militaire. La ténacité des Palestiniens dans leur lutte de plus d’un demi-siècle et la rage de résistance qui a saisi les Irakiens (en dépit des doutes qui pèsent sur l’avenir et l’unité de cette résistance) ne sont-elles pas la preuve que le pari est perdu d’avance (David Baran) ?

L’arrogance insensée du projet d’imposer la démocratie par le feu en Irak ou de celui d’anéantir la résistance nationale du peuple palestinien par un « politicide » tendrait à faire oublier l’urgente nécessité d’introduire une culture de la liberté politique dans cette région du monde (Sélim Nassib). Ainsi, la politique menée à l’est de la Méditerranée et ses erreurs très profondes comportent deux risques majeurs : d’une part, se méprendre sur la nature comme sur la complexité des réseaux de résistance violente actuellement en œuvre et les conforter par des réponses inadaptées et, d’autre part, ignorer (et désespérer) les musulmans modérés, que rien n’encourage à réformer leurs sociétés.

Monique Chemillier-Gendreau
Professeur à l’université Paris-VII-Denis-Diderot.
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"Je ne laisse, en tant qu'héritage spirituel, aucun verset, aucun dogme, aucune règle pétrifiée et figée. Mon héritage spirituel, c'est la science et la raison. Ceux qui viendront après moi constateront que nous n'avons peut-être pas toujours réussi, à cause des obstacles difficiles et tenaces qui se sont dressés devant nous, à concrétiser tous nos objectifs. Ils admettront, toutefois, que nous n'avons eu pour guides que la raison et la science. Tout, dans ce monde, évolue rapidement. La conception du bonheur et du malheur se modifie, au fil du temps chez les peuples et les individus. Affirmer, dans ce contexte, que l'on a su inventer des recettes éternellement valables équivaudrait à renier l'incessante évolution des idées et de la science."Atatürk
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