LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Critique du Coran et ses versets - Chronologie - Histoire - Versets abrogés, Critique constructive des hadiths - quel apport dans la vie d'un musulman ? La réalité de la charia et de ses horreurs un peu partout dans le monde. Comment l'islam règle la vie des gens - comment les religieux oppressent le peuple
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victorien3
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par victorien3 »

, il cite les récits sans référence
mais c' est ce que caius a fait :lol: il a cité des recits sans reference :lol:

afin qu'on ne s'aperçoive pas que c'est un hadith faible
donner moi un exemple :D


Si l'isnad n'était pas bonne, Tabari n'aurait pas pris en compte ce récit
tabarri a cité les recits sans les commenté :lol: allé sois homme et cite nous la chaine de transmission


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victorien3
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par victorien3 »

, il cite les récits sans référence
mais c' est ce que caius a fait :lol: il a cité des recits sans reference :lol:

afin qu'on ne s'aperçoive pas que c'est un hadith faible
donner moi un exemple :D


Si l'isnad n'était pas bonne, Tabari n'aurait pas pris en compte ce récit
tabarri a cité les recits sans les commenté :lol: allé sois homme et cite nous la chaine de transmission
caius
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par caius »

Curtis a écrit : Bonjour Caïus


Félicitations pour cet excellent travail ! Peut-on publier votre texte sur d'autres sites internet ?
...
Bonjour Curtis,

N'hésitez-pas à publier ce texte sur d'autres sites. Il est là pour circuler :D
caius
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par caius »

victorien3 a écrit :
, il cite les récits sans référence
mais c' est ce que caius a fait :lol: il a cité des recits sans reference :lol:


...
Sans doute êtes-vous quelque peu distrait :
"The History of al-Tabari", (Ta'rikh al-rusul wa'l-muluk), State University of New York Press, 1993. Translated by Ismail K. Poonawala.
et Victorien2 nous a aimablement signalé qu'il existe une traduction française chez Simbad

Quant aux isnads de ces récits, elles ne figurent pas dans cette édition, ne manquez pas de nous les communiquer quand vous les aurez trouvées. Quoi qu'il en soit , je vous invite à débattre de la prétendue "science" du hadith sur ce lien : http://www.islamla.com/viewtopic.php?f=19&t=3022
caius
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par caius »

HUSAYN ET YAZID


LE CONTEXTE


Le traité de paix entre Hassan et Mu'awiyah prévoyait donc qu’à la mort de ce dernier un concile (shura) désignerait le nouveau calife. Naturellement Mu'awiyah n’avait absolument pas l’intention de tenir parole. Ce serait son fils Yazid qui lui succèderait et personne d’autre !

Il aurait été impossible d’écarter Husayn (fils d’Ali), Ibn al-Zubayr (fils de Zubayr), et Ibn Omar (fils d’Omar) du groupe qui choisirait le nouveau Calife et il était presque certain qu’avec ceux-là jamais Yazid ne deviendrait calife. Il décida donc de se passer de shura en obligeant les musulmans à faire directement allégeance à Yazid. Trois ans avant de mourir, Mu'awiyah, organisa donc en grandes pompes l’investiture de son fils. Un des généraux de Mu'awiyah prit la parole : « après celui-là (Mu'awiyah), c’est celui-ci (Yazid) et pour tous ceux qui refusent il y a celle-là (son épée) ». Voilà qui était clair…

Tabari rapporte que seul cinq des enfants des Grands Compagnons refusèrent de prêter allégeance à Yazid : Al Husayn, fils d’Ali, Abderrahmane, fils d’Abu Bakr, Abdallah, fils de Omar, Abdallah fils de Zubayr et Abdallah fils d’Al Abbas.

A la mort de Mu'awiyah, le clan d’Ali crut pourtant que le moment était enfin venu de reprendre le califat aux Omeyyades. Husayn réclama pour lui le Califat et Ibn Zubayr refusa lui-aussi de se soumettre. La guerre était inévitable.



Tabari plante le décor…

«Yazid, inquiet au sujet des personnes qui avaient refusé le serment, à savoir Husayn, fils d'Ali; Abdallah, fils de Zubayr; Abd-er-Ra'hmân, fils d'Abu-Bakr; et Abdallah fils d'Omar, et qui tous vivaient à Médine, écrivit à Walid, fils d'Otba, une lettre particulière, dans laquelle il lui donna l'ordre formel de forcer ces quatre hommes à prêter le serment.»

Yazid réalisait parfaitement que sa légitimité serait contestée aussi longtemps que la famille d’Ali n’aurait pas fait allégeance et voulait les y contraindre de force avant que la nouvelle de la mort de son père ne leur parvienne. Al-Walid, le gouverneur de Yazid à Médine était conscient de l’enjeux et pris l’avis de Marwan, un des plus important partisan des Omeyyades à Médine. Marwan qui avait été le conseiller du calife Othman et serait un jour lui-aussi Calife donna à al-Walid ce conseil :

“ Je pense que tu dois les convoquer maintenant et leur ordonner de prêter serment d'allégeance à Yazid. S'ils obtempèrent, laisse-les tranquilles ; et s'ils refusent, décapite-les avant qu'ils ne sachent la mort de Mu'âwîyah; car s'ils l'apprenaient, chacun d'eux irait de son côté pour s'opposer au califat de Yazid et pour se proclamer soi-même calife.. Walid s'écria : Dieu ! Comment peux-tu me conseiller de tuer le petit-fils du Prophète, le fils d'Abu Bakr, le fils de Omar et le fils de Zubayr ! ».…


Dès que Ibn Zubayr et Husayn apprirent qu’ils étaient convoqués, ils se concertèrent. Husayn se doutait de ce qui se préparait et dit :

“J’ai réfléchi. A mon avis leur despote a péri et il veut nous obliger à faire le serment d’allégeance avant que la nouvelle se répande parmi le peuple.” .

Husayn se rendit tout de même à l’invitation d’al-Walid et de Marwan mais il prit la précaution de se faire accompagner d’une escorte d’une trentaine d’hommes. Lorsque le gouverneur lui demanda de prêter serment il se sentit donc assez fort pour répondre qu’un serment de cette nature ne devait pas être fait en secret et qu’il ne s’exécuterait que si al-Walid convoquait le peuple de Médine. Husayn ressortit donc sans avoir fait acte d’allégeance. Malgré les violents reproches de Marwan, Al-Walid n’osa pas donner l’ordre de le tuer. Le soir même, Husayn et Ibn Zubayr (dont le père, on s'en sovient, avait combattu Ali lors de la bataille du Chameau), accompagnés de leurs familles quittaient clandestinement Médine pour La Mecque. En route, ils croisèrent Abdallah Ibn Omar et Ibn Abbas et les informèrent de la situation. Abdallah et Abbas décidèrent de prêter allégeance à Yazid.


Husayn et Abdallah ibn Zubayr se réfugièrent donc à La Mecque mais leur bonne entente n’était que de façade…..

“Pourtant Husayn était la plus indésirable des créatures de Dieu aux yeux de Ibn al-Zubayr parce qu’il se rendait bien compte qu’aussi longtemps que Husayn serait en ville, le peuple du Hijaz ne lui ferait pas allégeance et ne lui obéirait pas. A leurs yeux, al-Husayn était plus digne et plus capable de commander le peuple que lui.”

A La Mecque Husayn se sentait en sécurité : personne n’oserait s’en prendre au petit-fils de Mahomet dans le sanctuaire d’Allah. Inconvénient : le jihad avait épuisé les forces du Hijaz : les centres névralgiques de l’empire islamique se situaient désormais en Syrie et en Irak. La Mecque pouvait être un refuge mais pas une base pour la conquête du pouvoir. Abdallah b. Zubayr eut donc bientôt la joie d’apprendre que Husayn se préparait à quitter La Mecque pour rejoindre Koufa, l’ancienne capitale d’Ali en Irak. A la nouvelle de la mort de Mu'awiyah, les notables de la ville avaient en effet écrit à Husayn :

“…Loué soit Dieu qui a brisé ton ennemi, le tyran obstiné qui écrasait sa communauté, la privait de son autorité, pillait son butin et avait pris le pouvoir sans son consentement. Lui qui tuait les membres de choix (de cette communauté) et préservait les malveillants. Il avait fait de la richesse prodiguée par Dieu quelque chose qui ne circulait plus que parmi les tyrans et les riches de la communauté. Il a été détruit comme Thamud a été détruite. Il n’y a pas d’imam pour nous guider. Aussi viens, que Dieu puisse nous unir dans la vérité à travers toi… Si nous apprenons que tu acceptes de venir à nous nous le chasserons et le poursuivrons jusqu’en Syrie, si Dieu le veut…”

Dans l’entourage de Husayn, à la Mecque, tout le monde n’était pas favorable au départ pour Koufa : les habitants de la cité n’avaient-ils pas déjà lâché Ali dans le passé et puis, malgré les grandiloquentes promesses d’allégeance, la ville était toujours sous le contrôle de Yazid. Mais Husayn était convaincu qu’il devait s’emparer de Koufa avant que Yazid consolide son pouvoir. Néanmoins, il décida d’envoyer d’abord son cousin Muslim Ibn Aqil en éclaireur pour apprécier l’état réel de la situation.

“Ils se précipitaient sur lui (le représentant de Husayn) pour faire le serment d’allégeance. Douze mille d’entre eux lui firent allégeance.”
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victorien3
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par victorien3 »

Quant aux isnads de ces récits, elles ne figurent pas dans cette édition,
ca se fait pas . la premiere chose a faire c' est de verifier la chaine de transmission :lol:

ne manquez pas de nous les communiquer quand vous les aurez
je vais les communiquer mais dans un thread a part . parceque la perle que tu as pondu est grande :D

Quoi qu'il en soit , je vous invite à débattre de la prétendue "science" du hadith sur ce lien :
avant de debattre avec toi . dis moi . c' est quoi un hadith hasssan motawattir selon les criteres de abu dawud !!!!!!!!!! je peux pas m'engager dans une discussion avec une personne qui ne sait meme pasles abc de cete science .

j' attend ta reponse en ce qui concerne l'isnad du recit et aussi le hadith hassan motawatir selon les criteres d'ibn dawud


Have a nice day and take care ! :D
caius
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par caius »

LES FRÈRES ENNEMIS : ABDALLAH IBN ZUBAYR CONTRE AMR IBN AL-ZUBAYR


Pendant ce temps, Yazid, furieux de l’évasion d’Husayn, avait chassé al-Walid de son poste de gouverneur de Médine et l’avait remplacé par Amr Sa’id Ashdaq. Cet Amr Sa’id nomma Amr ibn al-Zubayr, le propre frère de Abdallah ibn Zubayr, responsable de la police de la ville. Ces deux frères, fils d’un éminent compagnon du prophète, se haïssaient. C’est fou comme l’islam favorise les relations familiales harmonieuses ! Amr fit immédiatement arrêter et fouetter les partisans de Husayn et de Abdallah Zubayr qui lui tombèrent sous la main, y compris son propre neveu, l’un des fils de son frère Abdallah.

Amr Sa’id envoya ensuite Amr Zubayr à La Mecque avec l’ordre de liquider les rebelles. Marwan, effrayé par la perspective de ce sacrilège, supplia Amr Sa’id de ne pas combattre son frère à La Mecque même mais Amr Zubayr le coupa :

“Par dieu ! Combattons-le et attaquons-le au cœur de la Kaba et que ceux qui détesteraient cela le détestent.”


Mahomet avait pourtant formellement interdit aux musulmans de se quereller à La Mecque et donc à fortiori de s’y battre. Mais les enseignements de Mahomet ne signifiaient plus grand chose dés qu’il était question de pouvoir, de haine et de vengeance.

Amr Zubayr livra donc bataille à son frère tout près de La Mecque et mal lui en prit car il fut battu à plate couture et fait prisonnier. Abdallah le fit passer à tabac puis jeter dans un cachot où il ne tarda pas à mourir.


Ibn Zubayr restait donc provisoirement seul maître à La Mecque
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Curtis
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par Curtis »

caius a écrit :
Curtis a écrit : Bonjour Caïus


Félicitations pour cet excellent travail ! Peut-on publier votre texte sur d'autres sites internet ?
...
Bonjour Curtis,

N'hésitez-pas à publier ce texte sur d'autres sites. Il est là pour circuler :D
Bonjour


Merci Caïus. :D
Votre travail m'a donné envie d'en savoir plus, j'ai commandé "Chronique" de Tabari (environ 30€ sur amazon.fr). :D
Aimons nous les uns les autres
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par lorie »

Le moins que l'on puisse faire c'est féliciter Caïus pour son travail admirable
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yacoub
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par yacoub »

Oui felicitations pour ton travail Caius

et que ce travail doit pouvoir être connu de tous les sites islamiques.
caius
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Message non lu par caius »

MUSLIM AQIL

Le chef du parti de Husayn à Koufa était Muslim ibn Aqil, (un cousin de Husayn) et il y recevait donc les serments d’allégeance au nom de Husayn.

Husayn avait également envoyé un messager porter aux notables de Basra des lettres pour solliciter leur appui. Tous gardèrent le secret sauf un certain al-Jarud qui fit prisonnier le messager et le livra à Ubaydallah ibn Ziyâd, gouverneur de la ville et petit-fils d’Abu Safyan. Ubaydallah fit aussitôt décapiter le messager, avertit le peuple de Basra qu’il les ferait tous massacrer avec leurs familles et leurs tribus s’ils se rebellaient et fit prévenir Yazid du danger qui le menacait.

Yazid est présenté par les chiites comme un ivrogne mais force est de constater que pour un pochard, il gardait les idées suffisamment claires pour réaliser qu’une révolte de Koufa, l’ancienne capitale d’Ali, pourrait bien être le point de départ d’une guerre longue et hasardeuse. Il nomma donc Ubaydallah ibn Ziyâd, gouverneur de tout l'Irak et le chargea de tuer dans l’œuf la rébellion.


Ubaydallah était rusé, il se rendit incognito à Koufa pour enquêter. Se faisant passer pour un partisan d’Husayn, distribuant de l’argent aux indicateurs et menaçant les froussards, il démasqua très vite les principaux chefs du parti de Husayn et passa à l’action. Il lança une chasse à l’homme et ordonna aux habitants de dénoncer les fauteurs de trouble et les étrangers. Ceux qui refuseraient de coopérer seraient exécutés….

“O peuple, restez dans l’obéissance envers Dieu et vos imams. Ne provoquez pas de division et de discorde car vous seriez détruits, humiliés, tués, durement traités ou dépouillés.” .”


Muslim Aqil tenta bien de lancer une insurrection avec les hommes dont il disposait mais Ubaydallah contrôlait maintenant étroitement la ville et les habitants étaient trop terrifiés pour oser soutenir ouvertement Aqil qui fut finalement capturé. Après un semblant de procès qui se résuma à un échange mutuel de malédictions et d’insultes…

(Ubaydallah) ordonna qu’on le décapitât et qu'on jetât son corps et sa tête du haut du Palais. Son corps fut jeté devant le peuple. Il ordonna ensuite que (le cadavre de) Hani (un complice de Muslim Aqil ) soit emporté à al-Kunasah et qu’on l’y crucifie.


Ubaydallah venait de littéralement décapiter le parti de Husayn à Koufa.
caius
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Message non lu par caius »


LA MORT DE HUSAYN


Ignorant qu’Ubaydallah venait de liquider ses partisans, Husayn avait donc quitté La Mecque pour Koufa sur la foi de lettres lui certifiant que les habitants n’attendaient que son arrivée pour le proclamer Calife (La population de Koufa était formée de colons arabes). En chemin il avait croisé une caravane qui transportait les impôts du Yémen vers Damas et s’en était emparé. Plusieurs personnes tentèrent à nouveau de le mettre en garde en cours de route : « les habitants de Koufa sont de coeur avec Husayn mais leurs épées, elles, sont avec Yazid ». Fatalisme ou aveuglement, Husayn poursuivi sa route en direction de son destin.

Ce n’est qu’à quelques kilomètres de la ville qu’Husayn apprit finalement que Muslim Aqil avait été tué et que Koufa était maintenant totalement sous la coupe de Yazid. A cette nouvelle, tous ceux qui s’étaient joints à lui en croyant voler au secours de la victoire se dispersèrent à gauche et à droite. Husayn ne disposait plus que de quelques dizaines de guerriers. Il s’obstina pourtant.

Peu après les guerriers, plus d’un millier d’hommes, qu’Ubaydallah avait envoyé en patrouille pour intercepter Husayn repérèrent la colonne près de Kerbala, une ville sur la rive sud de l’Euphrate. Il était impossible d’affronter une telle masse en rase campagne et Husayn fit établir un retranchement de fortune sur une petite éminence.

Umar Abi Waqqas, le fils d’un compagnon, commandait les forces de Ubaydallah. Umar tenta d’abord d’obtenir une reddition. Husayn proposa trois options à Umar:

“Accorde-moi une de ces trois choses : laisse-moi retourner d’où je viens ; laisse-moi moi aller auprès de Yazid ou laisse-moi partir dans une contrée quelconque de la frontière.”

Umar envoya donc un émissaire informer Ubaydallah des propositions de Husayn. Mais le gouverneur se montra intraitable :

“Non, il n’y aura aucune clémence tant qu’il ne se sera pas soumis devant moi.” Al-Husayn a dit : “Non, par Dieu! Jamais.”


On donna donc l’assaut

Tous les partisans d’al-Husayn furent tués, parmi lesquels plus de dix jeunes gens de sa famille. Une flèche frappa son fils alors qu’il l’avait sur ses genoux. Il commença à recueillir son sang, disant : “O Dieu ! Juge entre nous et un peuple qui nous a demandé de venir pour qu’il puisse nous aider et qui maintenant nous tue.” Il réclama un manteau rayé, le déchira et l’en couvrit. Il a dégainé son épée et a combattu jusqu’à la mort. Un homme de la tribu Madhhij l’a tué et lui a coupé la tête. Il la porta à Ubaydallah …


Au cours de la bataille d’intéressants propos furent échangés. Par exemple :

“Je suis al-Jamali. Je crois en la religion d’Ali.” Un homme nommé Muzahim ibn Hurayth s’est retourné contre lui, criant : “Je suis la religion d’Othman.” Nafi lui a répondu : “Tu suis plutôt la religion de Satan.” Puis il l’a chargé et tué.

Cette petite phrase nous montre à quel point les musulmans s‘étaient déjà divisés en sectes dirigées par l’un ou l’autre gourou.

Même les femmes de la troupe de Husayn ne furent pas épargnées….

La femme d’Abdallah ibn Umayr al-Kalbi se précipita vers son mari. Elle s’assit en tenant sa tête, la caressant et gémissant : “Puisses tu jouir du paradis.” Shamir ibn Dhi al-Jawsha a dit à un esclave nommé Rustam : “Casse-lui la tête avec un mat de tente.” Il lui a frappé la tête et l’a écrasée. Elle est morte sur le coup.

Les détails de la mort de Husayn varient quelque peu d’un récit à l’autre mais sont tous assez sanguinolants.

Al Husayn resta là un long moment pendant cette journée. Chaque fois que l’un de ces gens s’approchait de lui, il finissait par s’écarter de lui, ne voulant pas être responsable de sa mort et d’un si terrible péché. Un homme des Banu Badda de Kindah appelé Malik ibn al-Nusayr s’approcha de lui et le frappa à la tête avec son épée. Al-Husayn portait un manteau à capuchon. L’épée est passée à travers le capuchon du manteau et lui a entaillé la tête. Le manteau se couvrait de sang.

Husayn était à terre mais les soldats ennemis, dominés d’une crainte superstitieuse, n'osaient pas le tuer, ne voulant pas être responsable de la mort du petit-fils du Prophète.

Quand al-Husayn s’assit, on lui amena son plus jeune enfant. Il installa le bébé sur ses genoux. … Puis l’un de vous, Banu Asad, tira une flèche qui tua l’enfant. Al-Husayn recueillit le sang dans sa main. Quand la paume de sa main fut pleine, il répandit le sang sur le sol et dit : “O Dieu, s’il fallait que Tu retiennes le ciel de nous aider, qu’il en soit ainsi car Tes desseins son meilleurs qu’une aide immédiate. Venge-nous de ces oppresseurs.”

Quand le camp de Husayn fut enlevé, il chevaucha vers la digue, essayant d’atteindre l’Euphrate. L’un des Banu Aban ibn Darim cria “Malheur à vous ! Empêchez-le d’atteindre l’eau. Ne laissez pas son Shiah (parti) le rejoindre.” Ils fouetta son cheval et les hommes le suivirent et empêchèrent al-Husayn d’atteindre l’Euphrate. Alors al-Husayn s’écria : “O Dieu ! Rends-le assoiffé !” L’Abani (membre de la tribu de Banu Abani) tira une flèche qui se logea dans le menton d’al-Husayn. Al-Husayn a arraché la flèche et a levé les paumes de ses mains. Elles étaient couvertes de sang. Puis al-Husayn a dit : “O Dieu ! Je me plains auprès de Toi de ce qu'on est en train de faire du fils de la fille de Ton Prophète.”

S’ils avaient voulu le tuer ils auraient pu le faire mais tous l’évitaient ; chacun espérait que ce serait l’autre qui tuerait al-Husayn. Tous préféraient que les autres se chargent de cette besogne. Puis Shamir à crié aux hommes : “Honte à vous ! Qu’attendez-vous ? Tuez-le, Que vos mères soient privées de vous !” Il fut alors attaqué de tous les côtés. Zur’ah ibn Sharik al-Tamimi l’a frappé à la main gauche. Il fut aussi atteint à l’épaule. Ils se retirèrent alors qu’il était chancelant et trébuchant. Profitant de ce qu’il était en difficultés, Sinan ibn Anas ibn Amr al-Nakha’ l’a attaqué et l’a frappé avec sa lance. Il s’écroula. Sinan a crié à Khawali ibn Yazid al-Asbahi de lui couper la tête. Il voulait le faire mais il était nerveux et il tremblait. Sinan ibn Anas lui a dit : “Puisse Dieu te briser le bras et t’enlever les mains.” Alors il s’est penché, l’a tué et lui a tranché la tête. Elle fut ensuite confiée à Khawali ibn Yazid.


Le cadavre d’al-Husayn fut dépouillé. Bahr ibn Ka’b prit son pantalon. Qays ibn al-Ashath lui enleva son manteau qui était en soie et il fut surnommé par la suite Qays du manteau. L’un des Banu Awd, appelé al-Aswad, prit ses sandales et l’un des Banu Nahshal, ibn Darim, prit son épée. Elle entra par la suite en la possession de la famille de Habib ibn Budayl.

Ils se tournèrent vers les épices [que Husayn avait volé en cours de route en pillant une caravane qui avait croisé son chemin], les habits et les chameaux ; ils prirent tout. Ils se tournèrent vers les femmes de al-Husayn, ses bagages et ses équipement. Les femmes eurent leurs vêtements arrachés, elles en furent privées de force et emmenées.



Ces récits illustrent en tout cas la rare cruauté de ces musulmans même envers la progéniture de Mahomet.

Puis Umar ibn Sa’d cria à ses hommes : “Qui se portera volontaire pour faire piétiner le corps d’al-Husayn par son cheval ? Dix se portèrent volontaire … Ils passèrent et repassèrent sur le corps d’al-Husayn jusqu’à ce que son dos et son torse aient été écrasés.

Parmi les choses que je n’oublierai jamais : je n’oublierai jamais les paroles de Zaynab, fille de Fatimah, tandis qu’elle passait devant le cadavre de son frère al-Husayn. Elle disait : “O Muhammad ! O Muhammad ! Puissent les anges du ciel te bénir ! Voici Husayn gisant sur le sol, couvert de sang et les côtes déchirées. O Muhammad ! Tes filles sont prisonnières, ta progéniture a été tuée et le vent de l’est les recouvre de poussière.” Par Dieu ! Elle fit pleurer tous les ennemis et tous les amis.


Zaynab fut ramenée à Koufa pour être exhibée à travers les rue comme trophée lors du défilé triomphal des troupes victorieuses. Sur le chemin du palais, elle invectiva et maudit les habitants :

Gens de Koufa! Je suis Zaynab, la fille d'Ali, le Commandeur des Croyants, et de Fatima la Resplendissante! Je suis la petite-fille de l'Envoyé de Dieu! Je suis la sœur de Husayn, votre Imam, que vous avez tué! Gens de Koufa! Gens de traîtrise et de perfidie! Vous pleurez maintenant? Que vos larmes ne sèchent jamais! Que vos cris ne cessent pas! Le mal que vous avez commis est si grand que Dieu est en Colère contre vous. Vous demeurerez immortels dans le Feu! De votre trahison vous ne récolterez que honte et déshonneur. Comment pourriez-vous vous faire pardonner l'assassinat du fils du Saint Prophète, la Preuve de Dieu sur terre, votre Imam? Subissez les conséquences de votre crime! Soyez bannis et écrasés! Soyez humiliés et avilis! Malheur à vous, gens de Koufa! Qu'une pluie de sang s'abatte sur vos têtes! Qu'une torture sans fin soit votre lot dans l'Au-delà !


… La tête de al-Husayn fut déposée en face de lui (Ubaydallah). Il tenait dans sa main une canne avec laquelle il tapotait les dents d'al-Husayn, posée devant lui. Quand Zayd ibn Arqam vit qu’il continuait à tapoter la tête avec sa canne, il a dit : “Ecarte ta canne de ces deux lèvres, car par Dieu - en dehors Duquel il n'y a pas de dieu - j'ai vu les lèvres du Prophète s'y poser je ne sais combien de fois.” Puis le vieil homme se mit à pleurer. Ibn Ziyad (Ubaydallah) a dit : “Que Dieu fasse pleurer tes yeux ! Pleures-tu donc de la victoire de Dieu ? Si tu n'étais pas un vieillard sénile ayant perdu la raison, je t'aurais coupé la gorge ». .

Ubaydallah lui a dit (à Zaynab – la petite-fille de Mahomet), “Loué soit Dieu qui vous a disgracié et a révélé la nature mensongère de vos prétentions.” Zaynab a répondu : “Loué soit Dieu qui nous a honoré par son prophète Muhammad et nous a complètement purifié du péché. Il n’en est pas comme tu as dit : Il ne fait découvrir que le débauché et ne dément que le menteur. Et ce n'est guère notre cas, mais celui d'un autre.” Il a demandé : “Et comment considères-tu ce que Dieu a fait des tiens ?” Elle a répondu : “Dieu avait décidé leur mort et ils se sont donc dirigés vers leurs demeures..

… le peuple se rassembla dans la grande mosquée. Ibn Ziyad monta en chaire. Il a dit : “Louange à Dieu, qui a révélé la vérité et à ceux qui suivent la vérité. Il a donné la victoire au Commandeur des Croyants, Yazid ibn Mu’awiyah et à son parti. Il a tué le menteur, fils de menteur, al-Husayn ibn Ali, et son Shiah.”



Ubaydallah envoya la tête d’Husayn à Yazid. (curieusement des récits attribuent également à Yazid l’incident de la canne)

Dans la main de Yazid il y avait une canne et il l’enfonçait dans la bouche d’al-Husayn. … Puis il a dit :

“Nous tranchons la tête de ceux qui nous sont chers, mais qui sont devenus rebelles et insolents.”

Un des Compagnons de l’Apôtre d’allah nommé Abu Barzah al-Aslami, cria : “Enfonces-tu ta canne dans la bouche d’al-Husayn ? Ecarte ta canne de sa bouche. J’ai si souvent vu l’Apôtre de Dieu l’embrasser ! Quant à toi Yazid, le Jour de la Résurrection tu t’avanceras et Ibn Ziyad sera ton défenseur. Mais le Jour de la Résurrection cet homme s’avancera et Muhammad sera son défenseur.”


Les compagnons de Mahomet ne connaissaient décidément ni la pitié ni la fraternité, seule comptait la loi du plus fort.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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caius a écrit :
LA MORT DE HUSAYN


Ignorant qu’Ubaydallah venait de liquider ses partisans, Husayn avait donc quitté La Mecque pour Koufa sur la foi de lettres lui certifiant que les habitants n’attendaient que son arrivée pour le proclamer Calife (La population de Koufa était formée de colons arabes). En chemin il avait croisé une caravane qui transportait les impôts du Yémen vers Damas et s’en était emparé. Plusieurs personnes tentèrent à nouveau de le mettre en garde en cours de route : « les habitants de Koufa sont de coeur avec Husayn mais leurs épées, elles, sont avec Yazid ». Fatalisme ou aveuglement, Husayn poursuivi sa route en direction de son destin.

Ce n’est qu’à quelques kilomètres de la ville qu’Husayn apprit finalement que Muslim Aqil avait été tué et que Koufa était maintenant totalement sous la coupe de Yazid. A cette nouvelle, tous ceux qui s’étaient joints à lui en croyant voler au secours de la victoire se dispersèrent à gauche et à droite. Husayn ne disposait plus que de quelques dizaines de guerriers. Il s’obstina pourtant.

Peu après les guerriers, plus d’un millier d’hommes, qu’Ubaydallah avait envoyé en patrouille pour intercepter Husayn repérèrent la colonne près de Kerbala, une ville sur la rive sud de l’Euphrate. Il était impossible d’affronter une telle masse en rase campagne et Husayn fit établir un retranchement de fortune sur une petite éminence.

Umar Abi Waqqas, le fils d’un compagnon, commandait les forces de Ubaydallah. Umar tenta d’abord d’obtenir une reddition. Husayn proposa trois options à Umar:

“Accorde-moi une de ces trois choses : laisse-moi retourner d’où je viens ; laisse-moi moi aller auprès de Yazid ou laisse-moi partir dans une contrée quelconque de la frontière.”

Umar envoya donc un émissaire informer Ubaydallah des propositions de Husayn. Mais le gouverneur se montra intraitable :

“Non, il n’y aura aucune clémence tant qu’il ne se sera pas soumis devant moi.” Al-Husayn a dit : “Non, par Dieu! Jamais.”


On donna donc l’assaut

Tous les partisans d’al-Husayn furent tués, parmi lesquels plus de dix jeunes gens de sa famille. Une flèche frappa son fils alors qu’il l’avait sur ses genoux. Il commença à recueillir son sang, disant : “O Dieu ! Juge entre nous et un peuple qui nous a demandé de venir pour qu’il puisse nous aider et qui maintenant nous tue.” Il réclama un manteau rayé, le déchira et l’en couvrit. Il a dégainé son épée et a combattu jusqu’à la mort. Un homme de la tribu Madhhij l’a tué et lui a coupé la tête. Il la porta à Ubaydallah …


Au cours de la bataille d’intéressants propos furent échangés. Par exemple :

“Je suis al-Jamali. Je crois en la religion d’Ali.” Un homme nommé Muzahim ibn Hurayth s’est retourné contre lui, criant : “Je suis la religion d’Othman.” Nafi lui a répondu : “Tu suis plutôt la religion de Satan.” Puis il l’a chargé et tué.

Cette petite phrase nous montre à quel point les musulmans s‘étaient déjà divisés en sectes dirigées par l’un ou l’autre gourou.

Même les femmes de la troupe de Husayn ne furent pas épargnées….

La femme d’Abdallah ibn Umayr al-Kalbi se précipita vers son mari. Elle s’assit en tenant sa tête, la caressant et gémissant : “Puisses tu jouir du paradis.” Shamir ibn Dhi al-Jawsha a dit à un esclave nommé Rustam : “Casse-lui la tête avec un mat de tente.” Il lui a frappé la tête et l’a écrasée. Elle est morte sur le coup.

Les détails de la mort de Husayn varient quelque peu d’un récit à l’autre mais sont tous assez sanguinolants.

Al Husayn resta là un long moment pendant cette journée. Chaque fois que l’un de ces gens s’approchait de lui, il finissait par s’écarter de lui, ne voulant pas être responsable de sa mort et d’un si terrible péché. Un homme des Banu Badda de Kindah appelé Malik ibn al-Nusayr s’approcha de lui et le frappa à la tête avec son épée. Al-Husayn portait un manteau à capuchon. L’épée est passée à travers le capuchon du manteau et lui a entaillé la tête. Le manteau se couvrait de sang.

Husayn était à terre mais les soldats ennemis, dominés d’une crainte superstitieuse, n'osaient pas le tuer, ne voulant pas être responsable de la mort du petit-fils du Prophète.

Quand al-Husayn s’assit, on lui amena son plus jeune enfant. Il installa le bébé sur ses genoux. … Puis l’un de vous, Banu Asad, tira une flèche qui tua l’enfant. Al-Husayn recueillit le sang dans sa main. Quand la paume de sa main fut pleine, il répandit le sang sur le sol et dit : “O Dieu, s’il fallait que Tu retiennes le ciel de nous aider, qu’il en soit ainsi car Tes desseins son meilleurs qu’une aide immédiate. Venge-nous de ces oppresseurs.”

Quand le camp de Husayn fut enlevé, il chevaucha vers la digue, essayant d’atteindre l’Euphrate. L’un des Banu Aban ibn Darim cria “Malheur à vous ! Empêchez-le d’atteindre l’eau. Ne laissez pas son Shiah (parti) le rejoindre.” Ils fouetta son cheval et les hommes le suivirent et empêchèrent al-Husayn d’atteindre l’Euphrate. Alors al-Husayn s’écria : “O Dieu ! Rends-le assoiffé !” L’Abani (membre de la tribu de Banu Abani) tira une flèche qui se logea dans le menton d’al-Husayn. Al-Husayn a arraché la flèche et a levé les paumes de ses mains. Elles étaient couvertes de sang. Puis al-Husayn a dit : “O Dieu ! Je me plains auprès de Toi de ce qu'on est en train de faire du fils de la fille de Ton Prophète.”

S’ils avaient voulu le tuer ils auraient pu le faire mais tous l’évitaient ; chacun espérait que ce serait l’autre qui tuerait al-Husayn. Tous préféraient que les autres se chargent de cette besogne. Puis Shamir à crié aux hommes : “Honte à vous ! Qu’attendez-vous ? Tuez-le, Que vos mères soient privées de vous !” Il fut alors attaqué de tous les côtés. Zur’ah ibn Sharik al-Tamimi l’a frappé à la main gauche. Il fut aussi atteint à l’épaule. Ils se retirèrent alors qu’il était chancelant et trébuchant. Profitant de ce qu’il était en difficultés, Sinan ibn Anas ibn Amr al-Nakha’ l’a attaqué et l’a frappé avec sa lance. Il s’écroula. Sinan a crié à Khawali ibn Yazid al-Asbahi de lui couper la tête. Il voulait le faire mais il était nerveux et il tremblait. Sinan ibn Anas lui a dit : “Puisse Dieu te briser le bras et t’enlever les mains.” Alors il s’est penché, l’a tué et lui a tranché la tête. Elle fut ensuite confiée à Khawali ibn Yazid.


Le cadavre d’al-Husayn fut dépouillé. Bahr ibn Ka’b prit son pantalon. Qays ibn al-Ashath lui enleva son manteau qui était en soie et il fut surnommé par la suite Qays du manteau. L’un des Banu Awd, appelé al-Aswad, prit ses sandales et l’un des Banu Nahshal, ibn Darim, prit son épée. Elle entra par la suite en la possession de la famille de Habib ibn Budayl.

Ils se tournèrent vers les épices [que Husayn avait volé en cours de route en pillant une caravane qui avait croisé son chemin], les habits et les chameaux ; ils prirent tout. Ils se tournèrent vers les femmes de al-Husayn, ses bagages et ses équipement. Les femmes eurent leurs vêtements arrachés, elles en furent privées de force et emmenées.



Ces récits illustrent en tout cas la rare cruauté de ces musulmans même envers la progéniture de Mahomet.

Puis Umar ibn Sa’d cria à ses hommes : “Qui se portera volontaire pour faire piétiner le corps d’al-Husayn par son cheval ? Dix se portèrent volontaire … Ils passèrent et repassèrent sur le corps d’al-Husayn jusqu’à ce que son dos et son torse aient été écrasés.

Parmi les choses que je n’oublierai jamais : je n’oublierai jamais les paroles de Zaynab, fille de Fatimah, tandis qu’elle passait devant le cadavre de son frère al-Husayn. Elle disait : “O Muhammad ! O Muhammad ! Puissent les anges du ciel te bénir ! Voici Husayn gisant sur le sol, couvert de sang et les côtes déchirées. O Muhammad ! Tes filles sont prisonnières, ta progéniture a été tuée et le vent de l’est les recouvre de poussière.” Par Dieu ! Elle fit pleurer tous les ennemis et tous les amis.


Zaynab fut ramenée à Koufa pour être exhibée à travers les rue comme trophée lors du défilé triomphal des troupes victorieuses. Sur le chemin du palais, elle invectiva et maudit les habitants :

Gens de Koufa! Je suis Zaynab, la fille d'Ali, le Commandeur des Croyants, et de Fatima la Resplendissante! Je suis la petite-fille de l'Envoyé de Dieu! Je suis la sœur de Husayn, votre Imam, que vous avez tué! Gens de Koufa! Gens de traîtrise et de perfidie! Vous pleurez maintenant? Que vos larmes ne sèchent jamais! Que vos cris ne cessent pas! Le mal que vous avez commis est si grand que Dieu est en Colère contre vous. Vous demeurerez immortels dans le Feu! De votre trahison vous ne récolterez que honte et déshonneur. Comment pourriez-vous vous faire pardonner l'assassinat du fils du Saint Prophète, la Preuve de Dieu sur terre, votre Imam? Subissez les conséquences de votre crime! Soyez bannis et écrasés! Soyez humiliés et avilis! Malheur à vous, gens de Koufa! Qu'une pluie de sang s'abatte sur vos têtes! Qu'une torture sans fin soit votre lot dans l'Au-delà !


… La tête de al-Husayn fut déposée en face de lui (Ubaydallah). Il tenait dans sa main une canne avec laquelle il tapotait les dents d'al-Husayn, posée devant lui. Quand Zayd ibn Arqam vit qu’il continuait à tapoter la tête avec sa canne, il a dit : “Ecarte ta canne de ces deux lèvres, car par Dieu - en dehors Duquel il n'y a pas de dieu - j'ai vu les lèvres du Prophète s'y poser je ne sais combien de fois.” Puis le vieil homme se mit à pleurer. Ibn Ziyad (Ubaydallah) a dit : “Que Dieu fasse pleurer tes yeux ! Pleures-tu donc de la victoire de Dieu ? Si tu n'étais pas un vieillard sénile ayant perdu la raison, je t'aurais coupé la gorge ». .

Ubaydallah lui a dit (à Zaynab – la petite-fille de Mahomet), “Loué soit Dieu qui vous a disgracié et a révélé la nature mensongère de vos prétentions.” Zaynab a répondu : “Loué soit Dieu qui nous a honoré par son prophète Muhammad et nous a complètement purifié du péché. Il n’en est pas comme tu as dit : Il ne fait découvrir que le débauché et ne dément que le menteur. Et ce n'est guère notre cas, mais celui d'un autre.” Il a demandé : “Et comment considères-tu ce que Dieu a fait des tiens ?” Elle a répondu : “Dieu avait décidé leur mort et ils se sont donc dirigés vers leurs demeures..

… le peuple se rassembla dans la grande mosquée. Ibn Ziyad monta en chaire. Il a dit : “Louange à Dieu, qui a révélé la vérité et à ceux qui suivent la vérité. Il a donné la victoire au Commandeur des Croyants, Yazid ibn Mu’awiyah et à son parti. Il a tué le menteur, fils de menteur, al-Husayn ibn Ali, et son Shiah.”



Ubaydallah envoya la tête d’Husayn à Yazid. (curieusement des récits attribuent également à Yazid l’incident de la canne)

Dans la main de Yazid il y avait une canne et il l’enfonçait dans la bouche d’al-Husayn. … Puis il a dit :

“Nous tranchons la tête de ceux qui nous sont chers, mais qui sont devenus rebelles et insolents.”

Un des Compagnons de l’Apôtre d’allah nommé Abu Barzah al-Aslami, cria : “Enfonces-tu ta canne dans la bouche d’al-Husayn ? Ecarte ta canne de sa bouche. J’ai si souvent vu l’Apôtre de Dieu l’embrasser ! Quant à toi Yazid, le Jour de la Résurrection tu t’avanceras et Ibn Ziyad sera ton défenseur. Mais le Jour de la Résurrection cet homme s’avancera et Muhammad sera son défenseur.”


Les compagnons de Mahomet ne connaissaient décidément ni la pitié ni la fraternité, seule comptait la loi du plus fort.
Les compagnons de Mahomet ne connaissaient décidément ni la pitié ni la fraternité, seule comptait la loi du plus fort

La violence est la règle numéro 1 dans les pays d' islam.
On apprend la violence dès son jeune âge ( circoncision, aide à l'egorgement du mouton).
On l' exalte.
La règle musulmane est:
Moi contre mon frère; mon frère et moi contre mon cousin; mon frère, mon cousin et moi contre l'etranger.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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ABDALLAH IBN AL-ZUBAYR

Nous avions laissé à La Mecque Abdallah Ibn Zubayr qui venait d’assassiner son frère Amr. Lui-aussi rêvait de devenir calife à la place du calife mais il était bien conscient qu’il n’avait pas le prestige d’Husayn. La disparition d’Husayn faisait maintenant de lui l’homme le plus crédible pour rassembler les mécontents et disputer le califat à Yazid. Il passa donc à l’acte : à La Mecque il fit un prêche dénonçant l’exécution de Husayn et l’indignité de Yazid. Ses partisans le pressèrent de se proclamer calife.

Les compagnons de Ibn al-Zubayr se levèrent vers lui et déclarèrent : “ Rend publique ton acception du serment d’allégeance envers toi car maintenant que Husayn est mort, il ne reste personne qui puisse te disputer cette affaire.” Le peuple lui avait secrètement fait le serment d’allégeance pendant qu’il racontait à la ronde qu’il ne faisait que chercher refuge à la Mosquée Sacrée (La Mecque). Il leur répondit de ne pas être trop pressés….. Ibn al-Zubayr se renforçait à La Mecque et les gens de Médine lui écrivirent. Le peuple disait que depuis la mort d’al-Husayn, personne ne pouvait rivaliser avec ibn al-Zubayr.


Malgré la discrétion des préparatifs de Zubayr, Yazid finit par apprendre ses projets. Il réagit immédiatement : le vétéran Muslim ibn Uqbah fut nommé commandant de l’expédition punitive, son second était Husayn ibn Numayr al-Sakuni. Yazid lui avait ordonné de laisser aux rebelles de Médine un délai de trois jours pour se soumettre, en cas de refus, qu’il les anéantisse ! Le dernier fils de Husayn, Ali, devrait toutefois être épargné.


Quand les trois jours furent écoulés, il dit : “Que comptez-vous faire ? Ferez-vous la paix ou vous battrez-vous ?” “Non, nous combattrons.” Il plaida : “Ne faites pas cela. Rentrez plutôt dans l’obéissance et nous tournerons notre colère et nos armes contre cet homme (Zubayr, réfugié à La Mecque), qui dévie de la vérité et au côté de qui les hérétique et les libertins se sont rassemblés de tous les côtés.

Les Médinois combattirent les troupes d’Uqbah. Ce fut “la Bataille de al-Harrah.” Ils se battirent courageusement mais furent finalement vaincus. Uqbah récompensa ses hommes en les autorisant à piller Médine trois jours durant. Tous les Médinois qui tentèrent de défendre leurs biens furent massacrés. Il est assez réjouissant de constater que cette cité, dont Mahomet avait fait sa capitale et d’où il pillait, violait, terrorisait et détruisait les autres peuples, était à son tour pillée, détruite et ses femmes violées par les propres sectateurs de Mahomet ! Même la Mosquée du prophète fut saccageé. A l’époque, quelques-uns des compagnons de Mahomet vivaient encore. Eux qui avaient terrorisé et assassiné, ils étaient à leur tour terrorisés et assassinés ! Les soldats musulmans pillaient leurs maisons et violaient leurs filles. Ibn Kathir mentionne que «Mille femmes sont tombées enceintes sans s'être mariées pendant ces jours-là». Dans son ouvrage “The History of Islam”, R. Payne, écrit qu’après le sac, Médine, qui avait été la capitale de l’empire islamique, était juste un peu plus qu’un désert. (page 127).

Uqbah fit décapiter une partie des rebelles. Sur son ordre, même Amr, le fils d’Othman (le troisième calife bien guidé) fut torturé (mais laissé en vie).

Après avoir pillé Médine bien à son aise pendant trois jours, Uqbah donna l’ordre de marcher sur La Mecque. Rappelons-nous que Mahomet avait strictement interdit toute violence à La Mecque. Seul lui, Mahomet avait eu d’Allah la permission de s’y battre pendant quelques heures quand il s’empara de la cité, le temps de faire exécuter quelques femmes et hommes qui s’étaient autrefois moqués de lui et avaient refusé de se soumettre à l’islam. Pourtant, quelques années plus tard le chef suprême de l’islam envoyait sans hésitation ses troupes combattre dans la cité sacrée.

Juste comme ils arrivaient en vue de La Mecque, Uqbah mourut. Il était déjà malade depuis quelques temps et avait beaucoup souffert pendant la bataille de Harrah. Se sentant mourir, il confia le commandement à al-Sakuni. Ses dernières paroles auraient été :

“O Dieu ! Après avoir témoigné qu’il n’y a d’autre Dieu que Dieu et que Muhammad est son serviteur et envoyé, je n’ai jamais rien fait qui m’ait autant réjoui ni que j’espère m’être d’un avantage supérieur dans l’Au-delà que tuer ceux de Médine.”

Au cours des affrontements les troupes de Yazid prirent le dessus sur celles de Zubayr, ce dernier parvint quand même à battre en retraite et à se retrancher dans la ville. Les Syriens préférèrent assiéger La Mecque plutôt que de lancer l’assaut. Il utilisèrent des balistes contre la cité sacrée de l’islam …

… Ils lançaient des pierres et des brandons sur la Maison Sacrée (la Kaaba) avec des balistes et ils y mirent le feux.

Ils provoquaient des incendies autour de la Kaabah. Il y eut une étincelle que le vent a soufflée ; elle a mis le feux au voile de la Kaabah et brûlé la charpente de la Maison Sacrée…. (page 224).

Payne écrit :

Pendant le bombardement, la Kaaba fut incendiée et la Pierre Noire éclata en trois fragments. La Kaaba ressemblait “aux poitrines déchirées des pleureuses,” écrit Tabari, voulant peut-être dire que les ruines étaient couvertes du sang des Mecquois qui avaient planté leur tentes tout autour dans l’espoir de la défendre. Abdallah enveloppa les trois morceaux de la Pierre Noire dans du brocard et les emporta chez lui. (page 127).

Il existe différents récits plus ou moins contradictoires sur les circonstances au cours desquelles la Kabah fut incendiée. Leur point commun est que l’incendie de la maison d’Allah fut provoqué par les combats à La Mecque et que la Pierre Noire sacrée éclata à cause de la chaleur dégagée par l’incendie.

Un évènement imprévu allait pourtant mettre fin au siège…

Il (Sakuni) assiégea Ibn al-Zubayr Durant soixante jours jusqu’a ce que, au début de Rabi al-Akhir (la fin novembre), lui parvienne la nouvelle de la mort de Yazid ibn Mu’awiyah. Au cours de cette année (64/683), la Kabah fut incendiée. …. Il avait 38 (ou 39) ans.


Quelle dérision ! Les chefs musulmans s’entretuent et pour finir le vainqueur meurt aussi ! En tout cas, Ibn Zubayr venait d'être sauvé par le gong.

Soit dit en passant, je trouve curieux qu’Allah, qui est censé avoir empêché des envahisseurs éthiopiens de s’emparer de sa maison (durant la Bataille de l’Eléphant), permette qu’elle soit saccagée et incendiée par ses propres fidèles. Et pourtant, cela allait se répéter à l’avenir. Décidément, les divinités païennes étaient plus efficaces que l’omnipotent Allah pour maintenir la paix à La Mecque !
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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MUHAMMAD IBN AL-HANAFIYA


Depuis la mort d'al-Husayn, les espoirs des partisans de Ali et Husayn se portaient sur un autre fils de Ali, Muhammad ibn al-Hanafiya (4ième et dernier Imâm pour le kaysanisme - la genèse du chiisme) ; fils qu'il n'avait pas eu avec Fâtima, la fille de Mahomet, mais avec une femme de la tribu des Hanîfa.

En apprenant la mort de Yazid Ibn al-Zubayr, se proclama enfin calife et obtint le soutien de Basra et de Koufa or, un Arabe résidant à Koufa, al-Mukhtâr, se présenta comme le représentant de ce Muhammad ibn al-Hanafiya qui vivait à Médine et qu'il qualifia d'al-mahdî ou « le bien guidé », par opposition aux usurpateurs (l'Omeyyade de Damas et Ibn al-Zubayr).

Il prit le pouvoir dans la ville, mais malgré les appels qu’il fit à Muhammad ibn al-Hanafiya, ce dernier, qui devait avoir appris à se méfier des grandiloquentes proclamations d’allégeance en provenance de Koufa, refusa prudemment de venir prendre la succession de son père Ali. En tout cas, Ibn al-Zubayr se dépêcha d’envoyer une armée contre Koufa et reprit la ville. Le « Mahdi » Muhammad ibn al-Hanafiya se hâta alors de désavouer le soulèvement mené en son nom
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