l'abolition de la prostitution comme esclavage ou pour regle
Publié : sam. 16 juin 2007 15:00
L'abolition de la prostitution comme esclavage ou pour reglementer et donner un statut digne à la prostitué et la respecter?
A première vue, il s’agit du énième épisode d’un éternel débat. A première vue seulement. Car le débat ne porte plus sur la moralité – la prostitution est-elle un vice, et les clients sont-ils hommes fautifs? – mais sur des notions éthiques – la prostitution est-elle une forme d’exploitation qui doit être abolie ou une activité qu’il faut réglementer?
Ces questions divisent les mouvements de femmes dans le monde. En gros, deux camps s’affrontent. L’un milite pour l’éradication de la prostitution: c’est le cas de la Coalition contre le trafic des femmes, par exemple. L’autre camp considère les prostituées comme des «travailleuses sexuelles», à qui il faut donner des droits: c’est la position de groupes basés surtout aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et en Angleterre. Entre les deux camps, les échanges sont vifs. La Coalition affirme que l’autre camp défend les intérêts des «maquereaux et des trafiquants». Ce dernier répond que les abolitionnistes, enfermées dans la tour d’ivoire du féminisme universitaire, sont coupées du vécu quotidien des femmes prostituées.
La ligne de partage repose sur la distinction entre la prostitution «libre», revendiquée par les «travailleuses sexuelles», et la prostitution «forcée», qui serait le lot de la majorité des femmes, selon les abolitionnistes. Les deux camps reconnaissent que cette distinction est simpliste, mais pour des raisons différentes. Il est évident que la petite Népalaise de 12 ans, vendue à un bordel d’Inde où sévit le sida, n’a jamais été consentante. Pas plus que ne dispose de son libre arbitre la toxicomane new-yorkaise qui doit remplir son quota de passes pour que son proxénète lui donne sa dose de drogue. Mais qu’en est-il de l’Ukrainienne qui, chômeuse, va travailler en Allemagne comme serveuse et se retrouve dans un bordel ?
«La distinction entre la prostitution libre et forcée occulte l’impact considérable des conditions sociales et économiques, que sont la pauvreté, la marginalisation, l’absence de perspectives et l’antériorité d’abus sexuels», estime Aurora Javate de Dios, de la branche Asie-Pacifique de la Coalition. «La crise économique, les désastres naturels, les troubles politiques et les conflits rendent femmes et enfants plus vulnérables et en font des proies faciles pour les recruteurs du sexe, et cela partout, mais surtout dans les pays en développement», ajoute-t-elle. A ses yeux, les lois visant à distinguer les deux types de prostitution légitimeront implicitement les relations patriarcales et serviront, au mieux, à identifier les formes extrêmes de coercition, sans tenir compte du facteur pauvreté.
Dans l’autre camp, la frontière entre la prostitution libre et forcée paraît tout aussi aléatoire. «Quand les gens ont-ils la liberté de choix, en particulier sur le marché du travail? L’ouvrier dans une usine chimique à qui son salaire permet à peine de survivre? La femme qui, à cause de son origine sociale, ne pourra jamais développer ses compétences? Pourquoi cette question du choix ne devrait-elle s’appliquer qu’à la prostitution?», demande Lin Chew, ancienne porte-parole de la Fondation contre le trafic des femmes, une ONG des Pays-Bas.
Les deux parties se rejoignent toutefois sur la nécessité de la dépénalisation et de l’abrogation des lois qui répriment les prostituées au nom de la moralité et de l’ordre public. Au-delà, les points de vue divergent à nouveau. Pour les abolitionnistes, les femmes sont des victimes, mais quiconque tire profit de leur exploitation doit être condamné. Pour les groupes de défense des prostituées, on n’aidera pas les travailleuses sexuelles si on condamne leurs employeurs à la clandestinité. On peut cependant essayer de garantir un minimum, à savoir, que ces travailleuses soient protégées des risques du métier et traitées correctement.
les deux camps s'affronte en se moment pour l'abolition de la prostitution comme esclavage ou pour reglementer et donner un statut digne à la prostitué et la respecter?...Abolitionnisme(Elles/ils défendent la décriminalisation de la personne prostituée et la criminalisation de ceux qui profitent de sa prostitution), réglementarisme(libéralisation des industries du sexe)?....1 ou 2
le meilleur texte que j'ai trouvé sur le sujet est le suivant
http://www.aspasie.ch/webpdf/Solidarite77.pdf
A première vue, il s’agit du énième épisode d’un éternel débat. A première vue seulement. Car le débat ne porte plus sur la moralité – la prostitution est-elle un vice, et les clients sont-ils hommes fautifs? – mais sur des notions éthiques – la prostitution est-elle une forme d’exploitation qui doit être abolie ou une activité qu’il faut réglementer?
Ces questions divisent les mouvements de femmes dans le monde. En gros, deux camps s’affrontent. L’un milite pour l’éradication de la prostitution: c’est le cas de la Coalition contre le trafic des femmes, par exemple. L’autre camp considère les prostituées comme des «travailleuses sexuelles», à qui il faut donner des droits: c’est la position de groupes basés surtout aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et en Angleterre. Entre les deux camps, les échanges sont vifs. La Coalition affirme que l’autre camp défend les intérêts des «maquereaux et des trafiquants». Ce dernier répond que les abolitionnistes, enfermées dans la tour d’ivoire du féminisme universitaire, sont coupées du vécu quotidien des femmes prostituées.
La ligne de partage repose sur la distinction entre la prostitution «libre», revendiquée par les «travailleuses sexuelles», et la prostitution «forcée», qui serait le lot de la majorité des femmes, selon les abolitionnistes. Les deux camps reconnaissent que cette distinction est simpliste, mais pour des raisons différentes. Il est évident que la petite Népalaise de 12 ans, vendue à un bordel d’Inde où sévit le sida, n’a jamais été consentante. Pas plus que ne dispose de son libre arbitre la toxicomane new-yorkaise qui doit remplir son quota de passes pour que son proxénète lui donne sa dose de drogue. Mais qu’en est-il de l’Ukrainienne qui, chômeuse, va travailler en Allemagne comme serveuse et se retrouve dans un bordel ?
«La distinction entre la prostitution libre et forcée occulte l’impact considérable des conditions sociales et économiques, que sont la pauvreté, la marginalisation, l’absence de perspectives et l’antériorité d’abus sexuels», estime Aurora Javate de Dios, de la branche Asie-Pacifique de la Coalition. «La crise économique, les désastres naturels, les troubles politiques et les conflits rendent femmes et enfants plus vulnérables et en font des proies faciles pour les recruteurs du sexe, et cela partout, mais surtout dans les pays en développement», ajoute-t-elle. A ses yeux, les lois visant à distinguer les deux types de prostitution légitimeront implicitement les relations patriarcales et serviront, au mieux, à identifier les formes extrêmes de coercition, sans tenir compte du facteur pauvreté.
Dans l’autre camp, la frontière entre la prostitution libre et forcée paraît tout aussi aléatoire. «Quand les gens ont-ils la liberté de choix, en particulier sur le marché du travail? L’ouvrier dans une usine chimique à qui son salaire permet à peine de survivre? La femme qui, à cause de son origine sociale, ne pourra jamais développer ses compétences? Pourquoi cette question du choix ne devrait-elle s’appliquer qu’à la prostitution?», demande Lin Chew, ancienne porte-parole de la Fondation contre le trafic des femmes, une ONG des Pays-Bas.
Les deux parties se rejoignent toutefois sur la nécessité de la dépénalisation et de l’abrogation des lois qui répriment les prostituées au nom de la moralité et de l’ordre public. Au-delà, les points de vue divergent à nouveau. Pour les abolitionnistes, les femmes sont des victimes, mais quiconque tire profit de leur exploitation doit être condamné. Pour les groupes de défense des prostituées, on n’aidera pas les travailleuses sexuelles si on condamne leurs employeurs à la clandestinité. On peut cependant essayer de garantir un minimum, à savoir, que ces travailleuses soient protégées des risques du métier et traitées correctement.
les deux camps s'affronte en se moment pour l'abolition de la prostitution comme esclavage ou pour reglementer et donner un statut digne à la prostitué et la respecter?...Abolitionnisme(Elles/ils défendent la décriminalisation de la personne prostituée et la criminalisation de ceux qui profitent de sa prostitution), réglementarisme(libéralisation des industries du sexe)?....1 ou 2
le meilleur texte que j'ai trouvé sur le sujet est le suivant
http://www.aspasie.ch/webpdf/Solidarite77.pdf