News de la République islamique de liban

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dexter
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Re: Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au

Message non lu par dexter »

juan_guzma a écrit :
Les juifs étaient la les premier, et c'est ca qui t'emmerde, il sont venu récupérer leur terre occuper par les musulmans qui ont annexer tous le moyen orient.
Non pas du tout ce ne sont pas les Juifs qui étaient là les premiers, les premiers étaient les Cananéens qui vivaient sur la Terre Promise et que le Dieu d’Israel a ordonné au Peuple élu d’exterminer…

Mes analogies sont tout à fait appropriées.

Dire que les Espagnols ont exterminés les Aztèques et les Incas ou que les Anglais ont exterminé les Aborigènes d’Australie est un fait historique et non une marque de haine envers les peuples espagnols et anglais.

Ce qui me choque le plus ? Voyez-vous monsieur, si je vous disais que j’ai un grand-père polonais ou une grand mère espagnole et que de ce fait j’ai des droits sur les terres polonaises ou espagnoles on me rirait au nez… Mais par contre, si je révélais que mon grand-père est JUIF-polonais ou ma grand-mère JUIVE-espagnole, alors j’aurais tout droit d’aller revendiquer la terre de Palestine… Allez y comprendre quelque chose…
1) ne prends pas la bible pour une source historique fiable, on ne connais rien de la formation du peuple Hébreux

2) Le peuple cananéens existe il encore?

3) Comment t'expliquer : il y a l'histoire et il y a les peuples, parfois les peuples ont ue des territoires bien plus vastes que leurs pays actuel, le fait est qu'il y a une sorte de légitimité qui est inaliénable sur un territoire légitime et sur un certaine espace, il n'est pas question pour les français de réclamer une partie de l'Allemagne pcq les francs viennent d'allemagne!!!
Car les français ont déjà la France.

4) Comparer les Israélien aux nazi est une comparaison haineuse et fausse.


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dexter
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Re: Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au

Message non lu par dexter »

perdue a écrit :
dexter a écrit :
perdue a écrit :dites une question idiote
pourquoi les juifs sont partis ? c clair que qui va a la chasse perd sa place

déja qu'avant même ceux qui n'allaient pas a la chasse , on venait leur prendre leur terre,

pourquoi ils sont pas rester chez eux? pourquoi revenir jsais pas combien de siècles plus tard et dire "ah ouais au fait c notre terre, on a été au marché allez ouste" ??
:shock: Une telle méconaissance de l'histoire m'impressionne.
je ne demande qu'a apprendre
je ne suis pas super intelligente
il faut de tout pour faire un monde
Désolé, mais ce que tu avais dis m'avais un peu choquer. Déjà l'histoire de "qui va a la chasse perds sa place" c'est moyen, mais c'est aussi complétement faux, pour comprendre ce conflit il faut étudier et comprendre les deux partis, et ensuite on peu juger !
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Georges
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Re: Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au

Message non lu par Georges »

perdue a écrit :
Georges a écrit :
perdue a écrit :dites une question idiote
pourquoi les juifs sont partis ? c clair que qui va a la chasse perd sa place

déja qu'avant même ceux qui n'allaient pas a la chasse , on venait leur prendre leur terre,

pourquoi ils sont pas rester chez eux? pourquoi revenir jsais pas combien de siècles plus tard et dire "ah ouais au fait c notre terre, on a été au marché allez ouste" ??
A l'epoque la Palestine etait une colonie romaine.
Les Romains trouvaient les juifs turbulents. Ils leur firent la guerre
puis les disperserent dans les années 70 après JC.

L'Afrique du Nord où les berberes ne se sont pas enfuis pendant la colonisation arabo-islamique ont été quand même obligés de renoncer
à leur langue et à leur culte.
euh non quand mm pas
on parle toujours berbère
et les gens continuent leur culte
il suffit d'aller au maroc pour le voir
ne serait ce que les danses folklorique qui bien sur n'a rien a voir avec l'islam,
Mais au Maroc c'est l'arabe qui domine.
Le berbere est considéré comme
un patois. Le Rif est laissé à l'abandon.
Encore aujourd'hui le makhzen lui fait payer sa tentative de secession de 1924 sous la conduite de Khatibi. Ils n'ont ni eau ni electicité.
"La où l'islam passe, la civilisation trépasse" Ibn Khaldoun
"l' islam est une loi pour les pourceaux" Ibn Roshd
"Je suis le prophète du carnage. Je suis le rieur sanglant" Mahomet
"le paradis est à l' ombre des épées" Mahomet
Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont.
Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde Moderne, dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre.
Mustafa Kemal, discours de 1928

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juan_guzma
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

Message non lu par juan_guzma »

1) ne prends pas la bible pour une source historique fiable, on ne connais rien de la formation du peuple Hébreux



MERCI !!! Si la bible n'est pas une source historique fiable, c'est surtout aux Juifs ultra orthodoxes qui revendiquent leurs droits au nom de leur torah que vous devriez le dire !!!





2) Le peuple cananéens existe il encore?



D'une certaine façon oui mais on ne les appelle plus les Cananéens : c'est un mélange de Cananéens, d'Hébreux (ceux qui n'ont pas été déportés), de Babyloniens, de Phéniciens, de Perses, de Grecs Macédoniens, de Gréco-Persans Séleucides, de Gréco-égyptiens Ptolémées, de Romains, de Byzantins, d'Arabes, de Croisés Francs, d'Ottomans, de Turcs... qui parlent la langue arabe et vivent au Proche Orient…



Le peuple Juif existe-t-il encore ? Relisez l’article « vieux de 2005 » écrit par un Juif pour vous convaincre que non : on n’est juif que par la religion…



Les Juifs ont-ils des droits sur la terre de Palestine ? Oui : le droit que possèdent des conquérants plus forts et mieux armés sur les peuples qu’ils soumettent, exterminent ou chassent...



Après tout, les légions romaines furent une force militaire sans égale pendant 500 ans.. jusqu’à la chute de l’empire romain !!! Aujourd’hui les états-unis sont la puissance mondiale dominante (et Israel n’est jamais que le 51ème état des Etats-Unis)… Mais ne soyez pas trop présomptueux monsieur : l’empire américain s’effondrera un jour aussi sûrement que l’empire romain s’est lui-même écroulé !!!
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Georges
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

Message non lu par Georges »

Comment le Hezbollah impose sa loi au Liban

Par Pierre Prier, envoyé spécial à Beyrouth
30/05/2008 | Mise à jour : 22:21 | Commentaires 3 .

Miliciens du Hezbollah réunis à Jibshet (sud du Liban). Les combattants chiites disent avoir été aidés par des spectres à cheval, par des fantômes qui tiraient à leur place, pardes voix quiles prévenaient de l'arrivéed'un obus Crédits photo : ASSOCIATED PRESS
Le parti pro-iranien allie la force militaire et les manœuvres politiques.
Dans le centre néo-ottoman de Beyrouth, une foule joyeuse a réinvesti les cafés et les restaurants. Comme si rien ne s'était passé. Comme si les dix-huit mois d'occupation de la place des Martyrs par le village de toile du Hezbollah, disparu en un clin d'œil, s'étaient déroulés dans un espace-temps parallèle. Chacun sait que le Liban est entré dans une «ère nouvelle», selon l'expression de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. En quelques heures de combats, les 7 et 8 mai, le parti chiite a changé de statut au Liban. Jusque-là, il était respecté. Maintenant, il est craint. Sa victoire militaire se traduira prochainement par une avancée politique. L'entrée au gouvernement de 11 ministres appartenant au mouvement ou à ses alliés lui donnera une minorité de blocage, permettant de renvoyer toute loi qui ne lui plaira pas.

La miniguerre civile de début mai a couronné une montée en puissance entamée il y a vingt-six ans. En 1982, plusieurs groupes chiites se réunissent pour fonder un nouveau mouvement qui prenne en main la lutte contre l'armée israélienne. Après avoir chassé le dirigeant palestinien Yasser Arafat de Beyrouth, Tsahal a installé une zone tampon au Liban-Sud, avec l'aide d'une force locale de supplétifs. L'armée libanaise, divisée par la guerre civile qui fait rage plus au nord, est incapable de s'opposer à Tsahal.

La mobilisation chiite vient de loin. Elle s'est construite sur la conscience de représenter la minorité la plus méprisée du Liban, depuis son implantation dans le pays, accélérée par les expulsions d'Égypte à partir du XIIIe siècle. L'obsession des chiites, celle de n'être pas représentés à la hauteur de leur nombre réel, se manifeste dès le recensement français de 1932, qui les situe en troisième position derrière les chrétiens, majoritaires, et les sunnites, avec 19,6 % de la population. C'est sur cette base que le pacte national de 1943 donnera aux chrétiens la présidence de la République, aux sunnites le poste de premier ministre, et aux chiites la présidence de l'Assemblée. Mais, selon l'historien libanais Joseph Alagha, «nombre de chiites ont été comptés comme chrétiens ou comme sunnites».

Aujourd'hui, les estimations de la population chiite varient entre 40 et 55 %, mais le pacte est toujours en vigueur. L'histoire de l'avènement du Hezbollah comme force politique majeure au Liban vient de là, mais la disparité n'explique pas tout. Comme tout le monde au Liban, le Hezbollah s'appuie sur des forces extérieures. Ses liens avec l'Iran ne datent pas d'hier. Les chiites libanais se flattent d'avoir largement contribué à l'implantation de leur religion à Téhéran. Quand la dynastie safavide prend le pouvoir en Iran au XVIe siècle, elle fait appel à des oulémas, des savants religieux libanais, pour convertir leur population. Le va-et-vient entre les deux contrées, renforcé par de nombreux intermariages, ne cessera plus. Pour les chiites libanais, l'Iran n'est pas vraiment un pays étranger. C'est d'ailleurs le fils d'un père iranien et d'une mère libanaise, l'imam Moussa Sadr, formé à Téhéran et dans la ville sainte iranienne de Qom, qui crée l'un des précurseurs du Hezbollah, le Mouvement des déshérités. Ce dernier veut assurer une meilleure présence chiite au sein des institutions, mais aussi améliorer le sort de tous les pauvres. Il ratisse large : on compte parmi les fondateurs un évêque grec-catholique, Grégoire Haddad.

Le catalyseur de l'occupation israélienne du Sud entraînera la radicalisation d'une grande partie des chiites. L'aile militaire du Mouvement des déshérités, Amal, éclate avec le départ de nombre de ses cadres vers le Hezbollah, le «Parti de Dieu», plus radical. Le nouveau parti prône d'abord la résistance à Israël, à la fois dans un cadre national et selon le principe du djihad, la guerre sainte. Il envisage à ses débuts la création d'un État islamique au Liban.

Le Hezbollah est aussi une création de l'Iran. La révolution islamique de 1979 cherche un point d'ancrage stratégique au Liban. Le futur chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sera nommé plus tard représentant personnel du guide de la révolution iranienne, l'ayatollah Khameneï. Téhéran envoie 1 500 pasdarans, les gardiens de la révolution, former les combattants libanais dans la plaine de la Békaa. Le maître d'œuvre de l'opération, l'ambassadeur iranien à Damas Ali Akbar Mohtachami, le reconnaîtra bien plus tard, en août 2006, dans une interview au quotidien iranien Charq. «Ce fut une nouvelle phase qui aboutit à la création du Hezbollah, expliquait-il. Chaque cours comprenait 300 combattants, qui servaient à leur tour de formateurs.»

L'ambassadeur détaille l'armement et les missiles qui ne cesseront d'alimenter le Hezbollah en passant par la Syrie, alliée de Téhéran et tutrice du Liban. Les attentats contre les forces françaises et américaines de 1983 et les enlèvements d'Occidentaux, comme celui du journaliste Jean-Paul Kauffmann, sont effectués sous le couvert de groupes créés pour la circonstance, mais sont attribués par les services de renseignements occidentaux au Hezbollah.

Les accords de Taëf, qui mettent fin à la guerre civile en 1990 à laquelle le Parti de Dieu a peu participé, permettent au Hezbollah de garder ses armes dans le Sud, au titre de la «résistance». Même après le départ de la Syrie sous la pression internationale, le gouvernement de Fouad Siniora né de la mobilisation antisyrienne concède au Hezbollah le droit à ses armes, remettant leur discussion à plus tard.

Une bonne partie des Libanais, quoi qu'ils en disent, en veulent au Hezbollah de déclencher la riposte massive d'Israël en enlevant des soldats de Tsahal en juillet 2006.

Plus d'un Libanais n'aurait pas regretté, alors, une défaite du Parti de Dieu. Mais le Hezbollah étrille les Israéliens. En partie à cause de la mauvaise préparation de Tsahal, mais aussi, encore une fois, grâce aux armes venues d'Iran. Les attachés militaires étrangers identifient une grande variété de missiles antichars, dont le Milan, de conception française, le Kornet AT-14, de fabrication russe, ou les RPG-29, également russes, capables de pénétrer la double armure des chars israéliens Merkava.

L'autre ressource des combattants est leur moral. Difficile de battre une armée qui se croit secondée par des forces surnaturelles. Les combattants chiites ont tous raconté avoir été aidé par des spectres à cheval, par des fantômes qui tiraient à leur place, par des voix qui les prévenaient de l'arrivée d'un obus. Les miliciens attribuent leur endurance, issue en réalité d'un entraînement de fer, à une puissance divine, qui leur permettait de se passer de sommeil pendant une semaine. Des histoires colportées partout sont devenues vérité à leurs yeux, comme celle de l'officier israélien dont la main aurait été tranchée d'un coup d'épée par un cavalier fantôme, au moment où le militaire s'apprêtait à tirer sur des combattants du Hezbollah*.

Fort de sa «victoire divine», le parti de Hassan Nasrallah entame dès lors un combat politique destiné à obtenir enfin la représentation à laquelle il estime avoir droit au gouvernement et au Parlement. Depuis 1992, le mouvement chiite a officiellement abandonné l'idée d'un État islamique et participe aux élections. Il s'est allié avec le Mouvement patriotique libre (MPL) du général chrétien Michel Aoun, l'homme qui avait déclaré la guerre à la Syrie en 1990. Ce mariage, dénoncé par les autres partis chrétiens comme contre nature, est expliqué par le général comme la réaction à une injustice : lui aussi s'estime lésé par le résultat des élections législatives de 2005. En 2006, les ministres du Hezbollah et leurs alliés quittent le gouvernement, entamant une crise qui culminera avec les affrontements du 7 mai. Qui les a déclenchés ? En privé, selon un diplomate occidental, plusieurs hauts responsables du gouvernement reconnaissent avoir commis une erreur. En dénonçant subitement le réseau téléphonique privé du Hezbollah, probablement construit avec l'aide de l'Iran, le ministre druze Walid Joumblatt a rompu le pacte qui remettait à plus tard la négociation sur l'armement du parti chiite. Le Hezbollah, pour sa part, estime n'avoir fait que «défendre ses armes», selon une doctrine publiquement affichée. Les Libanais qui ont subi l'occupation de leur quartier l'ont compris autrement. «Il y a eu aussi des erreurs du côté du Hezbollah, dit le politologue Joseph Bahout, Et elles ont déclenché un débat interne.»

La délégation de l'occupation de Beyrouth-Ouest, en maints endroits, aux miliciens d'Amal et du Parti social nationaliste syrien, moins disciplinés, a laissé des traces. Le Liban vit aujourd'hui dans la méfiance, et dans le camp de la majorité actuelle certains parlent ouvertement de réarmer. En attendant les négociations sur la composition du gouvernement, l'ère nouvelle est grosse de dangers.

(*) Le Hezbollah, état des lieux, ouvrage collectif dirigé par Sabrina Mervin, Actes Sud.
"La où l'islam passe, la civilisation trépasse" Ibn Khaldoun
"l' islam est une loi pour les pourceaux" Ibn Roshd
"Je suis le prophète du carnage. Je suis le rieur sanglant" Mahomet
"le paradis est à l' ombre des épées" Mahomet
Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont.
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

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:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: Merci Chirac :lol: :lol: :lol: :lol: Le hezbollah te remercie de tout coeur..
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Re: Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au

Message non lu par yor »

nadjib a écrit :On ce demandent bien qui a déclencher tous ça :D
fi men tamssah elmouss y a najib..arrete ce jeu... .yaw faquou.. .
nasrallah est un agent de regime chite. .... .et les saouediens wahabites n'aime pas les chites.
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Georges
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

Message non lu par Georges »

Le Liban : une démocratie arabe ?



par Masri Feki
chroniqueur de Tolerance.ca ®, président, Middle East Pact (MEP)

La composition sociale du Liban est unique au Moyen-Orient. Elle s’exprime dans l’édifice politique actuel par un confessionnalisme répartissant les postes au sein de l’administration entre communautés selon un système de quotas. En plus du confessionnalisme et de ses évolutions, la vie politique libanaise est marquée par le rôle des familles. Les communautés libanaises sont en effet représentés mais aussi divisées par des loyautés claniques à des dynasties familiales.

Un confessionnalisme politique

Le Pacte national de 1943 qui fonde la nation libanaise est basé sur le recensement de 1932. Il assure le partage du pouvoir sur des bases confessionnelles et la prééminence des maronites (chrétiens), communauté majoritaire à l’époque. La présidence de la République est réservée à un maronite, le poste de président du Conseil à un sunnite et celui de président de la Chambre des députés à un chiite. La Chambre des députés est composée de 99 députés répartis entre 54 chrétiens (30 maronites, 11 grecs-orthodoxes, 6 grecs-catholiques, 4 arméniens apostoliques, 1 arménien catholique, 1 protestant et 1 chrétien d’une autre confession variable) et 45 musulmans (20 sunnites, 19 chiites, 6 druzes). Les postes dans l’administration sont répartis entre chrétiens et musulmans dans un rapport de six à cinq. Le commandement suprême de l’Armée libanaise est réservé à un maronite. Les communautés conservent une autonomie législative et judiciaire en matière de statut personnel, c’est-à-dire par exemple que le mariage civil n’existe pas, que des communautés peuvent reconnaître le divorce et d’autres non. Cette organisation est également fondée sur un compromis sous-jacent : les chrétiens renoncent à la protection française tandis que les musulmans renoncent à l’unité arabe et au projet de Grande Syrie. L’attribution des sièges de député est également répartie selon les régions du pays. Ces conditions parachèvent l’équilibre du confessionnalisme. De nombreuses analyses ont porté sur le système confessionnel libanais qui semble détenir en lui le germe des luttes fratricides qui opposeront les communautés, mais celui-ci remporte à l’époque une large approbation. Ce système consensuel paraît aller dans le sens de l’équité et de la justice mais les évolutions démographiques et le débordement des instabilités régionales entraînent peu à peu la remise en cause des équilibres communautaires du pays et du Pacte national qui en découle.




Au fil des ans, le poids des maronites dans la population décroît fortement, celui des sunnites diminue également tandis que celui des chiites augmente rapidement. Les facteurs qui expliquent cette évolution sont relativement simples et semblaient prévisibles. La communauté maronite plus aisée a entamé plus précocement sa transition démographique (diminution de la natalité et de la mortalité) et ses attaches occidentales particulières ont entraîné une forte émigration. Durant la même période les sunnites libanais voient l’arrivée des Palestiniens, très majoritairement sunnites, qui bien que n’ayant pas la nationalité libanaise constituent un allié naturel en armes. Les chiites, demeurant la communauté la plus déshéritée et souffrant des combats israélo-palestiniens dans le sud du pays, possèdent la natalité la plus élevée.

En 1989, les accords de Taëf modifient la répartition confessionnelle des postes à la Chambre et dans l’administration. Le nombre de députés est porté à 108, répartis à égalité entre chrétiens et musulmans. Dans les institutions publiques, la règle de la représentation confessionnelle est abolie et remplacée par le critère de la qualification et de la spécialisation à l’exception des fonctions de première catégorie qui sont réparties à égalité entre chrétiens et musulmans, sans spécification d’aucune fonction à aucune communauté en particulier. La mention de la confession ou du rite sur la carte d’identité est abolie. Pour finir, l’abolition du confessionnalisme politique est érigée en objectif à valeur constitutionnelle.

On peut enfin s’interroger sur les changements de la scène politique du Liban. Depuis le début du mouvement populaire, l’omniprésence du drapeau libanais – qui remplace les étendards confessionnels – traduit-il pour autant la naissance d’un sentiment patriotique durable ou doit-on craindre la résurgence des clivages antérieurs ? Le mouvement d’opposition a rassemblé plus de militants que le Hezbollah et les loyalistes, mais cette « union sacrée » sera-t-elle durable ? La Ligue de l’indépendance a très vite disparu, après 1943. Et le mouvement de 1951 a été le dernier rassemblement pluricommunautaire de l’histoire contemporaine du Liban. Il s’est, lui aussi, très rapidement essoufflé : dès les élections de 1953, on a vu resurgir la variable confessionnelle. Si l’on vient d’assister à une réconciliation à la suite de l’élection des accords de Doha et de l’élection du nouveau président, nul ne peut néanmoins affirmer que cet élan s’est fixé pour idéal une renonciation au communautarisme politique.

Le poids des allégeances claniques et familiales

L’Etat libanais est marqué depuis ses origines par le rôle des familles auxquelles sont associées des réseaux de solidarité et de loyauté claniques qui ont parfois mené à des conflits intra-communautaires violents au gré des retournements d’alliances. Chez les druzes la famille Joumblatt remontant au XVIIème siècle s’est longtemps opposée à la famille Hamadé. Farid Hamadé s’allie par exemple à des groupes chrétiens durant la guerre civile tandis que le Parti Socialiste progressiste de Walid Joumblatt soutient l’intervention syrienne malgré l’assassinat de son père Kamal Joumblatt, fondateur du PSP, le 16 mars 1977 par les services secrets syriens. Farid Hamadé est contraint à l’exil après l’invasion syrienne de 1990 et meurt à Paris neuf ans plus tard. De nos jours Walid Joumblatt fait partie de la majorité anti-syrienne.

Au sein de la communauté maronite, la famille Chamoun donne au Liban un président de 1952 à 1958 : Camille Chamoun. Celui-ci fonde le parti national libéral. Son fils Dany, fondateur des milices du Tigre, est assassiné le 21 octobre 1990 avec sa femme et deux de ses enfants. Les Gemayel sont une autre famille prépondérante chez les maronites, ceux-ci sont représentés par Pierre Gemayel qui fonde dans les années 1930 les Phalanges (Kataëb), groupe politico-militaire inspiré des structures fascistes européennes (sur le plan organisationnel plutôt qu’idéologique). Son fils Béchir est élu président le 23 août 1982 et assassiné le 14 septembre avant même son entrée en fonction. Un autre de ses fils, Amine, le remplace alors. Pierre Amine Gemayel, fils de Amine et également homme politique, est assassiné le 26 novembre 2006. Son meurtre a été inclus dans le mandat de la commission d’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri à la demande du Premier ministre Fouad Siniora. On peut aussi citer les familles Eddé, Frangié, Lahoud, Murr qui ont toutes donné au Liban plusieurs générations d’hommes politiques.

Un défi de conserver la diversité

En dépit de ses faiblesses et ses fragilités institutionnelles, le Liban est néanmoins et incontestablement le pays arabe le mieux intégré dans la modernité démocratique. Sa diversité est la source de son modernisme par rapport aux sociétés fermées et aux tendances obscurantistes qui caractérisent si fréquemment le Moyen-Orient. Le pays est réputé pour son ouverture sur le monde qui attire par ailleurs les hommes d’affaires du Golfe désireux de sortir du carcan d’une société uniformisante et oppressante. Le pays du Cèdre doit réaliser le défi de conserver cette diversité et s’affirmer sinon en modèle, du moins en contre-exemple des archaïsmes régionaux. Cette faculté de résistance à l’islamisme et au panarabisme totalisant, ce petit pays de près de quatre millions d’habitants le doit évidemment à la présence multiséculaire d’une communauté chrétienne longtemps majoritaire. Cette présence a permis au pays d’institutionnaliser la diversité culturelle, le pluralisme religieux et de bâtir une démocratie arabe populaire dans une région où celle-ci est souvent perçue comme un artifice impérialiste.

Le Liban est le seul pays du Moyen-Orient où les non musulmans disposent de droits civils et politiques égaux à ceux des musulmans à tel point qu’au moment de la création de l’Etat d’Israël et de l’exode massif des Juifs des pays arabes,

le Liban a été le seul Etat de la région après Israël, à attirer – provisoirement il est vrai – les immigrés juifs venus de Syrie et d’Irak. Ce pays doit demeurer un refuge, une terre préservée du fondamentalisme depuis lequel les chrétiens peuvent parler au nom de leurs coreligionnaires opprimés dans les pays voisins.

Pour preuve, les chrétiens libanais représentant moins de deux millions d’individus sont bien plus visibles et audibles que les coptes d’Egypte, forts d’une douzaine de millions de fidèles, qui subissent une persécution latente des autorités égyptiennes et des groupes islamistes.
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Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde Moderne, dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre.
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lorie
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

Message non lu par lorie »

Le problème du Liban c'est que la diaspora chrétienne est plus importante que les chrétiens présents au Liban !!!

Le Liban a connu un essor démographique des musulmans de différents courants et les chrétiens sont en rade !!!

Et voilà comment un pays pratiquement laïc va devenir un pays musulman ..
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Georges
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Re : «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Lib

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La visite de Sleimane en Syrie marquée par un attentat

Sibylle Rizk
14/08/2008 | Mise à jour : 12:07 | .

Le président syrien, Bachar el-Assad (à gauche), et son homologue libanais, Michel Sleimane, ont passé en revue, mercredi, la garde d'honneur au palais présidentiel à Damas. Ils doivent se pencher sur plusieurs dossiers épineux, dont le tracé des frontières entre les deux pays. Crédits photo : AFP
Beyrouth et Damas ont convenu d'établir des relations diplomatiques à l'occasion de la visite du président libanais dans la capitale syrienne. Dans la matinée, une explosion a tué 18 personnes à Tripoli.

Tripoli, la principale ville du nord du Liban, a été mercredi le théâtre d'un attentat à l'explosif particulièrement sanglant au premier jour de la visite historique à Damas du président Michel Sleimane. Le chef de l'État libanais a été accueilli par son homologue Bachar el-Assad avec tapis rouge et garde d'honneur. Plusieurs dossiers épineux sont au menu de cette visite hautement symbolique qui s'achève aujourd'hui, notamment le tracé des frontières entre les deux pays, y compris celles des Fermes de Chebaa occupées par Israël depuis 1967 ; la révision des traités de coopération conclus à l'époque de la tutelle syrienne au Liban ; la question des détenus libanais en Syrie et celle des mouvements palestiniens prosyriens armés au Liban.

Dès mercredi, les deux hommes ont décidé, à l'issue d'entretiens, l'établissement de relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie pour la première fois de leur histoire, comme s'y était engagé Bachar el-Assad auprès de Nicolas Sarkozy, à Paris en juillet, lors du sommet de l'Union pour la Méditerranée. Les deux pays procéderont à un échange d'ambassadeurs. Ce rapprochement a été salué mercredi soir par la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice.


Au passage d'un bus civil

Cette tentative de normalisation a été rendue possible par le compromis politique conclu entre la majorité et l'opposition libanaises fin mai à Doha, après le coup de force du Hezbollah dans Beyrouth. L'attentat de mercredi témoigne toutefois de la fragilité de la situation sur le terrain. Son «timing» suscite beaucoup d'interrogations, car il intervient aussi au lendemain de la séance du vote de confiance parlementaire au nouveau gouvernement d'union nationale. La coïncidence est soulignée dans le communiqué de Nicolas Sarkozy, qui condamne «l'attentat lâche et odieux» tout en rappelant «son plein soutien au processus en cours».

La déflagration qui a eu lieu vers huit heures du matin dans un quartier très fréquenté de Tripoli a fait au moins dix-huit morts, dont un enfant et une quarantaine de blessés. La charge d'au moins 20 kg de TNT a été déclenchée au passage d'un autobus civil reliant le nord au sud. Des lambeaux de corps ont été projetés sur les toits de ­bâtiments proches. La majorité des victimes sont des soldats, car l'armée libanaise est déployée en force à Tripoli qui est secouée depuis mai par de violents affrontements entre deux communautés rivales : celle de Jabal Mohsen des Alaouites, proches du Hezbollah, et celle du quartier voisin de Bab el-Tebbaneh , des sunnites proches du Courant du futur du chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri.

On ignore si l'attentat, qui n'avait pas été revendiqué en soirée, a un lien avec les combats meurtriers auxquels se sont livrées récemment ces deux factions, même si plusieurs personnalités du nord le suggèrent. Le mode opératoire diffère en tout cas de la série d'attentats ciblant des personnalités politiques, des intellectuels ou des militaires qui ont endeuillé le Liban depuis fin 2004, puisque celui de mercredi cherchait manifestement à faire le plus de morts possibles. C'est une première depuis de nombreuses années. La seule attaque similaire avait également visé un bus sur la route de Ain Alak, au nord de Beyrouth, en février 2007, faisant trois morts. Elle avait été attribuée à des membres du Fatah al-Islam, le groupuscule salafiste que l'armée libanaise a assiégé pendant des semaines l'été dernier dans le camp palestinien de Nahr el-Bared, sans réussir à en venir entièrement à bout. Tripoli est considérée comme un bastion de l'islamisme radical de type salafiste et il n'est pas exclu que l'attentat soit le fruit de groupes inspirés d'al-Qaida.

Le chef du Parlement, Nabih Berri, un proche de la Syrie, y voit une volonté d'«empêcher une amélioration des relations syro-libanaises». L'éditorialiste du site nowlebanon.com, proche de la majorité parlementaire, dresse quant à lui un parallèle avec la mise au pas musclée de la Géorgie par la Russie pour suggérer une stratégie similaire de la part de Damas. Mais alors que la Syrie était systématiquement montrée du doigt par le passé, pour tous les attentats qui se sont succédé depuis l'assassinat de l'ancien premier ministre, Rafic Hariri, le chef de l'un des partis de la majorité parlementaire, Samir Geaga, s'est dit «incapable, pour la première fois depuis trois ans, de désigner un quelconque ­coupable».
"La où l'islam passe, la civilisation trépasse" Ibn Khaldoun
"l' islam est une loi pour les pourceaux" Ibn Roshd
"Je suis le prophète du carnage. Je suis le rieur sanglant" Mahomet
"le paradis est à l' ombre des épées" Mahomet
Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont.
Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde Moderne, dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre.
Mustafa Kemal, discours de 1928

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Re: «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Liban

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La paix toujours fragile du Liban


L’accord de Doha a mis fin à la crise institutionnelle et aux affrontements entre sunnites et chiites. Mais inquiétude et méfiance perdurent dans ce pays qui reste profondément divisé



Des musiciens libanais participent à un festival de musique, dans un quartier chrétien de Beyrouth, le 20 août 2008. (Barrak/AFP)

« Il n’y a strictement aucune sécurité dans le pays, constate amèrement Youssef B., officier des services de renseignements libanais. L’attentat de Tripoli le prouve une nouvelle fois. » Le 13 août dernier, 18 personnes dont neuf soldats de l’armée libanaise périssaient dans un attentat à la bombe, dans la grande ville sunnite du nord du Liban.

« Aujourd’hui, la politique libanaise n’est faite que de faux-semblants, regrette Rudy, ancien milicien chrétien durant la guerre civile de 1975. Je m’attends à une nouvelle vague de violences généralisées d’ici aux prochaines élections législatives de mai 2009. Tous les éléments sont réunis pour cela. »
Une population plus divisée que jamais

Du nord au sud du pays, en passant par Beyrouth, ces craintes trouvent un écho dans une population plus que jamais divisée. Dans le nord du pays, Tripoli vit au rythme des altercations entre la majorité sunnite de la ville et la minorité alaouite, proche du Hezbollah. Les soubresauts sécuritaires se poursuivent malgré le déploiement de l’armée libanaise. Khalil, un graphiste de 43 ans installé à Beyrouth, y retourne tous les week-ends voir sa famille.

Ce sunnite modéré ne reconnaît plus sa ville natale : « Aujourd’hui, les radicaux font du porte-à-porte pour distribuer des armes ! Cela m’attriste, même si je comprends ceux qui veulent défendre leur foyer en cas de besoin, avoue-t-il. Le plus grand problème, à Tripoli, ce sont les faubourgs où les pauvres s’entassent, qu’ils soient sunnites, alaouites ou autres. Les extrémistes des deux camps trouvent dans ces quartiers des jeunes qui ont envie d’en découdre. »
Dans la banlieue sud de Beyrouth, l'Etat libanais n'a pas droit de cité

Les plaies du mois de mai sont toujours béantes, et ce contexte émotionnel est également propice à la montée d’un fanatisme importé. Les écoles coraniques proches d’Al-Qaida prospèrent, inquiétant les autorités libanaises incapables de faire face à cette menace potentielle. Si l’extrémisme sunnite est en pleine croissance, l’extrémisme chiite est déjà bien ancré, le Hezbollah dominant sans partage cette communauté.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahiyeh, ravagée par les bombardements israéliens il y a deux ans, les grands chantiers rythment la vie des habitants. Dans ce fief du Hezbollah où l’État libanais n’a pas droit de cité, le parti de Dieu semble discret.

Pourtant, ses hommes sont omniprésents. « Moi, j’installe des ascenseurs dans les nouveaux immeubles, raconte Ahmad, un ouvrier les mains recouvertes de cambouis. Je suis originaire du Sud et je me suis battu pendant la guerre de 2006. Nous voulons vivre en paix, mais s’il le faut, je reprendrai les armes contre Israël car au Liban , nous ne pouvons compter sur personne. Surtout pas sur les sunnites qui accaparent le pouvoir. »
Dans le sud du Liban, les routes parsemnées de portraits de Nasrallah

Le 14 août dernier, le sud du Liban a célébré le second anniversaire de la « victoire divine » du Parti de Dieu sur Israël. Les routes de cette région sont parsemées de portraits de Hassan Nasrallah, des « martyrs de la Résistance » et… de l’ayatollah Khomeyni. L’influence iranienne se retrouve partout : Téhéran a financé, via l’Organisme iranien de contribution à la reconstruction du Liban (OICRL), de nombreux aménagements routiers, là où l’État libanais est totalement absent.

Le Sud compte également des villages druzes, sunnites ou chrétiens, vivant en bonne intelligence avec les chiites. Mais certains habitants se posent des questions sur leur avenir, comme Nour, une chrétienne d’Aïn-Ebel : « Quand je vois les grands portraits de Khomeyni, je me demande si je suis encore au Liban ! » Et les derniers discours de Nasrallah, déclarant ouvertement suivre le « velayat-e-faqih » (l’autorité suprême du religieux), ne sont guère rassurants.

Les incertitudes sur la coexistence islamo-chrétienne se retrouvent également dans les régions à majorité chrétienne. La radicalisation du Hezbollah pourrait peut-être avoir des répercussions négatives sur la population chiite. Liliane, une maronite du quartier chrétien de Beyrouth, se souvient de l’été 2006 : « Tous les matins, j’apportais des galettes aux réfugiés chiites qui s’entassaient dans une école du quartier. Il y avait une vraie solidarité. Mais aujourd’hui, si cette situation venait à se représenter, je crois qu’ils ne seraient plus les bienvenus. »
"Nous, les chrétiens, sommes ouverts à tous, du moment qu’il y a du respect"

Plus au nord, à 20 km de la capitale, le sanctuaire de Marie perché sur la montagne de Harissa est un site touristique majeur. Paradoxalement, la majorité des visiteurs est musulmane. Au pied de la statue de la Vierge, les femmes voilées viennent nombreuses, autant pour la vue magnifique que pour la mère du « prophète Jésus ».

Il y a des Libanaises, mais surtout des étrangères des Émirats du Golfe et d’Iran. Jeannette qui vend des cierges les connaît bien : « Nous, les chrétiens, sommes ouverts à tous, du moment qu’il y a du respect, assure-t-elle. Dans l’ensemble, ça se passe bien avec les musulmans même si parfois je dois expliquer qu’il ne faut pas éteindre les cierges… Je crois surtout que leur comportement dépend de leur niveau d’éducation. »

Politiquement, la communauté chrétienne est divisée entre partisans du général Michel Aoun – allié politique du Hezbollah – et ceux de Samir Geagea, chef des Forces libanaises (FL), ennemi intime de Aoun et pilier de la majorité parlementaire. Avec les prises de position diamétralement opposées de ces deux leaders, la fracture est profonde.
800 000 visiteurs attendus pour la saison estivale

Dans une même famille, aounistes et FL ne se parlent plus : « Mon frère soutient Aoun car il déteste Hariri et sa clique, explique Mario, cadre dans une agence de publicité de Beyrouth. Il me dit : “Si tu n’es pas pour Aoun, ça veut dire que tu es pour ce criminel de Geagea !” Il ne comprend pas que je puisse être ni pour l’un, ni pour l’autre. J’espère qu’il existe encore une majorité silencieuse dans ce pays qui rejette les fanatismes, musulmans et chrétiens. » Mais les Libanais qui prônent une troisième voie, loin des rivalités claniques habituelles, peinent à se faire entendre.

Ces multiples fractures expliquent en partie la crise politique traversée par le Liban depuis trois ans. L’accord de Doha et l’élection du nouveau président fin mai ont néanmoins apaisé les esprits et permis au tourisme – véritable poumon du pays – de redémarrer. Après deux étés noirs, les Libanais de la diaspora sont revenus en masse.

Quelque 800 000 visiteurs étaient ainsi attendus sur les quatre mois de saison estivale. Les restaurants et les boîtes de nuit affichent complets, trouver une voiture de location est impossible. « L’argent circule dans le pays », se félicite Ziad, un restaurateur du centre-ville de Beyrouth. « Mais il faut se méfier, à la moindre bombe, tout peut s’arrêter du jour au lendemain. »

« Nous, les Libanais, nous tirons notre grande force de notre capacité d’adaptation », explique un banquier qui partage son temps entre Beyrouth et Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Comme lui, de nombreux hommes d’affaires libanais diversifient en effet leur activité en s’implantant à l’étranger, au cas où les choses tourneraient mal au Liban. « C’est aussi notre plus grand défaut, poursuit celui-ci, nous sommes immunisés contre l’instabilité et nous pouvons continuer de vivre comme si de rien n’était alors que le pays est au bord du gouffre. »


David HURY, à Beyrouth
"La où l'islam passe, la civilisation trépasse" Ibn Khaldoun
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Re: «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Liban

Message non lu par nadjib »

On se demande comment le Liban est arriver a cette situation ?
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Georges
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Re: «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Liban

Message non lu par Georges »

Le Liban est victime de sa grande tolérance face à des fanatiques religieux de tout poils.

C'est le seul pays Arabe où les chrétiens n'etaient pas considérés comme des dhimmis.

Pas comme en Egypte où des chrétiens rasent les murs de peur de la colère des musulmans.
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Re: «Une guerre civile atroce et cruelle se dessine» au Liban

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nadjib a écrit :On se demande comment le Liban est arriver a cette situation ?

a cause de ces 3religions. comme en algerie.
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nexus
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Au Liban, les examens de la honte

Message non lu par nexus »

Dans l'austérité des casernes de police, après qu'on leur a intimé l'ordre de se déshabiller puis de se pencher en avant ou de s'accroupir, ils sont contraints de soumettre leurs parties anales à l'examen d'un médecin pour déterminer leur orientation sexuelle. Ils ? Des individus suspectés d'homosexualité, punie par la loi au Liban, pourtant jugé plus tolérant que d'autres pays arabes.
Cette pratique humiliante, connue dans les milieux homosexuels mais ignorée du grand public, vient d'être dénoncée par plusieurs associations libanaises. "Nous avons brisé le silence", dit Nizar Saghieh, avocat engagé dans de nombreux combats de la société civile et fondateur de l'ONG L'Agenda juridique, à l'origine de la conférence organisée fin mai à Beyrouth sur ces "examens de la honte".


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Tout est parti, raconte l'avocat, du calvaire de trois jeunes hommes interpellés en avril près du domicile beyrouthin d'un leader politique libanais. Espions, comploteurs, militants politiques ? Rien de cela, révèle l'interrogatoire. L'affaire aurait dû s'arrêter là. Seulement, l'un des suspects est jugé efféminé par les forces de sécurité. Les trois camarades sont donc conduits à un autre poste de police de la capitale, spécialisé dans les affaires de moeurs, et soumis à un test anal pour déterminer leur homosexualité - après une nuit en garde à vue. "Ces jeunes hommes n'avaient rien fait de suspect, ce qui souligne le caractère aberrant de cette méthode", note M. Saghieh.

D'autant que les tests, qui ne peuvent en théorie être effectués que sur autorisation du procureur, n'ont aucune valeur scientifique. "Les médecins légistes reconnaissent que la forme de l'anus ne constitue pas une preuve déterminante ni suffisante [d'homosexualité]. Selon eux, seule la présence de sperme dans ces parties peut prouver l'acte [sexuel] ; or cela suppose une pénétration non protégée. Dans les faits, les médecins se contentent de prendre des photos de l'anus, ce qui rend leur expertise d'une incertitude totale, tout en constituant une atteinte aussi inutile qu'immorale", poursuit l'avocat.

Alors, pourquoi maintenir ces tests si, outre leur caractère dégradant, ils n'ont aucune valeur ? "Il y a quelque chose de pervers, une jouissance malsaine à soumettre de présumés homosexuels à de tels examens", estime Alexandre Paulikevitch, artiste et activiste de la société civile. Selon lui, les efforts pour dénoncer les pratiques qui ont cours dans les casernes de police doivent "aller plus loin. D'autres techniques d'humiliation sont utilisées pour briser les homosexuels, au-delà des tests anaux".

On cherche à avilir, mais aussi à intimider : c'est l'accusation portée par les différentes associations qui ont pris part à la conférence sur les "examens de la honte". Pour Human Rights Watch, qui a documenté des sévices similaires infligés en Egypte après des arrestations massives dans une boîte de nuit gay en 2001, les tests anaux équivalent à des "actes de torture". M. Saghieh met en cause les pressions exercées : "La police veut donner l'impression qu'elle a les moyens de savoir. L'expertise du médecin sert principalement à intimider le suspect et à l'amener à avouer, en faisant valoir que, si l'homosexualité est découverte lors de l'examen, la sanction encourue sera plus sévère."

Pour L'Agenda juridique, la campagne de mobilisation ne s'arrête pas là. Fin juin, c'est sur les tests de virginité que l'ONG veut porter la lumière. Leurs principales victimes ? Les femmes soupçonnées de prostitution. Ils sont aussi réalisés lors de plaintes, quand un homme est accusé d'avoir eu une relation sexuelle avec une jeune femme non mariée, "la plupart du temps à l'initiative de la famille de celle-ci, pour lancer une poursuite en cas de promesse de mariage non tenue, explique Nizar Saghieh. Dans les deux cas, tests de virginité ou tests pour déterminer l'homosexualité, il y a une grave atteinte à l'intimité et à l'intégrité physique de la personne et... aucune preuve".

Si l'homophobie reste répandue au Liban, les révélations sur les "examens de la honte" ont suscité de nombreuses réactions d'indignation, notamment sur les réseaux sociaux. Les autorités, elles, sont restées silencieuses. Le tollé provoqué permettra-t-il d'ouvrir le débat sur la validité de l'article 534 relatif à l'homosexualité, qui punit les "relations sexuelles contre nature" ? "Il serait temps, considère Alexandre Paulikevitch. Les autres pays de la région font la révolution, et nous, au Liban, nous restons à discuter du maintien en vigueur de l'article 534."

Laure Stéphan

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
L'islam n'est pas la révélation de dieu a l'homme mais celle de l'homme sur dieu.
La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi, et en ce sens l'athéisme est une purification
L'athéisme est une négation de Dieu, et par cette négation, il pose l'existence de l'homme.
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