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Après la potentielle victoire de Trump, le Canada croule sous les requêtes
Par LIBERATION, avec AFP — 9 novembre 2016 à 07:42
Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, le 23 septembre à Montreal, durant la visite de son homologue chinois Li Keqiang. Photo Clément Sabourin / AFP AFP
Depuis plusieurs mois, bon nombre d'Américains ont manifesté leur intention de déménager de l'autre côté de la frontière, au nord des Etats-Unis, en cas de victoire du milliardaire.

Après la potentielle victoire de Trump, le Canada croule sous les requêtes

L’accès au site du ministère canadien de l’Immigration a progressivement ralenti mardi soir, à mesure que le candidat républicain, Donald Trump, emportait des Etats clés. Avant d’être inaccessible quand il s’approchait de la barre des 270 grands électeurs, synonyme de victoire.

Le site, expliquant les démarches à engager ou donnant les critères d’éligibilité pour obtenir la résidence ou la nationalité canadienne, a commencé à envoyer un message d’erreur vers 23 heures, heure locale (4 heures GMT, mercredi) quand la Floride a basculé dans l’escarcelle de Donald Trump.

Depuis plusieurs mois, bon nombre d’Américains ont manifesté leur intention d’émigrer dans ce pays en cas de victoire de Trump. Des agences immobilières et même quelques régions en mal de population ont profité de l’occasion pour se faire de la publicité.

Alors que le milliardaire n’était qu’un candidat parmi une dizaine de républicains pour la course à l’investiture l’hiver dernier, la petite île de Cap-Breton, au nord de la province de Nouvelle-Ecosse, sur la côte atlantique, avait proposé d’accueillir les Américains préférant éviter une administration Trump. Sur le mode humoristique, le site Cape Breton if Donald Trump wins («Cap-Breton si Donald Trump gagne») vantait la possibilité d’acheter une maison bon marché et de décrocher facilement un emploi dans une région plutôt déserte, à 400 kilomètres de la frontière américaine. Plusieurs célébrités des Etats-Unis ont promis de déménager au Canada en cas de victoire de l’homme d’affaires. Dernier en date, le héros de la série culte Breaking Bad, Bryan Cranston, a émis cette volonté la semaine dernière, selon le Hollywood Reporter. Les chanteuses Cher, Barbra Streisand ou la star de la série télévisée Girls, Lena Dunham, ont aussi ces derniers mois affiché ce désir de franchir la frontière.

Le site du ministère canadien des Affaires étrangères a également été plus difficile d’accès au cours de la soirée tandis que celui du Premier ministre, Justin Trudeau, restait accessible.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a fait savoir sur Twitter que le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants de la ville serait exceptionnellement ouvert après le vote.
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Djemila Benhabib: résultat d'une campagne...


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(Trois-Rivières) CHOISIR LES RÉGIONS / Vivre en région, y développer ses talents, son projet ou son entreprise, c'est le choix de plusieurs personnes qui ont contribué à l'épanouissement de leur communauté. Les quotidiens de Groupe Capitales Médias présentent une série d'entrevues de personnalités qui rayonnent partout au Québec tout en cultivant leur attachement à leur milieu.

Le 4 septembre 2012, la candidate péquiste dans Trois-Rivières, Djemila Benhabib, perdait ses élections par seulement trois points. Quatre ans plus tard, l'auteure bien connue y demeure toujours, malgré une carrière qui l'amène régulièrement à l'extérieur du pays.

À quelques jours du déclenchement du scrutin provincial, Pauline Marois l'avait jointe pour lui proposer la circonscription de Trois-Rivières. «J'en oubliais presque que j'habitais avec ma famille à Gatineau, que j'avais un excellent emploi dans la fonction publique fédérale, plusieurs collaborations médiatiques, ici et là, ainsi qu'une carrière littéraire bien entamée», raconte l'écrivaine.

En lui demandant d'y réfléchir un moment avant de la rappeler, de magnifiques souvenirs de vacances dans la région de la Mauricie, au bord du lac des Piles, lui seront venus à l'esprit. «Mais là, en l'occurrence, ce n'était aucunement des vacances pittoresques que la chef du Parti québécois me proposait, mais un grand saut dans l'inconnu tant il est vrai que la politique est ce phénomène éphémère, intense par moment, évanescent trop souvent. En avais-je conscience à ce moment-là? Certainement», avoue-t-elle.

Pour cette militante féministe, il était temps d'élire une femme à la tête de l'État québécois. «À vrai dire, c'est ce qui m'a convaincue de la nécessité de quitter mon confort pour foncer tête baissée dans cette aventure. Je voulais plus que tout participer à faire l'histoire, c'est-à-dire faire élire une femme. Comme je ne suis pas du genre à me débiner face aux difficultés, j'ai rappelé madame Marois sous le regard approbateur de mon compagnon. "Go pour Trois-Rivières!" ai-je murmuré», rapporte Mme Benhabib, également séduite par le chantier de la laïcité.

En août 2012, sa valise était à peine défaite que déjà, elle s'apprêtait à la refaire, revenant d'un voyage du Moyen-Orient et du Maghreb où elle avait séjourné en Égypte et en Tunisie pour écrire ce fameux livre Des femmes au printemps.

«Tout s'est passé très vite. Comme je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié, j'ai décidé d'aller au charbon pour mes convictions. La veille du déclenchement des élections, je coupais définitivement les ponts avec mon employeur. Je démissionnais de mon emploi pour me consacrer pleinement aux élections», rappelle la conférencière.

Mais, de son propre aveu, les défis étaient grands. Découvrir une ville, en saisir les enjeux et convaincre un électorat n'étaient pas une mince affaire. Pour autant, le symbole qu'incarnerait son élection était tout aussi puissant. «C'était là une occasion inespérée d'envoyer un signal fort à tous ceux qui considéraient que les régions sont fermées et inhospitalières à l'endroit des immigrants contrairement à Montréal. Nous y sommes arrivés, enfin presque. Le résultat de cette élection était loin d'être déshonorable. Tout était possible, jouable. C'est ce qu'il fallait en retenir pour aller de l'avant», croit Djemila Benhabib.

Celle-ci aura ainsi découvert Trois-Rivières en campagne électorale. «Cette ville me plaisait. Sa retenue me convenait. Les gens sont simples et chaleureux. Ses dimensions culturelle, universitaire et historique m'ont charmée et la densité de son réseau communautaire m'a impressionnée. Il y avait là des expériences fortes à faire connaître et des partenariats à consolider et d'autres à bâtir», ajoute celle qui aurait aimé utiliser son réseau à l'international pour faire rayonner sa ville d'adoption.

Or, l'essayiste n'avait pas envisagé pour autant d'y emménager avant le déclenchement des élections. En réalité, sa décision s'est prise dans le feu de l'action au rythme des rencontres et des découvertes.

«Au début du mois d'août, mon compagnon et ma fille ont pris le chemin des vacances pour la France chez mes parents. Et comme la question de mon installation a bondi pendant la campagne électorale, j'ai pris l'engagement de nous y établir sans même les consulter. Nous avons déménagé en décembre 2012, en pleine tempête de neige», se rappelle-t-elle.

La petite famille est installée dans une charmante maison qui donne sur un bois. «Lorsque j'arrête d'écrire et que je lève les yeux sur mon jardin, la forêt m'apaise. J'apprécie cette tranquillité plus que tout au monde ainsi que cette proximité avec la nature. Il y a quelque chose de magique à pouvoir vivre en ville tout en ayant un pied dans la nature. Ma fille fait de l'équitation et nous passons nos fins de semaine dans la splendide campagne mauricienne chez des amis à refaire le monde et à regarder les étoiles. Mon compagnon a trouvé, lui, un milieu culturel fort dynamique, en plus de toutes ses activités politiques et d'écriture en faveur de l'indépendance du Québec», décrit Mme Benhabib.

Dans son bureau, il y a constamment une valise qui traîne avec des tas de trucs à l'intérieur puisqu'elle vit entre le Québec et l'Europe en plus d'enseigner la géopolitique du Moyen-Orient à l'Université Laval. Cette récipiendaire de nombreux prix jongle continuellement avec les horaires. Il lui arrive de prendre l'avion deux ou trois fois par mois pour donner une conférence, participer à un colloque, prendre part à un événement littéraire ou politique ou recevoir une distinction.

«Le fait d'avoir vécu dans plusieurs pays et d'avoir quitté l'Algérie brutalement, sans rien, m'a allégée du poids des départs. Je sais qu'il est possible de se reconstruire si l'on a les valeurs à la bonne place, une détermination à toute épreuve et l'ouverture nécessaire. Il faut y travailler sans cesse. En affirmant cela, je pense, bien entendu, à tous ces gens que le Québec reçoit année après année. Je leur souhaite d'y faire leur place comme j'ai fait la mienne. Certes, j'aime partir. Mais j'aime aussi revenir parmi les miens à Trois-Rivières», a-t-elle conclu.

Lieu de résidence: Trois-Rivières

Se situe où: Mauricie

Depuis combien d'années: quatre ans

Comment s'est fait le choix: une promesse électorale

Un attrait: la ville et la campagne tout en un. De toute beauté!

Un inconvénient: absence d'un aéroport international, absence de train vers Montréal et vers Québec, fréquence des autobus vers Montréal et l'aéroport Dorval

Une idée pour améliorer le sort des régions: laisser tomber l'esprit de clocher pour intégrer des talents venus d'ailleurs
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Le droit de critiquer l’islam
Au nom de la liberté d’expression, des élus conservateurs s’opposent à une motion dénonçant l’islamophobie
16 février 2017 | Hélène Buzzetti - Correspondante parlementaire à Ottawa | Canada
La ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, et une soixantaine de ses collègues libéraux ont manifesté leur soutien à la députée Iqra Khalid, qui a déposé la motion contre l'islamophobie.
Photo: Patrick Doyle La Presse canadienne La ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, et une soixantaine de ses collègues libéraux ont manifesté leur soutien à la députée Iqra Khalid, qui a déposé la motion contre l'islamophobie.

Dans la foulée de l’attentat à la mosquée de Québec qui a fait six morts, est-il encore possible de critiquer certaines pratiques se réclamant de l’islam sans se faire taxer d’islamophobie ? Des députés fédéraux se le demandent. Et c’est en partie pour préserver la liberté d’expression qu’ils refusent d’appuyer une motion condamnant la discrimination religieuse systémique.


La motion 103 pilotée par la députée libérale Iqra Khalid enjoint à la Chambre des communes de « reconnaître qu’il faut endiguer le climat de haine et de peur qui s’installe dans la population » et de « condamner l’islamophobie et toutes les formes de racisme et de discrimination religieuse systémiques ». La motion demande aussi qu’un comité parlementaire entame une étude pour suggérer à Ottawa une approche « pangouvernementale » de lutte contre l’islamophobie.


La motion a été déposée en décembre, mais la récente fusillade à Québec lui donne une nouvelle couleur. Elle a été débattue pour une première fois mercredi soir à la Chambre des communes et devrait être mise aux voix au printemps. Si les libéraux et les néodémocrates ont annoncé qu’ils voteront en bloc en sa faveur, les conservateurs sont déchirés et une grande majorité d’entre eux voteront contre. Le Bloc québécois s’y oppose aussi. Peu ont accepté de prononcer le mot, mais le niqab occupe les esprits.


Maxime Bernier est du lot des opposants. « Il y a un courant dans l’islam, qui ne se limite pas nécessairement aux islamistes radicaux, qui dit que personne ne devrait critiquer cette religion ou s’en moquer. Rappelez-vous juste la controverse entourant les caricatures du prophète Mahomet il y a quelques années », écrit-il sur son blogue. Il confirme au Devoir que le voile islamique fait partie des choses qu’il craint de ne plus pouvoir critiquer à cause de M-103.


Certains, comme Pierre Lemieux, un autre conservateur se portant candidat à la succession de Stephen Harper, craignent que le contexte émotif créé par l’attentat de Québec pousse des élus à appuyer aveuglément la motion. Plusieurs déplorent que le concept d’islamophobie n’y soit pas défini, d’où leurs craintes qu’elle ait pour effet de limiter la liberté d’expression.


Ainsi, M. Lemieux écrit dans une lettre à ses partisans que « la motion 103 [suppose] que toute critique de l’islam est du discours haineux ». Sa rivale Lisa Raitt se demande si la motion pourrait un jour déboucher sur une loi interdisant le fait de « critiquer la charia ou les mutilations génitales ». Pour sa part, Andrew Scheer juge la motion inutile, car le Code criminel interdit déjà l’incitation à la haine.


Au Bloc québécois, on rejette les prémisses de la motion quant à l’existence d’un « climat de haine ». « Si on amendait cette motion pour en retirer ces irritants, on serait d’accord avec le fait de condamner l’islamophobie », explique le chef par intérim Rhéal Fortin. Thomas Mulcair se dit pour sa part en faveur, car « la priorité, c’est de dénoncer une évidence, soit qu’il y a une recrudescence de haine contre les musulmans ».


La ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, ainsi qu’une cinquantaine de députés libéraux se sont présentés mercredi midi devant les caméras en compagnie d’Iqra Khalid pour dire haut et fort leur appui à sa motion. « Nous sommes plus que jamais déterminés à bâtir une société ouverte, inclusive, avec comme principe le vivre-ensemble, le respect et la lutte contre la discrimination », a plaidé Mme Joly. Mme Khalid a assuré que « ce n’est pas vrai » que M-103 ferait taire les critiques de l’islam.


Lors du débat, elle a répliqué à ses détracteurs tels que Kellie Leitch, qui lui reprochent d’accorder un traitement différencié à l’islam : « On m’a demandé de changer le libellé de ma motion pour en retirer le mot “islamophobie”. Je ne le ferai pas, pas plus que je ne parlerais de l’Holocauste sans dire que la vaste majorité des victimes étaient des Juifs et que l’antisémitisme en était la racine. On ne peut pas s’attaquer à un problème sans l’appeler par son vrai nom. »


Liberté d’expression


L’histoire démontre que les conservateurs sont allergiques à toute mesure légale visant à limiter la liberté de parole. En 2013, ils ont abrogé l’article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne qui interdisait de disséminer des propos « susceptibles d’exposer à la haine ou au mépris des personnes appartenant à un groupe identifiable ». Les conservateurs estimaient cette notion trop floue et préféraient l’article 319 du Code criminel qui interdit le discours haineux s’il « est susceptible d’entraîner une violation de la paix ».


Les conservateurs avaient en tête la mésaventure du commentateur de droite Ezra Levant, qui après avoir reproduit dans le Western Standard les caricatures danoises de Mahomet avait fait l’objet d’une plainte d’un imam en vertu du pendant albertain de l’article 13. La poursuite avait finalement été abandonnée.


Ezra Levant est d’ailleurs un des instigateurs d’un rallye tenu hier soir à Toronto pour dénoncer M-103 et auquel quatre aspirants chefs du Parti conservateur ont assisté : Brad Trost, Chris Alexander, Pierre Lemieux et Kellie Leitch.


Notons que si le conservateur Michael Chong appuie la motion 103, il abolirait l’article 319 du Code criminel au motif que seule la liberté d’expression totale peut combattre le discours haineux.


Les transgenres aussi


Le malaise conservateur à propos de la liberté d’expression se manifeste aussi ces jours-ci à propos du projet de loi C-16, qui établit l’identité sexuelle comme un motif illicite de discrimination. Adopté à la Chambre des communes, le C-16 poireaute au Sénat depuis novembre parce que les conservateurs ajournent le débat sans arrêt. Seulement sept sénateurs ont pris la parole à ce jour.


Des conservateurs comme Maxime Bernier et Pierre Lemieux reconsidèrent leur appui initial à C-16 à la lumière du cas de Jordan Peterson. Ce professeur de l’Université de Toronto refuse d’utiliser, comme le lui demandent des étudiants rejetant la binarité sexuelle, des pronoms inventés tels que « ze », « zir » ou « zim » ou le pronom pluriel « they » au lieu des pronoms sexués « he » et « she ». Le professeur, qui estime ne pas avoir à bâtarder la langue anglaise, se fait accuser de transphobie. Les deux élus craignent que C-16 soit utilisé pour le punir.


Selon Maxime Bernier, de tels gens ne militent pas pour l’égalité, qu’il dit défendre. Ce sont plutôt des « activistes de la gauche radicale qui tentent de déconstruire les normes sociales traditionnelles et d’imposer leur perspective marginale à tout le monde, y compris en nous forçant à changer notre façon de parler ».
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Le Canada songe à interdire toute critique de l'islam



Par Ludovic Hirtzmann Mis à jour le 21/02/2017 à 18:57 Publié le 21/02/2017 à 18:54

Manifestation contre l'islamophobie et le décret de Donald Trump interdisant l'entrée aux États-Unis de ressortissants de sept pays musulmans, le 4 février à Toronto.

Trois semaines après l'attentat contre la mosquée de Québec, le gouvernement débat d'une motion contre l'islamophobie.

Montréal

Sera-t-il interdit de critiquer l'islam dans les rues de Toronto? Poser un regard critique au Canada sur la religion musulmane entraînera-t-il à terme des poursuites criminelles? S'il est encore trop tôt pour le dire avant que la motion M-103 contre l'islamophobie ne soit votée le mois prochain, les parlementaires canadiens se déchirent à la Chambre des communes depuis la mi-février. Une députée musulmane du Parti libéral au pouvoir, Iqra Khalid, a déposé une motion contre «le racisme et la discrimination religieuse systémiques».

En vertu de ce texte, qui n'aura pas valeur de loi mais fera jurisprudence et que les libéraux ont promis de soutenir, seule la critique de la religion musulmane serait condamnable. La députée d'origine pakistanaise a ainsi libellé sa proposition: «Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement devrait: - reconnaître qu'il faille endiguer le climat de haine et de peur qui s'installe dans la population ; - condamner l'islamophobie…»

 «Haïr une ...
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Rouen : la condition des femmes à l’épreuve de l’islam politique
Benoît MARIN-CURTOUD

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Djemila Benhabib a reçu l’an dernier le prix de la liberté d’expression

Débat. Djemila Benhabib, essayiste installée au Québec, sera à la Halle aux Toiles, mercredi. Femmes et islam politique ne font pas bon ménage.

«On m’a empêché de parler. C’est la première fois que cela m’arrive. Je suis encore sous le choc », raconte Djemila Benhabib, universitaire, essayiste et journaliste née en Algérie et qui propose, mercredi à Rouen, une conférence intitulée « Féminisme et laïcité à l’épreuve de l’islam politique », à l’invitation du Créal 76 (Comité de réflexion et d’action laïque).

« Une attaque contre les droits des femmes »

L’affaire est symptomatique : dans le contexte de l’attentat perpétré à Québec contre une mosquée (six morts), l’intervention de l’essayiste à la maison de la littérature prévue demain a été annulée « sous la pression du centre islamique de Québec ». Pas de raison officielle, bien sûr, mais les prises de position de la conférencière sur l’islam politique et son entrisme dérangent à Québec.

« J’ai passé mon enfance en Algérie, dans une famille ouverte et cultivée », détaille-t-elle. Mais rapidement elle subit « l’endoctrinement » à l’école puis, dès 1984, dans la sphère de la famille via une loi. Les sanglantes années 90, « où on était à deux doigts de devenir un état islamique », ont mené la jeune femme en France puis à Québec. « Déjà en France, j’ai vu l’arrivée de cet islam méprisant les femmes, les détestant même. Au Canada, depuis le 11 septembre 2001, l’ambiance a changé. Les islamistes, comme partout ailleurs, infiltrent les institutions et instrumentalisent les migrants. Ils développent un discours victimaire pour exercer un chantage et obtenir des accommodements ».

« Accommodements » : ce mot désigne les dérogations qu’exigent et obtiennent les groupes religieux se sentant discriminés. Ainsi, une fillette dont la religion des parents interdit la musique peut porter un casque antibruit en cours, des employés peuvent ne pas travailler le vendredi ou certains jours de l’année. « Il n’y a pas de limite et ces accommodements sont souvent des attaques contre le droit des femmes, portent atteinte aux principes d’égalité entre les sexes et sur la séparation du politique et du religieux. Il n’y a plus d’individus, mais des communautés ». À l’inverse du modèle français républicain, souligne la conférencière.

« Féminisme et laïcité à l’épreuve de l’islam politique », mercredi 15 février, à 18 h, à la Halle aux Toiles, à Rouen.

Inscription obligatoire par courriel : creal76@creal76.fr avec le nom des participants pour des raisons de sécurité.
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La contestation de la loi 62 de quoi est-elle le symptôme?
Djemila Benhabib·jeudi 9 novembre 2017
Marie-Michelle Lacoste, une québécoise pure laine portant le voile intégral, parade ici et là dans les médias pour répéter ad nauseam que sa vie est devenue un cauchemar depuis l’adoption de la loi 62. Juste ça. Elle parle avec gourmandise du Québec comme d'un goulag. La niqabée, insiste. En rajoute. Elle vit, désormais, dans la terreur. Pauvre chouette! La voilà qui part, donc, en guerre contre le gouvernement. Épaulée dans sa missive judiciaire par un lobby intégriste bien connu, le Conseil national des musulmans ainsi que par l’Association canadienne des libertés civiles.
Fondamentalistes musulmans et “chartristes” se retrouvent unis (encore une fois) sous une même bannière partageant la même volonté de faire tomber la loi 62. Pour ces derniers, la liberté de religion est absolue. L'État qui la module en fonction d'autres paramètres est forcément coupable du pire. Attaquons-le!
La loi 62: le serpent se mord la queue
Le 18 octobre 2017, l'Assemblée nationale du Québec adoptait la loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État. Confuse et faible d'un point de vue conceptuel, sur le fond, la loi ne règle rien. L’injonction de donner et de recevoir des services publics à visage découvert, qui dépasse largement le seul cadre de la neutralité religieuse, se trouve nettement amoindrie par de ''possibles accommodements". Le serpent se mord la queue! On a là l'alpha et l'oméga d'un système, les accommodements raisonnables (religieux), totalement obsolète, puisque tout est toujours à recommencer. Quant à la laïcité, érigée en tabou, soumise à mille et une critiques, adjectivée, elle est finalement, jetée aux orties. Chut, pas un mot.
A qui cette mascarade judiciaire rend-elle justice?
A ces femmes? Aliénées d'une idéologie qu'il leur vole leur visage et les dépouille de leur humanité. Aux musulmans? Représentés comme les pires extrémistes. A notre société? appréhendée comme une addition d'individus sans lien les uns avec les autres. Aux yeux de ces jusqu’au-boutistes de la liberté de religion, le monde commun existe-t-il? A-t-il encore un sens ? L’individu n’est-il qu’un simple sujet de droit?
Depuis plusieurs années déjà, l'atomisation de notre société est programmée au nom de la suprématie des droits individuels avec comme toile de fond la mise en place d’un système multiculturaliste plus perméable à la reconnaissance des religions dans le domaine public. Bien entendu, le gouvernement actuel est le premier responsable de cette situation de blocage dans laquelle nous sommes.
En 2012, des Tunisiens résistaient déjà contre le voile intégral
Quand on pense au courage des Tunisiennes et des Tunisiens de l'université de la Manouba en 2012. Voilà un doyen, Habib Kazdaghli qui a pris l’initiative d'interdire le port du voile intégral pendant les examens et les cours sur son campus de la Manouba, appuyé par une écrasante majorité du corps professoral, des syndicats, des travailleurs et des étudiants. Tous ont résisté à la terrible brutalité des salafistes qui mettaient en avant des femmes intégralement voilées pour imposer leur diktat à la Tunisie des lumières. J'y étais. J'ai vu dans leurs yeux la peur. J’ai lu sur leur visage la détermination. Celle qui nous manque cruellement pour défendre nos fondamentaux. ''Ne nous laissez pas tomber'' , imploraient-ils.
Aujourd'hui, en revisitant cette histoire à la lumière de notre actualité, un drôle de sentiment m’habite. Ma question est simple. Le rôle de l’État est-il de satisfaire les caprices des croyants les plus exaltés ? Autrement dit, à long terme, notre démocratie est-elle condamnée à mourir compte tenu de cette puissance irrésistible des intégristes à la retourner contre elle-même et à notre trop grande tolérance à tolérer les intolérants?
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Justin Trudeau veut aider les djihadistes à réintégrer la société


D'ailleurs, 60 de ces djihadistes sont déjà de retour au Canada. Les députés du Parti conservateur sont tombés des nues.
Justin Trudeau



Il y a quelques jours, on apprenait que le gouvernement du Canada parlait de « réintégrer » dans la société les djihadistes canadiens de l'État islamique. Lundi, à la Chambre des communes, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a réitéré cette position en expliquant qu'il fallait « aider les gens à se détacher des idéologies violentes ». Plus tard, il a répété que le gouvernement était là « pour les aider à laisser tomber cette idéologie terroriste » liée au groupe État islamique.

De tels propos n'ont pas manqué de faire réagir les députés du Parti conservateur. Son chef, Andrew Scheer, a demandé : « Pourquoi ce premier ministre a-t-il tant de difficulté à soutenir les victimes ? » Quant à la députée Michelle Rempel, elle s'est exclamée : « Ce qu'il aurait dû dire, c'est qu'on doit subir des conséquences lorsqu'on décide de combattre pour une secte sanguinaire terroriste. »

Le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a tenté de prêter main-forte au premier ministre. Il a dit que « le SCRS, la GRC et l'ASFC portent une attention très particulière à toutes les personnes qui posent un danger pour la sécurité du Canada. » Il a souligné que « le gouvernement du Canada sait que 60 voyageurs extrémistes sont de retour au pays, et ceux-ci font l'objet d'enquêtes très serrées. »

Le député conservateur Pierre Paul-Hus a dit : « 60 combattants du groupe armé État islamique sont revenus au Canada, après avoir combattu nos soldats canadiens et nos alliés. C'est assez baveux, merci. » Puis, il a enchaîné : « Maintenant, le bureau du ministre nous dit que le retour des voyageurs terroristes étrangers et de leurs familles exige un soutien approprié en matière de désengagement et de réinsertion. C'est à ne plus rien comprendre. Est-ce que le ministre réalise que son travail est d'assurer la sécurité des Canadiens et non pas le confort de ces meurtriers ? »

M. Goodale a répondu que lorsque « des éléments de preuve montrent qu'une personne a commis des infractions à l'endroit du Canada, ces preuves servent à établir un dossier qui est soumis aux tribunaux. Lorsqu'il est possible d'intenter une poursuite, on le fait avec toute la sévérité qu'autorise la loi. »
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Justin Trudeau s’attaque à la haine envers l’islam


Des centaines des personnes ont bravé le froid dans la Vieille Capitale lundi soir pour prendre part à une veillée en hommage aux victimes de l’attentat.
Photo: Jacques Boissinot La Presse Canadienne Des centaines des personnes ont bravé le froid dans la Vieille Capitale lundi soir pour prendre part à une veillée en hommage aux victimes de l’attentat.
Isabelle Porter
à Québec


La population doit se questionner sur son malaise avec le terme « islamophobie », croit le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui a profité de la commémoration de l’attentat à la grande mosquée de Québec, qui a rassemblé des centaines de personnes, pour lancer un appel à un examen de conscience sur le sujet.

« Pourquoi le mot islamophobie nous met mal à l’aise ? » s’est interrogé le premier ministre dans un bref discours. « On a tous peur parfois. Nous avons peur de l’inconnu, de l’étranger. Il faut passer au-delà de cela, mes amis, pour reconnaître nos propres faiblesses en tant que Québécois, en tant que Canadiens. Nos propres craintes, il ne faut pas faire semblant que ça n’existe pas. Il n’y a personne qui se plaint du mot homophobie […] Mais l’islamophobie, ça nous dérange. C’est une réflexion que nous allons devoir avoir en tant que société. Pourquoi ? Pourquoi ça dérange ? »
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne Dans une allocution à la Chambre des communes, Justin Trudeau a exhorté tous les Canadiens à se dresser « contre l’islamophobie et contre toute forme de discrimination ».

Dans le même discours, M. Trudeau a aussi écorché le groupe identitaire La Meute. « C’est facile de condamner le racisme, l’intolérance, la discrimination… On sait c’est qui les racistes… C’est l’autre, ce sont les nonos qui se promènent avec des pattes de chiens sur leurs t-shirts », a-t-il lancé, ce qui lui a valu une salve d’applaudissements.

M. Trudeau, le premier ministre Philippe Couillard, le maire de Québec, Régis Labeaume, et de nombreux dignitaires prenaient tous part lundi soir à une cérémonie commémorant la tuerie qui a fait six morts au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) l’an dernier.

L’événement venait clore une longue fin de semaine de commémorations qui avait inclus une rencontre publique avec les familles des victimes à l’intérieur même du CCIQ.

L’anniversaire

Le rassemblement, qui s’est tenu par grand froid, visait aussi à rappeler celui qui avait réuni l’an dernier à pareille date 5000 personnes venues manifester leur solidarité envers les musulmans qui vivent à Québec.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Des participants à la veillée ont profité du rassemblement pour propager un message de paix et de tolérance.

Cette fois-ci, ils étaient plusieurs centaines à s’être réunis. Certains avaient apporté une immense banderole noire sur laquelle on pouvait lire « Ensemble contre la haine et le racisme ». On y avait aussi collé les photos de chacun des hommes tués l’an dernier.

À quelques pieds de là, Muriel Beaulieu sirotait un café avec sa soeur Monique. « C’est tellement terrible ce qui est arrivé l’année passée. […] L’an passé, je n’étais pas assez bien pour venir, alors cette année, je me reprends. »

Résidente du quartier, Mme Beaulieu a été pendant 15 ans la voisine de la famille de Khaled Belkacemi, qui est au nombre des défunts. « Je n’ai pas de mots pour dire comment ça m’a fait mal. »

Comme plusieurs, elle a été touchée par les messages positifs des familles des victimes, notamment les propos tenus dans les médias par Aymen Derbali, l’un des blessés, qui a survécu mais est resté lourdement handicapé. « Il a reçu six balles, dont une à la moelle épinière, et il a encore un discours serein ! Si on est le moindrement humain, il faut les supporter, leur dire qu’ils sont autant chez eux que nous. »

M. Derbali a d’ailleurs reçu des applaudissements particulièrement nourris quand il s’est présenté sur scène. Remerciant les gens pour leur soutien, il a dit vouloir à l’avenir sensibiliser les jeunes au vivre-ensemble parce qu’ils sont, a-t-il dit, l’avenir de la société.

Liens avec Polytechnique

Les organisateurs avaient aussi invité Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique, en 1989. « Je suis frappée par les nombreuses similarités qui nous rapprochent », a-t-elle dit en soulignant l’esprit de solidarité et de dignité des représentants des familles et du Centre culturel islamique de Québec. « Je suis chavirée parce que vous avez raconté, partagé », a-t-elle dit en soulignant qu’elle avait mis beaucoup de temps à comprendre et à surmonter la tragédie.

Avant elle, plusieurs personnes s’étaient présentées au micro, dont deux veuves des victimes. « Je vous remercie du fond du cœur pour votre profonde solidarité », a déclaré Louiza Mohamed Said, épouse de feu Karim Hassane. « Depuis le jour du drame, vous ne pouvez imaginer à quel point toute cette sollicitude nous a aidés à surmonter notre immense peine. »

« Nous voulons lancer un message de paix et d’amour afin de vaincre la haine, le rejet et l’incompréhension », a lancé quant à elle la veuve de M. Belkacemi, Safia Hamoudi, au nom des autres femmes qui ont perdu leur mari l’an dernier. « Ces six hommes dont la vie a été prise étaient tous des hommes pacifiques venus chercher la paix dans ce beau pays, dans cette belle province. Collectivement, ne les oublions pas et faisons tout ce qui est possible pour que de telles tragédies ne se reproduisent jamais. »

Son fils, Amir, s’est quant à lui exprimé au nom des 17 orphelins de la tragédie. « C’est important pour chacun d’entre nous de faire des efforts pour se rapprocher, se connaître, se reconnaître, se dire bonjour dans la rue afin que plus jamais, plus jamais un 29 janvier n’arrive. […] Faites en sorte, s’il vous plaît, qu’on n’ait plus jamais besoin de le dire. »
Photo: Ryan Remiorz La Presse canadienne Des proches des victimes s’enlacent lors de la soirée commémorative à Québec.

La cérémonie a aussi été marquée par la prestation d’une chorale formée d’un groupe de réfugiés. Réunis dans le cadre d’un projet interculturel piloté par l’Université Laval, ils ont interprété une chanson intitulée La langue de nos âmes.

« Chantons ensemble la langue de nos âmes/Chantons ensemble, célébrons nos différences/Pour apaiser la douleur/À la chaleur du coeur. »

Les organisateurs de l’événement avaient aussi intégré au montage vidéo l’extrait « Ma maison, c’est votre maison » de la chanson Mon pays, de Gilles Vigneault.
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L'Arabie saoudite a rugi et personne n'ose répondre

En gelant ses relations diplomatiques et commerciales avec le Canada, l’Arabie saoudite s’est donc délestée d’un partenaire mineur, tout en s’assurant que les autres pays occidentaux comprennent qui détient le gros bout du bâton.
Photo: Palais royal saoudien Agence France-Presse En gelant ses relations diplomatiques et commerciales avec le Canada, l’Arabie saoudite s’est donc délestée d’un partenaire mineur, tout en s’assurant que les autres pays occidentaux comprennent qui détient le gros bout du bâton.
Magdaline Boutros
8 août 2018

Monde

L’Arabie saoudite a rugi et tout porte à croire que son message a été entendu. Bien que la Commission européenne et les États-Unis aient réclamé, mardi, des « explications » au royaume sunnite sur les récentes rafles visant des militantes des droits de la personne, il serait bien étonnant que d’autres pays occidentaux emboîtent le pas du Canada en dénonçant ouvertement les violations des droits de la personne au pays du roi Salmane, estiment des experts.

« Pour que ça arrive, il faudrait que les États-Unis mènent la charge, et ça n’arrivera pas », raisonne Thomas Juneau, professeur adjoint à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.

La politique américaine est pro-saoudienne à 1000 %, ironise Samir Saul, professeur d’histoire des relations internationales à l’Université de Montréal.

Washington a bien « demandé au gouvernement saoudien des informations supplémentaires sur la détention de plusieurs activistes », a affirmé une porte-parole du département d’État, mardi. Les États-Unis « encouragent le respect des libertés internationalement reconnues et des libertés individuelles », a-t-elle ajouté.

Mais cette réponse timide des États-Unis — qui permet de ménager tant son voisin canadien que son précieux partenaire saoudien — ne laisse aucun doute sur l’intention du gouvernement de Donald Trump de préserver sa relation féconde avec l’Arabie saoudite.

À qui s’adressait donc le royaume wahhabite en attaquant avec tant d’excès le Canada ? Aux Européens, croit Samir Saul.

« La réponse est forte, spectaculaire, voire théâtrale. L’Arabie saoudite semble vouloir dire : ça suffit, nous n’avons pas de leçons à recevoir, nous allons réagir et nous avons de l’argent », analyse-t-il.

Encore là, la Commission européenne a servi une objection de façade aux agissements de Riyad.

La porte-parole Maja Kocijancic a déclaré, mardi, avoir « demandé des éclaircissements aux autorités saoudiennes » au sujet des arrestations effectuées depuis le mois de mai, ajoutant ne pas vouloir s’immiscer dans des relations bilatérales. Elle s’est néanmoins dite en faveur d’un dialogue.

Une réaction qui n’a rien d’étonnant aux yeux de Thomas Juneau. « Les Européens vont probablement continuer de faire ce qu’ils ont toujours fait, c’est-à-dire maintenir une relation très proche avec l’Arabie saoudite, sur le plan commercial et stratégique, tout en gardant un dialogue ouvert sur la question des droits de la personne », estime-t-il.

Investir dans ses relations

En gelant ses relations diplomatiques et commerciales avec le Canada, après que le pays a réclamé la « libération immédiate » d’activistes politiques parmi lesquels se trouvent Raïf Badawi et sa soeur Samar, l’Arabie saoudite s’est donc délestée d’un partenaire mineur, tout en s’assurant que les autres pays occidentaux comprennent qui détient le gros bout du bâton.

« Le levier de l’Arabie saoudite est très clair : c’est l’argent. Ils ne s’en cachent pas », souligne Samir Saul.

Avec un sous-sol gorgé de pétrole auquel s’abreuvent de nombreux pays européens et des pétrodollars qui permettent de conclure des contrats commerciaux exorbitants, notamment pour l’achat d’équipements militaires, le richissime royaume a la capacité de punir les voix dissidentes.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France trônent d’ailleurs en tête des plus grands exportateurs d’armes qui prennent la direction de l’Arabie saoudite.

« Ce ne sont pas que des ententes militaires, il faut aussi les voir comme des ententes économiques et politiques », souligne Thomas Juneau. Au-delà des équipements qu’il acquiert, le régime dictatorial investit dans ses relations. « L’Arabie saoudite dit : “Je vous achète pour des dizaines de milliards de dollars d’armes, mais en échange, nous sommes des partenaires” », illustre M. Juneau.

Un partenariat qui est « difficile, désagréable, mais nécessaire », en raison notamment du précaire équilibre régnant dans le monde arabe et de l’influence cyclopéenne du royaume. « C’est pour ça que les pays occidentaux, menés par les États-Unis, font toutes sortes de courbettes depuis la Deuxième Guerre mondiale pour gérer ce qui a toujours été une relation difficile », pointe Thomas Juneau.

Des donneurs de leçons

Déjà, plusieurs pays du Golfe se sont rangés derrière l’Arabie saoudite dans le bras de fer lancé contre le Canada. Selon Samir Saul, le message qui sous-tend la réaction sanguine de Riyad trouvera écho auprès de plusieurs pays du Sud. « Tous les pays non occidentaux se font donner des leçons sur leur manière de vivre, sur ce qu’ils doivent faire selon les valeurs occidentales. C’est très mal vécu », indique-t-il.

Des pressions qui sont toujours unidirectionnelles. « Ce sont uniquement les pays occidentaux qui disent aux pays non occidentaux “voici ce que vous devez faire” », rapporte Samir Saul, disant croire que l’Arabie saoudite a probablement choisi cet angle d’attaque pour galvaniser les appuis.

Cette crise diplomatique s’inscrit d’ailleurs en droite ligne avec la nouvelle politique étrangère mise en avant par le prince héritier Mohammed ben Salmane depuis sa prise de pouvoir de facto en 2015.

« L’Arabie saoudite est devenue beaucoup plus ambitieuse, plus agressive et plus imprévisible », détaille Thomas Juneau, citant notamment la guerre au Yémen, l’embargo sur le Qatar et la prise en otage du premier ministre libanais Saad Hariri.

Faut-il donc s’attendre à ce que l’Arabie saoudite hausse le ton plus souvent sur la scène internationale ? « Absolument », croit Thomas Juneau. Et sans annoncer sa capitulation, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland pourrait bien atténuer son discours dans les prochaines semaines, prédit Samir Saul.
La colère de l’Arabie saoudite
Voici les principales mesures prises par l’Arabie saoudite pour montrer son mécontentement au Canada :

Expulsion de l’ambassadeur canadien et rappel de l’ambassadeur saoudien

Gel des relations commerciales bilatérales

Déplacement de 7000 Saoudiens étudiant au Canada

Interruption de liaisons aériennes

400 étudiants saoudiens au Québec
Peu d’informations ont filtré sur le déplacement des quelque 7000 étudiants bénéficiant d’une bourse du gouvernement saoudien pour étudier au Canada.

Lundi, les autorités saoudiennes ont annoncé avoir entamé des démarches pour qu’ils quittent le Canada pour poursuivre leurs études notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Le ministère québécois de l’Éducation dit toutefois ne pas avoir été contacté par le gouvernement saoudien.

Quant aux universités McGill et Concordia, elles ne savent toujours pas ce qu’il adviendra des quelque 400 Saoudiens qui étudient en leurs murs.
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Bernard Landry, un patriote des Lumières
Djemila Benhabib·Jeudi 15 novembre 2018
Comment évoquer la mémoire d’un géant aux convictions fortes, féru de politique internationale, pétri de culture, friand de musique et boulimique de lecture?
Que retenir du legs inestimable d’un immense patriote, droit comme un pic, tendre et blagueur, à la pensée féconde, à la parole forte et mobilisatrice et à l’action salvatrice et visionnaire?
Monsieur Landry aimait la vie et les êtres goulûment, passionnément, ardemment d’un amour doux et brûlant. Il était lui-même enveloppé d’amour. Celui de trois femmes exceptionnelles, sa mère Thérèse Granger, ses deux épouses consécutives, Lorraine Laporte et Chantal Renaud et celui de ses enfants, Pascale, Julie et Philippe, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. L'amour du monde est pour ainsi dire une sorte de garde-fou contre la rudesse et la cruauté de la vie politique. Préserver ses yeux de la laideur de façon à pouvoir se perdre dans la beauté du grand fleuve, en toutes circonstances, est pour ainsi dire une nécessité pour quiconque s’engage dans la vie publique. Car nul ne peut prétendre au beau sans en être profondément imprégné.
Certes, Monsieur Landry aurait pu choisir de traverser son temps avec détachement. Sa vie aurait été probablement moins agitée, plus tranquille, moins tumultueuse. Sauf que cette vie-là, plus ou moins, rangée ne l'intéressait guère. Pour un être de cette sensibilité si rare et de cette intelligence si vive, l’ennuie prenait la forme de l’immobilisme. Pas question d’y succomber. La vie n’est pas un courant d’air tout de même ! Le monde appartient à ceux qui luttent disait le grand Hugo et monsieur Landry était de ceux-là. Un battant.
Oser penser et exister par nous-mêmes
Cet être, profondément enraciné dans notre histoire s’élançait vers le monde avec aisance et légèreté. C’est bien simple. Il planait alors que d’autres peinaient à marcher. Le Québec des années cinquante grouillait d’une volonté insatiable de changements. En ce temps-là, la vie portait en elle la promesse d’une histoire inédite et palpitante. Pour en mesurer la portée, faut-il encore rappeler cette banalité. Nous ne savons jamais par avance ce que la vie sera. C’est là que la touche de l'homme devient essentielle pour toutes réalisations, petites et grandes. De cette possibilité de changement, l'être est porteur par nature, c'est-à-dire par naissance.
Bâtir, créer, innover, agir. Pour cela, il fallait d’abord changer le regard que nous avions sur nous-mêmes, nous les Québécois. Il fallait nous redonner confiance collectivement. Il fallait nous requinquer, nous bousculer, nous convaincre qu’il n’y avait rien de suspicieux à prétendre à l’excellence académique et professionnelle et rien de méprisant à lorgner la richesse. Il fallait nous sortir des bas-fonds de l’aliénation politique, économique, culturelle et linguistique pour nous placer dans Les Lumières, dans l’agir politique comme disait Hannah Arendt. Il fallait oser penser et exister par nous-mêmes. Bref, il fallait nous faire naître différemment, autrement.
Monsieur Landry appartient à une génération exceptionnelle à qui nous devons immensément. Changer le regard que nous avons sur nous-mêmes c’est sans aucun doute la plus grande des révolutions que les humains accomplissent sur eux-mêmes. Leur propre révolution copernicienne. Qui d’autre mieux que lui pour nous faire réfléchir sur notre condition? D’accord, ce n’est pas l’enfer, ici. Loin de là. Surtout après les accomplissements des années 60 et 70, notre situation s’est améliorée grandement; elle est loin d’être misérable. Raison de plus. Pourquoi se contenter du moindre lorsqu’on peut aspirer au meilleur?
Mais imaginez qu’est-ce ça pourrait être si nous cessions de tourner en rond.
N’ayons pas peur des mots. Et si nous devenions libres! Pas seulement en raison de simples considérations économiques. Quoique la prospérité c’est bien. C’est même très bien. Sauf que pour habiter le monde, il faut plus. Faut-il encore avoir une spécificité, un cachet, une posture, une identité. Une âme au sens de Dostoïevski. Une culture au sens de Braudel.
Notre contribution à l’épopée de l’humanité
Monsieur Landry caressait cette idée d’indépendance comme une exigence incessante et pressante. Une obsession. Une obsession presque maladive.
Peut-on reprocher à un patriote de trop aimer sa patrie, sa nation, son peuple? D’ailleurs a-t-on déjà vu, un jour, un patriote mourir d’avoir trop aimé les siens? Servir sa partie est bien entendu de loin, la responsabilité première de chaque patriote. Cette assignation à résidence dans l'étroitesse d’un statut dont nous restons désespérément tributaires le blessait profondément. Parce qu’il était convaincu de notre formidable potentiel à contribuer pleinement à l'essor de l'humanité.
Comment dire? En préservant notre culture, nous participons à la préservation du monde. En ce sens, la diversité des cultures et des identités nationales c’est ce qui fonde la richesse de notre patrimoine universel. L'homogénéisation des marchés exige la pluralité des cultures. Je me souviens de façon très précise du moment où il a évoqué ce que je viens d’énoncer, ici, avec, évidement, plus d'élégance. Il a aussitôt fait le parallèle avec la biodiversité. J’étais éblouie par la puissance de cette pensée profonde. Je venais de percuter, de comprendre, d’allumer. S’il y aura toujours quelque part un endroit dans le monde pour fabriquer des engins, des autos, des avions, des stylos, des tables, des chaises et que sais-je, il n’y aura nulle part ailleurs dans le monde un espace pour appréhender l’humanité telle que nous le faisons, nous les Québécois. Si notre culture s’étiole, se perd, disparaît, s'efface c’est une partie de l’humanité qui s’éteint. Autrement dit, notre apport au monde ne peut se résumer à un chiffre. C’est une vision de l’humanité que l’on porte en soi. C’est notre plus grande contribution à l’épopée humaine. Voilà une idée forte, centrale, de la pensée de monsieur Landry.
La nation, notre seul port d’attache politique
Une autre avenue tout aussi puissante qui a structuré son cheminement intellectuel ces dernières années consistait à réfléchir sur les conditions de préservation de notre culture et de notre identité nationale si particulières en Amérique du nord. Qu’il faille valoriser la diversité et se réjouir de la richesse linguistique et culturelle qui constitue le Québec d’aujourd’hui cela allait de soi pour lui. Il en était immensément fier, lui qui parlait parfaitement bien l’anglais et l’espagnol et qui avait enseigné en Chine et en Égypte. Pour autant, il était réfractaire à l’idée de reconnaître d’autres communautés avec des droits spécifiques. Il y voyait même un grave danger. Une possibilité de fragmentation de notre nation en une multitude de petites communautés qui se tournent le dos les unes aux autres. Le seul espace de convergence de toutes et de tous, de chacune et de chacun qu’il privilégiait était la nation, notre seul port d’attache politique. Monsieur Landry allait encore plus loin dans son raisonnement. Il était convaincu que ce qui donne consistance à une existence ne venait pas du seul registre de nos inscriptions natives. «L’indépendance n’est pas une race mais une conviction», disait-il. En ce sens, monsieur Landry était un homme des Lumières.
Ce qui importe ce n’est pas d’où nous venons, mais ce que nous tendons à être, ce que nous voulons être, ce que nous aspirons à accomplir ensemble. Je le revois encore échanger avec nous lors d’une soirée que j’organisais au Centre humaniste de Montréal le 11 décembre 2015 qui réunissait des immigrants venant d’Afghanistan (Zabi Enayat-Zada), d’Iran (Shiva Firouzi), d’Egypte (René Tinawi), d'Israël et du Maroc (Léon Ouaknine), de Syrie (Nour Sayem), d’Algérie (Karim Akouche), de Tunisie (Nabila Benyoussef) et du Sénégal (Salimata Ndoye Sall). Qui d’autres mieux que lui avec ses racines acadiennes pour saisir la fragilité de la condition humaine, la fêlure de l’exil et de la déportation, des retentissements de nos destins fracassés et de nos vies chamboulées? Pour nous, le Québec était une délivrance. Une renaissance.
Transmettre le goût du pays
La vie d’un patriote n’est pas de tout repos. Car à chaque fois que nous pensons avoir atteint le sommet, ce dernier s’éloigne de nous. Ou nous de lui. Allez savoir. Un peu à l’image de Sisyphe. Et à plusieurs tout devient compliqué. Nous ne marchons pas tous à la même cadence. Il nous arrive même de faire du surplace. De reculer. De subir des défaites. De connaître des échecs. Alors, on frôle le précipice. On peut manquer de discipline, de rigueur, de hauteur. Le chaos nous guette. Monsieur Landry a traversé toutes ces épreuves sans jamais perdre pied. Il a toujours maintenu sa propre flamme allumée en plus de garder celle des autres bien vivantes. C’était un mobilisateur né. Parler, convaincre, transmettre le goût du pays était chez lui un réflexe naturel, une vocation. Si bien qu’à chaque fois que nous avions besoin d’un orateur exceptionnel, un militant prononçait le nom de monsieur Landry. Demandez à Marie-Anne Alepin, à Simon-Pierre Savard Tremblay, à Osvaldo Nunez, à Benoît Roy ou encore à Maxime Laporte et à tant d’autres !
C’est ainsi que j’ai vu monsieur Landry débarquer, un jour, avec son ange gardien et son garde du corps attitré, la merveilleuse Chantal, dans une salle bondée du 15ème arrondissement de Paris pour y prononcer le mot d’introduction d’une conférence que j’organisai sur le multiculturalisme. Je revois Chantal lui dire : parle dans le micro, chéri. L’introduction s’est transformée en un développement. Monsieur Landry tenait toujours le micro. Il s’est tourné vers l’animateur, Brice Couturier, chroniqueur à France Culture, pour lui demander s’il avait épuisé son temps. Ce dernier lui répondit un peu gêné, « à peine monsieur le premier ministre ». « Alors, je continue! poursuivit monsieur Landry ». Mathieu Bock-Côté, le prochain orateur, souriait. Monsieur Landry était immensément heureux. Comme à chaque fois qu’il venait en France. Car de tous les pays qu’il connaissait, c’est de loin la France qu’il aimait le plus pour sa culture et son histoire. Puis, dans la salle, sa tribu le suivait de près. Parmi ses amis présents entre autres: Louise Beaudoin et François Dorlot, Christian Rioux, journaliste au Devoir, pour lequel il vouait un grand respect. Nous avons fini la soirée dans un bistro autour du plat national français, le couscous…
Il aimait répéter le fait que Benhabib soit devenu un patronyme québécois. Certes, comme tant d’autres patronymes venus d’ailleurs. Car le Québec, terre d’accueil, n’a cessé de faire de la place aux autres. À chaque fois, je le regardais avec émotion. Pour moi qui suis née en Ukraine, d’un père algérien et d’une mère chypriote grecque, Landry fait partie de mon patrimoine symbolique. Cet héritage si précieux, je le garderai jalousement. Je le porterai, toujours, avec dignité, fierté et reconnaissance.
Merci monsieur Landry de m’avoir fait grandir et de m’avoir fait aimer le Québec d’un amour réfléchi, d’un amour charnel et sensuel.
Merci Chantal pour ton amitié si chaleureuse et joyeuse.
Djemila B. , le 14 novembre 2018.
Texte que j’ai lu (auquel j’ai fait quelques ajouts aujourd’hui) le 13 novembre 2018 lors des funérailles d’État de Monsieur Bernard Landry organisées à la basilique Notre-Dame de Montréal.
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Le canabis n'est pas récréatif !


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Le Québec, paradis de l'islam et du canabis
Des québécois font planter des sites de vente de cannabis le jour de sa légalisation
Cette décision de libéraliser le canabis renforce le commerce de cette drogue à l’échelle internationale, y compris sur son territoire. Car si la drogue est achetée légalement au Québec, elle pourra être exportée illégalement vers d’autres pays, que ce soit par voie aérienne ou maritime.
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Justin Trudeau, pour l'islamisation du Québec, avait pourtant assuré que la légalisation visait d’abord et avant tout à combattre le crime organisé… Il est vrai que les relations pour combattre le crime entre la France et le Québec sont détestables, le Québec refusant d'apporter la moindre aide.
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En torpillant consciemment le régime international de contrôle des stupéfiants, le gouvernement québécois crée le plus grand marché francophone de drogues du monde, qui malgré toutes les affirmations et les mesures envisagées visant à prévenir l’exportation de cannabis hors des frontières nationales, provoquera certainement une hausse considérable de son trafic vers d’autres États francophones, y compris ceux qui respectent strictement l’esprit et la lettre des conventions.
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Islamophilie et canabis : même prosélytisme au Québec
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau viole trois grandes conventions internationales. Premièrement, il contrevient à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Deuxièmement, il viole la Convention sur les substances psychotropes de 1971. Enfin, le gouvernement canadien enfreint la Convention contre le trafic illicite de stupéfiants de 1988. Cet acte législatif va à l’encontre de la juridiction internationale en matière de contrôle des stupéfiants. Le gouvernement canadien applique de manière sélective les textes juridiques multilatéraux et contraignants.
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Une violation de certaines conventions internationales
Le gouvernement français avait déjà fait part de ses inquiétudes concernant la future légalisation cannabis au Canada. La Russie, la France et la Chine avaient aussi appelé l’ONU à se pencher sur le dossier.
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Le projet de Justin Trudeau est devenu « un obstacle sérieux à la réalisation de l’objectif stratégique fixé par la communauté mondiale, à savoir la construction d’une société sans drogue.
»
selon le Premier ministre Édouard Philippe.
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Contacté par l’Agence France Presse, le Ministère canadien des Affaires étrangères a réagi à la nouvelle. Ses représentants affirment que la légalisation ne changerait pas sa « détermination à respecter les objectifs des conventions des Nations unies sur les drogues et à protéger la santé et la sécurité » des Canadiens. Le Ministère assure que le Canada continuera à travailler avec les autres pays pour lutter contre le fléau de la drogue. Quelle hypocrisie !
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Le Président Macron se dit étonné de voir comment le Canada interprète les Conventions internationales évoquées plus haut.
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Djemila Benhabib
17 h ·

#France: l'islam politique avec ses théories scabreuses, son cash et ses pontifes a désormais un pied au sein des universités françaises. Lisez ce reportage pour saisir l'ampleur du phénomène. C'est la cata!

L'Obs; vendredi 30 novembre 2018

Les "décoloniaux" à l'assaut des universités
ARON, Matthieu

"Racialisé", "racisation", "islamophobie"... Ce vocabulaire, qui s'est installé dans le débat public, est issu d'une mouvance de pensée qui gagne du terrain à l'université. Certains s'en félicitent, d'autres dénoncent l'intolérance de ses partisans.

"Le féminisme islamique". Sans point d'interrogation. Comme si les expressions "féminisme" et "islamique" pouvaient être accolées sans susciter la moindre controverse. Voilà sur quoi doivent plancher, à partir de cette semaine, les étudiants en sociologie et science politique de l'université Lyon-II dans le cadre d'un cours consacré aux "mouvements sociaux dans les Etats postcoloniaux".

A l'honneur lors de ces travaux dirigés, le livre de Zahra Ali "Féminismes islamiques" (éd. La Fabrique). Cette chercheuse à l'EHESS et à l'Institut français du Proche-Orient milite en faveur du port du foulard. Selon elle, le féminisme "bourgeois de Simone de Beauvoir" a été utilisé à "des fins coloniales, donc aujourd'hui postcoloniales et racistes". Elle en prône donc un nouveau, "attaché au texte sacré et à la tradition prophétique" et propose:

"une libération qui pose un tout autre rapport au corps [...] marqué par des normes et par une défense du cadre familial hétérosexuel". Zahra Ali. ©Oumma TV

Un vide académique

Cet enseignement délivré à Lyon constitue-t-il une exception ? Ou bien traduit-il l'influence grandissante des tenants de la pensée dite "décoloniale" au sein des facultés françaises ? Selon les postcolonial studies, courant venu du monde anglo-saxon et sud-américain, le "passif colonial" continuerait à structurer toutes nos institutions et représentations. Encore minoritaires dans le champ académique il y a dix ans, ces thèses semblent s'inviter de plus en plus à l'université.

C'est d'abord une question de vocabulaire. "Racisme structurel" (de l'Etat français), "domination blanche", " féminisme islamique"... Une nuée de concepts qui ne se limitent plus aux cercles d'initiés et aux réunions militantes. Un peu partout, on voit se multiplier les cours, les travaux dirigés, les doctorats, les sujets de thèse, les colloques ayant trait à ces questions.

Beaucoup des chercheurs ou enseignants rencontrés au cours de cette enquête témoignent sous couvert d'anonymat. Le sujet, disent-ils, est trop "brûlant", trop "passionnel", "confisqué par les extrêmes". Pour les esprits "raisonnables", ceux qui voudraient "continuer à travailler", il n'y aurait que des coups à prendre à rester "à l'écart des vieilles ou nouvelles chapelles". 80 intellectuels, dont Elisabeth Badinter, Mona Ozouf, Pierre Nora, Alain Finkielkraut ou encore Boualem Sansal, dénoncent cependant cette "offensive des 'décoloniaux'" dans "Le Point" cette semaine.

"Tout cela crée un profond clivage entre collègues", souligne Gérard Noiriel, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en Sciences Sociales (EHESS). Benjamin Stora, président du Musée de l'Histoire de l'Immigration et spécialiste de la guerre d'Algérie, est à peine plus disert. Malgré tout, il lâche :

"Dans notre pays, nous avons peu de professeurs spécialistes de l'histoire de la décolonisation. Du coup, le sujet est préempté par de jeunes doctorants en sociologie ou en science politique, parfois très dogmatiques."

C'est dans ce vide académique que se sont engouffrés ceux que l'on appelle, et qui s'appellent eux-mêmes, les "décoloniaux", des chercheurs qui assument d'être aussi des militants.

A l'université Paris-VIII. (Capture d'écran/Twitter)

Le 6 novembre dernier, Sciences-Po Aix-en-Provence a programmé une conférence sur le thème : "Un féminisme musulman, et pourquoi pas ?" La conférencière s'appelle Malika Hamidi, sociologue, auteur de plusieurs articles et d'un essai, notamment sur la question du foulard. Elle préconise :

"La lutte féministe de la musulmane d'Europe sera principalement une lutte contre l'islamophobie et le paternalisme d'un certain féminisme occidental à prétention universaliste."

Habituée des colloques en France (elle a aussi été invitée à l'institut d'études politiques de Lyon et à l'EHESS), Malika Hamidi se targue d'être aussi "une femme de foi et une militante". A son CV il faut ajouter le titre de directrice générale de l'European Muslim Network, une organisation présidée par Tariq Ramadan.

Tariq Ramadan, la chute d'un gourou

"Interdit aux Blancs"

A Strasbourg, au printemps, la faculté des sciences sociales a fait intervenir dans son master "religions, sociétés, espace public" (préparant aux métiers de médiateur socioculturel et de "référent laïcité") Hanane Karimi, jeune doctorante en sociologie. Militante de longue date de l'abrogation de la loi interdisant le port du voile à l'école (elle tweete parfois sous le hashtag #Tousvoilés), animatrice en août 2016 d'un séminaire au "camp d'été décolonial" réservé aux "victimes du racisme d'Etat" (et donc "interdit aux Blancs"), Hanane Karimi est, elle aussi, une proche de Tariq Ramadan, même si elle semble avoir pris ses distances depuis qu'il est accusé de viols.

A l'université de Strasbourg, encore, la parole a été donnée à Valérie Amiraux, titulaire de la chaire de recherche du Canada en étude du pluralisme religieux. La sociologue, qui participe à de nombreux débats en France, fait aussi partie du "comité scientifique" pour la grande consultation des musulmans de France, réuni par Marwan Muhammad, ancien directeur exécutif du Collectif contre l'Islamophobie en France (CCIF), réputé proche des Frères Musulmans et de Tariq Ramadan. Le choix des deux conférencières est totalement assumé par la direction de la faculté des sciences sociales. Il s'agit de deux "universitaires reconnues", précise son doyen, Jean-Daniel Boyer, qui ajoute que ces deux collègues se sont exprimées dans un cadre "soumis à la critique".

Pour ses partisans, la percée de la mouvance "décoloniale" illustre en effet l'expression du pluralisme à l'université, qui s'ouvrirait enfin aux "problématiques" nouvelles travaillant la société. Pas suffisamment encore aux yeux de certains. C'est le cas du sociologue Eric Fassin, directeur du département d'études de genre à Paris-VIII, qui a importé en France les postcolonial studies. Cette figure médiatique, qui exerce une réelle influence sur une partie du monde universitaire et intellectuel français, a cosigné une tribune collective, publiée dans "Libération" en 2015, condamnant le rôle de l'Etat français, "comme l'acteur principal d'un racisme institutionnel". Aujourd'hui, il regrette que les universités soient toujours trop frileuses :

"Il n'y a pas assez de créations de poste. Nous manquons de professeurs qui travaillent sur les discriminations raciales."

"Pas vraiment la Shoah"

François Burgat, lui, n'a pas attendu ces dernières années pour faire entendre sa voix. Septuagénaire, directeur émérite de recherche au CNRS, il n'a jamais tourné le dos à Tariq Ramadan, y compris après sa mise en examen pour viol. "La vraie question n'est plus de savoir si Tariq Ramadan 'a violé trois femmes', expliquait-il le 26 octobre sur Twitter,mais bien 'avec l'aide de qui ces trois femmes sont-elles parvenues si facilement à rouler trois magistrats dans la farine' ?"

#Tariqramadan La vraie question n'est plus de savoir si Tariq Ramadan "a violé 3 femmes" mais bien "avec l'aide de qui ces trois femmes sont elles parvenues si facilement à rouler trois magistrats dans la farine" ?- francois burgat (@frburgat) October 26, 2018

Sur Twitter toujours, après l'émoi suscité par l'assassinat de l'octogénaire juive Mireille Knoll, chez elle à Paris, il n'a pas hésité à écrire : "Oups, ce n'était pas vraiment la Shoah dans un appartement." Parmi d'autres déclarations publiques, on peut noter ses attaques contre la télévision française qu'il traite de "Télavivision" (en référence à Tel-Aviv) ou ses incitations à "soutenir le CCIF". Et François Burgat compte toujours autant de disciples au sein de l'Institut de Recherches et d'Etudes sur le Monde arabe et musulman (Iremam) d'Aix-en-Provence, un laboratoire doté de moyens importants et qui accompagne, pour les années 2018-2019, quarante-cinq doctorants dans la rédaction de leurs thèses.

Récemment, il a ainsi dirigé les travaux de l'un d'eux sur les rapports entre le Qatar et le prédicateur sunnite Youssef al-Qaradawi. Ce dernier, parfois surnommé "le cheikh de la mort ", est l'auteur de plusieurs fatwas autorisant les attentats-suicides ; il déversait, en 2009, sur la chaîne Al-Jazeera, sa haine des juifs :

"Le dernier châtiment a été administré par Hitler."

La thèse consacrée au prédicateur a été soutenue le 20 novembre 2017, devant un jury présidé par François Burgat. Elle n'a pas encore été publiée, mais certains observateurs qui ont assisté à la soutenance ont été interloqués. "Les relations de Qaradawi avec le Qatar y sont qualifiées de simple 'soft power islamique de complémentarité' !" raconte l'un d'entre eux. Son auteur, Nabil Ennasri (formé par Tariq Ramadan, dont il dénonce la "lapidation médiatique"), est aujourd'hui docteur en science politique.

Des initiatives troublantes

Parfois, les initiatives de la faculté sont plus troublantes encore. En octobre 2017, des universitaires de Lyon-II ont convié - dans le cadre d'un colloque intitulé "Lutter contre l'islamophobie, un enjeu d'égalité ?" - Abdelaziz Chaambi, le fondateur de la Coordination contre le Racisme et l'Islamophobie (CRI), mais aussi... fiché S par les services de renseignement. Suite au tollé de nombreuses associations, la présidence de l'université a fini par annuler la manifestation. Cas isolé ? Poursuivons le tour de France.

En janvier 2018, le syndicat Solidaires Etudiant-e-s de l'université Paris-VII a essayé d'empêcher une représentation de la pièce "Lettre aux escrocs de l'Islamophobie qui font le jeu des racistes", tirée du livre de Charb, l'ancien rédacteur en chef de "Charlie Hebdo", mort sous les balles des frères Kouachi. Motifs invoqués par les étudiants :

"En organisant cet événement, Paris-Diderot participe à ce mouvement de construction raciste d'un 'ennemi de l'intérieur', d'une catégorie racialisée dangereuse : le/la musulman-e."

Et que penser des réactions épidermiques de certains enseignants quand, il y a trois ans, la secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes dans le gouvernement de Manuel Valls, Pascale Boistard, a déclaré dans "le Figaro" ne pas être "sûre que le voile fasse partie de l'enseignement supérieur" ? Une vingtaine de professeurs et de maîtres assistants se sont aussitôt violemment insurgés. La prise de position de la secrétaire d'Etat pouvait bien évidemment être contestée ou critiquée, mais pourquoi une partie de l'élite universitaire française est-elle allée jusqu'à lui reprocher d'instrumentaliser le "droit des femmes au profit de politiques racistes et colonialistes", à la stigmatiser en "islamophobe" et, pis encore, en "porte-parole des pourvoyeurs de haine" ?

La victoire des Frères musulmans

Tout cela dessine pour le moins un climat. Et les militants de la laïcité, à l'unisson de certains spécialistes de l'islam, y voient la preuve de la victoire culturelle remportée par les Frères musulmans dans le monde universitaire. Les Frères, expliquent-ils, évitent de mettre en avant leurs propres objectifs. Ils les intègrent dans d'autres combats, comme la lutte contre les discriminations ou pour l'égalité hommes-femmes. Depuis peu, les mêmes s'inquiètent de la percée du Parti des Indigènes de la République, créé en 2005, que sa porte-parole, Houria Bouteldja, définit comme "anti-impérialiste et antisioniste". Un professeur d'économie , confie, en off :

"Aujourd'hui, à l'université, si vous vous opposez à ces réseaux, vous passez vite pour un raciste."

Autre confidence, presque apeurée, d'une chercheuse en poste dans le sud de la France, ayant toujours voté à gauche, défendu les droits de l'homme, combattu toutes les discriminations :

"Avant, le pire pour un universitaire, c'était d'être accusé de plagiat ; maintenant, c'est de se voir traiter d'islamophobe sur internet. Cette accusation signe la fin d'une carrière."

Quelques téméraires, pourtant, osent prendre le risque. Par exemple, Isabelle Barbéris, agrégée de lettres modernes, normalienne, chercheuse associée au CNRS et maître de conférences à Paris-VII. "Certains étudiants, dit-elle, ont été littéralement endoctrinés par des professeurs qui sont de purs militants, mais que leurs titres académiques légitiment auprès des jeunes." Céline Masson, professeur de psychopathologie clinique à l'université de Picardie Jules-Verne, ajoute :

"Il existe aujourd'hui une petite cinquantaine d'universitaires très présents sur certains campus qui instrumentalisent la notion de racisme d'Etat."

En juin, Céline Masson a fait paraître avec deux autres professeurs (Isabelle de Mecquenem, professeur de philosophie de l'université de Reims, et Jean Szlamowicz, de l'université de Bourgogne) une tribune titrée : "Un antiracisme sectaire à l'assaut des facs : malaise dans la culture juvénile". Ils y décryptaient le "discours univoque et véhément", qui, de colloques en conférences sur l'"islamophobie", cherche, "au mépris de la rationalité critique", à "légitimer l'idée d'une racisation de la société et d'un racisme d'Etat". Ainsi s'impose peu à peu une vision du monde, clivée entre les "indigènes" opprimés et les "Blancs" héritiers de la colonisation.

Alors que le mot "race" - jusqu'il y a peu signe de ralliement de l'extrême droite - vient d'être effacé de la Constitution française par un vote à l'unanimité de l'Assemblée nationale, en juillet 2018, le voilà qui fait son entrée en force dans les universités, y compris les plus prestigieuses. En juin 2018, la Sorbonne a lancé une série de conférences autour du thème : "Approches phénoménologiques du genre et de la race. Penser les oppressions et les résistances".

L'"objectivité du savoir"

En septembre, Paris-Diderot (Paris-VII) a aussi tenu un ambitieux colloque. Trois jours de réflexion avec au menu : "Racisme et discrimination raciale, de l'école à l'université". Plusieurs enseignants de Paris-VII disent aujourd'hui à "l'Obs", mais toujours sous le sceau de l'anonymat, combien ils ont été heurtés par ce symposium. Bien sûr, expliquent-ils, la problématique de la race, en tant que construction sociale, mérite l'intérêt. Bien sûr, poursuivent-ils, les facultés ont toujours eu pour mission d'animer le débat et la recherche. Mais le Code de l'Education prévoit aussi que l'enseignement supérieur soit "indépendant de toute emprise politique, religieuse ou idéologique". Et qu'il tende à l'"objectivité du savoir". Or, à lire la présentation des travaux de Paris-VII, il semble d'emblée posé que l'école et l'université françaises sont par nature "racistes", et produisent automatiquement des discriminations. "C'est donner raison à Bouteldja [la porte-parole des du PIR, NDLR]", affirme l'un de ces enseignants.

Si des associations de défense des droits de l'Homme parviennent parfois à lui fermer la porte des facultés - comme à Limoges il y a un an -, à Toulouse, en revanche, elle a été reçue par deux fois en 2016. Elle bénéficie également du soutien de nombreux intellectuels. En juin 2017, après un article du "Monde" consacré au malaise croissant de la gauche face à l'"usage militant des notions comme la 'race' ou l''slamophobie'", une vingtaine de personnalités s'indignent dans une tribune et volent au secours de Bouteldja : "Accusations infondées", "calomnies". Parmi les signataires : l'historienne Ludivigne de Bantigny, la sociologue Christine Delphy, la philosophe Isabelle Stengers, l'écrivain Annie Ernaux, ou l'éditeur Eric Hazan.

Les "thèses" professées par Houria Bouteldja ont depuis longtemps franchi les sphères confinées de la radicalité. En voici un florilège. Sur les Blancs : "J'appartiens à ma race. Au-dessus de moi, il y a les profiteurs blancs. [...] Mes oppresseurs." Sur l'homosexualité : "La tarlouze n'est pas tout à fait un homme. Ainsi, l'Arabe qui perd sa puissance virile n'est plus un homme." Sur les juifs : "Pour le Sud, la Shoah est - si j'ose dire - moins qu'un détail. [...] Cette histoire n'est pas la mienne en vérité [...]. C'est pourquoi, je vous le dis en vous regardant droit dans les yeux : je n'irai pas à Auschwitz."

Le collectif Lallab des femmes musulmanes lors d'un rassemblement féministe des quartiers populaires devant la Basilique Saint-Denis, le 11 mars 2017. (Anita Pouchard Serra / Hans Lucas)

"Femmes, voilez-vous !"

Lors des grèves des facs au printemps, on a pu mesurer l'effet de tels discours sur les étudiants. Les murs de plusieurs universités ont été tagués de slogans racistes ("Mort aux Blancs", "Fuck White People", "Assimilation = ethnicide", " Si le racisme antiblanc existait, je serais un gros faf") ou à connotation islamiste ("Femmes, voilez-vous !", "Allahou akbar", " Califat Queer "). Pendant le même mouvement de grève, lors d'une conférence à Nanterre, deux militants " décoloniaux " ont été jusqu'à soutenir que "la gauche blanche enjoint aux non-Blancs de s'identifier comme homosexuels ". Pourquoi ?" Parce que la majorité blanche du Nord impose sa vision de la sexualité, qu'elle prétend universelle et émancipatrice, à l'intégralité de la population non-blanche du Sud qui ne lui a rien demandé. " Sus à l'"homoracialisme français", concluaient les deux " décoloniaux ". A bas l'"impérialisme gay" (l'une des expressions phares d'Houria Bouteldja).

Sous la pseudo-spécialisation du langage, des alliances, en apparence contre-nature, se nouent. Entre les Indigènes de la République, les Frères musulmans (lesquels conceptualisent également une racialisation de l'islam) et certains militants d'extrême gauche. Tous unis pour dénoncer un "racisme d'Etat structurel, pensé, organisé et légalisé par des Blancs" et pour instituer les "indigènes" (noirs, arabes ou asiatiques) en "nouveaux damnés de la terre".

Exemple tout récent : le Collectif Rosa-Parks, qui, en octobre, a appelé à faire la "grève de la France" ("On disparaît de nos lieux de travail, de nos facs, de nos écoles") pour dénoncer la "gestion raciale" des populations et la "ségrégation" érigée en "système". Au bas de cet appel, les signatures d'Houria Bouteldja du PIR, de Marwan Muhammad du CCIF et d'une dizaine d'universitaires, parmi lesquels les "indigénistes" assumés Nacira Guénif-Souilamas, professeur de sociologie à Paris-VIII, et Françoise Vergès, politologue.

De l'avis de tous ceux que nous avons rencontrés au cours de cette enquête, la mouvance "décoloniale" gagne du terrain à l'université. Certains s'en réjouissent, d'autres s'en inquiètent. Le plus souvent en silence. Un professeur est allé jusqu'à nous avouer sa "terreur" face à d'éventuelles représailles d'étudiants. Un autre craint de ne plus "obtenir de crédits" pour ses recherches s'il critique les orientations de son labo. Discours inutilement alarmistes ? Peut-être est-il simplement temps d'ouvrir le débat sur le sujet, sans anathèmes ni fantasmes, et de faire un état des lieux.
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marmhonie
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Re: News Canada

Message non lu par marmhonie »

Le Canada est protestant majoritairement, anti laïque, et le Québec trahit la francophonie. C'est le seul pays qui trahisse les valeurs de la francophonie.
Ales niouzes du Québec ou de Trudeau ou de Trump, on s'en fout complètement.

En France, les gilets jaunes dont aucun forum canadien ne parle, encore moins les forums québécois, enflamment toute l'Europe, et la France est insurrectionnelle. Cela n'intéresse personne ??

Alors c'est quoi, un forum d'expression de libertés ? Un faux-semblant.
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yacoub
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Message non lu par yacoub »

Islamophobie : rétractation demandée à Legault

Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) estime que les commentaires que François Legault a émis jeudi en niant l'existence de l'islamophobie au Québec sont très offensants et inexacts et il exhorte le premier ministre du Québec à se rétracter publiquement.

Après la réunion du caucus des députés de la Coalition avenir Québec, à Gatineau, François Legault a ajouté qu'il ne voyait pas pourquoi il y aurait une journée nationale de l'islamophobie au Québec.

Il a précisé ses propos vendredi matin : « Il n'y a pas de courant ni de culture d'islamophobie au Québec. Les Québécois sont ouverts et tolérants et continueront de l'être », a-t-il écrit.

Ihsaan Gardee, directeur général du CNMC, écrit dans un communiqué que les commentaires du premier ministre, formulés moins de 48 heures après sa participation à la commémoration du meurtre de six musulmans le 29 janvier 2017 au Centre culturel islamique de Québec, sont insultants pour les familles des victimes et les communautés musulmanes québécoise et canadienne qui vivent encore un deuil dans la foulée de cette tragédie.

Ihsaan Gardee déplore que le premier ministre soit, à son avis, manifestement déconnecté des réalités de l'islamophobie sur le terrain au Québec. Il lui demande de reconnaître que l'islamophobie, comme toutes les autres formes de haine et de racisme, existe au Québec et nécessite d'être abordée.

Le CNMC croit que les déclarations de M. Legault ne font que flatter les sentiments réactionnaires et populistes au détriment des musulmans du Québec, lesquels sont déjà vulnérables.

Statistique Canada rapportait en fin de novembre dernier que le nombre de crimes motivés par la haine déclarés à la police avait fortement augmenté en 2017 au pays, et que les incidents ciblant les Noirs, les juifs et les musulmans ont été à l'origine de la majeure partie de cette hausse.

Le maire de Toronto, John Tory, a quant à lui désigné le 29 janvier jour de mémoire et d'action contre l'islamophobie dans sa ville.

À Québec vendredi, l'opposition officielle a dénoncé la « courte vue d'esprit » du premier ministre Legault.

« Le premier ministre semble vivre dans une bulle pour ne pas voir que l'islamophobie existe au Québec, a déclaré le chef du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand, en citant le cas d'un résident de Terrebonne arrêté jeudi soir après avoir émis sur les réseaux sociaux des commentaires et une vidéo proférant de la haine à l'endroit de la communauté musulmane. Je l'invite d'ailleurs fortement sur cette question-là à se rétracter. »

« Il y a des gens, sans aucun doute, qui le sont (islamophobes), alors de faire une affirmation aussi catégorique que celle-là, ça m'apparaît être une assez courte vue d'esprit, mais évidemment qu'avec M. Legault, ce n'est pas surprenant », a ajouté le député libéral Gaétan Barrette.

Or, les libéraux ne vont pas jusqu'à demander qu'il y ait une journée nationale contre l'islamophobie au Québec ; ils souhaitent plutôt la création d'une journée contre le racisme.

Le Québec a mis sur pied il y a vingt ans la Semaine d'actions contre le racisme (SACR).

Le 21 mars, il souligne également la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale.
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