Emission du 1/05 : Humour et religion : liberté ou blasphème
Publié : mar. 2 mai 2006 20:25
Emission du 1/05 : Humour et religion : liberté ou blasphème ?
L'agression et les menaces contre les organisateurs d'une exposition de caricatures sur toutes les religions et le dépôt d'un projet de loi visant à "interdire toute injure à l'égard des religions dans la presse, sous peine de délit" par un député témoignent de l'emprise du religieux sur notre société et explique l'inquiétude des laïcs.
Thème du débat
Selon la loi en vigueur sur la liberté de la presse, publiée le 29 juillet 1881 : "L'imprimerie et la librairie sont libres" (article 1).
L'article 29 du texte, qui serait modifié suite aux demandes de messieurs Jean-Marc Roubaud et Eric Raoult, indique : "Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. "Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure."
La proposition du député Eric Raoult "visant à interdire la banalisation du blasphème religieux par voie de caricature" toucherait aussi l'article 23, en ajoutant le mot "caricatures" à : "Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet. "Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du Code pénal."
Ces propositions ont fait suite à la publication en septembre 2005, par le journal danois Jyllands-Posten de douze dessins caricaturaux du prophète Mahomet sous le titre : Les visages de Mahomet". Après un début de polémique internationale en décembre, la publication des images par certains journaux français, en février 2006, avait ébranlé une partie de la communauté musulmane après que le tribunal de Paris ait refusé la saisie de l'hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo, réclamée par les organisations représentatives de l'islam français.
A ce sujet, le président de la République avait appelé à l'époque "au plus grand esprit de responsabilité, de respect et de mesure", alors que le Premier ministre indiquait "l'exigence de liberté et l'exigence de respect".
http://www.france5.fr/etats-generaux/ar ... 101-fr.php
Les membres de l'association d'Ailleurs ou d'Ici Mais Ensemble (AIME), dont l'ex présidente, , se demandait, en mars 2006, au sujet des caricatures de Mahomet : "Quel est au juste le sacré qui a été le plus profané, celui du dit divin ou celui de la liberté d'expression et de conscience humaines ?".
Poursuivant :"De quel droit doit-on imposer un point de vue religieux à l'ensemble de l'humanité sous prétexte que c'est Dieu qui parle afin que l'homme se taise à jamais. Ces religieux ont-il aussi peu de foi pour se sentir concerner et offenser à la moindre expression d'humour si noir soit-il ? Avoir la foi, donc avoir une certitude, n'est-il pas un signe de stabilité intérieure, personnelle et subjective, qui devrait se placer au-dessus de toutes soi-disant provocations conscientes ou non ?"
Avec la participation de Samir Miloudi, étudiant.
http://www.france5.fr/etats-generaux/ar ... 092-fr.php
L'agression et les menaces contre les organisateurs d'une exposition de caricatures sur toutes les religions et le dépôt d'un projet de loi visant à "interdire toute injure à l'égard des religions dans la presse, sous peine de délit" par un député témoignent de l'emprise du religieux sur notre société et explique l'inquiétude des laïcs.
Thème du débat
Selon la loi en vigueur sur la liberté de la presse, publiée le 29 juillet 1881 : "L'imprimerie et la librairie sont libres" (article 1).
L'article 29 du texte, qui serait modifié suite aux demandes de messieurs Jean-Marc Roubaud et Eric Raoult, indique : "Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. "Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure."
La proposition du député Eric Raoult "visant à interdire la banalisation du blasphème religieux par voie de caricature" toucherait aussi l'article 23, en ajoutant le mot "caricatures" à : "Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet. "Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du Code pénal."
Ces propositions ont fait suite à la publication en septembre 2005, par le journal danois Jyllands-Posten de douze dessins caricaturaux du prophète Mahomet sous le titre : Les visages de Mahomet". Après un début de polémique internationale en décembre, la publication des images par certains journaux français, en février 2006, avait ébranlé une partie de la communauté musulmane après que le tribunal de Paris ait refusé la saisie de l'hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo, réclamée par les organisations représentatives de l'islam français.
A ce sujet, le président de la République avait appelé à l'époque "au plus grand esprit de responsabilité, de respect et de mesure", alors que le Premier ministre indiquait "l'exigence de liberté et l'exigence de respect".
http://www.france5.fr/etats-generaux/ar ... 101-fr.php
Les membres de l'association d'Ailleurs ou d'Ici Mais Ensemble (AIME), dont l'ex présidente, , se demandait, en mars 2006, au sujet des caricatures de Mahomet : "Quel est au juste le sacré qui a été le plus profané, celui du dit divin ou celui de la liberté d'expression et de conscience humaines ?".
Poursuivant :"De quel droit doit-on imposer un point de vue religieux à l'ensemble de l'humanité sous prétexte que c'est Dieu qui parle afin que l'homme se taise à jamais. Ces religieux ont-il aussi peu de foi pour se sentir concerner et offenser à la moindre expression d'humour si noir soit-il ? Avoir la foi, donc avoir une certitude, n'est-il pas un signe de stabilité intérieure, personnelle et subjective, qui devrait se placer au-dessus de toutes soi-disant provocations conscientes ou non ?"
Avec la participation de Samir Miloudi, étudiant.
http://www.france5.fr/etats-generaux/ar ... 092-fr.php