Israël vire à (l'extrême) droite

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sofasurfer
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par sofasurfer »


Nethanyaou est affaibli par le virage que prend Israel vers l'extreme droite. Il tient un discours pour glaner des soutiens à sa gauche mais autorise des déplacements de populations arabes et l'implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie.

CEs dernières vont bientot couper la Cisjordanie en deux, rendant impossible la constitution d'un état palestinien viable. C'est le but de la manoeuvre...


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Proust
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Proust »

Cisjordanie : un rabbin déclare que les Juifs peuvent tuer les enfants et bébés qui « menacent » Israël

http://www.contre-info.com/cisjordanie- ... ent-israel
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Amada »

sofasurfer a écrit :

Nethanyaou est affaibli par le virage que prend Israel vers l'extreme droite. Il tient un discours pour glaner des soutiens à sa gauche mais autorise des déplacements de populations arabes et l'implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie.

CEs dernières vont bientot couper la Cisjordanie en deux, rendant impossible la constitution d'un état palestinien viable. C'est le but de la manoeuvre...
D'ici qu'ils "importent" des musulmans en masse pour servir d'esclaves aux grandes entreprises et remplacer les vieilles populations bourgeoises et réactionnaires, comme en France et en Europe, il n'y a qu'un pas .............!!! :P :lollol :lollol :lollol :lol:
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Amada »

Proust a écrit :Cisjordanie : un rabbin déclare que les Juifs peuvent tuer les enfants et bébés qui « menacent » Israël

http://www.contre-info.com/cisjordanie- ... ent-israel
Hé, un landau avec un bébé et 10 kg de semtex, ça peut faire mal sur un marché... :twisted:
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Lilith
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Lilith »

Il est douteux ce site, c'est pas de l'extreme gauche?
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par jug »

Talmud, Choschen Ham 425, 5 : Il est permis de tuer indirectement un goy, par exemple, si quelqu’un qui ne croit pas en la Torah tombe dans un puits dans lequel se trouve une échelle, il faut vite retirer l’échelle.

:lollol le coup de l'echelle c'est trop marrant.
sinon en lisant ce talmud on comprend mieux la débilité de l'islam.
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par LoupEcossais »

Les victimes de hier, sont les bourreaux d'aujourd'hui. Et ils n'ont rien à envier aux nazis...
Il y a deux histoires. D'abord l'histoire officielle, menteuse. Puis l'histoire cachée, où sont les véritables causes des événements. Balzac
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Lilith »

LoupEcossais a écrit :Les victimes de hier, sont les bourreaux d'aujourd'hui. Et ils n'ont rien à envier aux nazis...
c'est quand même un peu abusé de dire ça. le hamas n'a rien à envier aux soldats israéliens...
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par spin »

On parle beaucoup moins de Gaza depuis quelques mois. Peut-être parce que les Frères Musulmans, dont le Hamas dépend, ont besoin d'Israël contre leur ennemi prioritaire, Assad.
Au passage, la façon dont on en parlait quand c'était plus "chaud" était abusée. Un "génocide" d'une des populations qui s'accroissent le plus vite au monde. Un "blocus" par Israël d'un territoire qui a n'a pas de frontière terrestre seulement avec Israël, un "camp de concentration" où on trouve des mosquées, des installations sportives, des cinémas des écoles et même un zoo...
Après, je rappelle que les Israéliens ont complètement évacué le territoire de Gaza, et que longtemps les coups sont venus de là. Je comprends qu'ils hésitent à faire de même en Cisjordanie.

à+
De quel droit refuserions-nous de faire usage du plus grand don de Dieu ? N'est-ce pas un formidable blasphème que de croire contre la raison ? (Vivekananda)
https://daruc.fr/divers/islamp.htm
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par Amada »

spin a écrit :On parle beaucoup moins de Gaza depuis quelques mois. Peut-être parce que les Frères Musulmans, dont le Hamas dépend, ont besoin d'Israël contre leur ennemi prioritaire, Assad.
Au passage, la façon dont on en parlait quand c'était plus "chaud" était abusée. Un "génocide" d'une des populations qui s'accroissent le plus vite au monde. Un "blocus" par Israël d'un territoire qui a n'a pas de frontière terrestre seulement avec Israël, un "camp de concentration" où on trouve des mosquées, des installations sportives, des cinémas des écoles et même un zoo...
Après, je rappelle que les Israéliens ont complètement évacué le territoire de Gaza, et que longtemps les coups sont venus de là. Je comprends qu'ils hésitent à faire de même en Cisjordanie.

à+
Ce qui est remarquable dans ce conflit c'est la surenchère de mensonge et de mauvaise foi des Palestiniens et du Hamas, évidemment. Israël n'est pas parfait, mais c'est quand même lui qui nourrit les Palestiniens...
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par yacoub »

Le gouvernement israélien s'apprête à refouler sept élus français

Par Cyrille Louis Mis à jour le 13/11/2017 à 18:37 Publié le 13/11/2017 à 18:22

Le gouvernement israélien s'apprête à refouler sept élus français

Pierre Laurent, Clémentine Autain, Patrick Le Hyaric ou encore Pascal Durand viennent d'être déclarés persona non grata. Ils devaient entamer ce week-end une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Correspondant à Jérusalem

Le ministère israélien de la Sécurité intérieure a annoncé lundi vouloir interdire l'entrée de son territoire à sept élus français, dont le secrétaire national du PCF, qui prévoient d'atterrir ce week-end à Tel Aviv pour une visite de cinq jours en Israël et dans les Territoires palestiniens. Ils font partie d'une délégation de vingt parlementaires et élus locaux qui avait indiqué un peu plus tôt dans la journée vouloir, à l'occasion de ce déplacement, «alerter sur la situation des près de 6000 prisonniers politiques palestiniens».

» LIRE AUSSI - Salah Hamouri arrêté par l'armée israélienne

Certains membres de ce groupe d'élus issus du Parti communiste et de la France insoumise avaient annoncé leur intention de rencontrer Marwan Barghouti, haut cadre du Fatah incarcéré en Israël depuis une quinzaine d'années. Condamné à plusieurs peines de prison à perpétuité pour son implication dans la deuxième intifada, ce prisonnier de 58 ans est souvent présenté comme le plus populaire des dirigeants palestiniens.

» LIRE AUSSI - Il y a cent ans, la déclaration Balfour ouvrait la porte à la création d'Israël

Selon une source au ministère israélien de la Sécurité intérieure, «la décision de refouler ces sept élus a été prise après une enquête rapide du bureau des Affaires stratégiques». Cette structure est notamment chargée de surveiller les activités de la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Les autorités israéliennes ne semblaient toutefois pas en mesure de préciser, lundi après-midi, sur quels critères précis cette «liste noire» a été dressée. «Il s'agit des éléments les plus provocateurs», se bornait à préciser le ministère de la Sécurité intérieure, qui assurait vouloir «éviter une déconvenue aux intéressés en les informant à l'avance du sort qui les attend.»
Interdits de rencontrer Salah Hamouri

La liste dressée par le gouvernement israélien sous l'ordre des ministres Gilan Erdan et Arye Déry, telle que communiquée au Figaro, comprend le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, la députée (LFI) Clémentine Autain, les députés européens Pascal Durand (Verts/Alliance libre européenne) et Patrick Le Hyaric (PCF), ainsi que les maires (PCF) de Stains Azzedine Taibi, de Limay Éric Roulot et de Gennevilliers Patrice Leclerc.

D'après le ministère de la Sécurité intérieure, les treize autres élus qui prévoyaient de participer au voyage seront pour leur part admis sur le territoire israélien. Mais ils auront interdiction de rencontrer Marwan Barghouti ainsi que le détenu franco-palestinien Salah Hamouri, placé en détention administrative le 23 août, sans que ses défenseurs puissent avoir accès aux éléments réunis à son encontre. Le Quai d'Orsay s'est récemment dit «préoccupé» par sa situation, indiquant «espérer» sa remise en liberté.
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yacoub
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par yacoub »

Proche-Orient Trump s’installe à Jérusalem : au moins 59 morts à Gaza
Par Guillaume Gendron, Envoyé spécial à Jérusalem — 14 mai 2018 à 21:06 (mis à jour à 22:29)
Image
A la frontière entre Israël et la bande de Gaza, lundi. Photo Ibraheem Abu Mustafa
Après sept semaines meurtrières, la manifestation contre l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis dans la Ville sainte a été durement réprimée par l’armée israélienne, lundi. Depuis le début de la «Marche du retour», plus de cent Palestiniens ont perdu la vie.

Proche-Orient Trump s’installe à Jérusalem : au moins 59 morts à Gaza

Le contraste est éclatant. Les cotillons à Jérusalem, transformé en Disneyland trumpiste à l’occasion du déménagement, plus symbolique que pratique, de l’ambassade américaine dans la Ville sainte. A Gaza, les barbelés, les snipers et le sang.

De Washington, Trump n’a vu qu’un «grand jour pour Israël». Benyamin Nétanyahou, lui, évoquait «une journée glorieuse». Mais pour l’Autorité palestinienne, c’est un «terrible massacre». A la frontière de l’enclave, au moins 59 Gazaouis (1) - dont huit enfants de moins de 16 ans, selon l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour - ont péri sous les balles des snipers israéliens, alors qu’au moins 40 000 Palestiniens s’étaient massés le long de la clôture israélienne, pour la septième semaine de la «Marche du retour». Le ministère de la Santé de Gaza évoque plus de «1 204 blessés par balle». Il s’agit de la journée la plus sanglante à Gaza depuis la fin de la guerre de 2014, venant s’ajouter à la cinquantaine de morts, vingtaine d’amputés et centaines de blessés par balle comptabilisés depuis le début du mouvement. La tragédie était attendue par tous les acteurs - de Tsahal au Hamas -, chacun se retranchant derrière ses mortifères représentations historiques, présupposés idéologiques et obsessions sécuritaires.

A lire aussi «Israël est obligé de vendre une situation de péril sécuritaire qui n’existe pas»
«Mensonge»

Deux planètes à 90 kilomètres l’une de l’autre. Sur la première, en plein «no man’s land» jérusalémite, un car aux décorations flambant neuves «Trump est l’ami de Sion» soulève la poussière d’une colline râpée, puis déverse une poignée d’évangéliques, le public pour lequel Trump a allumé la mèche. Ici s’élève le bâtiment consulaire, rebaptisé «ambassade». On se croirait à un meeting de la dernière présidentielle américaine. Trois «blogueurs conservateurs» au mètre carré, casquette écarlate «MAGA» (Make America Great Again) sur le crâne font la «fête», faute d’invitations pour la cérémonie officielle.

Forte de ses 150 000 abonnés sur Twitter, Laura Loomer est venue «en tant qu’Américaine et en tant que juive». Benyamin Nétanyahou et Donald Trump seraient les «seuls vrais leaders d’aujourd’hui, qui osent faire ce qui est juste, contre le politiquement correct, les démocrates et les islamistes».

A deux pas, un polémiste éructe qu’Israël ne devrait pas être trop obsédé par son «caractère démocratique». Un Etat palestinien ? «Même eux savent qu’ils vivent mieux sous occupation israélienne [en Cisjordanie] qu’à Gaza…» Ari Fuld, un colon américano-israélien, hausse les épaules quand on évoque les protestations monstres dans l’enclave sous blocus : «Ils disent qu’aujourd’hui est un jour de colère, mais hier, c’était quoi, la journée de l’amour ?» Les tsitsit dépassent de sa chemise à carreaux sur son jean, il en rajoute une couche. «Trump a choisi la vérité contre la diplomatie. Je comprends que les Arabes soient fous de rage : il a fait éclater leur mensonge. Jérusalem n’a jamais été, et ne sera jamais, une ville arabe.»
«Honteuse célébration»

Si le coup a été porté à Jérusalem, la douleur a été ressentie le plus vivement à Gaza, exsangue et «invivable d’ici 2020» selon l’ONU. Plus de 70 % de la population est considérée comme «réfugiée», c’est-à-dire descendante des Palestiniens expulsés de leurs terres en 1948, lors de la guerre d’indépendance israélienne. Cette catastrophe originelle a un nom en arabe, la Nakba, et sa commémoration tombe chaque année le 15 mai. Alors que les Israéliens, suivant le calendrier hébraïque, célèbrent la création de leur Etat en avril.

Le calendrier de l’administration américaine, à dessein ou par inculture, a ajouté du sel sur la plaie. «A quoi pensaient [David] Friedman [l’ambassadeur américain, ndlr] et [Jason] Greenblatt [l’émissaire de Trump au Moyen-Orient] en choisissant l’anniversaire de la Nakba pour leur honteuse célébration de haine ?» s’est indigné Ahmad Tibi, chef de file des députés arabes à la Knesset, alors que le morbide bilan à Gaza augmentait de manière affolante - 37 morts avant 16 heures, horaire du début de la cérémonie protocolaire à Jérusalem.

Vendredi dernier, les rassemblements à la frontière avaient peu mobilisé, marqués par la bataille des cerfs-volants palestiniens enflammés contre les drones israéliens cherchant à en ciseler les fils. Confrontation absurde. Mais dans les têtes, de chaque côté, les 14 et 15 mai s’annonçaient funestes.

Sans le revendiquer ouvertement, le Hamas s’est approprié le mouvement pacifique des débuts, placé sous l’égide de Gandhi et Martin Luther King. Au fil des semaines, ses leaders ont fait du franchissement en masse de la frontière un but ultime, une réponse au blocus israélo-égyptien en place depuis leur prise du pouvoir en 2007. «Mieux vaut faire tomber les murs de la prison que mourir à petit feu», déclarait jeudi Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza, à l’occasion d’une conférence de presse inédite.

Ce week-end, l’Egypte a tenté de monnayer pour le compte d’Israël non pas l’annulation, mais a minima le musellement du mouvement, en échange d’une série d’offres humanitaires (réouverture du point de passage de Rafah vers l’Egypte, extension de la zone de pêche, convois de médicaments, etc.). Le Hamas a visiblement refusé l’offre. Dimanche, une vidéo attribuée au mouvement islamiste menaçait en hébreu les habitants des kibboutz longeant la frontière, les exhortant à quitter leurs maisons ou finir «noyés dans le sang». A l’aube, les drones de Tsahal avaient mis le feu aux tentes près de la frontière et largué des tracts implorant les Gazaouis de «ne pas se laisser cyniquement manipuler par le Hamas» en cherchant à passer les barbelés. Ignorant la complexité de la foule, Tsahal se refuse à faire le tri des manifestants, vus uniquement comme des «émeutiers» aux mains du Hamas, qui «mène une opération terroriste sous la couverture des masses réunies». Et Nétanyahou de justifier sur Twitter l’action de son armée : «Le Hamas a clairement fait savoir son intention de détruire Israël en envoyant des milliers de personnes à la frontière. Nous continuerons à agir résolument pour défendre notre souveraineté et nos citoyens.» «L’armée a assez de balles pour eux tous», a lâché lundi matin à la radio le député Avi Dichter, ancien chef du Shabak (sécurité intérieure). Yehuda Shaul, le fondateur de Breaking the Silence, groupe de vétérans anti-occupation, en a le souffle coupé : «La tragédie était dans l’approche, depuis le début. Utiliser des snipers face à des manifestants sans armes… Le fusil de précision, c’est l’arme pour assassiner l’ennemi, pas pour réguler une manifestation !»
«Lignes rouges»

Depuis des semaines, cet «usage disproportionné de la force» est condamné par le représentant des Nations unies dans la région, Nikolaï Mladenov, ainsi que par les ONG, Amnesty International évoquant des «crimes de guerre». Pour Shaul, «l’armée n’est jamais tombée aussi bas. Les lignes rouges ont déjà été dépassées lors de guerres, mais là, c’est la politique de l’état-major. La faute morale d’hier est la norme d’aujourd’hui.» Il y a peu, l’éditorialiste de Haaretz Gideon Levy écrivait que tuer des Gazaouis était devenu «plus acceptable qu’écraser des moustiques».

A Jérusalem, devant 800 VIP, le sulfureux pasteur messianique Robert Jeffress psalmodie : «Trump est non seulement du bon côté de l’histoire, mais du bon côté de Dieu», avant de prier pour la «paix de Jérusalem». A la tribune, peu après le lever de rideau du nouveau sceau de l’ambassade par Ivanka Trump, Jared Kushner, le gendre présidentiel chargé de concocter le «deal du siècle», assurait que «la paix est à notre portée…» reprenant «l’espoir» de Donald Trump dans une vidéo diffusée peu avant. Trump et Nétanyahou n’en démordent pas : le déménagement de l’ambassade américaine, une pure opération de communication, devait faire avancer la paix. Une dissonance inouïe, renforcée dans la soirée par une déclaration d’un porte-parole de la Maison Blanche selon lequel «la responsabilité de ces morts tragiques repose entièrement sur le Hamas».

(1) 59 morts : dernier bilan livré mardi en début de journée (article mis à jour à 7h30).
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Re: Israël vire à (l'extrême) droite

Message par yacoub »

Israël : le Parlement adopte une loi définissant le pays comme «l'État-nation du peuple juif»

Par Journaliste Figaro Le figaro.fr AFP agence Publié le 19/07/2018 à 09:18

Israël : le Parlement adopte une loi définissant le pays comme «l'État-nation du peuple juif»


La mesure la plus controversée du projet de loi adopté ce jeudi par le Parlement israélien, créer de nouvelles localités exclusivement réservées aux Juifs, a cependant été amendée après une vague de critiques.

«C'est un moment décisif dans l'histoire de l'État d'Israël, qui inscrit dans le marbre notre langue, notre hymne et notre drapeau». Après l'adoption par le Parlement d'un projet de loi définissant Israël comme «l'État-nation du peuple juif», le premier ministre Benjamin Nétanyahou s'est publiquement réjoui du résultat de ce vote. Le texte entre dans la catégorie des lois fondamentales qui font office de constitution en Israël.

» LIRE AUSSI - Israël: une loi pour renforcer le caractère juif de l'État

Adopté par 62 voix contre 55, ce texte établit notamment que l'hébreu devient la seule langue officielle d'Israël. Aucune loi n'ayant été votée à ce sujet depuis la création de l'État d'Israël en 1948, l'hébreu et l'arabe étaient jusqu'à présent toutes deux considérées comme des langues quasi officielles, utilisées dans tous les documents étatiques.
Pas de nouvelles localités réservées aux juifs

Dans sa précédente version, le projet de loi évoquait la possibilité de créer des localités exclusivement réservées aux Juifs, ce qui en excluait les citoyens arabes israéliens qui constituent 17,5% de la population totale israélienne. Cette formulation avait suscité une vague de critiques, notamment du président Reuven Rivlin, du procureur général Avishai Mandelblit et de la délégation de l'UE en Israël en raison de son caractère jugé discriminatoire.

» LIRE AUSSI - Nétanyahou veut créer des villes purement juives

Le texte amendé et voté jeudi affirme que «l'État considère que le développement des implantations juives relève de l'intérêt national et que l'État prendra les mesures pour encourager, faire avancer et servir cet intérêt». Cette nouvelle formule, plus vague, a toutefois été dénoncée par l'opposition, notamment par le député arabe Ayman Odeh, qui a brandi durant le débat un drapeau noir à la tribune pour marquer «la mort de notre démocratie».
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