Pleure oh pays bien aimé !

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Xénophobie et racisme en Algérie: ce que révèle l’affaire Miss Algérie 2019

Ammar Kessab
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Le problème du racisme en Algérie est longtemps resté tabou. Soit au nom d’une religion musulmane qui soi-disant ne reconnait pas les “races”, ou soit au nom d’un socialisme postindépendance qui considère théoriquement que tous les citoyens sont égaux, l’élite Algérienne, comme le régime en place, ont maintenu pendant cinquante ans un statu quo sur un problème qui devient aujourd’hui impossible à dissimuler, tant que le racisme prend des propositions alarmantes, et semble suivre à un parcours à l’occidentale, c’est-à-dire qu’il devient décomplexé parmi les petites gens, et est parfois assumé par les pouvoirs publics.

Aujourd’hui le plus grand pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie a une profondeur géographique et culturelle africaine encore méconnue par les habitants du Nord du pays, et ignorée par le système scolaire et universitaire.

Peu d’Algériens savent par exemple que la capitale de la Côte d’Ivoire Abidjan, est plus proche de la ville de In Guezzam dans le sud de l’Algérie, que d’Alger la capitale. Ainsi, il est tout à fait normal que de millions d’Algériens soient noirs ou très mattes de peau.

En plus du rejet de la diversité culturelle par le pouvoir central, cette méconnaissance de la réalité géographique, ethnique et culturelle par le Nord qui concentre les pouvoirs politiques et culturels, a été longtemps favorisée par une barrière naturelle aride, qui a limité les liens entre le Nord et le Sud : c’est le Sahara Algérien. Mais sous l’impulsion de plusieurs facteurs, la donne est en train de changer.

L’augmentation du niveau d’instruction des habitants du Sud, accompagnée par le développement très rapide des nouvelles technologies et des infrastructures de transport, ont permis de faciliter les liens et les déplacements entre le Sud et le Nord. Ainsi, peu visibles il y’a à peine deux décennies dans les domaines de la politique, des médias et des affaires, plusieurs figures du Sud du pays s’imposent dans de nouveaux paysages.

Ils se distinguent également dans les luttes sociales : les mobilisations ses dernières années des habitants du Sud contre le chômage et contre l’exploitation du gaz du schiste, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont permis à beaucoup d’Algériens du Nord de découvrir qu’ils avaient de nombreux concitoyens noirs.

Ce phénomène a coïncidé avec l’arrivée de nouvelles populations subsahariennes qui se sont installées dans les grandes villes du Nord de l’Algérie. Très vite, ces populations ont été victimes de violences par les populations locales, dans le Nord comme dans le Sud, et ont été la cible d’un discours et de décisions politiques et officiels hostiles (propos de l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ordre donné par le ministère du Transport aux transporteurs privés et publics pour ne pas transporter les Subsahariens).

Ainsi, peu à peu, la xénophobie à laisser place au racisme, en ce sens que l’hostilité envers les Subsahariens allait se généraliser pour toucher les Algériens noirs aussi. Ce “nouveau” racisme s’est bien sûr nourrit sur un racisme qui existait déjà, mais qui était jusque-là dissous dans une dialectique politico-religieuse.

Les propos racistes dont a été victime Miss Algérie 2019 à cause de sa couleur de peau, a marqué ce passage d’une xénophobie nauséabonde qui touchait les migrants Subsahariens, à un racisme anti noirs qui ne distingue pas entre un Algérien et un Subsaharien. Ce glissement très dangereux s’est opéré sous l’impulsion des autorités publiques, à travers des décisions très maladroites, et celle de plusieurs “intellectuels” qui ont stigmatisé mes migrants Subsahariens, puis les habitants du Sud du pays.

Le racisme est un fléau qu’il faut contenir rapidement. Continuer à s’en prendre aux migrants subsahariens peut causer des ravages incommensurables sur la cohésion nationale pour les raisons que nous avons expliqué plus haut. En plus d’arrêter immédiatement de s’en prendre aux migrants subsahariens, y compris dans les médias, il est important que les pouvoirs publics légifèrent rapidement contre les racistes, car le racisme est un délit et non pas une opinion.


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Georges
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Kamel Daoud et Boualem Sansal, l'hymne à la liberté de deux écrivains algériens

Par Alexandre Devecchio Mis à jour le 15/01/2019 à 11:05 Publié le 14/01/2019 à 18:09

Kamel Daoud et Boualem Sansal, l'hymne à la liberté de deux écrivains algériens

RENCONTRE - Adversaires des islamistes et du régime de Bouteflika, les deux plus grands écrivains algériens de leur époque se respectent et s'admirent. Pourtant, ils n'avaient jamais croisé leur regard dans la presse. Pour Le Figaro, ils ont échangé longuement. À propos de l'Algérie, de la France, de l'islam, de l'exil et d'Albert Camus…

Leur première rencontre s'est faite dans les nuages. C'était il y a une dizaine d'années. Les deux écrivains algériens étaient tous les deux à 10.000 mètres d'altitude: dans un avion quelque part entre Alger et Marseille. Kamel Daoud est assis une ou deux rangées devant Boualem Sansal, qui ne l'a pas remarqué. «Je n'osais pas aller lui parler. J'ai passé la majorité du vol retourné à me dire: “j'y vais ou j'y vais pas?” A la fin, j'en avais un torticolis!, se souvient Daoud. J'admire énormément Boualem Sansal. Et pourtant pour un Algérien en admirer un autre, c'est très difficile! (rire) J'admire son œuvre, mais aussi l'homme: sa liberté et son indépendance.»

L'admiration est réciproque: «Kamel Daoud a été une lumière dans le ciel pour moi, affirme l'auteur du Serment des barbares. Dans les années 1990 je n'avais plus d'espoir. Je pensais que l'Algérie allait tomber, définitivement. Un jour, j'ouvre le quotidien d'Oran (où Daoud a été chroniqueur pendant une quinzaine d'années, NDLR) et je lis une chronique: je me dis, “ça existe encore ce ...
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Algérie : Issad Rebrab soutient activement Ali Ghediri pour succéder à Abdelaziz Bouteflika

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Algérie – Le général-major à la retraite Ali Ghediri aurait reçu le soutien de l’homme d’affaires Issad Rebrab dans sa quête pour succéder à Abdelaziz Bouteflika. La première fortune de l’Algérie aurait offert une villa au candidat à la candidature à la présidentielle d’avril 2019, pour y installer son quartier général de campagne électorale, a appris ObservAlgerie de sources se disant bien informées.

En effet, le général-Major à la retraite Ali Ghediri, ayant annoncé sa candidature aux présidentielles algériennes, aurait reçu le soutien de l’homme d’affaires Issad Rebrab. Ce dernier aurait mis à la disposition de Ali Ghediri une villa pour y installer son quartier général de campagne électorale.
Issad Rebrab gagné à la cause de Ali Ghediri

Issad Rebrab, patron du plus grand groupe industriel privé en Algérie, serait gagné à la cause de Ali Ghediri qui prône « la rupture avec le pouvoir en place » et promet l’instauration d’une deuxième république s’il est élu à la tête de l’État algérien.

Une rencontre secrète aurait eu lieu entre les deux hommes, dans laquelle ils auraient trouvé des points de convergence et un terrain d’entente pour un soutien financier actif de l’homme d’affaires à l’ancien officier de l’armée algérienne, converti en politique après trois ans de retraite.

Ainsi, Ali Ghediri se lance dans la course pour El Mouradia avec des soutiens de taille, dont des médias influents, une fraction de l’armée et des personnalités influentes à l’image de Maître Mokrane Ait Larbi, avocat, défenseur des droits de l’homme et cofondateur du parti du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), qu’il a fini par quitter.
Opposition au cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika

En revanche, plutôt discret dans ses positions politiques, Issad Rebrab ne s’est pas encore exprimé en public pour affirmer ou infirmer ces révélations. Il préférerait, selon nos sources, rester dans l’ombre et soutenir son candidat sans l’annoncer publiquement.

La position sûre d’Issad Rebrab serait celle qui s’oppose à un cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika, notamment si l’on sait que l’homme d’affaires a refusé de soutenir le quatrième mandat.

Ali Ghediri se présente comme l’« insider » principal et premier concurrent de Abdelaziz Bouteflika qui, affaibli par sa maladie, se dirige vers l’annonce de sa candidature pour briguer un cinquième mandat, dans quelques jours.
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Pour les naïfs, les fatalistes et les intéressés par la continuation du massacre pour des miettes.

Si vous laissez passer le cinquième coup de force dénommé mandat, par l'abstention, l'implication, ou la peur des lendemains, ou des rétorsions de cette bande dont les images tournent en boucle.

Vous n'aurez pas de président, ni bon ni mauvais, ni même d’état immédiatement après, et pas plus de pays dans quelques mois ou deux ans au plus.

Vous aurez tout juste cette bande visible, pilotée par d'autres bandes invisibles, avec les agissements, les buts personnels et étrangers qui vont avec.

Soit pour les uns, le pillage de tout ce qui peut l’être, et la mise à sac et à genou du pays pour les autres étrangers compris.

Mais à la clé, vous aurez la honte d'avoir trahi les vôtres morts et vivants, et sacrifié l'avenir de vos enfants, et votre image aux yeux de vos petits enfants, jusqu'à la fin des temps.

Vous allez faire en sorte que cette triste époque soit citée dans l'histoire à venir, non pas comme un drame imposé ou une adversité venue d'ailleurs.

Mais comme la concrétisation des effets de la pire vague de lâcheté, d’égoïsme et d'inconséquence qu'on aie eu à voir dans l'histoire de ce pays jalonnée de sacrifices, et probablement du genre Humain.

Il sera difficile à nos descendants de survoler cette époque ou n'avons pas pu faire face, à quelques dizaines d'aventuriers mal inspirés et mal intentionnés, pour aller vers d'autres plus éloignées ou quelques dizaines d'hommes bien insiprés et dignes de ce titre d'hommes et de femmes, ont entrainé une dynamique qui a fait d'un peuple pied nus, le pourfendeur d'un ordre devenu immuable dans l'esprit des défaitistes et opportunistes à la veille du 1er novembre 1954.

Nous savons tous que ce qui se présente face à nous n'est pas une élection au sens normal du terme dans un environnement normal.

Et en ce sens les génies de l'analyse politique foireuse ne nous apprennent rien de spécial, que ne saurait disséquer une vielle tapie dans nos montagnes ou déserts.

Mais ce qui ne nous disent pas ces nimbus, c'est comment transformer ces sinistres projections d'une combine qui passe comme une lettre à la poste, devienne une contre combine qui fait passer à la trappe, les combinards et supplétifs, en même temps que nos peurs sans objet.

Et on vous le dit, en faisant en sorte qu'un peuple en léthargie sous l'effet de la désillusion et de la perte d'espoir en une classe politique qu'il ne peut dissocier du système en place.

Reprenne ses droits en quelques jours, et surtout en la nuit du destin, en se rendant juste compte, qu'il est là, invincible, et incontournable par qui que ce soit.

En votant contre cette camarilla, et en restant jusqu'au petit matin surveiller le déroulement de l'operation ou son destin est engagé, et ne ne se laissant intimider ni contourner par personne quels que soient les méthodes et moyens utilisés pour cela.

Cette administration est aussi la votre, même dévoyée, et quand ses agents requis pour autre chose que le travail normal d'une administration, verront que leurs concitoyens et voisins ont pris leur décision et leur responsabilité face à eux, les plus sains auront le courage d'affronter la horde, et les plus malsains la peur de continuer leurs œuvres malsaines.

Que tout le monde sache que la différence entre une dictature malsaine et une republique légaliste, n'est pas dans les moyens des uns et des autres, ni même dans la méchanceté des tenants de la dictature.

Mais dans l'existence d'un peuple ou pas, dans un pays.

Et le titre de Peuple se mérite et se gagne sur le terrain de la reconquête de sa souveraineté, pas dans les professions de foi des squatters de l'histoire.

Il suffit que 10 Millions d’Algériens dégoûtés par cet état de fait, et la chose politique des décennies durant, se mobilisent une seule petite journée, et surtout une longue nuit.

Pour que le spectre d'un drame qui mobilisera d'autres millions durant des années pour rien d'utile, soit exorcisé et les démons qui le hantent et l'entretiennent renvoyés dans les limbes d'ou ils n'auraient jamais du émerger.

Les lectures du genre les jeux sont faits d'avance, les système a un plan B, et toute autre lecture qui ne donne pas la suite de l'après 18 Avril 2019, ou celle qui parlent d’éduquer le peuple et autre balivernes d'oisifs eux même mal éduqués, car se croyant au dessus du lot.

Ne sont que la continuation du même sinistre cheminement, déclinée sous plusieurs emballages, par des sous traitants politiques des mêmes bandes depuis des décennies.

Algériens, Algériennes, nous sommes face à une provocation ayant pour but de tétaniser le peuple, le temps de finir sa mise à genou, et la mise de son pays à sac.

Vous êtes tous convaincus de cela, et les stades, les marchés, les rues et les cafés de ce pays, en sont témoins, nous ne vous apportons rien de nouveau en la matière.

Ce dont nous sommes appelés à être convaincus, est que nous pouvons balayer cet ordre des choses, légalement en quelques heures, et par la résistance quelques jours au plus.

Et surtout que ceux qui s'acharnent à saper votre moral, et à vous dissuader d'exister politiquement, non seulement ne proposent que la continuité sans le dire, mais aussi ne valent pas mieux que ceux qui le disent clairement.

Et en ce sens, il ne reste plus que deux camps dans le pays.

Ceux qui veulent sa perte, et ceux qui veulent sa résurrection, et ce quelque soit leur habillement ou poste ou position.

Car passée cette chance historique de limiter aussi bien la casse, les sacrifices à consentir que les sources de dérapages.

Les tenants de ces bandes, ne seront que plus féroces dans leur action entamée depuis des lustres, et ne seront que plus candidats à être chassés quand même de l'histoire, mais par des parties et des méthodes, qui feront des dégâts irréversibles dans l’âme et le corps de ce pays meurtri et réduit à l'ombre de lui même.

Le choix n'est pas entre eux et le chaos, mais entre leur départ d'une Algérie encore debout, ou leur départ dans le chaos.

Car ils finiront bien par partir, mais en laissant derrière eux quelle Algérie?

Et ceci ne dépend pas d'eux, mais de Nous
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Algérie : «Le peuple peut changer les choses», affirme l’écrivain Yasmina Khadra
>International|Philippe Martinat| 28 février 2019, 20h31 | MAJ : 28 février 2019, 21h36 |9
L’écrivain algérien, Yasmina Khadra à Paris le 26 février. LP/Philippe de Poulpiquet
L’ex-officier de l’armée algérienne, devenu romancier, porte un regard d’espoir sur le mouvement populaire de contestation contre le régime algérien.

Ancien officier de l’armée nationale et écrivain algérien le plus connu au monde (il est traduit en 56 langues et a vendu des millions d’exemplaires de ses livres), Yasmina Khadra suit attentivement la situation en Algérie alors que de nouvelles manifestations contre le régime sont attendues ce vendredi.

Aviez-vous senti, dès l’annonce d’une candidature à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, que cela ne passerait pas ?

YASMINA KHADRA. Non, il faut être sincère, j’espérais ce mouvement, mais je ne l’attendais pas parce que les Algériens nous ont habitués à beaucoup de renoncements, de désistements, de démissions. Pendant des années j’ai écrit que l’Algérie avait renoncé. C’est un vrai bonheur aujourd’hui de m’apercevoir que je me trompais.

Pour l’instant le clan Bouteflika au pouvoir semble sourd et rigide vis-à-vis de la contestation ?

Non, il n’est pas rigide, il continue d’infantiliser le peuple algérien. Il croit pouvoir le berner comme il l’a fait par le passé en lui disant que dans neuf mois la vie sera améliorée. Mais le peuple algérien ne veut plus d’eux, il refuse leur « charité ». C’est un peuple intelligent qui a, c’est vrai, été sévèrement traumatisé par le terrorisme. Dans le livre « Qu’attendent les singes » (éditions Julliard 2014), j’écrivais déjà que la convalescence n’avait que trop duré. Aujourd’hui le peuple algérien se rétablit.

Ce mouvement est-il selon vous inarrêtable ?

Je n’en sais rien ! C’est imprévisible. D’autant qu’aucune alternative politique n’est prête. Il existe, je crois, 66 partis politiques en Algérie qui tous, à l’exception de quelques-uns comme le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) ou le FFS (Front des forces socialistes) et deux ou trois autres, sont pour la reconduction du régime. Je suis un passionné d’histoire et je ne connais pas d’exemple de dictateur ou d’empereur qui ait continué à régner tout en étant dans les vapes. Aucun régime au monde n’a produit une telle absurdité ! Sauf en Algérie.

Le régime a-t-il encore les ressources pour s’en sortir ?

Bien sûr. Les ressources sont du côté du régime. Il va tout faire pour essayer de calmer les esprits et continuer de régner sur les êtres et sur les choses. Mais les Algériens sont fatigués. Ils ne veulent plus voir leurs enfants traverser la Méditerranée sur des bateaux de fortune et mourir au large.

Pourquoi le régime n’a-t-il pas organisé la succession de Bouteflika ?

Parce que tout repose sur Bouteflika, que beaucoup de gens aiment toujours. C’est le talisman de ce régime car il a une légitimité historique. Les gens du clan autour de lui sont, eux, vomis par le peuple algérien. Ils ont atteint un tel niveau de stupidité qu’ils ne savent même plus ce qu’ils disent. Il faut les écouter débiter des âneries quand ils sont sur des tribunes !

Y a-t-il des failles possibles dans le soutien de l’armée au régime ?

Je ne le pense pas car cela fait vingt ans que le régime a corrompu jusqu’aux consciences. Pour l’instant, le chef d’État-major et son entourage immédiat pourraient faire le jeu d’apaisement du gouvernement. Mais si ce même État-major venait à donner l’ordre à l’armée de se dresser contre le peuple il ne serait pas obéi car ce n’est pas l’intérêt de l’armée.

La seule évolution ne peut donc venir que du peuple ?

Oui, c’est le peuple qui peut changer les choses, et il le sait.

Redoutez-vous la violence ?

Le pouvoir est capable de la provoquer : dans un sursaut de désespoir absolu, il va faire en sorte que les choses dégénèrent pour renvoyer le peuple au plus profond de ses traumatismes. Mais je souhaite de tout mon cœur que le peuple ne tombe pas dans ce piège.

La présence des islamistes ne complique-t-elle pas la situation ?

Vous savez, il faut vraiment connaître l’Algérie pour comprendre que l’islamisme n’a été qu’une manœuvre politicienne. Une horrible et effarante manœuvre politicienne. Aujourd’hui il existe quelques sectes, que j’assimile à un repli sur soi, de gens qui veulent divorcer d’avec la société. Mais ils n’ont plus cette force de frappe et de nuisance qu’ils avaient dans les années 1990. Parce que le peuple algérien ne leur pardonnera jamais les atrocités qu’ils ont commises. Les islamistes ne sont là que pour faire peur au peuple algérien et ils ne sont là que grâce au régime algérien. C’est un atout majeur dans son jeu.

Même si vous vivez en France, votre lien avec l’Algérie est toujours très fort ?

Oui bien sûr. L’Algérie c’est ma maladie, cela a toujours été ma maladie…

Drôle de formule pour parler de son pays !

C’est ma maladie car je l’aime atrocement. Je souffre à cause de l’Algérie. Un pays qui a sacrifié tellement de braves n’a pas le droit de baisser les bras. Ne pas croire, c’est mourir. Il faut donc que ce peuple algérien continue de croire pour ne pas mourir.

LIRE AUSSI >Contestation en Algérie : ce qui inquiète la France
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Décès de Abassi Madani à Doha : Un des responsables de la décennie noire n’est plus
Iddir Nadir
25 avril 2019 à 9 h 30 min


L’ancien dirigeant du FIS dissous, Abassi Madani, est décédé, hier, à l’âge de 88 ans à Doha, au Qatar, des suites d’une longue maladie.

Le défunt, qui souffrait d’un ulcère de l’estomac et d’hypertension artérielle, a été hospitalisé plusieurs jours au Qatar, où il avait choisi de résider depuis 2004, rapporte l’APS citant ses proches.

Né en 1931 à Sidi Okba (Biskra), Abassi Madani rejoint le PPA. Arrêté le 17 novembre 1954, il est incarcéré jusqu’à la fin de la guerre. Inscrit à l’université d’Alger, il fera la rencontre d’El Hachemi Tidjani, secrétaire général de la faculté d’Alger.

Avec ce dernier et d’anciens membres de l’Association des ouléma, à l’instar de Omar Al Arbaoui, Mesbah Houidek, Ahmed Sahnoun, il crée l’association El Qiyam El Islamiya (Valeurs islamiques), dont il sera l’un des membres les plus en vue.

Voulant «restaurer les valeurs authentiques de l’islam», et la formation d’une «dawla islamia» (Etat islamique), l’organisation tolérée par Ben Bella fut dissoute par Houari Boumediène suite à ses prises de position contre l’exécution de Sayyid Qotb, membre des Frères musulmans en Egypte, par Gamal Abdel Nasser.

Cela n’a guère empêché les membres d’El Qiyam de poursuivre leur prosélytisme agressif contre les communistes, les femmes «dévergondées»…

Sans se départir de ses positions contre l’«occidentalisation» de la société algérienne, Abassi reste membre du FLN en se faisant élire à l’APW d’Alger. Enseignant de sociologie à la faculté des sciences humaines de Bouzaréah (Alger), il bénéficie de 1975 à 1978 d’une bourse à Londres pour préparer sa thèse de doctorat. Il revient en Algérie et enseigne la psychopédagogie à l’université d’Alger. Là, il soutient ses étudiants «arabisants» contre les groupes du PAGS et les berbéristes.

Participant à la «daoua» (prédication) menée par la mouvance islamiste à l’université et côtoyant les figures de cette tendance, il se fait connaître par des actions d’éclat avec l’arrivée au pouvoir de Chadli Bendjedid.

Les islamistes feront une première victime de l’intolérance : l’étudiant Kamel Amzal, 20 ans, militant identitaire et syndicaliste, assassiné à la résidence universitaire de Ben Aknoun. Avec Soltani et Cheikh Sahnouni, Abassi rédige une plateforme de 14 points adressée au chef de l’Etat.

Suivra un grand rassemblement qu’il dirige avec cette figure naissante de la «sahwa» (renaissance), Ali Benhadj. Il sera arrêté et condamné à cinq ans de prison, il sera libéré en 1987. Aidé en sous-main par un courant du régime, il annonce, le 18 février 1989 à la mosquée Al Sunna de Bab El Oued, la création du FIS. A l’occasion des élections municipales de juin 1990, le parti islamiste remporte le scrutin.

Pas de regret

Sous prétexte de dénoncer les lois électorales, celui qui cache son intransigeance sous «une courtoisie apparente», selon le mot de Achour Cheurfi (biographie, Casbah Ed.) Abassi lance le 28 juin 1991 son premier appel à la désobéissance civile.

Il est incarcéré deux jours après à la prison de Blida et condamné par la cour militaire de cette ville à 12 ans de prison, le 15 juillet 1992, pour «complot contre l’autorité de l’Etat», «sabotage économique» et «distribution de tracts de nature à nuire à l’intérêt national». Le 15 juillet 1997, il est libéré de prison pour raison de santé, mais mis en résidence surveillée.

Dénoncé pour son soutien aux groupes armés, il sera à nouveau incarcéré en août 1997. Dans une lettre adressée au président Bouteflika, il apporte son «appui total et sans réserve» à Madani Mezrag, chef sanguinaire de l’AIS. Il sera finalement élargi le 2 juillet 2003.

Il part à Doha, au Qatar, où il a bénéficié des largesses de cet Etat du Golfe, où Bouteflika comptait de nombreux soutiens. Impliqué dans cet épisode de l’histoire politique du pays, le chef de file de l’islamisme algérien ne s’est pas exprimé sur la tragédie de la décennie du terrorisme, qui a fait des milliers de morts.

Pourtant, sa responsabilité et celle des nervis de son parti dans cet épisode douloureux de la
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Avec Ali Belhadj, Abbassi Madani il est responsable de 300 millions de morts en Algérie. une crapule de moins sur terre.
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Fatima Sissani (réalisatrice de « Résistantes »), pourquoi inciter les Algériens à nous haïr ?

Je ne m’étonne guère, à la lecture de l’histoire algérienne que vous leur racontez, Madame Fatima Sissani (Réalisatrice de « Résistantes) », sur les 132 années de colonisation française en Algérie, que la jeunesse algérienne soit tellement « braquée » contre l’ex colonisateur : Un système de domination extrêmement violent, des Algériens harcelés, violentés, dépossédés, tués, violés…et quoi d’autres encore ?

On peut même se demander comment cette jeunesse a le courage de venir s’installer, par centaines de milliers, chez celui qui l’a tellement martyrisée.

Fort heureusement des Algériens, hommes politiques et écrivains lucides et objectifs, témoignent d’une autre « Histoire » autrement plus véridique mais qui, hélas, ne parvient pas jusqu’aux oreilles de votre jeunesse, totalement désinformée, comme l’est d’ailleurs la nôtre également !

D’ailleurs vous refusez même de débattre avec certains d’entre eux car vous craignez très certainement que leurs propos contredisent les vôtres.

C’est le cas notamment du jeune écrivain kabyle Karim Akouche, que je connais personnellement et avec qui j’ai eu le plaisir de déjeuner à l’Université d’Alicante.

Pourquoi ne l’affrontez-vous pas ? Parce qu’il est un homme, dires-vous ! Ne s’agit-il pas là d’un argument fort décevant venant de votre part « une femme qui se prétend être une militante pour l’égalité des droits homme/femme. »

Pour vous « Égalité » signifie sans doute « supériorité », non ?

Ou refusez de débattre avec lui parce qu’il est Kabyle, donc Berbère ?

Mais peut-être l’êtes-vous également, berbère, car, mais cela vous le savez, plus de 80% des arabes du Maghreb sont d’origine berbère.

Ah, j’oubliais ! Karim s’est rendu en Israël en septembre 2016. Donc pour vous il est forcément devenu pro-israélien et anti palestinien ? Il est vrai qu’il semble difficile de préférer le régime de Gaza à celui de Tel-Aviv, mais c’est un choix qu’on les a obligé de faire, dont Israël n’est nullement responsable, quoi que vous en pensiez !

J’apprécie la justesse du commentaire de Karim Akouche vous concernant : « En somme Madame Fatima Sissani a dévoilé sa véritable identité : un visage dur, sans relief, dégoulinant de haine et de misère. Heureuses les vraies résistantes qui ne l’ont pas connu ! »

Ainsi vous vous en prenez à présent aux Kabyles, après la colonisation et les Pieds Noirs, pourquoi ne nous entretenez-vous pas sur l’esclavage organisé par les musulmans durant des siècles avec pour proies les noirs africains et les blancs méditerranéens ? Est-ce un sujet qui vous échappe ou qui vous ennui ?

Ces commentaires de Karim Akouche pourraient vous concerner indirectement : « Toute liberté brimée est un étouffoir. Toute loi qui muselle la parole libre est une tyrannie. Tous esprit censuré est victime d’un crime contre la pensée ! »

J’ajouterais, vous concernant plus réellement, « Que toutes affirmations historiques détournées de leur vérité et de leur contexte sont un crime contre l’intelligence de celles et ceux à qui elles sont plus particulièrement destinées ».

Cela concerne vos tenus sur la chaîne « Arte – 28 » :

Madame, on peut être historienne et avoir sa propre version de l’Histoire mais cela n’autorise pas des contre-vérités flagrantes.

Vous ne vous satisfaisait pas de commenter sur les indigènes de religion musulmane mais vous vous permettez également d’interpréter la pensée des juifs, ce qui, tout de même, peut paraître quelque peu prétentieux.

Nos fidèles lecteurs peuvent se rapprocher de notre article publié le 5 avril 2019, en réponse aux affirmations totalement erronées de Fatima Sissani concernant plus spécialement les « juifs d’Algérie », les terres que les propriétaires arabes possédaient, avant 1830, et qui auraient été « spoliées » par les colons et, enfin, l’exploitation des femmes musulmanes par les colons, comme « fatmas » car l’enseignement leur était refusé.
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Re: Pleure oh pays bien aimé !

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Re: Pleure oh pays bien aimé !

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marmhonie
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Re: Pleure oh pays bien aimé !

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Fatima Sissani est une réalisatrice de cinéma sortie de Radio France Culture et incite à la haine des algériens contre les français actuels au reproche d'avoir colonisé son pays.

C'est aussi idiot de que de venir maintenant accuser la jeunesse allemande d'avoir voté pour Hitler. Ses films de haine sont pervers puisqu'elle n'explique pas pourquoi la France a agi en 1830 : pour mettre fin à la piraterie, aux razzias et aux enlèvements d’Européens que les Arabes emmenaient en esclavage ! Le roi Charles X évoque le 3 mars 1830, dans le discours du trône, pour la première fois l'idée d'une expédition pour obtenir réparation de la dette ainsi qu'à détruire le repaire de corsaires installé dans la régence d'Alger et mettre fin à l'esclavage ! L'enjeu est pertinent. La ville et le territoire de l'Algérie étaient alors sous la suzeraineté théorique du sultan d'Istamboul depuis trois siècles. Dans les faits, l'intérieur du pays était livré à l'abandon, insoumis et réticent à l'islamisation. Le territoire compte environ trois millions d'habitants contre 36 millions pour la France de la même époque.
https://www.herodote.net/14_juin_1830-e ... 300614.php

Fatima Sissani inverse en ignorant la chronologie, on appelle cela du révisionnisme et c'est limite avec la loi. Karim Akouche la concernant : « En somme Madame Fatima Sissani a dévoilé sa véritable identité : un visage dur, sans relief, dégoulinant de haine et de misère. Heureuses les vraies résistantes qui ne l’ont pas connu ! »
https://www.dreuz.info/2019/05/03/fatim ... nous-hair/
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