L'islam en question, premier livre de Wafa Sultan traduit en

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Interview de Wafa Sultan

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Conflit de civilisation ? 2 [01]
L’interview complète de Wafa Sultan qui a été diffusé le 21/2/2006 sur la chaîne arabe Al Jazeera.

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Entre l’Occident, qui représente l’ensemble des religions sur Terre, et l’islam qui ne représente que lui-même, lequel est le plus soucieux de comprendre la nature de ce conflit ?

Il est difficile pour la majorité des occidentaux comme pour la majorité des musulmans de comprendre les différentes facettes de ce conflit. Dans les deux camps, ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un conflit de civilisation se trompent : un conflit signifie toujours choc entre deux contraires.

Une civilisation n’entre pas en conflit avec une autre civilisation. Le bien n’entre pas en conflit avec le bien, ni le mal avec le mal.

La bédouinité [02] est seule en conflit avec la civilisation, comme le primitif avec le civilisé, le bien avec le mal. Seuls les contraires s’opposent.

Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est un conflit d’idées, un conflit de mœurs, d’usages et de traditions. Dans ce conflit, une partie représente un concept et l’autre son contraire. Les civilisations rivalisent entre elles, elle n’entrent pas en conflit ; et lorsque leur rivalité devient différend, c’est qu’elles ont perdu le caractère qui en faisait des civilisations.

La rivalité entre la civilisation française et la civilisation américaine est aussi évidente que soleil au milieu du ciel. Au lendemain de la boucherie terroriste du 11 septembre 2001, le journal le Monde a imprimé en première page : « Nous sommes tous des Américains », tandis que la foule musulmane convergeait vers les rues en chantant et en dansant. La civilisation française n’entre pas en conflit avec la civilisation américaine, mais les deux peuvent rivaliser.

Un étudiant studieux rivalise avec un autre étudiant studieux, tandis que le conflit ne peut surgir qu’entre deux étudiants opposés par leur application contrastée.

La rivalité entre deux pôles reflète davantage ce qui les rassemble que ce qui les oppose.

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Le conflit auquel nous assistons aujourd’hui, sur la scène internationale, n’est ni un conflit de civilisation ni un conflit de religion, c’est un conflit entre deux contraires. Un conflit entre deux époques et deux mentalités, l’une se rattachant au Moyen Age et l’autre au XXIe siècle. C’est un conflit entre la répression et la liberté, la dictature et la démocratie, la barbarie et la rationalité, le respect des droits de l’homme et la violation des ces mêmes droits ; un conflit entre ceux qui classent les femmes avec les chiens et les ânes [03], et ceux qui en font un critère de civilisation, de raffinement et de progrès.

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Quels sont les plus aptes à comprendre la nature de ce conflit ?
Est capable de comprendre la nature de ce conflit celui qui a vécu dans les deux univers, celui qui a expérimenté les deux contraires. Quelques heures d’avion suffisent pour vous transporter d’une extrémité à l’autre de ce conflit et de vous permettre d’en comprendre et la nature et les raisons. Ces choses-là demeureront inconnues autant à l’Occidental qu’à l’Arabe qui n’a jamais franchi les frontières de son propre univers.
Je pourrais supposer, ne serait-ce que par goût de paradoxe, que les musulmans émigrés sont à même de comprendre la nature de ce conflit parce que, ayant vécu dans les deux univers, ils savent ce qu’un Occidental ignorant tout de l’islam ne peut constater, tout comme ils savent ce qu’un musulman ignorant tout de l’Occident ne peut constater. Sauf qu’il y a un problème avec la croyance musulmane, laquelle restreint la perception du monde à ses propres critères et, de ce fait, n’autorise guère à voir au-delà des barrières érigées par sa propre représentation.
Un musulman peut passer une grande partie de sa vie en Occident et, le rencontrant, on a du mal à croire qu’il ne s’est pas remis de son Rub-Elkhali [04] : il monte dans les modèles les plus récents des voitures américaines comme s’il montait sur son chameau ; il se nourrit comme s’il razziait, il discute, marche et écrit comme s’il razziait. Sa vie tout entière n’est que razzias. Ce qu’il possède ici-bas est butin et ce qu’il peut donner aux autres est octroi.

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Dans la ville où j’habite, la municipalité a placé devant chaque maison trois conteneurs, un pour recevoir les déchets non récupérables, un autre pour les déchets de jardin et le dernier pour le papier et les emballages recyclables. Le but recherché par ce tri sélectif des déchets ménagers est, naturellement, la protection de l’environnement et la prévention de la pollution.
J’ai été invité à un repas chez une amie musulmane et, à la fin fête, tandis qu’on s’employait à débarrasser la table et à nettoyer, mon amie jetait tous les déchets dans le conteneur réservé aux objets non récupérables. J’ai demandé à Souad - c’est le nom de mon amie - la raison qui la faisait agir ainsi. « Que Dieu les maudisse ! me dit-elle, tu voudrais que je participe à la préservation de leur environnement alors qu’ils sont pour quelque chose dans la pollution du nôtre ? N’as-tu pas entendu parler de l’accroissement du nombre de cancéreux en Jordanie à cause de la guerre du Golfe ? N’as-tu pas entendu parler de nos eaux polluées par les matières radioactives qu’Israël y a déversées ? N’as-tu pas entendu parler des prostituées que les juifs envoient en Egypte pour y propager le sida ? N’as-tu pas entendu… N’as-tu pas entendu… »
« Oui, j’ai entendu parler de tout cela, mais je n’ai jamais entendu parler d’un animal qui, après s’être repu d’avoine, piétine le picotin dont il sait que ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants vont se nourrir. »
Je m’étais rendue en Syrie l’année dernière, accompagnée de mon amie le Dr Leslie Martin. Leslie rangeait soigneusement dans son sac les emballages perdus et les restes de sa collation jusqu’à ce qu’elle soit rentrée à la maison ou, du moins, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une poubelle publique - quoique la plupart des rues dans les quartiers que nous visitions ne se différencie en rien des poubelles. Souad ne représente-t-elle pas une civilisation et Leslie une autre ?
La différence de comportement entre Souad et Leslie est un reflet du conflit entre la bédouinité et la civilisation, et non d’un conflit entre une civilisation et une autre.

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Comme d’habitude, d’aucuns protesteraient : « Souad ne représente pas l’islam. Tu dois distinguer entre l’islam et les musulmans ! » A eux, je réponds : « Souad est l’islam et l’islam est Souad. »
Lors de son pèlerinage d’adieu, le prophète Mahomet a déclaré : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion et accompli sur vous mon bienfait ; et j’agrée pour vous l’islam comme religion. » [05] L’attitude de Souad est une illustration de ce bienfait et le résultat indiscutable de ses prescriptions religieuses.
Lisons à Saouad un hadith : « Celui qui, sa vie durant, n’a ni razzié ni parlé de razzia périra dans le groupe des hypocrites. »
Pourquoi un homme fait-il une razzia et pourquoi Mahomet a-t-il razzié ? Quel est le but des razzias ? Personne ne pourra me contredire si je dis que ce but est motivé soit par la quête d’un bienfait, soit par la volonté de nuire à autrui, et plus probablement les deux à la fois.
Au XXIe siècle et précisément aux Etats-Unis, Souad ne peut ni razzier ni même évoquer les razzias. La chose est évacuée de sa conscience ; diluée avec le temps, elle a disparu de son mode pensée. Mais le but de la razzia demeure enfoui dans son inconscient et c’est ce qui la fait lourdement insister pour qu’on se comporte comme elle. Mue par le désir qui gît dans son inconscient, elle cherchera toujours son intérêt en faisant du tort à autrui. Le confort inhérent au monde dans lequel elle vit est un bienfait dont elle profite, tandis que la pollution qu’elle provoque est un tort qu’elle fait à son ennemi.

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L’être humain qui adopte cette culture de razzia est un être dont l’existence est marquée par une tare : il passe sa vie à courir derrière le butin ou à nuire à autrui. La mentalité de razzia est une mentalité pathologique, elle pousse à commettre des prédations et à faire du mal sans pitié. Le musulman est victime de cette mentalité, dont Souad est la preuve évidente. Ce rabaissement tragique, auquel sont réduites les sociétés islamiques, est le résultat inévitable de cette philosophie de razzia et de butin.
Un ami musulman, égyptien et bon connaisseur des affaires égyptiennes, m’a récemment affirmé que les dépôts bancaires à l’étranger de Hosni Moubarak et de ses enfants sont supérieurs à cent vingt milliards de dollars. Je ne suis pas plus experte en techniques bancaires qu’intéressée par les cours de la bourse et la véracité de ce chiffre m’importe peu, mais je suis certaine que les hadiths prophétiques de Mahomet sur les razzias et la prédation sont bien ceux qui ont dénaturé Hosni Moubarak : ce n’est pas lui qui les a mal compris. Ce sont ces mêmes hadiths qui ont dénaturé Souad et non elle qui les aurait mal compris. Et vous voulez avec ça des gouvernants qui ordonnent le bien et pourchassent le mal ? [06]
Enseignez aux gens à gagner leur pain à la sueur de leur front et non à ce qu’ils se le procurent par la prédation ! Apprenez-leur que la razzia est un crime et que la volonté de nuire est une tare ! Echangez la culture de razzia et de prédation contre la culture du travail fructueux et du gain licite !
Souad et Hosni Moubarak sont deux victimes de cette philosophie de razzia et de prédation. Lorsque Souad participe à la pollution de l’environnement en connaissance de cause et selon une démarche préalable, lorsque Moubarak assèche les ressources de son pays pour affamer son peuple en connaissance de cause selon la même démarche préalable, dictée par leur inconscient, chacun d’eux se livre à des prédations et nuit à autrui.

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Le mot est à l’origine de tout. Le mot est l’histoire, le présent et le futur. Nous sommes la portée d’un mot enfanté par le message de Mahomet !
Il est difficile d’imaginer la marque imprimée en chacun de nous par un mot, qu’il soit négatif ou son contraire. L’anarchie que les gens vivent dans n’importe quelle société islamique n’est autre que le fruit de la philosophie islamique !
Observons n’importe quel musulman installé à un poste, en commençant par le chef de l’Etat et en finissant par le chefaillon d’une antenne de police ; évaluons ensuite leur premières actions dès leur installation dans ce poste : « Les proches sont prioritaires dans vos largesses » [07]. Notre musulman se tourne vers les siens et il n’est un membre de la famille, du clan ou de la tribu qu’il ne comble de bienfaits prélevés sur les « possessions de la main droite » ! Il pille ce poste qu’il occupe aidé par son huitième voisin en priorité sur le neuvième, et par ce neuvième en priorité sur le dixième ! Le degré de parenté détermine le volume du butin à répartir et la quantité de nuisances à commettre ; la compétence, le talent et le mérite n’ont aucune valeur pour ce musulman. Et c’est ainsi que le poste tout entier devient la curée rassemblant les fauves de la famille, du clan et de la tribu, selon le degré de parenté.
« Les proches sont prioritaires dans vos largesses » : une philosophie qui ne produit qu’injustice, répression et pauvreté. Elle réduit à néant les relations humaines, consolide l’esprit de clan, aveugle l’individu qui ne considère plus les valeurs humaines qu’à travers le prisme du degré de parenté.
N’y a-t-il pas en Iraq des hommes autrement plus aptes que Oudaï et Qusaï Saddam Hussein pour diriger ? N’y a-t-il pas en Syrie un homme autrement plus apte que Bachar Hafez Al-Assad ? N’y a-t-il pas en Egypte un homme autrement plus apte que Jamel Hosni Moubarak pour administrer le Trésor public de son pays ?

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Supposons un moment que le prophète de l’islam ait exigé, dans ses injonctions, que les nécessiteux soient prioritaires dans vos largesses, ou encore les plus talentueux et les plus doués, serions-nous à ce point discrédités ? Naturellement pas !
Si Saddam Hussein avait été capable de passer outre la philosophie du « hadith prophétique », il aurait distingué parmi la jeunesse iraquienne des plus aptes que ses bourreaux de fils. Si Hafez Al-Assad avait été capable de la même chose, il aurait de la même façon distingué plus doué que cet « adolescent cinglé » qui lui tient lieu de fils. Si Hosni Moubarak avait été tout autant capable de passer outre cette philosophie, il aurait certainement distingué plus méritant que son « déficient » de fils.
Le plus souvent, les êtres humains sont incapables d’aller au-delà des limites déterminées par leur éducation et leur culture.
Pour rendre à chacun ce qui lui est dû, changez cette philosophie d’esprit de clan, placez la raison et l’humanisme au-dessus des liens de sang, répandez parmi les générations montantes une culture fondée sur le principe qui désigne les compétents et les méritants prioritaires sur le parentage. Tordez le cou à l’adage qui dit : Mon frère avec moi contre mon cousin, mon cousin avec moi contre l’étranger. Reformulez-le comme suit : Mon cousin instruit plutôt que mon frère ignare, un étranger savant plutôt que mon frère et mon cousin réunis. Fondez des relations humaines sur la base du savoir et de la bonté, jamais sur les liens de sang et le parentage ! En le faisant, l’histoire changera son cours et vous aurez bâti une civilisation capable de rivaliser avec les civilisations d’aujourd’hui, et non pour entrer en conflit avec elles.
Vous êtes en conflit avec le monde entier parce que ce monde, vu de votre lorgnette, ne s’adapte pas à l’ombrelle des « proches », et parce vos égards sont réservés aux ignares qui sont vos frères et vos cousins !
Si Einstein est votre ennemi c’est parce qu’il est juif alors que Saddam Hussein, qui est de votre sang, est issu de la même matrice qui vous a mis au monde. Ainsi Einstein est demeuré loin de vous tandis que Saddam vous piétine.

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L’Occident considère l’islam comme une religion parmi d’autres et, dans ses relations avec les musulmans, considère ceux-ci sont comme des êtres humains parmi d’autres. Il leur a ouvert ses portes grandes ouvertes et les a accueilli.
De tous les immigrés, les musulmans sont ceux qui bénéficient le plus des organismes sociaux et des droits respectueux de l’être humain. L’on pourrait se demander pourquoi sont-ils les plus nombreux à le faire ?
Réponse : leur évidente animosité contre tout ce qui n’est pas musulman a légitimé à leurs yeux le recours à divers moyens immoraux et illégaux qui permettent de profiter de ces organismes et de ces droits. Un musulman vient-il avec sa famille aux Etats-Unis ? Il y mène avec son épouse une vie conforme à la sounna d’Allah et de son prophète, mais divorce selon les lois américaines. La voilà qui se livre au pillage, escroquant les organismes sociaux qui garantissent à la mère et à ses enfants un niveau de vie décent en cas de déficience ou de perte d’emploi. Lui ? Il s’emploie à trouver des moyens faciles pour détourner la loi : il fraude avec les cartes de crédit, les compagnies d’assurances et les banques en se livrant lui aussi au pillage. Et lorsqu’il est rattrapé par la loi, il se précipite devant les tribunaux et déclare qu’on veut le faire tomber par racisme anti-islamique !

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Un fait s’est produit voici quelques années dans un Etat de l’Union, dont CAIR [08] s’était emparé pour mettre le pays sens dessus dessous :
Après avoir pique-niqué avec ses enfants dans un parc public non loin de son domicile, une musulmane survoilée abandonnait derrière elle des monticules de déchets. Un habitant du quartier dont la maison donne sur ce parc l’aborda un jour, poliment, pour lui demander de ramasser les déchets et de les déposer dans la poubelle placée à proximité. Devant le refus qui lui fut opposé au motif qu’il étai inconnu de cette dame, il l’empêcha de quitter l’endroit en attendant que la police fut sur les lieux. En rappliquant, celle-ci ordonna à la dame de ramasser ses déchets sous peine d’amende et de comparution devant la cour. CAIR s’était emparé de l’incident et en fit toute une affaire sous prétexte de racisme anti-musulman : l’Américain aurait empêché cette dame de partir uniquement parce qu’elle est musulmane et voilée !
Naturellement, de nombreux incidents de cet ordre ont eu lieu avant le 11 septembre 2001. Les musulmans en faisaient trop, comme avec le plat à base de farine de pois chiche empli à ras bord le jour anniversaire de la naissance de leur prophète ! Les lois ne sont bonnes que lorsque ça les arrange.
Après le 11 septembre 2001, l’intérêt des occidentaux a redoublé pour l’islam et les musulmans. En fait, ils voulaient savoir quelle a été leur erreur en laissant ces gens se permettre de telles choses, sur leur terre, avec leurs lois et contre leur morale. Leur recherche a donc commencé par cette question : Où est l’erreur ?
Chez les occidentaux et les Américains en particulier, les ventes du coran ont augmenté suite à l’accroissement de leur curiosité pour ce livre. Les musulmans en furent ivres de joie, n’y voyant qu’un indice des progrès de l’islam en Occident. Il est vrai qu’ils n’aiment rien autant que s’élever, dussent-ils se placer au sommet du pal !
J’ai écouté une interview d’un officier militaire américain qui, au milieu des réponses aux questions qu’on lui posait, a déclaré qu’il avait lu le coran deux fois à la suite du 11 septembre. Un journaliste l’interrogea : « Et qu’avez-vous tiré de cette lecture ? » L’officier hocha la tête et répondit : « Notre devoir est de nous protéger. »
En vérité, le but recherché par les Américains était d’améliorer leur connaissance de l’islam et des musulmans, selon le principe qui enjoint de connaître son ennemi. Dans cette quête fébrile de savoir, un dessinateur danois a réuni nombre de données permettant d’exécuter une caricature. Un tel dessin n’est pas venu de rien ! Ajoutez à cette connaissance la liberté d’expression dont les individus jouissent ici…
La liberté d’exprimer son opinion est un droit inaliénable pour l’individu, qui ne s’en laissera pas facilement déposséder. Pour être acquis, ce droit a été payé par l’Occident au prix de nombreuses années de guerres civiles et de flots de sang versé. Un musulman peine à comprendre l’importance de ce droit s’il n’en a jamais usé : la liberté n’a pas de valeur pour celui qui ne l’a pas pratiquée ! Le même musulman peine à comprendre que l’opinion du caricaturiste n’est pas venue de rien, mais des informations que les musulmans lui ont eux-mêmes servies sur un plateau d’argent.
Le terrorisme commis par tels islamistes au vu et au su de tous les musulmans, sans que ceux-ci protestent, a obligé le monde à ne plus distinguer entre celui qui commet un acte terroriste et celui qui le couvre par son silence. Les musulmans sont soit des terroristes, soit complices des terroristes lorsqu’ils les encouragent par leur mutisme. L’Occident ne distingue plus entre les deux catégories : celui qui se tait devant le terrorisme est pareil à celui qui le commet !
Lorsqu’un musulman tranche la tête d’un otage sous les yeux du monde entier en hurlant « Allah akbar ! Allah akbar ! Je témoigne que Mahomet est l’envoyé d’Allah… », il agit avec la bénédiction de l’ensemble des musulmans ; bénédiction que les uns signifient par leur silence et que d’autres justifient. Et c’est ainsi qu’il est devenu évident pour le monde entier que le turban du prophète est une bombe et non une colombe !

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Les « intellectuels » musulmans, en particulier ceux qui vivent en Occident, ont rivalisé de contorsions à la parution de ces caricatures. Ils ont plastronné : « Nous croyons à la liberté d’expression, mais l’exercice de cette liberté ne va pas sans responsabilité. N’est-il pas une ligne rouge qu’il convient de ne pas franchir ? Le respect des croyances n’est-il pas un droit inscrit dans les Droits de l’homme ? » La réponse ? Bien sûr et sans aucun doute !
En vérité, le respect des croyances est une valeur occidentale qui n’a rien à voir avec l’islam et les musulmans. Et là, une autre question se pose d’elle-même : Comment se fait-il que ces « intellectuels » appliquent de manière sélective cette valeur, selon qu’il s’agit de leurs coreligionnaires ou d’un artiste ? Que disent ces « intellectuels » quand un autre musulman, sur ordre d’autorités politique et religieuse, hurle dans un haut-parleur placé sur la porte d’une église qui vit naître le fondateur du christianisme : « Ont menti ceux qui disent que Dieu est Jésus fils de Marie » ? Quel respect montrent-ils à ceux qu’ils atteignent dans leur religion ?
Pourquoi les musulmans n’éprouvent-ils jamais rien de ce que les juifs et les chrétiens éprouvent quand, cinq fois par jour, ils les insultent en les désignant par « objets de l’ire [divine] et égarés » ! [9] Quand les musulmans vont-ils enfin comprendre que la liberté de croire et le respect qui leur est dû sont comme une voie à double sens : lorsqu’on s’y engage dans une direction ont doit faire attention à ne pas heurter celui qui vient d’en face ?
Lorsqu’on demande aux autres de respecter sa propre religion, il faudra pareillement respecter la leur. Lorsqu’on compare son propre comportement à celui des autres, il faudra employer la même échelle de mesure.

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De même qu’il s’est dressé contre les caricatures danoises en les dénonçant, CAIR doit dénoncer la jurisprudence islamique qui oblige les Gens du Livre à payez le capitation « après s’être humiliés ». [10] Si CAIR peut trouver quelque raison pour justifier l’obligation de payer cette taxe, il n’en a aucune pour justifier l’obligation faite aux Gens du Livre de s’en acquitter après s’être humiliés !
Les membres de CAIR, qui vivent tous aux Etats-Unis, savent parfaitement que payer des impôts est un devoir pour l’ensemble des communautés composant le peuple, sans distinction entre chrétiens et non chrétiens. Un citoyen qui paie ses impôts le fait parce qu’il se sent responsable envers son pays et non pour se sentir humilié.
Quand le musulman occidental va-t-il prendre conscience de la nature du conflit entre sa religion et le milieu dans lequel il vit ? S’emploierait-il alors à en atténuer l'intensité ?

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Ainsi, il n’y a pas de conflit entre les musulmans et l’Occident, mais un conflit entre la bédouinité et la civilisation.
C’est un conflit entre deux manières de respecter les religions et les croyances : l’une classe les êtres en croyants et infidèles, l’autre réunit les êtres sous le même drapeau de l’humanisme, sans distinction. C’est un conflit entre deux manières de s’acquitter des impôts : l’une impose le non-musulman en l’obligeant à payer des taxes après s’être humilié, l’autre oblige les citoyens à s’en acquitter avec politesse et courtoisie ! C’est un conflit entre deux prophètes : un prophète pacifique dont la main n’a jamais porté de glaive et qui n’a jamais razzié, et un autre prophète dont la biographie n’est rien d’autre qu’une succession de razzias, de butins et de femmes.
Le drapeau saoudien est marqué d’un sabre placé sous la profession de foi islamique, tandis que le drapeau américain marque cinquante étoiles symbolisant cinquante États, sans distinction entre les citoyens de ces États, lesquels s’y déplacent comme on circule entre sa chambre à coucher et la salle de bains ! La différence entre ces deux drapeaux indique quelle religion, quelles valeurs et quelles coutumes et traditions sont celles de L’Arabie Saoudite et quelles sont celles des États-Unis ; le premier symbolise le sabre et le meurtre, le second l’unité et la concorde.
Il est impossible qu’un drapeau marqué d’un sabre et porteur d’un slogan religieux soit un symbole de civilisation. En revanche, un drapeau porteur d’un symbole d’union pour les citoyens, quelle que soit leur différence de religion, d’origine et d’opinion, est un drapeau qui symbolise la civilisation elle-même !
Le conflit entre l’Occident et l’Orient est un conflit entre la civilisation d’une part et la bédouinité d’autre part. C’est un conflit entre des concepts, des valeurs, des coutumes et des traditions, et non un conflit de civilisation !

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Wafa Sultan,
5 juin 2006
http://www.annaqed.com/article.aspx?article=11072
Traduit de l'arabe par Balzac92

Notes :

[01] Suite à la fracassante interview donnée sur la chaîne Aljazira, le 21 février 2006, lors d’un débat autour du choc des civilisations selon Samuel Huntington, l’auteur a fait paraître, dans le site Annaqed, une série d’articles dont c’est ici la traduction du deuxième.
[02] Bédouinité, état ordinaire des bédouins ; primitivité en langue arabe, bàdia = lieu du commencement.
[03] Allusion au hadith qui dit que la prière ne saurait être agréée par Allah si elle était perturbée par le passage d’une femme, d’un chien ou d’un âne.
[04] Le grand désert au S-SE de la péninsule arabique.
[05] Coran, 5:3.
[06] Référence ironique à une injonction coranique (3:104, 3:110).
[07] Référence à une injonction coranique réitérée (2:83, 2:177, 2:180, 2:215, 4:8, 4:36, 8:41, 16:90, 24:22, 69:5) ainsi qu’à des hadiths, où il est dit que les proches sont prioritaires, notamment lors de la répartition du butin.
[08] CAIR, Council on Américan Islamic Relations, sorte de UOIF à l’échelle américaine et avec des moyens américains.
[9] Coran, 1:7. Référence aux cinq prières quotidiennes, pendant lesquelles la sourate 1 est récitée.
[10] Coran, 9:29.


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Dernière modification par admin le mer. 5 juil. 2006 16:30, modifié 1 fois.
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yacoub
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Message non lu par yacoub »

En septembre elle sortira son livre "quand Dieu est un monstre".



Espérant que ce sera traduit et diffusé dans le monde islamique.


Mais j'en doute
Balzac92
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Message non lu par Balzac92 »

Dand ce deuxième article sur le « choc des civilisations », Wafa Sultan prend à nouveau le contre-pied de la thèse de Samuel Huntington, qu’elle balaie avec des arguments qui portent.
Ladite thèse occupe encore la presse arabe, où elle a trouvé un grand écho, en particulier auprès des islamistes. On dit même que Al-Quaïda l’aurait fait sienne.
A cette thèse, W. S. oppose sa propre théorie, savoir que les civilisations rivalisent mais n’entrent pas en conflit. Ainsi, il n’y a pas conflit de civilisation, mais un conflit entre deux époques marquées par des mentalités opposées : la mentalité du Moyen Age islamique, qui perdure, et la mentalité du XXIe siècle, héritière des Lumières.
Enfonçant le clou, W.S. met un nom sur la mentalité médiévale islamique : la bédouinité, impropre à produire une civilisation. Les exemples qu’elle donne font mouche et constituent une réponse aux critiques qui ont suivi sa prestation télévisée, pendant laquelle son contradicteur la coupait tout le temps pour l’empêcher de développer son idée.

Dans une lettre ouverte adressée à Fayçal Al-Qassem, l’animateur de la chaîne Aljazira qui l’a invitée à deux reprises à son émission avant de l’attaquer dans un violent article où, pour sauver sa tête, il déclare qu’elle a insulté l’islam et les musulmans afin de s’enrichir et de devenir célèbre aux Etats-Unis, suggérant par la même occasion que c’est un pute, Wafa Soltan lui a répondu sobrement :
« L’insulte n’est pas dans mes habitudes. Mon but n’est pas d’insulter l’islam, mais de le démasquer. Cette religion opprime les femmes de mon pays et les dépossède de leur humanité […] Je n’insulte pas l’islam, mais je me défends contre l’insulte qu’il me fait. (4 mai 2006)

Démasquer l’islam, elle s’est en effet donnée à cœur joie pour le faire en multipliant les références coraniques, aux dicts du prophète et en s’attachant particulièrement à montrer leur impact sur la complexion musulmane. Les exemples choisis pour illustrer sa démonstration sont parfois très simples mais d’une efficacité redoutable.
Les caricatures danoises ? Par leur comportement les musulmans en ont fourni la matière. Le respect dû aux religions ? Les musulmans le réclament impudemment pour la leur mais se gardent de le témoigner aux autres. Les "intellectuels" et les penseurs autoproclamés ? Des contorsionnistes. La majorité silencieuse ? Complice du terrorisme islamique.
En fin de compte, derrière l’islam la bédouinité est aux aguets.

Il y a enfin un thème qui m’a particulièrement intéressé : la conduite de razzia plus ou moins consciente, plus ou moins intériorisée, qui fait des musulmans des prédateurs sans pitié. W.S. fournit ainsi une clé qui permet de comprendre leur structure mentale. J’y reviendrai.

Un dernier mot sur le style de Wafa Sultan. Les phrases sont percutantes et fréquemment ponctuées de points d’exclamation et d’interrogation. L’ironie est parfois mordante. La langue est facile à lire et à comprendre. On y trouve des syrianismes comme le plat à base de farine de pois chiche (hommous) et l’image du pal ; on y trouve aussi des expressions populaires désignant des types (genre Duchmol, Bidochon, etc.) difficiles à traduire en français. J’ai dû synthétiser le passage où les membres de la famille, du clan et de la tribu rassemblés pour la curée sont désignés par des types appartenant au folklore syrien.
Enfin, musulman dans la prose de W.S. désigne la plupart du temps : Arabe musulman et moyen-oriental.

Balzac92
Alice
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Message non lu par Alice »

En fin de compte, derrière l’islam la bédouinité est aux aguets.
Il faudrait clarifier ce terme et ce qu'il recouvre, car c'est pas la première penseuse à avoir pointé du doigt l'esprit bédouin.
Il y a enfin un thème qui m’a particulièrement intéressé : la conduite de razzia plus ou moins consciente, plus ou moins intériorisée, qui fait des musulmans des prédateurs sans pitié. W.S. fournit ainsi une clé qui permet de comprendre leur structure mentale. J’y reviendrai.
Quelle est cette clé ? Elle parle bien de culture de la razzia, qui perdure sous des formes différentes, mais elle ne dit pas que les musulmans ont un cerveau différent des autres. Quant à la "pulsion inconsciente" évoquée (assimilable à la rapacité), on la voit n'importe où, quelles que soient les types de mafias.

Je suis un peu déçue de la façon simpliste dont elle présente les choses : au lieu de culture de la razzia VS bon esprit d'entreprise et de gagne-pain au mérite, j'opposerais "mentalité rentière". Les intellectuels qui ont identifié cette exception économique qu'on observe surtout dans le dar-al-islam ("l'économie" rentière) sont plus pertinents qu'elle.

Par exemple sur ce qu'elle dit à propos de l'escroquerie aux organismes sociaux, moi quand je discute avec des fellah du bled, et que je leur explique par A+B qu'au "kharidj", on ne ramasse pas d'argent par terre, que l'état n'est pas naturellement généreux (avec ces avantages sociaux) ou a de l'argent "tout prêt", mais que l'état créé des richesses, sur lesquelles sont faits des prélèvements permettant de financer ces services publics, ils finissent par comprendre. Toute la différence est là entre : créer (dans des marchés hyper compétitifs) et manne toute prête.

Alice
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Alain
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Salut Balzac

Son interview est percutante, c’est vrai.

Elle évoque les « mentalités », c’est toujours casse gueule car ça n’a pas d’existence rigoureuse, qu’est ce que c’est ? Comment la capter objectivement, la décrire ? Mais elle a le mérite d'interpeller les intéressés, c'est un début. Ces sociétés musulmanes ont beaucoup de mal à changer, elles ne sont pas très douées pour l'introspection collective. Elle fait des remarques judicieuses : comme celle-ci : l'islam se donne le droit de qualifier et nommer les autres peuples, elle rappelle aussi que la légitimité de l’islam fait appel au surnaturel.


Salut Alice

Oui cette caractéristique « razzia » est un peu discutable comme élément déterminant.

Le butin était une partie non négligeable des revenus du Califat / Sultanat Ottoman alors que les Ottomans n'étaient pas particulièrement bédouins. Et il y avait longtemps que le centre de l'islam avait quitté l'Arabie.

Faut-il rappeler les razzias mongoles, normandes, bulgares, etc (qui ont mis des territoires en coupe réglée), etc. ? Le pillage de type razzia était répandu, quand peut-on dater son arrêt ? Il y avait des pirates en Méditerranées, puis plus tard la "course", qui sont aussi une sorte de razzia.

Bon. Tout ça pour dire que le bédouin n’est pas seul !

Ce qui est plus déterminant à mon sens est que l’islam introduisit le butin et le tribut dans les textes fondateurs. On touche ici de manière générale au problème que pose l’islam juridicisé et sacralisé en même temps. Si l’islam n’avait pas fixé sur le papier le butin, le tribut, ce serait de l’Histoire ancienne. Que je sache les normands ont laissé tomber la razzia (que se sont fixés en France bien plus tard que 632) et pourtant ils l’ont pratiqué des siècles.

Dans les pays musulmans, les injonctions islamiques sont à la fois au niveau juridique et sacré, ces niveaux sont liés ensemble, on passe de l’un à l’autre selon ce qui arrange. Tant que les musulmans seront dans cette glue conceptuelle, ils n’avanceront qu’avec de très grands efforts : le juridique est sacré et le sacré est légitimé et démontré. Quelle confusion des genres ! De plus le sacré et le surnaturel sont très proches dans l’islam, ce qui n’arrange rien.

En ce qui concerne l'origine magique de l’argent que tu évoques, ailleurs ça existe aussi ! Je prends cet exemple : dans les années 60, 70, on disait très facilement en France "l'Etat va payer", tout à fait comme si l'Etat avait une source de revenus magique, alors que ce sont en majeure partie les contribuables qui alimentent les caisses de l’Etat. De même aujourd'hui, l'endettement de la France, les coûts des divers engagements sociaux, et qui va les payer, commence à être envisagés sérieusement (cf le rapport Pebereau qui a fait du bruit). Pour justement quitter la mentalité de l’argent public magique, la « LOLF » a été votée récemment, sans aucun bruit médiatique et je crois à l’unanimité des députés, cette loi devrait changer en France la manière de budgétiser.

Ce qui est différent aussi, c’est la mobilité des sociétés modernes qui peuvent dans une certaine mesure faire évoluer leurs systèmes et induire de ce fait d'autres comportements des individus, ainsi que leur manière de penser et leur mentalité. Pourquoi cette mobilité ? Parce ce que lesdits systèmes peuvent être conscientisés, mis sur la table, en 1er lieu parce que les séparations nécessaires d’avec le sacré ont été faites. Dans les brèches de liberté ouvertes, des hommes, des idées neuves se sont engouffrés.
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Message non lu par Balzac92 »

Alice a écrit :
En fin de compte, derrière l’islam la bédouinité est aux aguets.
Il faudrait clarifier ce terme et ce qu'il recouvre, car c'est pas la première penseuse à avoir pointé du doigt l'esprit bédouin.
Il y a enfin un thème qui m’a particulièrement intéressé : la conduite de razzia plus ou moins consciente, plus ou moins intériorisée, qui fait des musulmans des prédateurs sans pitié. W.S. fournit ainsi une clé qui permet de comprendre leur structure mentale. J’y reviendrai.
Quelle est cette clé ? Elle parle bien de culture de la razzia, qui perdure sous des formes différentes, mais elle ne dit pas que les musulmans ont un cerveau différent des autres. Quant à la "pulsion inconsciente" évoquée (assimilable à la rapacité), on la voit n'importe où, quelles que soient les types de mafias.

Je suis un peu déçue de la façon simpliste dont elle présente les choses : au lieu de culture de la razzia VS bon esprit d'entreprise et de gagne-pain au mérite, j'opposerais "mentalité rentière". Les intellectuels qui ont identifié cette exception économique qu'on observe surtout dans le dar-al-islam ("l'économie" rentière) sont plus pertinents qu'elle.

Par exemple sur ce qu'elle dit à propos de l'escroquerie aux organismes sociaux, moi quand je discute avec des fellah du bled, et que je leur explique par A+B qu'au "kharidj", on ne ramasse pas d'argent par terre, que l'état n'est pas naturellement généreux (avec ces avantages sociaux) ou a de l'argent "tout prêt", mais que l'état créé des richesses, sur lesquelles sont faits des prélèvements permettant de financer ces services publics, ils finissent par comprendre. Toute la différence est là entre : créer (dans des marchés hyper compétitifs) et manne toute prête.
Alice
Alice, tu vas vite en besogne :
Où vois-tu vu que j’ai dit que les musulmans ont un cerveau différent des autres ? Il n’était pas question dans mes propos, par exemple, d’un laboratoire d’anthropologie physique où l’on pèserait des cerveaux, les mesurerait et où l’on décrirait leur éventuelle différence.
Il s’agit de structure mentale, de construction mentale qui relève de la psychologie et tout le sujet tourne autour ça.

De mon point de vue et si j’ai bien compris WS, il s’agit tantôt de pulsion inconsciente, tantôt d’une démarche préalable, donc réfléchie, les deux impulsant une conduite de razzia. Conduite qui trouve sa source dans des versets coraniques et dans des hadiths en nombre, qui la légitiment.

1. Les versets et hadiths en question étant l’expression d’une réalité bédouine à un moment T de l’histoire, alors qu’est-ce que la bédouinité ?
La réponse est dans Ibn Khaldoun. Je signale à cette occasion l’édition récemment parue dans la pléiade, mais dont on ne sait quand le tome 2 va paraître. En attendant, on pourra utiliser l’édition De Slane, qui fait toujours référence en langue française et qui reste plus intéressante que l’édition V. Monteil.

Je relève les caractéristiques suivantes, auxquelles se réfère WS :
- Primitivité, badaoua, état initial dans un processus évolutif, dont l’achèvement est l’urbanité ou la civilisation (processus cyclique, selon Ibn Khaldoun).
- Razzias, rançons, prédation (stratégie de survie dans un milieu hostile, où les ressources sont rares).
- Esprit de corps ou de clan, tribalisme, àsabiyya qabaliyya = nerf tribal (ciment du groupe).
- Liens de sang (parentage).
Tiens, un autre hadith ou assimilé, que les enfants apprennent très tôt dans nos sociétés d’origine : Onsor akhaka dhaliman aou madhlouman = Soutiens ton frère jusqu’à la victoire, qu’il ait tort ou raison.
Par parenthèses : les musulmans ne sont-ils pas tous frères ? (Mahomet, discours prononcé lors de son dernier pèlerinage à la Mecque, dit "pèlerinage d'adieu").

A ces quatre traits, j’ajouterai chamata, du verbe chamita : réjouissance tirée du mal qui est fait ou qui arrive à un adversaire, à quelqu’un qu’on jalouse ou auquel on voue de l’inimitié. Sentiment qui ne s’assimile pas au sadisme, chamata est le contraire de la pitié.
J. Lacan aurait analysé ce sentiment judéo-arabe dans un de ses séminaires. S’il y a un lacanien parmi les lecteurs de ces lignes, je le remercie par avance de confirmer en indiquant la source, ou d’infirmer.

L’ensemble des ces caractéristiques n’est-il pas constitutif d’une mentalité, c’est-à-dire d’une construction mentale ?


2. De même que Freud a trouvé dans la mythologie grecque des clés permettant de comprendre ou d’interpréter tels comportements humains, par exemple dans leur expression névrotique ou psychotique (complexe d’Oedipe, narcissisme, etc.), pourquoi les sources islamiques ne fourniraient-elles pas des clés qui permettent de comprendre ou d’interpréter d’autres comportements humains, en l’occurrence ceux des musulmans ?
C’est une piste à explorer. En vertu de quoi devrait-on en barrer la voie au motif qu’elle serait moins pertinente que d’autres ?
On le devrait d’autant moins que les versets coraniques ainsi que les hadith sur les razzias et la gestion du butin, en surnombre dans les textes islamiques, constituent une référence commune aux musulmans. Il convient en effet de ne pas perdre de vue que, pour les sunnites en particulier, l’alcoran est parole de dieu, immuable et valable en tous temps et lieux, Mahomet étant par ailleurs le beau modèle en tout imitable et auquel allah a ordonné d’obéir dans plusieurs versets (3:32, 4:64, 4:80, 5:92 notamment).

La conduite de razzia viendrait de là, elle coule même de source, je dirais.

Wafa Sultan, qui est docteur en psychologie, a parlé de tare et de pathologie. Son article est un texte militant censé frapper par les correspondances qu’il établit, et non un travail théorique de clinicien. J’imagine qu’elle s’est fondée sur sa pratique et sur son observation pour établir ces correspondances. Je considère qu’elle a ouvert une voie jusqu’ici barrée ; enfin, le crois-je.
Au reste, ce texte est le deuxième d’une série et j’espère qu’il aura une suite. Si tu visites le site Annaqed, tu verras que plusieurs articles de W.S. ont un même titre, avec un numéro d’ordre.


3. "L'économie rentière". Il faudra que tu sois plus précise.
S’agirait-il de "rente de situation", de "bourgeoisie compradore" et des mentalités qui en découlent ? A quelle mentalité te réfères-tu en particulier ? et à quels intellectuels ou théoriciens ? Samir Amin, entre autres ? Je peux avoir plusieurs réponses, mais j’attends que tu précises.


4. La razzia a probablement été pratiquée sous diverses formes par tous les peuples, à un moment ou un autre de leur histoire. La comparaison avec l’islam s’arrête là puisque celui-ci érige la razzia en norme à travers l’exemple de Mahomet, modèle identificatoire par excellence. Cela sans parler du caractère sacré dont elle est revêtue (voir ci-dessus, en 2). La relativisation dont tu te prévaux ne me paraît donc pas convaincante, je la trouve irrecevable.
Une autre élément de réflexion : la fortune du prénom Ràzi (Ghazi, selon la transcription française) soit celui qui fait des razzias ou le razzieur, un prénom dont les filles sont rarement affublées. Si tu connais des Ràzi autour de toi, interroge les parents sur le choix de ce prénom. J’avais fait le test de mon côté et voici la réponse obtenue : Ràzi comme le Prophète ! Cela montre bien que la razzia n’est pas perçue comme une tare ou un crime, mais comme une vertu.

Tu as évoqué aussi la mafia. Celle-ci ne serait-elle pas d’origine arabe, cadeau des Aghlabides aux Siciliens ? (Je sais qu’il y a deux théories sur l’origine de la mafia, mais Leonardo Sciascia, qui est sicilien, penche pour l’origine arabe). Mais ceci est un autre débat, n’est-ce pas ?


5. D’après ce que tu en dis, la pédagogie dont tu as fait montre envers les paysans du bled a consisté à expliquer le mécanisme de la collecte et de la redistribution en France. A une autre occasion, procède autrement en posant cette question : Pourquoi vouloir émigrer en France ou en Europe alors qu’il y a de moins en moins de travail et que le nombre des sans emplois y est très élevé ? Je suis sûr qu’on évoquerait devant toi, indirectement ou pas, l’appât des allocs.
La question n’est plus tabou aujourd’hui, quoique on n’en parle qu’en termes politiquement corrects, mais tous nous connaissons autour de nous des cas de stratégie de survie ou, comme dirait Wafa Sultan en parodiant Mahomet, de quête de "bienfait" qui visent les allocs.

Cet exposé ne me fait pas perdre le fil de mes idées : derrière l’islam la bédouinité est aux aguets, avais-je avancé. Les éléments exposés le démontrent par la raison que ce moment T de l’histoire bédouine, sacralisé par les textes islamiques, continue à faire des ravages dans les esprits en façonnant les mentalités.

Pardon enfin d’avoir été si long, mais ton poste m’a permis de développer la plupart des points sur lesquels je voulais revenir.

Balzac92
Dernière modification par Balzac92 le mar. 25 juil. 2006 14:52, modifié 1 fois.
Balzac92
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Alain a écrit :Salut Balzac

Son interview est percutante, c’est vrai.

Elle évoque les « mentalités », c’est toujours casse gueule car ça n’a pas d’existence rigoureuse, qu’est ce que c’est ? Comment la capter objectivement, la décrire ? Mais elle a le mérite d'interpeller les intéressés, c'est un début. Ces sociétés musulmanes ont beaucoup de mal à changer, elles ne sont pas très douées pour l'introspection collective. Elle fait des remarques judicieuses : comme celle-ci : l'islam se donne le droit de qualifier et nommer les autres peuples, elle rappelle aussi que la légitimité de l’islam fait appel au surnaturel.
Salut Alain
Tu as raison, on ne peut décrire ou quantifier les mentalités qui, en principe, sont susceptibles d’évolution. Mais si je dis une mentalité de condottiere, de petit-bourgeois, de boutiquier, etc., je fais référence à un ensemble de comportements et d’attitudes observés et assez connus pour que tout le monde comprenne. Au théâtre, il y a des types qui incarnent chacun un caractère et ce caractère est l'expression d'une mentalité : Arpagon, Agnès, Don Juan, Tartufe, Ubu, etc.

Je me suis amusé à regarder dans un dictionnaire historique de langue et voici ce que j’ai trouvé :
Mentalité : Proposé en 1842 par Richard de Radonvilliers au sens propre de "qualité de ce qui est mental", puis a pris le sens "d’état mental" en 1877.
Je me tiens donc à cette dernière définition, soit un état mental à un moment donné et je me pose en même temps cette question : qu’est-ce qui façonne cet état mental ? Pour le cas qui nous occupe, des éléments de réponse sont dans mon poste ci-dessus et, surtout, dans l'article de Wafa Sultan.

Dans ton message à Alice, tu as mis le doigt sur le coeur du problème : la juridisation du sacré en islam, qui a pour conséquence la légitimation de la razzia, puisque c’est d’elle qu’il s’agit ici. D’où ma proposition de "conduite de razzia".

Cela me fait reprendre un échange commencé avec toi sur Aime à propos de la première nahdha, en Egypte. Et si celle-ci avait avorté, non pas seulement à cause de l’aspect compradore (socio-économique) des fonctionnaires de Méhémet Ali formés en France, mais principalement en raison d’une conduite de razzia propre à la culture islamique (aspect religieux/sacré) ?
Il serait intéressant, en effet, d’étudier ces fonctionnaires en action ansi que la manière dont ils avaient géré les postes qui leur furent confiés.
Je ne sais pas s’il y a des archives qui permettent de conduire de pareilles études, mais la question reste posée.

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Message non lu par yacoub »

Nouvelle intervention de Wafa Sultan à la télévision danoise à propos des caricatures .


http://www.youtube.com/watch?v=Negt6IzxPTo
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yacoub
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Message non lu par yacoub »

Une belle image de l'islam, je trouve.

Ca rapelle la citation de Ibn Roshd "religion pour les pourceaux".


Image
Avekha
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Message non lu par Avekha »

Moi aussi c'est bien interpréter... :lol:
« Allah est grand ! ». Ce cri du moueddin ressemble à une immense plainte.
Cinq fois par jour, est-ce la Terre qui gémit vers son créateur indifférent ?
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Message non lu par Balzac92 »

Voici la courte interview à la télé danoise, soutitrée en français

http://www.dailymotion.com/Tazda/video/ ... an-sur-dr2
Avekha
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Message non lu par Avekha »

Merci pour le lien Balzac

Très bonne vidéos, ces arguments et ses metaphores sur l'Islam sont vraiment hyper pertinentes et intelligentes il n'y a rien a redire!

Mais elle est musulmane elle ou bien nan? je n'ai pas réussi a capter sur ce point la.

:wink:
« Allah est grand ! ». Ce cri du moueddin ressemble à une immense plainte.
Cinq fois par jour, est-ce la Terre qui gémit vers son créateur indifférent ?
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Message non lu par Balzac92 »

Elle se définit comme laïque et rationaliste.
Elle est obligée de prendre en compte l'islam.
Elle le critique de manière virulente en s'en prenant d'abord et avant tout aux musulmans, à commencer par le premier d'entre eux : Mahomet.
Si tu lis l'arabe, tu te régaleras avec ses articles, parus dans le site Annaqed.

Te salue

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Re: Interview de Wafa Sultan

Message non lu par mehdi_t »

Admin a écrit :
Conflit de civilisation ? 2 [01]
L’interview complète de Wafa Sultan qui a été diffusé le 21/2/2006 sur la chaîne arabe Al Jazeera.

**************************
Entre l’Occident, qui représente l’ensemble des religions sur Terre, et l’islam qui ne représente que lui-même, lequel est le plus soucieux de comprendre la nature de ce conflit ?

Il est difficile pour la majorité des occidentaux comme pour la majorité des musulmans de comprendre les différentes facettes de ce conflit. Dans les deux camps, ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un conflit de civilisation se trompent : un conflit signifie toujours choc entre deux contraires.

Une civilisation n’entre pas en conflit avec une autre civilisation. Le bien n’entre pas en conflit avec le bien, ni le mal avec le mal.

La bédouinité [02] est seule en conflit avec la civilisation, comme le primitif avec le civilisé, le bien avec le mal. Seuls les contraires s’opposent.

Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est un conflit d’idées, un conflit de mœurs, d’usages et de traditions. Dans ce conflit, une partie représente un concept et l’autre son contraire. Les civilisations rivalisent entre elles, elle n’entrent pas en conflit ; et lorsque leur rivalité devient différend, c’est qu’elles ont perdu le caractère qui en faisait des civilisations.

La rivalité entre la civilisation française et la civilisation américaine est aussi évidente que soleil au milieu du ciel. Au lendemain de la boucherie terroriste du 11 septembre 2001, le journal le Monde a imprimé en première page : « Nous sommes tous des Américains », tandis que la foule musulmane convergeait vers les rues en chantant et en dansant. La civilisation française n’entre pas en conflit avec la civilisation américaine, mais les deux peuvent rivaliser.

Un étudiant studieux rivalise avec un autre étudiant studieux, tandis que le conflit ne peut surgir qu’entre deux étudiants opposés par leur application contrastée.

La rivalité entre deux pôles reflète davantage ce qui les rassemble que ce qui les oppose.

***********************************

Le conflit auquel nous assistons aujourd’hui, sur la scène internationale, n’est ni un conflit de civilisation ni un conflit de religion, c’est un conflit entre deux contraires. Un conflit entre deux époques et deux mentalités, l’une se rattachant au Moyen Age et l’autre au XXIe siècle. C’est un conflit entre la répression et la liberté, la dictature et la démocratie, la barbarie et la rationalité, le respect des droits de l’homme et la violation des ces mêmes droits ; un conflit entre ceux qui classent les femmes avec les chiens et les ânes [03], et ceux qui en font un critère de civilisation, de raffinement et de progrès.

****************************

Quels sont les plus aptes à comprendre la nature de ce conflit ?
Est capable de comprendre la nature de ce conflit celui qui a vécu dans les deux univers, celui qui a expérimenté les deux contraires. Quelques heures d’avion suffisent pour vous transporter d’une extrémité à l’autre de ce conflit et de vous permettre d’en comprendre et la nature et les raisons. Ces choses-là demeureront inconnues autant à l’Occidental qu’à l’Arabe qui n’a jamais franchi les frontières de son propre univers.
Je pourrais supposer, ne serait-ce que par goût de paradoxe, que les musulmans émigrés sont à même de comprendre la nature de ce conflit parce que, ayant vécu dans les deux univers, ils savent ce qu’un Occidental ignorant tout de l’islam ne peut constater, tout comme ils savent ce qu’un musulman ignorant tout de l’Occident ne peut constater. Sauf qu’il y a un problème avec la croyance musulmane, laquelle restreint la perception du monde à ses propres critères et, de ce fait, n’autorise guère à voir au-delà des barrières érigées par sa propre représentation.
Un musulman peut passer une grande partie de sa vie en Occident et, le rencontrant, on a du mal à croire qu’il ne s’est pas remis de son Rub-Elkhali [04] : il monte dans les modèles les plus récents des voitures américaines comme s’il montait sur son chameau ; il se nourrit comme s’il razziait, il discute, marche et écrit comme s’il razziait. Sa vie tout entière n’est que razzias. Ce qu’il possède ici-bas est butin et ce qu’il peut donner aux autres est octroi.

****************************************

Dans la ville où j’habite, la municipalité a placé devant chaque maison trois conteneurs, un pour recevoir les déchets non récupérables, un autre pour les déchets de jardin et le dernier pour le papier et les emballages recyclables. Le but recherché par ce tri sélectif des déchets ménagers est, naturellement, la protection de l’environnement et la prévention de la pollution.
J’ai été invité à un repas chez une amie musulmane et, à la fin fête, tandis qu’on s’employait à débarrasser la table et à nettoyer, mon amie jetait tous les déchets dans le conteneur réservé aux objets non récupérables. J’ai demandé à Souad - c’est le nom de mon amie - la raison qui la faisait agir ainsi. « Que Dieu les maudisse ! me dit-elle, tu voudrais que je participe à la préservation de leur environnement alors qu’ils sont pour quelque chose dans la pollution du nôtre ? N’as-tu pas entendu parler de l’accroissement du nombre de cancéreux en Jordanie à cause de la guerre du Golfe ? N’as-tu pas entendu parler de nos eaux polluées par les matières radioactives qu’Israël y a déversées ? N’as-tu pas entendu parler des prostituées que les juifs envoient en Egypte pour y propager le sida ? N’as-tu pas entendu… N’as-tu pas entendu… »
« Oui, j’ai entendu parler de tout cela, mais je n’ai jamais entendu parler d’un animal qui, après s’être repu d’avoine, piétine le picotin dont il sait que ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants vont se nourrir. »
Je m’étais rendue en Syrie l’année dernière, accompagnée de mon amie le Dr Leslie Martin. Leslie rangeait soigneusement dans son sac les emballages perdus et les restes de sa collation jusqu’à ce qu’elle soit rentrée à la maison ou, du moins, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une poubelle publique - quoique la plupart des rues dans les quartiers que nous visitions ne se différencie en rien des poubelles. Souad ne représente-t-elle pas une civilisation et Leslie une autre ?
La différence de comportement entre Souad et Leslie est un reflet du conflit entre la bédouinité et la civilisation, et non d’un conflit entre une civilisation et une autre.

***********************************

Comme d’habitude, d’aucuns protesteraient : « Souad ne représente pas l’islam. Tu dois distinguer entre l’islam et les musulmans ! » A eux, je réponds : « Souad est l’islam et l’islam est Souad. »
Lors de son pèlerinage d’adieu, le prophète Mahomet a déclaré : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion et accompli sur vous mon bienfait ; et j’agrée pour vous l’islam comme religion. » [05] L’attitude de Souad est une illustration de ce bienfait et le résultat indiscutable de ses prescriptions religieuses.
Lisons à Saouad un hadith : « Celui qui, sa vie durant, n’a ni razzié ni parlé de razzia périra dans le groupe des hypocrites. »
Pourquoi un homme fait-il une razzia et pourquoi Mahomet a-t-il razzié ? Quel est le but des razzias ? Personne ne pourra me contredire si je dis que ce but est motivé soit par la quête d’un bienfait, soit par la volonté de nuire à autrui, et plus probablement les deux à la fois.
Au XXIe siècle et précisément aux Etats-Unis, Souad ne peut ni razzier ni même évoquer les razzias. La chose est évacuée de sa conscience ; diluée avec le temps, elle a disparu de son mode pensée. Mais le but de la razzia demeure enfoui dans son inconscient et c’est ce qui la fait lourdement insister pour qu’on se comporte comme elle. Mue par le désir qui gît dans son inconscient, elle cherchera toujours son intérêt en faisant du tort à autrui. Le confort inhérent au monde dans lequel elle vit est un bienfait dont elle profite, tandis que la pollution qu’elle provoque est un tort qu’elle fait à son ennemi.

************************************

L’être humain qui adopte cette culture de razzia est un être dont l’existence est marquée par une tare : il passe sa vie à courir derrière le butin ou à nuire à autrui. La mentalité de razzia est une mentalité pathologique, elle pousse à commettre des prédations et à faire du mal sans pitié. Le musulman est victime de cette mentalité, dont Souad est la preuve évidente. Ce rabaissement tragique, auquel sont réduites les sociétés islamiques, est le résultat inévitable de cette philosophie de razzia et de butin.
Un ami musulman, égyptien et bon connaisseur des affaires égyptiennes, m’a récemment affirmé que les dépôts bancaires à l’étranger de Hosni Moubarak et de ses enfants sont supérieurs à cent vingt milliards de dollars. Je ne suis pas plus experte en techniques bancaires qu’intéressée par les cours de la bourse et la véracité de ce chiffre m’importe peu, mais je suis certaine que les hadiths prophétiques de Mahomet sur les razzias et la prédation sont bien ceux qui ont dénaturé Hosni Moubarak : ce n’est pas lui qui les a mal compris. Ce sont ces mêmes hadiths qui ont dénaturé Souad et non elle qui les aurait mal compris. Et vous voulez avec ça des gouvernants qui ordonnent le bien et pourchassent le mal ? [06]
Enseignez aux gens à gagner leur pain à la sueur de leur front et non à ce qu’ils se le procurent par la prédation ! Apprenez-leur que la razzia est un crime et que la volonté de nuire est une tare ! Echangez la culture de razzia et de prédation contre la culture du travail fructueux et du gain licite !
Souad et Hosni Moubarak sont deux victimes de cette philosophie de razzia et de prédation. Lorsque Souad participe à la pollution de l’environnement en connaissance de cause et selon une démarche préalable, lorsque Moubarak assèche les ressources de son pays pour affamer son peuple en connaissance de cause selon la même démarche préalable, dictée par leur inconscient, chacun d’eux se livre à des prédations et nuit à autrui.

***************************************

Le mot est à l’origine de tout. Le mot est l’histoire, le présent et le futur. Nous sommes la portée d’un mot enfanté par le message de Mahomet !
Il est difficile d’imaginer la marque imprimée en chacun de nous par un mot, qu’il soit négatif ou son contraire. L’anarchie que les gens vivent dans n’importe quelle société islamique n’est autre que le fruit de la philosophie islamique !
Observons n’importe quel musulman installé à un poste, en commençant par le chef de l’Etat et en finissant par le chefaillon d’une antenne de police ; évaluons ensuite leur premières actions dès leur installation dans ce poste : « Les proches sont prioritaires dans vos largesses » [07]. Notre musulman se tourne vers les siens et il n’est un membre de la famille, du clan ou de la tribu qu’il ne comble de bienfaits prélevés sur les « possessions de la main droite » ! Il pille ce poste qu’il occupe aidé par son huitième voisin en priorité sur le neuvième, et par ce neuvième en priorité sur le dixième ! Le degré de parenté détermine le volume du butin à répartir et la quantité de nuisances à commettre ; la compétence, le talent et le mérite n’ont aucune valeur pour ce musulman. Et c’est ainsi que le poste tout entier devient la curée rassemblant les fauves de la famille, du clan et de la tribu, selon le degré de parenté.
« Les proches sont prioritaires dans vos largesses » : une philosophie qui ne produit qu’injustice, répression et pauvreté. Elle réduit à néant les relations humaines, consolide l’esprit de clan, aveugle l’individu qui ne considère plus les valeurs humaines qu’à travers le prisme du degré de parenté.
N’y a-t-il pas en Iraq des hommes autrement plus aptes que Oudaï et Qusaï Saddam Hussein pour diriger ? N’y a-t-il pas en Syrie un homme autrement plus apte que Bachar Hafez Al-Assad ? N’y a-t-il pas en Egypte un homme autrement plus apte que Jamel Hosni Moubarak pour administrer le Trésor public de son pays ?

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Supposons un moment que le prophète de l’islam ait exigé, dans ses injonctions, que les nécessiteux soient prioritaires dans vos largesses, ou encore les plus talentueux et les plus doués, serions-nous à ce point discrédités ? Naturellement pas !
Si Saddam Hussein avait été capable de passer outre la philosophie du « hadith prophétique », il aurait distingué parmi la jeunesse iraquienne des plus aptes que ses bourreaux de fils. Si Hafez Al-Assad avait été capable de la même chose, il aurait de la même façon distingué plus doué que cet « adolescent cinglé » qui lui tient lieu de fils. Si Hosni Moubarak avait été tout autant capable de passer outre cette philosophie, il aurait certainement distingué plus méritant que son « déficient » de fils.
Le plus souvent, les êtres humains sont incapables d’aller au-delà des limites déterminées par leur éducation et leur culture.
Pour rendre à chacun ce qui lui est dû, changez cette philosophie d’esprit de clan, placez la raison et l’humanisme au-dessus des liens de sang, répandez parmi les générations montantes une culture fondée sur le principe qui désigne les compétents et les méritants prioritaires sur le parentage. Tordez le cou à l’adage qui dit : Mon frère avec moi contre mon cousin, mon cousin avec moi contre l’étranger. Reformulez-le comme suit : Mon cousin instruit plutôt que mon frère ignare, un étranger savant plutôt que mon frère et mon cousin réunis. Fondez des relations humaines sur la base du savoir et de la bonté, jamais sur les liens de sang et le parentage ! En le faisant, l’histoire changera son cours et vous aurez bâti une civilisation capable de rivaliser avec les civilisations d’aujourd’hui, et non pour entrer en conflit avec elles.
Vous êtes en conflit avec le monde entier parce que ce monde, vu de votre lorgnette, ne s’adapte pas à l’ombrelle des « proches », et parce vos égards sont réservés aux ignares qui sont vos frères et vos cousins !
Si Einstein est votre ennemi c’est parce qu’il est juif alors que Saddam Hussein, qui est de votre sang, est issu de la même matrice qui vous a mis au monde. Ainsi Einstein est demeuré loin de vous tandis que Saddam vous piétine.

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L’Occident considère l’islam comme une religion parmi d’autres et, dans ses relations avec les musulmans, considère ceux-ci sont comme des êtres humains parmi d’autres. Il leur a ouvert ses portes grandes ouvertes et les a accueilli.
De tous les immigrés, les musulmans sont ceux qui bénéficient le plus des organismes sociaux et des droits respectueux de l’être humain. L’on pourrait se demander pourquoi sont-ils les plus nombreux à le faire ?
Réponse : leur évidente animosité contre tout ce qui n’est pas musulman a légitimé à leurs yeux le recours à divers moyens immoraux et illégaux qui permettent de profiter de ces organismes et de ces droits. Un musulman vient-il avec sa famille aux Etats-Unis ? Il y mène avec son épouse une vie conforme à la sounna d’Allah et de son prophète, mais divorce selon les lois américaines. La voilà qui se livre au pillage, escroquant les organismes sociaux qui garantissent à la mère et à ses enfants un niveau de vie décent en cas de déficience ou de perte d’emploi. Lui ? Il s’emploie à trouver des moyens faciles pour détourner la loi : il fraude avec les cartes de crédit, les compagnies d’assurances et les banques en se livrant lui aussi au pillage. Et lorsqu’il est rattrapé par la loi, il se précipite devant les tribunaux et déclare qu’on veut le faire tomber par racisme anti-islamique !

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Un fait s’est produit voici quelques années dans un Etat de l’Union, dont CAIR [08] s’était emparé pour mettre le pays sens dessus dessous :
Après avoir pique-niqué avec ses enfants dans un parc public non loin de son domicile, une musulmane survoilée abandonnait derrière elle des monticules de déchets. Un habitant du quartier dont la maison donne sur ce parc l’aborda un jour, poliment, pour lui demander de ramasser les déchets et de les déposer dans la poubelle placée à proximité. Devant le refus qui lui fut opposé au motif qu’il étai inconnu de cette dame, il l’empêcha de quitter l’endroit en attendant que la police fut sur les lieux. En rappliquant, celle-ci ordonna à la dame de ramasser ses déchets sous peine d’amende et de comparution devant la cour. CAIR s’était emparé de l’incident et en fit toute une affaire sous prétexte de racisme anti-musulman : l’Américain aurait empêché cette dame de partir uniquement parce qu’elle est musulmane et voilée !
Naturellement, de nombreux incidents de cet ordre ont eu lieu avant le 11 septembre 2001. Les musulmans en faisaient trop, comme avec le plat à base de farine de pois chiche empli à ras bord le jour anniversaire de la naissance de leur prophète ! Les lois ne sont bonnes que lorsque ça les arrange.
Après le 11 septembre 2001, l’intérêt des occidentaux a redoublé pour l’islam et les musulmans. En fait, ils voulaient savoir quelle a été leur erreur en laissant ces gens se permettre de telles choses, sur leur terre, avec leurs lois et contre leur morale. Leur recherche a donc commencé par cette question : Où est l’erreur ?
Chez les occidentaux et les Américains en particulier, les ventes du coran ont augmenté suite à l’accroissement de leur curiosité pour ce livre. Les musulmans en furent ivres de joie, n’y voyant qu’un indice des progrès de l’islam en Occident. Il est vrai qu’ils n’aiment rien autant que s’élever, dussent-ils se placer au sommet du pal !
J’ai écouté une interview d’un officier militaire américain qui, au milieu des réponses aux questions qu’on lui posait, a déclaré qu’il avait lu le coran deux fois à la suite du 11 septembre. Un journaliste l’interrogea : « Et qu’avez-vous tiré de cette lecture ? » L’officier hocha la tête et répondit : « Notre devoir est de nous protéger. »
En vérité, le but recherché par les Américains était d’améliorer leur connaissance de l’islam et des musulmans, selon le principe qui enjoint de connaître son ennemi. Dans cette quête fébrile de savoir, un dessinateur danois a réuni nombre de données permettant d’exécuter une caricature. Un tel dessin n’est pas venu de rien ! Ajoutez à cette connaissance la liberté d’expression dont les individus jouissent ici…
La liberté d’exprimer son opinion est un droit inaliénable pour l’individu, qui ne s’en laissera pas facilement déposséder. Pour être acquis, ce droit a été payé par l’Occident au prix de nombreuses années de guerres civiles et de flots de sang versé. Un musulman peine à comprendre l’importance de ce droit s’il n’en a jamais usé : la liberté n’a pas de valeur pour celui qui ne l’a pas pratiquée ! Le même musulman peine à comprendre que l’opinion du caricaturiste n’est pas venue de rien, mais des informations que les musulmans lui ont eux-mêmes servies sur un plateau d’argent.
Le terrorisme commis par tels islamistes au vu et au su de tous les musulmans, sans que ceux-ci protestent, a obligé le monde à ne plus distinguer entre celui qui commet un acte terroriste et celui qui le couvre par son silence. Les musulmans sont soit des terroristes, soit complices des terroristes lorsqu’ils les encouragent par leur mutisme. L’Occident ne distingue plus entre les deux catégories : celui qui se tait devant le terrorisme est pareil à celui qui le commet !
Lorsqu’un musulman tranche la tête d’un otage sous les yeux du monde entier en hurlant « Allah akbar ! Allah akbar ! Je témoigne que Mahomet est l’envoyé d’Allah… », il agit avec la bénédiction de l’ensemble des musulmans ; bénédiction que les uns signifient par leur silence et que d’autres justifient. Et c’est ainsi qu’il est devenu évident pour le monde entier que le turban du prophète est une bombe et non une colombe !

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Les « intellectuels » musulmans, en particulier ceux qui vivent en Occident, ont rivalisé de contorsions à la parution de ces caricatures. Ils ont plastronné : « Nous croyons à la liberté d’expression, mais l’exercice de cette liberté ne va pas sans responsabilité. N’est-il pas une ligne rouge qu’il convient de ne pas franchir ? Le respect des croyances n’est-il pas un droit inscrit dans les Droits de l’homme ? » La réponse ? Bien sûr et sans aucun doute !
En vérité, le respect des croyances est une valeur occidentale qui n’a rien à voir avec l’islam et les musulmans. Et là, une autre question se pose d’elle-même : Comment se fait-il que ces « intellectuels » appliquent de manière sélective cette valeur, selon qu’il s’agit de leurs coreligionnaires ou d’un artiste ? Que disent ces « intellectuels » quand un autre musulman, sur ordre d’autorités politique et religieuse, hurle dans un haut-parleur placé sur la porte d’une église qui vit naître le fondateur du christianisme : « Ont menti ceux qui disent que Dieu est Jésus fils de Marie » ? Quel respect montrent-ils à ceux qu’ils atteignent dans leur religion ?
Pourquoi les musulmans n’éprouvent-ils jamais rien de ce que les juifs et les chrétiens éprouvent quand, cinq fois par jour, ils les insultent en les désignant par « objets de l’ire [divine] et égarés » ! [9] Quand les musulmans vont-ils enfin comprendre que la liberté de croire et le respect qui leur est dû sont comme une voie à double sens : lorsqu’on s’y engage dans une direction ont doit faire attention à ne pas heurter celui qui vient d’en face ?
Lorsqu’on demande aux autres de respecter sa propre religion, il faudra pareillement respecter la leur. Lorsqu’on compare son propre comportement à celui des autres, il faudra employer la même échelle de mesure.

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De même qu’il s’est dressé contre les caricatures danoises en les dénonçant, CAIR doit dénoncer la jurisprudence islamique qui oblige les Gens du Livre à payez le capitation « après s’être humiliés ». [10] Si CAIR peut trouver quelque raison pour justifier l’obligation de payer cette taxe, il n’en a aucune pour justifier l’obligation faite aux Gens du Livre de s’en acquitter après s’être humiliés !
Les membres de CAIR, qui vivent tous aux Etats-Unis, savent parfaitement que payer des impôts est un devoir pour l’ensemble des communautés composant le peuple, sans distinction entre chrétiens et non chrétiens. Un citoyen qui paie ses impôts le fait parce qu’il se sent responsable envers son pays et non pour se sentir humilié.
Quand le musulman occidental va-t-il prendre conscience de la nature du conflit entre sa religion et le milieu dans lequel il vit ? S’emploierait-il alors à en atténuer l'intensité ?

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Ainsi, il n’y a pas de conflit entre les musulmans et l’Occident, mais un conflit entre la bédouinité et la civilisation.
C’est un conflit entre deux manières de respecter les religions et les croyances : l’une classe les êtres en croyants et infidèles, l’autre réunit les êtres sous le même drapeau de l’humanisme, sans distinction. C’est un conflit entre deux manières de s’acquitter des impôts : l’une impose le non-musulman en l’obligeant à payer des taxes après s’être humilié, l’autre oblige les citoyens à s’en acquitter avec politesse et courtoisie ! C’est un conflit entre deux prophètes : un prophète pacifique dont la main n’a jamais porté de glaive et qui n’a jamais razzié, et un autre prophète dont la biographie n’est rien d’autre qu’une succession de razzias, de butins et de femmes.
Le drapeau saoudien est marqué d’un sabre placé sous la profession de foi islamique, tandis que le drapeau américain marque cinquante étoiles symbolisant cinquante États, sans distinction entre les citoyens de ces États, lesquels s’y déplacent comme on circule entre sa chambre à coucher et la salle de bains ! La différence entre ces deux drapeaux indique quelle religion, quelles valeurs et quelles coutumes et traditions sont celles de L’Arabie Saoudite et quelles sont celles des États-Unis ; le premier symbolise le sabre et le meurtre, le second l’unité et la concorde.
Il est impossible qu’un drapeau marqué d’un sabre et porteur d’un slogan religieux soit un symbole de civilisation. En revanche, un drapeau porteur d’un symbole d’union pour les citoyens, quelle que soit leur différence de religion, d’origine et d’opinion, est un drapeau qui symbolise la civilisation elle-même !
Le conflit entre l’Occident et l’Orient est un conflit entre la civilisation d’une part et la bédouinité d’autre part. C’est un conflit entre des concepts, des valeurs, des coutumes et des traditions, et non un conflit de civilisation !

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Wafa Sultan,
5 juin 2006
http://www.annaqed.com/article.aspx?article=11072
Traduit de l'arabe par Balzac92

Notes :

[01] Suite à la fracassante interview donnée sur la chaîne Aljazira, le 21 février 2006, lors d’un débat autour du choc des civilisations selon Samuel Huntington, l’auteur a fait paraître, dans le site Annaqed, une série d’articles dont c’est ici la traduction du deuxième.
[02] Bédouinité, état ordinaire des bédouins ; primitivité en langue arabe, bàdia = lieu du commencement.
[03] Allusion au hadith qui dit que la prière ne saurait être agréée par Allah si elle était perturbée par le passage d’une femme, d’un chien ou d’un âne.
[04] Le grand désert au S-SE de la péninsule arabique.
[05] Coran, 5:3.
[06] Référence ironique à une injonction coranique (3:104, 3:110).
[07] Référence à une injonction coranique réitérée (2:83, 2:177, 2:180, 2:215, 4:8, 4:36, 8:41, 16:90, 24:22, 69:5) ainsi qu’à des hadiths, où il est dit que les proches sont prioritaires, notamment lors de la répartition du butin.
[08] CAIR, Council on Américan Islamic Relations, sorte de UOIF à l’échelle américaine et avec des moyens américains.
[9] Coran, 1:7. Référence aux cinq prières quotidiennes, pendant lesquelles la sourate 1 est récitée.
[10] Coran, 9:29.


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C'est une malade mentale. La Syrie, son pays d'origine n'est pas un pays islamique, mais baathiste.
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