APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

Expériences et témoignages des apostats de l'islam mais aussi des convertis à une autre religion - leur histoire - les problèmes rencontrés dans leur vie de tous les jours - Soutien et aide. Pour les tous "mécréants" qui subissent les attaques des musulmans orthodoxes - Racontez nous votre expérience...
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Re: APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

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Ce récit n’est pas une charge contre l’islam mais une tentative de comprendre le basculement d’une adolescente, grâce à des lectures et des conversations avec des responsables religieux musulmans.

«Ma princesse, qu’ont-ils fait de toi?»

Dans un livre sidérant, une mère raconte la radicalisation de sa fille, désormais membre d’une communauté salafiste en Angleterre. Un témoignage sans fard qui met en lumière la difficulté des familles à faire face aux détresses adolescentes et aux sirènes des prédicateurs du Web

C’est l’histoire de Charlotte, une toute jeune adolescente de Lyon qui a grandi dans un milieu aisé et athée. Et qui dès 12 ans se retrouve happée par la spirale intégriste. Lau Nova (pseudonyme), sa mère, vient de publier Ma chère fille salafiste, radicalisée à 12 ans, un livre témoignage qui raconte comment sa fille a glissé petit à petit vers l’intégrisme.

Charlotte a désormais 18 ans et vit en Angleterre en compagnie de son mari et ses deux autres épouses, au sein d’une communauté qui se revendique du salafisme piétiste. «Ce ne sont pas des activistes, ils attendent la révélation dans la pénombre des appartements, vivant comme au temps du Prophète», précise Lau Nova.
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Véronique de Montfort, son éditrice, spécialisée dans les ouvrages traitant de la radicalisation, rappelle le contexte: «On assiste à un basculement des comportements de la hijra – l’exil en terre musulmane – qui ne se fait évidemment plus vers la Syrie ou vers l’Irak, mais au sein de l’espace européen. Les salafistes recréent des mini-Raqqa en Europe, notamment autour de Londres.»

Ce récit n’est pas une charge contre l’islam mais une tentative de comprendre le basculement d’une adolescente, grâce à des lectures et des conversations avec des responsables religieux musulmans. C’est avant tout le combat d’une mère pour sauver le lien avec sa fille, assaillie par les réseaux sociaux et les sourates des prédicateurs du Web. Voici cette histoire.

exemple
«Ce terroriste de ton intimité et de ton identité»

Juillet 2017. Lau Nova prend l’avion pour l’Angleterre. On ne dira pas à destination de quelle ville, «pour protéger Charlotte», indique-t-elle. Le quartier où Lau marche pour la première fois est à 95% musulman. Une centaine de salafistes français y vivent. Commerces français, écoles françaises, mosquée française. Sa fille de 18 ans qu’elle n’a pas vue depuis sept mois habite dans une petite maison.

Lau possède l’adresse: elle lui a déjà envoyé des colis, «des petites choses pour faire plaisir et lui rappeler qu’elle demeure mon enfant, ma pépite». Lau toque à la porte. Pas de réponse. Toque encore. Elle pose un paquet, attend toute la journée. Elle tente à nouveau sa chance le lendemain. Le paquet n’est plus là. Lau fait face à la maison, de l’autre côté de la chaussée. Un homme vient tout à coup à elle, un Français.

Elle était inhibée. J’ai senti ses os et ai eu le sentiment qu’elle était maltraitée, comme certaines femmes battues qui se disent que c’est leur destin, leur chemin

Barbu, comme la plupart par ici. Il lui dit: «Je suis son mari, vous pouvez la voir. Vous savez, moi aussi j’ai une mère.» Ils rentrent dans un snack-bar. Une pièce pour les hommes, une autre pour les familles avec un rideau qui les sépare. «Je me suis retrouvée comme dans une cabine d’essayage XXL», se souvient Lau.

Charlotte, qui a pris pour prénom Amina depuis sa conversion, est là, de voiles noirs vêtue comme les femmes entraperçues dans la cité. Lau, qui s’est beaucoup documentée, identifie le sitar: aucune parcelle de peau n’est apparente contrairement au jilbab, qui laisse apparaître l’ovale du visage.

Étreinte entre mère et fille. «Elle était inhibée. J’ai senti ses os et ai eu le sentiment qu’elle était maltraitée, comme certaines femmes battues qui se disent que c’est leur destin, leur chemin.» Charlotte lui confie qu’elle peut vivre en Angleterre pleinement sa religion, vêtue et agissant selon les préceptes.

Le mari qui a deux autres épouses assiste à toute la rencontre. Lau écrit dans son livre: «Cet homme manipulateur, ce terroriste de l’intimité et de ton identité, qui fait de toi une de ses esclaves de son mariage polygame a semble-t-il réussi à convertir ton cerveau à ses moindres exigences. Ma petite princesse, qu’ont-ils fait de toi?»
«La mosquée, une révélation»

Pour comprendre cette radicalisation, il faut revenir en 2011. Charlotte a 12 ans. Maman est manager commerciale dans l’industrie, papa multiplie les virages professionnels. Une petite sœur, un petit frère. Tennis, le ski l’hiver, la plage l’été, le groupe Dionysos qu’elle écoute.

Deux événements se conjuguent et vont affecter Charlotte. Son père tombe en dépression et assaille sa fille aînée de réprimandes. Charlotte rencontre au même moment son premier grand amour, Karim, le frère de son amie Nora, qui porte le voile. Un garçon différent, plus mûr, qui ne la regarde pas. Pour qu’il se rapproche, la jeune fille s’intéresse à sa religion et sa façon de vivre. Elle apprend des mots en arabe et passe beaucoup de temps chez Nora.

Ma fille recevait toutes les deux heures par SMS des messages appelant à la prière, à la dévotion, jour et nuit

La famille de Charlotte se décompose, avec la séparation de ses parents. La jeune fille trouve du réconfort au sein de celle de Nora et Karim. Une vie plus décousue, plus légère, dans un environnement plus populaire, plus solidaire, un quartier où les voisins surveillent d’un œil les plus petits. Le Coran se retrouve parmi ses livres d’école, et Charlotte commence à fréquenter une mosquée.
Premier choc: la livraison d’un habit de prière noir. françois supiot

«Ce fut pour elle une révélation, une première empreinte intérieure, une extase qui lui a tiré des larmes», raconte Lau. Cette découverte n’alerte pas la maman. Après tout, à l’âge de Charlotte, on est en quête d’identité. Premier choc: la livraison d’un habit de prière noir. Lau se fâche. Charlotte se braque. Au collège, les notes chutent. Ses nouvelles lectures l’intéressent davantage que sa scolarité.
«Ce ne sont plus des conneries d’ado, c’est au-delà»

Bonne basketteuse, Charlotte pourrait intégrer une équipe de haut niveau. Mais elle préfère aller chez Nora plutôt qu’à la salle de sport. Lau apprend par un professeur que sa fille, qui vient d’avoir 14 ans, se voile intégralement pour se rendre en classe et qu’on l’oblige à ôter cet habit sur le trottoir. «Ce ne sont plus des conneries d’ado, c’est au-delà.» Charlotte hurle, crie à la liberté de culte.

Lau est débordée, elle travaille, doit gérer seule ses deux autres enfants. Sans voir qu’une vaste communauté entoure déjà sa fille, et que sur les réseaux sociaux des prédicateurs l’encouragent dans ses actes et ses pensées. «Ma fille recevait toutes les deux heures par SMS des messages appelant à la prière, à la dévotion, jour et nuit.» Quand elle vide les armoires de Charlotte emplies de chiffes noires, «ça rentrait aussitôt les jours suivants». Charlotte sait désormais écrire des phrases en arabe, ce qui stupéfait, et rend un peu admirative, sa mère.

Vous êtes celle qui pourra la sortir de là. On a deux ans pour y parvenir

C’est désormais le lycée qui appelle Lau pour lui signifier que sa fille est sur le point de partir en Egypte pour y suivre une éducation religieuse rigoriste. Lau contacte le numéro vert Stop Djihadisme et entame au commissariat une procédure d’OST (opposition de sortie du territoire). Elle imagine déjà Charlotte en Syrie, et cache son passeport.

Lau sort aussi de son isolement. Elle entre en contact avec le CPDSI, le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam. Sa fille est inscrite au fichier S (sûreté de l’Etat). Elle est surveillée notamment au travers de ses contacts sur les réseaux sociaux. Un policier lui confirme l’appartenance de Charlotte au salafisme piétiste, dont les passerelles avec Daech sont nombreuses.

Le CPDSI qui œuvre pour lutter contre les embrigadements relationnels de type sectaire insiste sur la nécessité de maintenir un dialogue bien dosé. «Vous êtes celle qui pourra la sortir de là. On a deux ans pour y parvenir», lui dit-on. Dans deux ans en effet, Charlotte sera majeure.
«Si tu lis cette lettre, je suis déjà en Angleterre»

Deux ans. Durant ce laps de temps, Lau va ouvrir le Coran, discuter avec des imams. Mère et fille rencontrent aussi à Paris des mineurs qui ont été endoctrinés par Daech, rêvant d’un monde meilleur, pas si différents au fond d’autres adolescents.

Charlotte semble à la fois fascinée et dégoûtée. Ce sont deux années de relatif calme à la maison. Charlotte étudie la cuisine, joue le jeu de l’élève appliquée, ne fait plus de vagues. Lau savoure une victoire: avoir réussi à maintenir une part de laïcité chez sa fille, qui à l’école de cuisine avait un calot sur la tête et n’affichait dans la cour aucun signe distinctif religieux.

Une illusion: «Plus elle s’adoucissait à l’extérieur, plus elle s’endurcissait à l’intérieur», écrit Lau. Cinq jours avant Noël 2016, Charlotte annonce qu’elle s’en va s’occuper du bébé d’une copine. Un geste de la main en signe d’au revoir. Le lendemain, elle contacte sa mère par messagerie et lui demande de lire une lettre déposée dans sa chambre.

«Si tu la lis, c’est que je suis déjà en Angleterre.» Comment Charlotte, fichée S, a-t-elle pu quitter le territoire? A l’aide de faux papiers? Lau l’ignore. Depuis l’Angleterre, Charlotte accepte de communiquer par Skype à condition qu’il n’y ait aucune autre présence masculine que son frère. Avec ce livre, Lau a pris la plume pour tendre la main à sa fille.

Lau Nova, «Ma chère fille salafiste, radicalisée à 12 ans», Lau Nova, Editions La Boîte à Pandore, 2017.


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Le tribunal des bien-pensants


Promotion pour l’auteur de cette lettre : son nom apparaît en une de Valeurs actuelles à côté de quelques membres honnis d’un supposé «tribunal des bien-pensants», Marlène Schiappa, Aymeric Caron, Yann Barthès, Anne Hidalgo, auxquels s’ajoutent les «féministes hystériques», les «associations pro-migrants», les «islamo-gauchistes», les «bobos» et leurs «délires», etc. Bref, une bande diabolique et hurlante, une légion d’horreur, qui hante les cauchemars des rédacteurs de Valeurs actuelles.

Affaire anecdotique, néanmoins révélatrice. Que fait donc ce «tribunal des bien-pensants» aussi informel que nuisible ? Il étouffe la pensée libre et maintient le débat public sous une épaisse chape de plomb. Comme chacun sait, les vrais résistants, les francs-tireurs de l’intelligence, les dissidents martyrisés par la bien-pensance que sont Eric Zemmour, Alain Finkielkraut, Laurent Wauquiez, Ivan Rioufol, Luc Ferry, Denis Tillinac, Eugénie Bastié, Philippe de Villiers, vivent dans la clandestinité, abominablement censurés, réduits au silence, pourchassés par la police de la pensée. Avec une mention particulière pour Elisabeth Lévy, dont la parole ténue et délicate est impitoyablement étouffée. Tout juste ont-ils réussi, tel Che Guevara dans la Sierra Maestra, Jean Moulin dans les traboules du vieux Lyon, Alexandre Soljenitsyne dans son isba de Gorki, à trouver refuge dans les studios des radios et des télévisions, les tribunes des quotidiens ou les pages des hebdos, où ils campent héroïquement, défiant avec panache les menées répressives du nouveau KGB intellectuel.

Qu’est-ce qu’un «bien-pensant» ? C’est celui ou celle qui ne pense pas comme Valeurs actuelles. Celui ou celle qui défend, par exemple, le droit des gens, la dignité des migrants, les libertés publiques, les réformes sociales, la coopération internationale, ces idées folles qui ont fait tant de mal. Un progressiste, quoi, autant dire un dictateur, un tyran, un mercenaire de l’idéologie rouge, un soldat du totalitarisme. Et qu’est-ce qu’un «mal-pensant», que Valeurs actuelles désigne ainsi par antiphrase ? Celui qui pense comme l’hebdo de la droite nationaliste, à la fois subtil et profond, tolérant et visionnaire, élégant et respectueux de la vérité : Donald Trump, Marine Le Pen, Viktor Orbán, Vladimir Poutine, Nigel Farage, tous en finesse et en retenue précieuse.
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Un clergé islamique ? Non, merci !

Carte blanche

01/03/18 à 10:06 - Mise à jour à 10:06

Source: Le Vif
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Salah Echallaoui, président de l'Exécutif des Musulmans. © BELGA/Thierry Roge
Lettre ouverte au président de l'Exécutif des musulmans, Monsieur Echallaoui, et aux clercs musulmans de Belgique.
Depuis un certain temps déjà, des structures islamiques institutionnalisées de notre pays oeuvrent, de concert, à une entente avec les plus hautes sphères du pouvoir en Belgique. Et cela, sans démonstrations bruyantes, mais plutôt avec un véritable désir - par une rhétorique policée et un repositionnement stratégique - d'aboutir, doucement mais certainement, à ce qui se profile chaque jour de façon plus claire : l'instauration d'un "clergé islamique" qui bénéficie de l'appui décisif de l'Etat. Le récent déménagement dans un prestigieux bâtiment, de style Louis XIV, n'est qu'une illustration des ambitions d'une structure qui dépassent indéniablement la dimension cultuelle à proprement parler.

Ce "clergé islamique", chapeautant notamment ce qui est présenté comme une instance doctrinale et des structures cultuelles, est donc l'option privilégiée que le politique a décidé de soutenir. Comment un modèle normatif et d'imposition d'une pensée présentée comme majoritaire, sur d'autres toutes aussi légitimes, pourrait-elle être une solution juste ? Si opter pour la dépendance intellectuelle, l'instauration d'un contrôle social, la mise sous tutelle d'une "communauté" et le fait de s'accaparer l'expression musulmane s'avère être une solution, alors il est pertinent de se demander si l'obstacle que constitue ce "clergé" à l'émancipation de citoyens, en l'occurrence de culture ou d'ascendance musulmane, ne se transforme en un levier providentiel pour lequel le politique aurait eu les yeux de Chimène.

Cette posture politique pragmatique mais arbitraire, s'oppose à toutes les luttes libérales et progressistes dont l'objectif fut d'extirper les individus de l'emprise des clergés en faveur du libre examen et de la liberté de conscience. Cet idéal semble passer à la trappe, en ce qui concerne l'islam, car le climat terroriste l'oblige, dit-on. Une sorte de convergence des tendances dominantes, émanant du politique et du religieux, pour s'accorder sur un condominium sur la minorité musulmane. Quelle aubaine que cet instrument de contrôle de la parole et des esprits que ce "clergé" permet et dont la mission est, paradoxalement, de réagir contre les maux qu'il a causé, contre l'ignorance qu'il a entretenue, contre le fondamentalisme qui est l'ouvrage de certains de ses membres actuels.

Non, Monsieur Echallaoui (NDLR : président de l'Exécutif des musulmans), ni vous ni votre structure ne ferez écran entre l'Etat et ses citoyens que nous sommes. Il est donc temps, pour vous, de respecter une citoyenneté pleine et libre contre toute emprise religieuse ou communautaire. Usurper la parole musulmane dans vos positionnements religieux, c'est faire croire à l'opinion publique que les "musulmans" resteraient sous l'empire de leur loi propre et donc de vos théologiens qui les ont prononcées. Chacun est libre de penser par lui-même et son islamité ne dépend d'aucune structure. Que le "clergé islamique" érigé en magistère doctrinal soit maintenu à sa vraie place, une place désacralisée que l'on peut remettre en cause, critiquer et dont la parole n'a aucune légitimité puisque l'expression citoyenne rejette sa représentativité.

Libre aux théologiens musulmans de se réunir pour penser et produire des réflexions, mais des limites doivent être posées. En effet, il y a une nette différence entre enseigner, penser des textes islamiques et le fait de sommer des individus à s'y soumettre - par ordonnance quasi officielle telles les fatwas normatives - sous peine d'être culpabilisés. N'oublions pas que c'est en luttant contre les tutelles - morale ou non - qu'un véritable changement est possible et que la modernité est un mouvement jamais abouti, qu'elle se construit par la quête de liberté et la lutte contre l'aliénation dans des horizons humains qui se renouvellent constamment.

Soucieux de promouvoir un Etat de droit, laïque, qui protège les individus, nous constatons donc l'existence de certaines difficultés à y accéder. Prenant acte de la réalité de ce "clergé islamique" et du caractère négatif en termes de développement de résistances critiques, d'autonomie de l'individu, de l'inégalité de traitement au détriment d'autres formes d'islamités, nous tenions à rappeler nos principes qui sont les suivants :

Nous ne considérons pas l'Etat comme étant le gardien d'une morale ou encore comme le protecteur - par ses financements - d'un ou plusieurs cultes reconnus au-dessus d'autres non-reconnus. Nous lui préférons une laïcité politique qui garantisse une équidistance avec les cultes - reconnus ou non - sans les financer et donc sommes en faveur d'une réforme en profondeur du système actuel du financement des cultes.

Nous plaidons pour l'abolition de tout magistère doctrinal, qui n'est rien d'autre qu'une autorité morale de superposition et un instrument de contrôle social. Or, il existe une confusion : comment distinguer un organe chargé de la gestion du temporel du culte (interlocuteur de l'Etat et financé avec des fonds publics pour des missions précises) d'une structure théologique - dont l'ambition est de devenir l'Autorité morale islamique en Belgique - qui lui est intégrée et cette prétention qu'a cette structure à représenter "l'ensemble de la communauté musulmane" ?

Nous restons opposés à toute volonté de prôner un intérêt communautaire au détriment des libertés de l'individu. Dans ce sens, le degré de connivence entre l'Etat et les communautés ou plutôt les organes "représentatifs" des cultes doit être restreint parce que l'Etat pourrait en effet être parfaitement laïque au sens politique, du fait qu'il serait équitable et équidistant des cultes, mais parfaitement injuste en enfermant les individus dans leurs appartenances "confessionnelles" et en ne protégeant pas la liberté individuelle des citoyens de s'affranchir de leur groupe ou des normes en vigueur chez celui-ci.

Nous soutenons que la liberté des citoyens doit précéder l'éventuelle appartenance à un groupe et doit aller jusqu'à la liberté de le critiquer ouvertement, le condamner ou le quitter. De même, aucune structure ou groupe ne devrait avoir le pouvoir - même officieux - d'excommunier un individu qui en revendiquerait l'appartenance sous prétexte que ce dernier ne respecte pas les prescriptions en usage ou pour tout autre motif. Nous accordons une importance à la lutte pour l'émancipation de l'individu et plus particulièrement à son autoémancipation loin de tout contrôle social et de tout poids normatif ethno-culturel.

Nous sommes convaincus que c'est grâce à l'éducation et au développement de l'esprit critique que nous pourrons ensemble faire reculer les entraves à l'autonomie de l'individu. En ce sens, notre système éducatif public - dont le rôle est l'éveil et le développement de l'esprit critique - doit entièrement être débarrassé des cours confessionnels qui ne sont qu'une entrave à sa mission. Il y a des lieux pour croire, et d'autres pour le savoir. Nous militons pour un enseignement public obligatoire gratuit, laïque et qui n'entretient aucune distinction confessionnelle entre ses usagers.

Nous ne désirons pas nourrir ou promouvoir des discours ou postures de rupture partant du principe que cela ne peut que s'avérer contreproductif. Nous souhaitons à contrario nous faire les relais de la situation de terrain qui nous semble être occultée dans sa complexité. En effet, nous, militants de culture ou d'ascendance musulmane conscients de la sécularisation que traverse indéniablement notre minorité, exhortons ceux qui tentent d'usurper "la parole musulmane" à parler en leur nom uniquement et à sortir de cette spirale de violence dans la posture ainsi que son syndrome de "la citadelle assiégée".

Nous réfutons la posture victimaire et nous nous refusons à toute compétition victimaire. L'idéologie victimaire se prête à une instrumentalisation facile ainsi qu'à une potentielle dérive qui enferme dans la spirale du ressentiment sans fin. A contrario, nous souhaitons un positionnement responsable face à ces défis et rappelons le rôle central de l'Etat dans la protection des individus et des réponses qu'il convient d'apporter.

Nous nous présentons comme une autre voix, progressiste et laïque, s'opposant à ce qui nous parait actuellement réactionnaire dans les expressions qui s'auto-identifient comme musulmanes en Belgique. Nous militons dans le cadre d'un combat plus général pour la laïcité. En effet, nous cherchons à allier le large mouvement démocrate et progressiste belge afin de construire ensemble une Belgique davantage démocratique et progressiste.

Nous souhaitons que les individus issus d'autres minorités en Belgique puissent envisager leur avenir dans la sérénité. Il nous convient de faire de la diversité un atout de notre société. Puisque nos destins sont liés, puissions-nous construire avec nos énergies respectives ce qu'il y a de mieux au lieu de perdre cette énergie à tomber dans le piège de ceux qui souhaitent nous opposer. Nous avons tant de choses à dire et à faire ensemble quelles que soient nos origines, nos orientations sexuelles, nos couleurs de peau, nos appartenances diverses et variées.

Loin de la posture utopiste, l'idée est de défendre des convictions tout en les inscrivant dans le réel. Il est possible d'instiller un renouveau philosophico-convictionnel, culturel et social. Nous plaidons qu'il devient impératif de penser avec de nouvelles catégories et couper avec les idéologies dominantes pour des voies alternatives et progressistes.

Nous pensons que notre lutte laïque s'inscrit dans l'historicité même de notre culture d'origine et donc nous pensons qu'il est important de développer des conceptions laïques qui tiennent compte de notre héritage culturel propre. Nous ne sommes pas dans une imitation stérile et adulatrice des classes dominantes. Au contraire, nous pensons justement que la situation actuelle légitime un contrôle et une entrave à l'émergence de la diversité en ce y compris au sein de l'Islam. Le droit communautaire n'est pas un droit mais un piège. Accorder des droits aux communautés et les reconnaitre, c'est avant tout renforcer les organes représentatifs, les autorités morales, les pseudos représentants des "musulmans" qui les président et ouvrir un canal d'influence pour d'éventuels pays étrangers.

Monsieur Echallaoui, vous semblez parfois décréter tel un calife doté de tout pouvoir et qu'il n'y a pas lieu d'en discuter démocratiquement "avec l'ensemble de la communauté musulmane" après avoir entendu toutes les parties. Vous ne nous représentez pas et donc sachez que vous ne parlez pas en notre nom !

Enfin, nous avons décidé d'exister par nous-mêmes et avec nos spécificités, notre histoire et nos idées. Nous sommes conscients que notre approche laïque peut au mieux interpeller et au pire être présentée comme une forme d'agression contre "l'islam" et ses clercs, mais qu'importe. C'est une erreur de croire que les valeurs laïques et progressistes sont une attaque. Au contraire, il faut y voir une possibilité enfin offerte de garantir un espace où les différentes opinions, philosophies, croyances ou non-croyance, peuvent s'épanouir en toute liberté. Une islamité libre et culturelle dans un esprit laïque ne pourra s'épanouir qu'au sein d'une démocratie qui n'enferme pas ses citoyens dans des communautés ou des identités exclusives. Nous, militants, de culture ou d'ascendance musulmane, avons décidé d'exister, citoyens aux esprits libres !

Les signataires sont :

Fouad Benyekhlef, militant progressiste et acteur associatif.

Malika El Malki, militante laïque.

Hamid Benichou, acteur associatif et membre du Centre Citoyen Belge Musulman Laïque.

Mustapha Ouarghi, membre fondateur de ANZUF (association rifaine des droits de l'Homme).

Musa Fathi, membre de l'association Yuba II.

Oumayma Hammadi, militante féministe antiraciste et membre de la campagne Rosa.

Daoud Azam Daimoussi, acteur associatif et membre du Centre Citoyen Belge Musulman Laïque.

Mohamed Achahbar, militant de l'Association Marocaine des Droits Humains, section belge (AMDH).

Mohamed Aadel, militant des droits humains et acteur associatif.

Houria Mekideche, actrice associative et bénévole au sein des initiatives en milieu populaire.

Soade Cherifi, militante laïque.

Azeddine Benihlal, militant laïque.

Yeter Celili, militante associative.

Rachid Boutahar, militant et initiateur de projets citoyens.

Said Derouiche, militant de culture musulmane.

Baghdadia Naimi, militante associative et laïque.

Samira Michmich, Militante associative

Manel Mselmi, journaliste engagée et militante féministe.
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L'appel de 100 intellectuels, dont Finkielkraut, Tesson et Lévy, contre le « séparatisme islamiste »
Cent intellectuels de tous bords, de Finkielkraut à Kouchner, dénoncent « le nouveau totalitarisme islamiste », dans une tribune publiée par « Le Figaro ».
Source AFP
Modifié le 20/03/2018 à 12:30 - Publié le 20/03/2018 à 08:47 | Le Point.fr
Cent intellectuels, dont Alain Finkielkraut, signent une tribune dans « Le Figaro » dans laquelle ils dénoncent « le nouveau totalitarisme islamiste ».

Cent intellectuels, dont Alain Finkielkraut, signent une tribune dans « Le Figaro » dans laquelle ils dénoncent « le nouveau totalitarisme islamiste ».
© AFP


Cent intellectuels de tous bords dénoncent « le nouveau totalitarisme islamiste », dans une tribune intitulée « Non au séparatisme islamiste », publiée ce mardi 20 mars par Le Figaro. « Ce ne sont pas nos affinités qui nous réunissent, mais le sentiment qu'un danger menace la liberté en général, et pas seulement la liberté de penser », préviennent les cent qui vont d'Alain Finkielkraut à Bernard Kouchner, en passant par Sylvain Tesson, Yann Queffélec, Luc Ferry, Françoise Laborde ou encore Élisabeth Lévy. « Le nouveau totalitarisme islamiste cherche à gagner du terrain par tous les moyens et à passer pour une victime de l'intolérance », affirment-ils en expliquant avoir « pu observer cette stratégie lorsque le syndicat d'enseignants SUD Éducation 93 proposait il y a quelques semaines un stage de formation comportant des ateliers de réflexion sur le racisme d'État interdits aux Blanc.he.s ».

Ils s'insurgent contre cet « apartheid d'un nouveau genre qui est proposé à la France ». « Comment ne pas voir que la laïcité protège aussi les religions minoritaires ? » s'interrogent-ils, tout en assurant que ce « nouveau séparatisme (...) est en réalité l'arme de la conquête politique et culturelle de l'islamisme ». Ces personnalités d'univers et de convictions éloignés les uns des autres s'accordent à penser que « l'islamisme veut être à part, car il rejette les autres, y compris les musulmans qui ne partagent pas ses vues ». Tous disent vouloir vivre dans « un monde complet où les deux sexes se regardent sans se sentir insultés par la présence de l'autre (...), où les femmes ne sont pas jugées inférieures par nature (...), où les gens peuvent se côtoyer sans se craindre (...), où aucune religion ne fait la loi
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Nouveaux identitaires, troubles convergences

Par Sophie Wahnich, directrice de recherches en histoire et science politique au CNRS, équipe Transformations radicales des mondes contemporains de l'IIAC et de l'EHESS — 9 mai 2018 à 18:56
L’antisémitisme occupe une place singulière dans la constellation d’extrême droite actuelle. Une histoire qui puise ses racines dans le renoncement à l’antinazisme et à l’antivichysme dans les années 50.

Nouveaux identitaires, troubles convergences

Les affiches de l’Action française sont réapparues dans des zones d’affichage souterrain, aux portes de Paris. Le groupe d’extrême droite Génération identitaire fait des vidéos très efficaces pour entendre la nouvelle modernité de l’amour de la tradition. Ce 1er Mai à Nice, le Front national défendait «l’identité des nations et les origines helléno-chrétiennes de la civilisation européenne». Le «helléno-chrétien» fait écran au judéo-chrétien comme au greco-latin qui avaient auparavant la prééminence des racines de l’Europe. Quant au monde arabo-musulman, il serait l’autre de l’Europe.

1969. Lendemain de Mai 68. Les intellectuels de la nouvelle droite créent le Grece, Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne. Ils veulent combattre le mélange de culture judéo-chrétienne et d’idéologie marxiste du monde intellectuel et universitaire français, œuvrer pour une renaissance culturelle de l’Occident. Au sein du Grece, la version païenne de l’Occident prospère aux côtés de sa version chrétienne. Une culture du sang pur aryen pour les premiers, un imaginaire des sangs mêlés pour permettre d’étendre l’empire de la mystique du Christ pour les seconds. Le mariage mixte est insupportable aux premiers, le gris insupportable aux seconds.

Ces intellectuels nouveau genre se font les bons élèves de Gramsci. La violence n’est pas nécessaire pour mener et gagner une révolution, le vrai enjeu étant de transformer les consciences dans une dialectique du consentement et de la coercition. Guerre de position. Le Grece affirme régulièrement vouloir «combattre plus par les idées et l’astuce que par la force». Il aura pour tâche spécifique de détruire les valeurs de la société qu’il veut radicalement transformer.

Désormais, la guerre de position est numérique. Elle use de tous les registres, bluff, brouillage, détournement sur le Net. Des micro-actions sont diffusées sous une forme virale. Investir un fast-food hallal avec des masques de cochon n’a de sens que si l’on sait que la vidéo sera vue des milliers de fois. Génération identitaire dit lutter contre l’islamisation de la France au nom des Gaulois et incite de fait à la haine raciale. Mais quand ses porte-parole sont mis en examen, les mêmes se réclament des droits de l’homme. Cela avait bien réussi aux maurassiens en 1953, pourquoi ne pas recommencer ?

1953. Amnistie des collaborateurs sous l’Occupation. Pour l’obtenir, la droite maurassienne met en doute la valeur de la résistance au nazisme et au vichysme. L’épuration est comparée aux massacres de septembre 1792, le maratisme évoqué pour faire réapparaître le spectre du «juif Marat» vengeur et non justicier. Cela permet de révoquer en doute la valeur de la justice des vainqueurs y compris à Nuremberg, de récuser la référence à la Révolution française, de maintenir une association ancienne entre l’imaginaire antirévolutionnaire et antisémite à travers la figure de Marat. Les promesses émancipatrices du projet universaliste résistant sont enterrées au nom de la clémence démocratique et même des droits de l’homme.

Désormais, la perversion des notions et des valeurs s’exprime dans l’énoncé «égalité et réconciliation». Il permet à Soral de prospérer sur la Toile. La réconciliation est alors possibilité d’associer ce qui d’ordinaire s’oppose : la défense de l’Occident chrétien et un islam orthodoxe au nom de la défense de la famille naturelle contre la théorie du genre et contre le mariage pour tous. La réconciliation, c’est aussi celle des chrétiens et des païens, païens d’hier du Grece dont des figures actuelles sont issues du GUD et le font renaître. Ces familles font cependant baptiser leurs enfants par des intégristes.

Les discours segmentés pour des publics spécifiques convergent ainsi vers des intérêts politiques momentanément communs. Convergent aussi des identitaires islamophobes et l’association «La banlieue s’exprime». Ce groupe antisioniste dur parrainé par Dieudonné veut venger la trahison coloniale et postcoloniale française en reprenant la parole, mais il loue aussi le travail contre-révolutionnaire de Reynald Secher et sa notion de génocide franco-français pour parler des guerres civiles de Vendée. Il accuse ainsi la politique révolutionnaire d’avoir été raciale et falsifie l’histoire. Il y a certes parfois des tiraillements, mais la convergence demeure.

Quant au financement de tout ça ? Dans les années 2000, des hommes d’affaires, voire des gouvernements, du monde arabe et perse, la Syrie de Bachar al-Assad, la Libye, l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad, parfois par antisionisme, parfois par antisémitisme. Des films, des entreprises, des campagnes électorales : des millions d’euros. Ce n’est même plus un secret.

Ainsi dans cette constellation d’extrême droite complexe, l’antisémitisme occupe une place singulière et réelle. Cette histoire puise dans une histoire longue, celle du renoncement dans les années 50 à l’antinazisme et l’antivichysme, puis du renoncement à l’effectivité universelle de la subjectivité de chacun au nom de l’histoire des groupes particuliers. Mais aucun groupe particulier n’est homogène politiquement et si vous n’êtes pas gréco-chrétien, votre siège en Europe est déjà éjectable. Les seules alliances possibles face à ce désir terrible d’Occident sont politiques et doivent s’exprimer politiquement sans préférence communautaire mais sans renoncement subjectif. Et pour la politique, mai 2018, c’est le moment !

Cette chronique est assurée en alternance par Serge Gruzinski, Sophie Wahnich, Johann Chapoutot et Laure Murat.
Sophie Wahnich directrice de recherches en histoire et science politique au CNRS, équipe Transformations radicales des mondes contemporains de l'IIAC et de l'EHESS
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Islam : le salafisme sous haute surveillance

13h00 , le 13 mai 2018, modifié à 14h16 , le 13 mai 2018


Bien que très minoritaire au sein de l’islam de France, ce courant rigoriste est souvent un point de passage pour les aspirants au départ vers la zone de guerre irako-syrienne, voire au passage à l’acte terroriste. Cette mouvance radicale prospère sur la Toile, où certains de ses prédicateurs font florès. Elle est aussi une cible privilégiée des services de renseignement.
La mosquée de Pontanézen dans le nord de Brest (Finistère).
La mosquée de Pontanézen dans le nord de Brest (Finistère). (Nicolas Ollier/Maxppp)
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Pour les policiers spécialisés, c'est un exemple frappant de l'expansionnisme salafiste. Les représentants de ce courant rigoriste de l'islam, soupçonné d'être un vivier d'aspirants à la violence, ont pris le contrôle d'un quartier de la commune de La Verrière (Yvelines), en région parisienne, indique une synthèse confidentielle de plusieurs notes du Service central du renseignement territorial (SCRT). Ils ont commencé par la mosquée en 2007, puis ont très vite accru leur influence. Aujourd'hui, environ 700 fidèles venus de l'Île-de-France, mais aussi du Nord et de Belgique, assistent au prêche du vendredi. Et cette zone sensible du Bois-de-l'Etang vit sous emprise. Des associations satellites relient les messages salafistes et exercent de fortes pressions sur les habitants.…
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Re: APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

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Macron islamise en changeant des fêtes catholiques pour des musulmanes.
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Re: APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

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Alerte générale dans l'Eglise. Mais le Pape François la laisse retentir dans le vide



Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht.
Le conflit qui vient d’éclater en Allemagne entre les partisans et les opposants de la communion aux conjoints protestants doit avoir dépassé le niveau d’alerte pour l’unité de toute l’Eglise, à en juger par les avertissements adressés ces derniers jours par des cardinaux au Pape.  Des avertissements d’une sévérité sans précédent au cours des cinq années du pontificat de François.
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La rencontre entre les cardinaux et les évêques allemands et les autorités vaticanes s’est déroulée le 3 mai au palais de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle s’est achevée sans aucune décision. 

François dit "Bergoglio le rigolo", ce grand fêlé !
Le soir, un communiqué laconique a simplement informé que « le Pape François apprécie l’engagement œcuménique des évêques allemands et leur demande de trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, une solution si possible à l’unanimité ».
Autrement dit, le pape noie le poisson dans une situation critique qui lui échappe.
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Accès aux aberrations liturgiques dues à Vatican II
Et c’est justement ce renvoi – voulu par le Pape – à un débat ultérieur entre évêques allemands censé se résoudre par un vote qui a déclenché les réactions de certains cardinaux très importants, totalement convaincus que les questions de foi ne peuvent pas être résolues par des votes et sans impliquer l’Eglise universelle.

"Oui oui, non non, je ne sais pas"
« La réponse du Saint-Père ["Oui, non, je ne sais pas, faites comme vous voulez"] est complètement incompréhensible, a-t-il écrit sans langue de bois dans une note publiée aux Etats-Unis dans le « National Catholic Register » et en Italie dans « La Nuova Bussola Quotidiana » et en Espagne sur « InfoVaticana ».
François fut élu sur le trône de saint Pierre le 13 mars 2013. Quel effondrement soudain de l'Église !
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Et il explique :
« Le Saint-Père a fait savoir à la délégation de la conférence épiscopale allemande qu’elle devait discuter à nouveau et essayer de trouver une unanimité. Mais une unanimité sur quoi ?  La pratique de l’Eglise catholique, fondée sur la foi, n’est pas déterminée statistiquement ni sur base du vote d’une conférence épiscopale, quand bien même ce serait à l’unanimité ».

Et plus loin :
« Le Saint-Père aurait dû donner à la conférence épiscopale allemande des directives claires, basées sur la doctrine droite et sur la pratique de l’Eglise. C’est également ainsi qu’il aurait dû répondre à cette dame luthérienne qui lui a demandé le 15 novembre 2015 si elle pouvait recevoir la communion avec son mari catholique, plutôt que de lui suggérer qu’elle pouvait recevoir la communion sur base de son baptême, conformément à sa conscience.  En renonçant à faire la clarté, on crée une grande confusion chez les fidèles et on met en péril l’unité de l’Eglise ».

Le cardinal Eijk fait ici référence à la réponse alambiquée que François avait donnée à cette dame protestante et que l’on peut réécouter dans une vidéo du Centre Télévisé du Vatican, en version originale avec la traduction anglaise. Pour le cardinal, « le catéchisme et le code de droit canonique sont clairs » et sont en « contradiction » avec la position de l’épiscopat allemand sur l’intercommunion Et voilà donc la conclusion dramatique à laquelle arrive le cardinal hollandais  :

« Observant que les évêques et, surtout, le Successeur de Pierre qui ne parviennent pas à maintenir et à transmettre fidèlement et dans l’unité le Dépôt de la Foi contenu dans la Tradition Sacrée et la Sainte Ecriture, je ne peux m’empêcher de penser à l’article 675 du Catéchisme de l’Eglise catholique  : « Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. »

Un autre cardinal a réagi durement, il s’agit de Gerhard L. Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Dans un commentaire publié dans le « National Catholic Register » à l’issue du sommet du 3 mai dernier, il a déploré l’absence d’une réponse claire sur une question qui est « le pilier de notre foi, l’eucharistie ». Une réponse qu’on était en droit de s’attendre du Pape, dont le rôle est justement celui de « confirmer la foi » et de « donner une orientation claire », non à travers « des opinions personnelles mais en accord avec la foi révélée ».

Il est inadmissible – a poursuivi le cardinal – qu’une conférence épiscopale vote contre une doctrine qui constitue un « élément fondamental » de l’Église. Il n’est pas possible d’être « en communion sacramentelle sans communion ecclésiale » parce que si l’on détruit ce principe alors c’est « l’Eglise catholique qui est détruite ».

« Nous devons nous opposer à cela ».
« J’espère que davantage d’évêques élèveront leurs voix et accompliront leur devoir.  Chaque cardinal a le devoir d’expliquer, de défendre, de promouvoir la foi catholique, non pas en fonction de leurs sentiments personnels ou des tendances de l’opinion publique mais en lisant l’Évangile, la Bible, les Saintes Ecritures et les Pères de l’Eglise.  Il doit connaître tout cela, y compris les conciles, et étudier les grands théologiens du passé.  Il doit être capable d’expliquer et de défendre la foi catholique pas avec des sophismes argumentatifs qui plaisent à tout le monde et délectent les gens. »

Il a enfin exprimé le souhait que la Congrégation pour la doctrine de la foi puisse exercer son rôle de « guide du magistère du pape » : un devoir auquel François s’est souvent soustrait, aussi bien hier quand le préfet de la Congrégation était ce même cardinal Müller qu’aujourd’hui que le jésuite espagnol Luis Ladaria a pris sa place.  « Il faudrait plus de clarté et plus de courage », a conclu le cardinal.

En outre, le vaticaniste Edward Pentin, toujours dans le « National Catholic Register », a recueilli les commentaires d’une source proche des deux évêques allemands qui ont représenté au sommet du 3 mai dernier au Vatican ceux qui en avaient appelé au Saint-Siège contre l’autorisation de la communion aux conjoints protestants : le cardinal archevêque de Cologne Rainer Woelki et l’évêque de Ratisbonne Rudolf Voderholzer.

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« La réponse officielle c’est qu’il n’y a eu aucune réponse », a déploré cette source en commentant l’issue du sommet du 3 mai. « La Congrégation pour la doctrine de la foi a été réduite à un rôle de facteur », c’est-à-dire de simple messager de la non-réponse de François. Lequel, à son tour « a manqué à son devoir de pape concernant un point de dogme sur lequel il lui revenait de trancher » et de « confirmer la foi ».

Au cours des prochains mois – a ajouté cette source – quand le débat se poursuivra dans la conférence épiscopale d’Allemagne, comme l’a voulu le pape, « notre devoir sera de renforcer » et d’élargir le nombre des évêques qui s’opposent à la communion aux conjoints protestants. « Ce sera un long combat et nous le prendrons à bras-le-corps ».

En effet, ce qui est en train de se profiler, c’est une « révolution ecclésiologique
Le véritable problème n’est pas la question en elle-même mais le refus du pape d’accomplir ses obligations de [successeur de] Pierre et cela peut avoir de lourdes conséquences.  Pierre n’est plus la pierre qu’il était mais un pasteur qui dit à ses brebis : « allez vous-mêmes chercher quelque chose à manger ».

Et le Souverain Pontife ?
On peut facilement imaginer que, comme à son habitude, il ne réagira pas aux avertissements de ces cardinaux.  Il n’a pas répondu aux cinq « dubia » concernant « Amoris laetitia » et la communion aux divorcés-remariés.  Il n’a pas répondu aux quatre « dubia » concernant la communion aux conjoints protestants.  Dans le premier cas, il s’est tu, dans le second il a dit de continuer à discuter.  Il laisse transparaître ce qu’il pense et dans les deux cas, il est favorable à la nouveauté.  Pour lui, il est suffisant que le « processus » de changement se mette en route.  Un nombre croissant de cardinaux et d’évêques y voient le risque que l’unité de l’Eglise vole en éclats, notamment sur des questions centrales de la foi catholique.  Mais pour lui, c’est justement comme cela que l’Eglise doit être : « polyédrique », à plusieurs facettes.  Pour le dire plus simplement : en mille morceaux.

La question fondamentale de la folie de François ne se trouve-t-elle pas plutôt dans Vatican II et les réformes qui en sont issues ?
Dans son esprit moderniste, progressiste, évolutionniste, œcuménique et relativiste qui est la source à laquelle s’abreuvent toutes ces innovations, de Paul VI à François, en passant par Benoît XVI ?

On peut remercier le cardinal Willem Jacobus Eijk de le voir s’opposer publiquement, courageusement certainement, à l’intercommunion, au pape François et aux évêques allemands, mais son action aurait d’autant plus de poids et de portée s’il condamnait pareillement le Code de Droit canon de 1983 et le concile Vatican II fondement de cette ouverture, ainsi que les prédécesseurs de François qui l’ont permise…

François n'est pas plus le pape que le Coran n'est un livre de paix
Il doit partir au plus vite et dans la collaboration de Vatican II depuis son origine il y a 60 ans, ces pseudos papes Jean XXIII franc-maçon, Paul VI l'hérétique, Jean-Paul II l'ami de l'Islam, Benoit XVI pour qui l'âme n'existe pas et ce charlot de François islamiste, sont la plus honteuse manifestation des reniements de Saint Pierre.
« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »( Bossuet ).

Source : La Nuova Bussola Quotidiana par Sandro Magister
13 mai 2018
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Des flics convertis virés de la police

L’un appartenait à une compagnie d’intervention à Paris, l’autre à une BAC de banlieue. Tous les deux convertis à l’islam, ils viennent d’être révoqués pour « prosélytisme décomplexé » au point de convertir un collègue, de pousser les musulmans à aller à la mosquée ou à jeûner pendant le ramadan. « Quand on découvre quelque chose comme cela, ça chang...
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Re: APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

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Une élue LREM séquestrée pendant deux jours par sa famille, ses proches jugés
Une élue LREM séquestrée pendant deux jours par sa famille, ses proches jugés
Mounia Haddad, conseillère départementale La République en marche (LREM) d'Indre-et-Loire. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)


Ses parents voulaient la forcer à se marier en Algérie avec un homme choisi par la famille.


Par L'Obs
Publié le 02 août 2018 à 10h53

Mounia Haddad, 29 ans, a crié "au secours" en apercevant les policiers arrivés au domicile de ses parents pour la libérer. Cette conseillère départementale La République en Marche (LREM) d'Indre-et-Loire a été séquestrée pendant deux jours à la mi-juillet par sa propre famille, hostile à son projet de mariage. Son père, son frère et deux oncles comparaissent ce jeudi 2 août au tribunal correctionnel de Tours. Selon nos informations, Mounia Haddad ne devrait elle pas être présente à l'audience.

La jeune femme, également cadre administrative, avait quitté début mai la région avec son compagnon, que sa famille n'acceptait pas. Le couple s'était installé dans les Alpes-Maritimes avec pour projet de se marier. Mais le 18 juillet, la police a été informée par son compagnon de la disparition de la jeune femme à Mandelieu, près de Cannes.

L'enquête permet rapidement de géolocaliser le portable de la victime et de suivre son parcours qui la ramène au domicile parental à Saint-Pierre-des-Corps, dans la périphérie de Tours, domicile placé sous surveillance. Le 19 au matin, une rixe violente survient devant l'habitation entre membres des deux familles, entraînant l'intervention de la police. Une bagarre accompagnée d’insultes entre le père de Mounia Haddad, son compagnon et plusieurs proches. La jeune femme accourt alors vers les policiers, leur demandant de lui porter secours.

Des faits traumatisants qui font que l'élue LREM hésite encore à aller affronter sa famille au procès. La jeune femme a raconté aux enquêteurs avoir été embarquée de force, le 18 juillet, dans une voiture devant le domicile de son fiancé, par son père et deux oncles, rapporte Franceinfo.

Un projet de mariage forcé en Algérie

"La Nouvelle République" assure de son côté que la famille de Mounia Haddad, d'origine kabyle, voulait qu'elle parte en Algérie épouser un meilleur parti, et non l'homme avec qui elle vivait... petit-fils de harki.

Au printemps dernier, sa famille l'avait d'ailleurs emmenée en Algérie en vue d'y préparer un mariage à leur convenance, mais Mounia Haddad était rapidement rentrée en France.

Le père et les deux oncles de la jeune femme ont été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration" avec libération avant sept jours. Son frère l'a été pour menaces de mort, envoyées par mail quelques semaines auparavant. Tous les quatre ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le jeune couple s'est constitué partie civile.
"Elle est inquiète et elle a peur pour sa sécurité. [...] Ma cliente va mal. Elle est très triste de la situation dans laquelle elle se trouve", confie à Franceinfo, maître Abed Bendjador fils, l'avocat de l'élue LREM.
"Elle est ferme dans ses intentions mais elle ne veut pas jeter d’huile sur le feu. Elle n’a pas envie que sa famille éclate à cause de cette affaire", ajoute-t-il auprès du "Parisien".
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Re: APPEL DU 18 JUIN 2009 - CONTRE L'ISLAMISATION DE LA FRANCE ...

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« Il y a un nombre non-négligeable de descendants de harkis parmi les radicalisés »

Entretien avec le politologue Jérôme Fourquet

Mehdi Nemmouche, accusé d'être l'auteur d'une fusillade au Musée Juif de Belgique, ici à la cour d'appel de Versailles, le 12 juin 2014 ©SIPA Auteur : Benoit Numéro de reportage : AP22130085_000001


Mi-juillet, la conseillère départementale LREM Mounia Haddad, 29 ans, a été séquestrée deux jours durant par sa famille d’origine algérienne. Celle-ci n’acceptait pas son projet de mariage avec un descendant de harki. Après avoir décortiqué les structures anthropologiques de l’immigration algérienne, le politologue Jérôme Fourquet se penche sur les traces que la guerre d’Algérie a laissées dans notre société. Dans la France en proie au terrorisme, héritiers des harkis, pieds-noirs et combattants du FLN brassent des imaginaires concurrents. Entretien (2/2)

Daoud Boughezala. Cinquante-six ans après la signature des accords d’Evian, alors que l’affaire Mounia Haddad révèle la potentielle rivalité entre descendants de harkis et familles FLN, quels rapports entretiennent ces deux sous-groupes de l’immigration algérienne en France ?

Jérôme Fourquet. Dans certaines familles d’origine algérienne, la mémoire héroïque de l’engagement des parents ou grands-parents dans la lutte d’indépendance continue d’être amplement entretenue. Cela peut s’accompagner d’un rapport ambigu à la France mais surtout d’un rejet et d’une stigmatisation des harkis. Abdelghani Merah raconte comment sa fratrie a baigné dans un discours de rejet de la France, ancienne puissance coloniale. Ce n’est peut-être pas non plus un total hasard si son frère Mohamed a ciblé trois militaires français d’origine maghrébine.

En parallèle, comme l’a noté Gilles Kepel, il y a un nombre non-négligeable d’enfants et de petits-enfants de harkis parmi les musulmans radicalisés, à l’instar de Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles. On observe une sorte de retournement de stigmate : des familles méprisées parce qu’elles étaient dans le camp des perdants et considérées comme des traîtres à la cause surinvestissent leur identité musulmane. Consciente ou non, cette revanche symbolique peut les amener à entrer dans une course au plus pur.


Pour la gauche empreinte du schéma binaire dominant/dominé, les harkis étaient du mauvais côté de l’histoire.

Dans votre essai co-écrit avec Nicolas Lebourg La nouvelle guerre d’Algérie n’aura pas lieu, (Fondation Jean Jaurès, 2017) vous soulignez le rôle pionnier qu’ont joué les enfants des enfants de harkis dans la construction de l’islam de France et dans la Marche des beurs (1983). Pourtant, leur cause est plus souvent défendue par le Front national que dans la mouvance antiraciste. Comment expliquez-vous cette occultation ?

Chaque cause politique doit être intégrée dans une grille de lecture historique ou un schéma plus large. Traditionnellement, le FN et une partie de la droite ont toujours eu à cœur de défendre la cause des rapatriés ainsi que celle des harkis. Parmi les figures emblématiques de cette famille de pensée, on trouve Jeannette Bougrab. Dans l’autre camp, la matrice idéologique et historique de la gauche l’inclinait en revanche à glorifier le FLN pour s’inscrire dans la tradition des porteurs de valises et des manifestants de Charonne. Cette inscription symbolique s’est prolongée après la décolonisation dans les combats antiracistes et dans la lutte pour l’intégration. La cause harkie s’insérait mal dans ce schéma global car avec son surmoi marxiste, la gauche entendait se placer du côté des opprimés. Pour la gauche empreinte du schéma binaire dominant/dominé, les harkis étaient du mauvais côté de l’histoire.


Le cas des harkis renvoie en effet à la mauvaise conscience du gaullisme et de la droite.

Abandonnés par la France, parqués dans des camps de transit, les harkis n’ont obtenu que très tardivement des excuses officielles des autorités françaises, par la voix des présidents Sarkozy puis Hollande. Ont-ils été enfin intégrés au grand récit national ?

Sans doute davantage que par le passé. La société française a mis des décennies à digérer les années de la guerre d’Algérie. De la même manière qu’il a fallu attendre les années 1970/80 pour qu’on porte un autre regard que le mythe gaullo-communiste sur l’Occupation et la Résistance, il a fallu patienter jusqu’aux années 2000 pour qu’on s’intéresse de nouveau à ce sujet de la guerre d’Algérie qui a coupé le pays en deux et qui est longtemps resté occulté notamment pour ce qui est de la question des harkis.

Le cas des harkis renvoie en effet à la mauvaise conscience du gaullisme et de la droite. De Gaulle avait en effet donné l’ordre de désarmer les harkas tandis que les fellaghas se préparaient à les massacrer. Symétriquement, par parti pris pro-indépendance de l’Algérie, la gauche aussi s’est totalement désintéressée de cette population et de ses descendants après leur immigration, malgré leurs conditions de vie inacceptables. Dans ces conditions, le combat des harkis a été investi par le Front national.


Dans la guerre des mémoires, chacun a choisi ses Arabes : le FN les harkis, la gauche les descendants des indépendantistes.

Le FN s’est-il approprié la cause harkie par opportunisme électoral ?


Pour le FN, il s’agit d’abord de rester fidèle au combat pour l’Algérie française. Dans ce cadre, l’empathie des frontistes va logiquement aux harkis, qui furent longtemps les parias de la République. Par ailleurs, ils peuvent ainsi afficher une sensibilité patriotique qui n’est du coup clairement pas basée sur un critère ethnique. Dans la guerre des mémoires, en substance, chacun a choisi ses Arabes : le FN les harkis, la gauche les descendants des indépendantistes.

C’est dire si la guerre d’Algérie semble encore dans toutes les têtes. Depuis la vague terroriste de 2015, les autorités craignent-elles la résurgence d’un début de guerre civile comme l’hexagone en a connu entre 1958 et 1962 lorsque FLN et OAS y multipliaient les attentats ?

Le directeur de la DGSI Patrick Calvar semblait effectivement préoccupé par une hypothétique guerre civile opposant djihadistes et éléments violents d’ultradroite. De son côté, la sphère la plus identitaire de la droite conjecturait une nouvelle guerre d’Algérie, en se basant sur des références telles que la Toussaint Rouge, pendant que les théoriciens du djihad comme Abu Moussab Al-Souri spéculaient depuis des années sur l’opportunité d’embraser les sociétés européennes. Pour Daech, le but du jeu était de créer la guerre civile en commettant des attentats marquants susceptibles de dresser les communautés les unes contre les autres. Par le déclenchement d’un cycle provocation-répression, l’objectif était de fragmenter petit à petit la société française, notamment géographiquement, entre musulmans et mécréants. Craignant la réalisation de ce scénario, Calvar avait prédit que la société française allait de grands risques de vaciller entre fin 2015 et 2016.


Si Daech était parvenu à mettre la société française sous pression, on aurait peut-être eu une sortie de route.

Mauvaise pioche ! Malgré des attentats en série, la société française n’a pas basculé dans la violence…

On a quand même connu un petit moment de flottement en 2016. Souvenez-vous de ce qui est arrivé en Corse, l’une des parties du territoire les plus sensibles à ces problématiques : la ratonnade des jardins de l’empereur d’Ajaccio en décembre 2015, quelques semaines après les attentats du Bataclan et des terrasses parisiennes ; puis les affrontements ethniques de Sisco survenus en août 2016, deux semaines après l’assassinat du père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Mais depuis l’attaque de Nice en juillet 2016, il n’y a plus eu d’attentat terroriste de grande ampleur dans l’hexagone. On peut penser que, si l’appareil de Daech était parvenu à mettre la société française sous pression, on aurait peut-être eu une sortie de route.


Au moment des attentats, on a vu resurgir une palette de références qui nous ramenaient tout droit aux heures sombres de la guerre d’Algérie.

Avec 250 morts en trois ans, le bilan du terrorisme djihadiste sur le sol français n’a rien à envier aux exactions du FLN…

Au-delà de ce triste bilan humain, il reste un fossé entre les capacités organisationnelles dont disposait l’appareil politico-militaire du FLN en France et celles des djihadistes présents dans l’hexagone. A l’époque, en quelques semaines, le FLN avait perpétré des centaines d’attentats partout sur le territoire de la métropole, y compris contre des équipements économiques (voies de chemin de fer, dépôts pétroliers etc..).

Le niveau de menace est donc objectivement moins élevé qu’à l’époque. Reste qu’au moment des attentats, on a vu resurgir une palette de références qui nous ramenaient tout droit aux heures sombres de la guerre d’Algérie : le recours à l’état d’urgence, la capacité de l’appareil d’Etat et des forces de sécurité à quadriller un certain nombre de quartiers et d’empêcher les fixations de l’ennemi djihadiste dans certaines zones. Tout cela a nourri le spectre de la guerre civile qui hante notre société du fait du délitement du vivre-ensemble.
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Attaque au couteau à Paris : l'agresseur a failli se faire lyncher
VIDÉO. Selon le parquet de Paris, l'attaque avec un couteau de 30 centimètres quai de la Loire, dans le 19e, n'a pas de connotation terroriste, « à ce stade de l'enquête ». Par Aziz Zemouri
Modifié le 11/09/2018 à 09:21 - Publié le 10/09/2018 à 09:27 | Le Point.fr

L'agresseur qui a blessé sept personnes dimanche soir a failli se faire lyncher par la foule des passants qui fréquentaient les abords du quai de la Loire entre le cinéma MK2 et la rue Henri-Noguères, dans le 19e arrondissement de Paris. Lors de son immobilisation, un couteau avec une lame de 30 centimètres a été retrouvé près de lui, ainsi qu'une barre et une arme.

Selon des sources policières, il avait sur lui une carte d'identité afghane établie à Kaboul. Il serait né à Saracha Ali Khan dans la région de Jalalabad, située à une centaine de kilomètres de la capitale afghane. Il a l'air d'avoir entre 35 et 40 ans, bien qu'il pourrait être plus jeune, et serait réfugié. « La vie à la rue fait vieillir prématurément », commente un membre d'une association qui va au contact des nombreux réfugiés qui fréquentent les abords du canal de l'Ourcq. L'agresseur a été interpellé alors qu'il était inconscient. Il présentait une plaie saignante derrière le crâne. Il n'a pas pu être entendu et a été transporté par les pompiers à l'hôpital Tenon. « Il a vraiment échappé au lynchage. Les policiers ont dû faire usage de la force pour le dégager », explique un témoin, qui a laissé ses coordonnées aux enquêteurs.

Parmi les sept blessés, un jeune homme de 24 ans a eu le crâne enfoncé par une barre de fer et était dimanche soir en état d'urgence absolue. Un autre, dans le même état, a été poignardé dans le dos.
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Arabe à l’école : «Un instrument de prévention de l’islamisme»
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Hakim El Karoui, auteur du rapport « la Fabrique de l’islamisme », explique pourquoi il vaut mieux développer l’enseignement de l’arabe dans les établissements scolaires plutôt que dans des lieux de culte.

L’essayiste Hakim El Karoui est l’auteur du rapport « la Fabrique de l’islamisme » publié dimanche par l’institut Montaigne, cercle de réflexion libéral. Ce normalien préconise, entre autres mesures, le développement de l’apprentissage de la langue arabe dans les écoles pour « réduire l’attractivité des cours dans les écoles coraniques et les mosquées ».

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Pourquoi êtes-vous favorable au développement de l’enseignement de l’arabe classique dans les établissements publics ?

HAKIM EL KAROUI. C’est un instrument éventuel de prévention de diffusion de l’islamisme. La bataille qui se joue est une bataille de la connaissance. A l’école, l’élève aura un point de vue différent de celui qu’il peut entendre à la mosquée grâce à un éclairage historique et anthropologique.

Qu’en est-il des cours d’arabe dans les mosquées ?

L’enseignement est un accès au religieux. C’est, pour l’islamiste, une façon de contrôler le discours. On apprend l’arabe dans des ouvrages religieux et des manuels des pays d’origine aux valeurs conservatrices, notamment sur le statut de la femme. La vision de la langue qui est donnée aux gamins est très marquée.

Pourquoi, selon vous, l’arabe est nettement moins enseigné aujourd’hui que par le passé ?

A l’origine, c’est une volonté de l’Education nationale sur le principe : « On n’a pas appris le breton aux Bretons, on ne va pas apprendre l’arabe aux Arabes ». Ensuite, l’enseignement de l’arabe dans des collèges en centre-ville n’a pas plu à certains parents et leurs chères têtes blondes. C’est remonté aux recteurs. Des classes ont alors fermé. Moins on ouvre de classe, plus l’enseignement de l’arabe devient un élément essentiel du modèle économique des mosquées où les cours sont payants. Les imams disent aux enfants : on n’apprend pas un bon arabe à l’école.

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Que doit faire le ministre de l’Education ?

Il faut une stratégie, regarder où il y a de la demande, quartier par quartier. Ensuite, en matière de recrutement, il faut ouvrir davantage de postes à l’agrégation et au Capes d’arabe pour reconstituer un vivier de profs. On les sous-utilise aujourd’hui dans des classes pas complètes. En 2016, on avait lancé une enquête auprès de familles musulmanes qui montrait que plus de la moitié (56 %) souhaitaient que l’arabe classique soit enseigné à l’école publique.

Source : Leparisien
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L’apprentissage de l’arabe est inutile pour lutter contre l’islamisme (mais essentiel pour islamiser la France)
Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 septembre 2018

Lorsque j’ai entendu que la France veut enseigner l’arabe à l’école, ma première pensée a été : « tant qu’à faire les choses, autant les faire bien ».

Les fonctionnaires se sont donc enfin décidés à faire les choses correctement. Puisqu’ils ont décidé, par l’immigration musulmane massive, et avec l’assentiment des Français (qui ne dit mot consent) de transformer et d’islamiser la France, ils n’avaient pas le droit de laisser la langue arabe à la traîne.

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Le président le plus immigrationniste, Emmanuel Macron, affine ainsi la future création du Frankistan.

Je lis un peu partout que l’islam devrait devenir majoritaire en France vers la moitié du 21e siècle, et au train où les musulmans font des enfants, où les Français de souche n’en font plus, et où l’immigration avance, la prévision me semble plutôt réaliste. Ce qui achève de me convaincre de cette vraisemblable issue est que les médias immigrationnistes jurent que cela n’est pas le cas. Ils veulent l’immigration tout en disant qu’elle ne change rien ? Il y a longtemps que j’ai passé l’âge d’écouter les idiots et leurs idioties !

Avec l’enseignement de l’arabe, l’islamisation va se poursuivre harmonieusement.

Les Français, régulièrement appelés à manifester contre l’islamisation, ne semblent pas avoir le moindre problème avec ça. Certes, dans les sondages, une majorité se dit hostile, voire inquiète, mais pour ce qui est d’agir, ils étaient 400 à la dernière manifestation nationale contre l’islamisation organisée par Riposte laïque, ils élisent des gouvernements immigrationnistes, ils achètent des journaux, et financent en tournant le poste, des chaînes de télévision et des radios qui leur disent que la diversité est une chose formidable sans jamais expliquer en quoi. Soyez 20 millions à éteindre la télé et la radio pendant 8 jours et croyez-moi, vous verrez vite un changement.

Ceux qui marchent sur la tête expliquent à ceux qui l’ont gardée froide qu’ils ont la fièvre

Nous vivons une époque d’immense absurdité où le bon sens et la décence sont classés parmi les idées d’extrême droite.

Ceux qui marchent sur la tête expliquent à ceux qui l’ont gardée froide qu’ils ont la fièvre. Il n’est pas étonnant, en ce contexte, que pour vendre la langue de l’islam à l’école, on nous jure que cela luttera contre l’islam.

D’ailleurs qui doute ? Qui a publiquement demandé en quoi la diversité est une bonne chose ? Marion Maréchal Le Pen ? Je ne crois pas.

Razika Adnani : l’arabisation n’a pas empêché le Maroc et l’Algérie de sombrer dans le salafisme et le radicalisme

La philosophe et islamologue Razika Adnani, parce qu’elle porte un nom arabe, a le droit de poser des questions sur l’islam sans être attaquée pour islamophobie. Bien-sûr, personne ne va lui répondre. Les multiculturalistes laissent les personnes d’origine musulmanes parler sans leur prêter attention, après tout, ils ont l’Union européenne de leur côté, Adnani le sait.

Dans le Figaro (1) Adnadi ne résiste pas à laisser parler son bon sens, et dit que l’enseignement de l’arabe à l’école ne permettra pas de lutter contre l’islam, bien au contraire.

« Apprendre l’arabe serait donc un moyen pour lutter contre l’islamisme, dit-elle, ce qui est tout à fait absurde. Il suffit de regarder les pays du sud de la Méditerranée, l’Algérie ou le Maroc par exemple, pour réaliser que l’arabisation ne les a pas empêchés de sombrer dans le salafisme et le radicalisme. C’est même le contraire qui est vrai. »

J’ai un problème avec ce constat. Il est que la philosophe s’appuie sur la réalité pour démontrer l’absurdité d’une hypothèse. Cependant la réalité ne fait plus autorité. Elle n’a plus la moindre valeur. Ce sont les propositions, les prévisions des experts, les promesses des politiques, qui pèsent, et priment sur le réel. Les suppositions ont plus de valeur que les faits. Un tient vaut maintenant moins que deux tu l’auras.

Si l’institut Montaigne déclare que l’apprentissage de l’arabe à l’école va contre « la fabrique de l’islamisme », vous n’avez pas le droit de demander en quoi. Et encore moins de dire qu’il ne s’agit que d’une hypothèse, et que les experts qui l’ont formulée ne savent absolument pas si l’expérience aura du succès ou se révélera catastrophique. D’ailleurs ils ne seront jamais inquiétés, ils sont irresponsables. Personne ne demande jamais de comptes aux élites qui prennent les mauvaises décisions. Ce serait la disparition des élites.

La philosophe continue, et hélas, elle n’exprime que des idées frappées au coin du bon sens – c’est hautement coupable :

« la langue arabe est la langue du Coran, elle est liée à l’islam et celui-ci est depuis des siècles dominé par le discours salafiste et fondamentaliste… celle-ci demeure le premier vecteur de leur pensée. L’apprentissage de la langue arabe pour les musulmans de France réduira la distance entre eux et le discours salafiste et fondamentaliste s’exprimant majoritairement en langue arabe et accentuera le problème de leur intégration. »

Elle poursuit :

« Selon [les auteurs du rapport], l’apprentissage de la langue arabe à l’école empêcherait les enfants de confession musulmane d’aller à la mosquée pour apprendre la langue arabe, ce qui les expose au discours radicaliste islamiste. Or, les parents n’envoient pas leurs enfants à la mosquée pour qu’ils apprennent la langue arabe, mais la religion musulmane. »

A-t-elle en deux phrases exposé le pot-aux-roses que des hypocrites ont tenté d’enfouir sous une étude savante ? « Affirmatif », aurait répondu Gainsbourg.

« L’apprentissage de la langue arabe à l’école n’empêchera donc pas les parents de continuer à envoyer leurs enfants à la mosquée. La preuve en est que cette langue est déjà dispensée dans les écoles françaises sans que cela ne détourne les jeunes musulmans de la mosquée. »

Là encore, l’islamologue se fourvoie en donnant pour exemple la réalité. Il n’est pas acceptable de laisser la réalité se mettre en travers de l’endoctrinement, expliquait habilement l’idéologue Jean Ziegler.
L’islam de France, l’islam français, un projet contre-productif

Parce qu’elle connaît l’islam (contrairement aux conseillers du président Macron, des laïques qui ne connaissent pas plus les religions que lui), la philosophe explique qu’il n’existe qu’un seul islam, mondial, et que l’idée d’un grand imam de France est absurde :

« Quant à l’idée d’un clergé ou d’un grand «imam de France» qui unifierait la voix des musulmans, tout d’abord, il faut rappeler que le monde chiite a toujours eu un clergé (des imams et des ayatollahs). Pourtant, la situation de l’islam chez les chiites n’est pas meilleure que chez des sunnites.

Ensuite, si on ne reconnaît pas dans le sunnisme une autorité suprême, cela ne signifie pas qu’elle soit inexistante. La mosquée al-Azhar au Caire par exemple occupe en quelque sorte ce rôle. Pourtant, le monde sunnite n’a pas pu sortir de l’impasse dans laquelle il s’est retrouvé.

Enfin, parce que le clergé tient, presque par nature, un discours traditionaliste, l’instauration d’une telle institution serait une entrave, si elle dispose d’une autorité, pour l’émergence d’un discours moderniste au sein de l’islam en France. »

En résumé, le projet du président Macron sur l’islam de France ne tient pas la route, et Macron le sait :

Il y a 800 000 chiites en France, ils ne s’unifieront pas sous un clergé sunnite.
L’idée d’un grand imam n’a pas permis aux chiites, qui en ont un, d’être dans une meilleure situation que les sunnites.
Les sunnites ont déjà une autorité suprême, la mosquée al-Azhar du Caire, pourtant les sunnites sont dans l’impasse.
C’est précisément un clergé musulman créé par Macron qui s’opposera au projet de Macron d’apporter un discours moderniste au sein de l’islam de France. Le clergé islamique a toujours un discours traditionaliste, et non moderniste.

« Ni l’apprentissage de la langue arabe ni l’instauration d’un clergé ne permettront de contrer le radicalisme et le salafisme », explique en conclusion Razika Adnadi à des oreilles totalement fermées.

Elle ajoute que « seule une ‘véritable réforme’ de l’islam le permettra en France et ailleurs ».

Elle pouvait sans risque ajouter que cette réforme ne se produira pas. Le très puissant Président égyptien al Sissi l’a réclamée de l’université al-Azhar, cette réforme, après avoir sauvé son pays contre les terroristes Frères musulmans. Il a reçu une fin de non-recevoir en réponse. J’imagine mal un iman nommé par Jupiter recevoir autre chose que les foudres d’al-Azhar. C’est une clownerie.

L’islamologue dit encore que « La ‘véritable réforme’ ne se fera pas en France indépendamment des pays musulmans », car il n’existe ni d’islam français, ni d’islam de France, qui soit différent de l’islam de Belgique, mais un seul islam. Mondial.

Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, et le président Macron je vous l’assure, va continuer comme un aveugle sa marche forcée vers l’islam de France qui ne peut pas exister, sous la direction d’un imam de France intégriste, afin de coiffer des chiites et des sunnites qui n’arrivent à rien de positif sous la guidance de leurs clergés respectifs.

Mais Emmanuel Macron est tellement beau et intelligent…

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/ ... amisme.php
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