Front national :Les élections en Tunisie

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Georges
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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Tunisie- Date du débat télévisé entre Kais Saïed et Nabil Karoui

Le directeur de la communication et de la programmation de la télévision nationale tunisienne, Elyes Jarraya a annoncé, ce jeudi 10 octobre 2019, dans une déclaration accordée à Shems FM, que le débat télévisé entre les deux candidats au second tour des élections présidentielles anticipées, Kais Saied et Nabil Karoui aura lieu demain vendredi à 21h.

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marmhonie
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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Le reptilien contre l'alien qui se douche à l'acide pour muer plus facilement.
Cette pauvre Tunisie place des pions choisis par des groupes financiers.

Cela me rappelle une blague.
Un condamné à mort avant d'être fusillé, voit qu'on lui propose un verre de vin et une cigarette. Il répond :
- Vous voulez vraiment ma mort !

L'Afrique est un immense continent clé qui risque de surpasser la Chine et l'Inde. La France y joue son avenir. Jamais ces petits pays aux ressources naturelles extraordinaires d'exceptionnelle qualité, n'auront la chance de vivre en paix. Si la France perdait, les chinois et les américains s'y battront dans des guerres civiles atroces. Cette géostratégie s'impose.
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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On donne Kaïes SAïd comme gagnant et la Tunisie comme perdante dans tous les cas.

S'il faut un Président à la Tunisie c'est Karim Labidi qui la débarrassera du fardeau de l'islam.
"La où l'islam passe, la civilisation trépasse" Ibn Khaldoun
"l' islam est une loi pour les pourceaux" Ibn Roshd
"Je suis le prophète du carnage. Je suis le rieur sanglant" Mahomet
"le paradis est à l' ombre des épées" Mahomet
Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont.
Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde Moderne, dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre.
Mustafa Kemal, discours de 1928

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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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Je partage cet avis, le seul espace hélas de plus en plus contrôlé d'expression libre et d'information honnête, est l'internet. Pour combien de temps encore ?
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

Message non lu par Georges »

Avec Kaïs Saïed, les islamistes jouent sur du velours

13/10/2019 19:22 Par Nizar Bahloul
Avec Kaïs Saïed, les islamistes jouent sur du velours
Articles du même auteur
Biographie de Kaïs Saïed nouveau président de la République tunisienne
Vidéo- Qui est Kaïs Saïed
En avant toute !
Le nouveau président de la République s’appelle Kaïs Saïed
Kaïs Saïed président de la République avec 72,53%
Sondage Emrhod – Kaïs Saïed bat Nabil Karoui dans toutes les circonscriptions



Les nations évoluent, la Tunisie recule. Disons, pour être plus juste, qu’elle avance à reculons. Dimanche 13 octobre 2019, les Tunisiens sont allés aux urnes pour la troisième fois en un mois et ce pour le 2ème tour de la présidentielle. Cet exercice démocratique, à lui seul, impose le respect et l’évidence : nous avançons. Dans quelques jours, avant le 25 octobre obligatoirement, Mohamed Ennaceur, président de la République par intérim, va laisser sa place au président élu Kaïs Saïed. Mohamed Ennaceur ne pouvant pas rester à l’intérim au-delà des trois mois après le décès de feu Béji Caïd Essebsi. Cet exercice de respect de la Constitution impose le respect et l’évidence : nous avançons.

Une fois ces deux constats effectués, voyons dans quelle direction nous sommes en train d’avancer et ce après que le pays ait voté islamiste le 6 octobre et un candidat apolitique et fortement appuyé par les islamistes et les populistes, le 13 octobre. Le monsieur est juste anachronique. Il n’a ni programme, ni vision, il vient de nulle part sans aucun appui partisan et il a réussi, quand même, à s’imposer sur la scène avec un raz-de-marée de 72,53%. Avec un écart aussi large, on ne peut même plus évoquer les injustices réelles subies par Nabil Karoui avant et durant la campagne. Il a juste passé en prison les « 90 -2 jours » précédant le deuxième tour de la présidentielle. Sans cette détention injuste (selon la cour de cassation qui parle carrément de déni de justice), les choses se seraient passées autrement. C’est indéniable. Mais au vu de cet écart de 45%, il sera difficile de croire que Nabil Karoui aurait pu gagner s’il était resté dehors.



Maintenant que Kaïs Saïed est passé et que l’on ne peut pas contester sa victoire, quel regard on se doit de porter sur nous-mêmes dans le miroir ? En tant que Tunisiens, la chose a été dite, victoire éclatante de la démocratie et du respect de la constitution. Très bien et après ? Quel regard on se doit de porter sur nous-mêmes dans le miroir, nous en tant que Républicains assoiffés de justice, de laïcité, de progressisme et de libertés ?

L’échec est cuisant car c’est tout le paysage politique qui a changé pour basculer, une nouvelle fois, entre les mains des islamistes et révolutionnaires populistes. Entre les mains de personnes qui ont longtemps divisé les Tunisiens entre gens du nord et gens du sud, islamistes et laïcs, révolutionnaires et anti-révolutionnaires, paysans et citadins, campagnards et balnéaires. En 2011, quand ils ont été élus, on en a vu de toutes les couleurs. Du sang a coulé. De la haine à tous les coins de rue entre amis, voisins, copains voire même au sein d’une même famille. S’il faudrait retenir une seule chose de la triste période de la troïka, c’est cela. Toute la hantise vient de ce point et cet unique point. En ce dimanche 13 octobre 2019, les démons de 2011-2014 sont revenus. On les voyait venir depuis quelque temps déjà. On en a eu un avant-goût le 6 octobre. Aujourd’hui, c’est la confirmation. Nous allons vivre une nouvelle période sombre de notre Histoire avec des islamistes à la perche au Bardo, un allié des islamistes à Carthage et un islamiste (ou un valet des islamistes au mieux) à la Kasbah.

Les islamistes ont tout fait pour faire gagner Kaïs Saïed et le placer à Carthage, comme ils l’ont fait en 2011 avec Marzouki, et ils ont réussi. Ils font la pluie et le beau temps et on ne peut que s’incliner devant leur victoire.

C’est ça la démocratie et c’est pour cela que Bourguiba et Ben Ali (paix à leurs âmes) ont refusé d’être démocrates, car il était hors de question pour eux que la Tunisie s’islamise. Idem en Algérie qui va s’apprêter, elle aussi, à prendre la piètre et archaïque route islamique de la Tunisie.



Le choix démocratique a été acté en 2011 et il est hors de question de revenir en arrière sur ce point. Ce qu’il fallait faire, c’est nous préparer à affronter démocratiquement, ce que nous n’avons pas fait. Nous ne pouvons en vouloir qu’à nous-mêmes avec pour boucs émissaires principaux : Youssef Chahed, Mohsen Marzouk, Néji Jalloul, Mehdi Jomâa, Yassine Brahim, Saïd Aïdi et toute la « clique » qui s’est liguée autour de feu Béji Caïd Essebsi (paix à son âme) en 2014. Il n’y a pas que ces boucs émissaires politiques, il y a aussi la responsabilité des médias et des ONG qui n’ont pas pu (su) « vendre » le projet laïc et progressiste à une majorité d’un peuple conservateur et pieux. Et puis il y a cette crise économique qui n’a rien arrangé et par qui tout a commencé. C’est peut-être bon de rappeler que la révolution déclenchée le 17 octobre 2010 l’a été uniquement pour des raisons économiques. Il n’a jamais alors été question de démocratie, de libertés et d’identité. Ce n’est qu’au lendemain du 14 janvier 2011 que ces slogans ont été importés avec le retour des anciens réfugiés. Des slogans qu’on ne remettra aucunement en question, mais quid de la chose économique par laquelle tout a commencé ? Rien n’a été fait depuis 2011. C’est même pire avec une inflation au plus haut et une productivité au plus bas. L’élection de Kaïs Saïed à la présidence de la République et des islamistes au parlement ne va rien changer à la chose. Ça va même empirer.



Que peuvent faire les islamistes à part appliquer, avec discipline, la politique d’austérité réclamée par le FMI et nos partenaires internationaux ? Ils ne nous imposent rien, ils nous disent juste ce que l’on doit faire si on veut nous en sortir. Et ce que l’on doit faire est tout simple : travailler plus pour gagner plus et réduire ses dépenses. Les Espagnols, les Portugais, les Grecs et plein d’autres nations sont passées par cette case, il ne saurait en être autrement pour les Tunisiens. Pour le moment, les Tunisiens freinent des quatre fers l’application de cette politique d’austérité et jouent, depuis 2011, la fuite en avant. Mais un jour ou l’autre, que ce soit Nabil Karoui, Kaïs Saïed ou Albert Einstein au pouvoir, ils vont devoir courber l’échine et se mettre au pas. Ainsi donc, puisque ce sont les islamistes et Kaïs Saïed qui sont désormais au pouvoir, c’est à eux de faire courber l’échine aux Tunisiens. Ça ne se fera pas sans casse et tant mieux que ce soit eux qui paient la facture de la casse à venir. Paieront-ils pour autant cette facture ? C’est là tout le risque, car pour éviter de payer la facture, ils vont jouer de leur subterfuge habituel (la victimisation) et chercher des boucs émissaires tout trouvés et porteurs (la crise identitaire, les laïcs, les ennemis de l’islam, les médias de la honte qui les empêchent de travailler…). Comme ils n’ont pas réussi à avoir raison de nous et ont été vaincus en 2014, ils vont prendre leur revanche à partir de 2019. Ceci a déjà été annoncé et c’était une promesse électorale de plusieurs députés. Adieu les libertés, adieu le progressisme, adieu la presse indépendante.

Avec un président de l’acabit de Kaïs Saïed, les islamistes jouent sur du velours. S’il n’est pas leur complice, au vu de son conservatisme, il les aidera au moins par sa passivité au vu de son anachronisme. Notre nouveau président ne sait même pas ce qui se passe ailleurs, il n’a plus de passeport depuis 2014. Avec un président républicain, laïc et progressiste, il saurait s’opposer aux arguments fallacieux de ceux qui ont le califat pour ambition et la chariâa pour modèle.

Avec un pouvoir total, aux trois présidences, ils vont maintenant tenter de faire ce qu’ils veulent du pays. Comme ce pays n’est pas le leur uniquement, et comme nous n’avons nulle part où aller (contrairement à eux), il y aura de la résistance. De la forte résistance pour préserver la démocratie, la Constitution (que Kaïs veut changer comme il l’a dit) et nos libertés. Et ceci se fera aux dépens de l’économie, alors que c’est elle qui est à l’origine de tous les maux.
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

Message non lu par marmhonie »

Je dis et je répète que la Tunisie est prise en étau entre des pays musulmans pour qui la démocratie est impie. Croyez-vous vraiment que les tunisiens gagneront un espace laïque avec leur nouveau président ? Non. Le plus terrible est que sa victoire est la volonté écrasante du peuple tunisien. Ils l'ont voulu, ile ne pourront pas se plaindre.
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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marmhonie a écrit : mar. 15 oct. 2019 13:06 Je dis et je répète que la Tunisie est prise en étau entre des pays musulmans pour qui la démocratie est impie. Croyez-vous vraiment que les tunisiens gagneront un espace laïque avec leur nouveau président ? Non. Le plus terrible est que sa victoire est la volonté écrasante du peuple tunisien. Ils l'ont voulu, ile ne pourront pas se plaindre.
C'est quand même la Tunisie qui a de tous les pays musulmans le plus grand nombre d'intellectuels anti islam dont Karim Labidi et sa sœur sans oublier Moncef Marzouki ex candidat à la Présidence Tunisienne qui voit dans l'islam la source de tous les problèmes de son pays
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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Bien sûr, et c'est l'immense atout des tunisiens !
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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marmhonie a écrit : mer. 16 oct. 2019 12:15 Bien sûr, et c'est l'immense atout des tunisiens !
Du temps béni de Habib Bourguiba, Rachid Ghannouchi a été condamné pour islamisme.
Voici ce que pense ce triste sire qui voudrait bien ramener la Tunisie à l'âge féodal des lapidations et des tranchages des pieds et des mains

Rached Ghannouchi: "Pour quoi je suis islamiste"

Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste tunisien Ennahda, condamné à perpétuité dans son pays, vit en exil à Londres avec un passeport soudanais. Il est l'une des grandes figures de l'islam politique contemporain.

L'EXPRESS: Vous avez été séduit par le nationalisme arabe incarné par Nasser, comme beaucoup d'étudiants de votre génération. Comment avez-vous ensuite basculé dans l'islamisme?

RACHID GHANNOUCHI: Pour l'anecdote, c'est au cours de la nuit du 15 juin 1966 que je me suis remis à prier. En fait, c'est comme un verre qui se remplit. Vous n'en prenez conscience qu'au moment où il déborde. Mais le processus a commencé depuis longtemps.

- Ce passage correspondait-il à une illumination politique ou à une découverte religieuse?

- Les conséquences politiques sont les dernières choses auxquelles j'ai pensé. L'année précédente, tout mon univers avait été ébranlé: l'idéal nassérien d'une nation arabe, forte, prenant modèle sur le monde occidental, s'était brisé. J'avais pour la première fois visité l'Europe. Et, dans les auberges de jeunesse, j'avais rencontré une génération pessimiste, perdue et droguée. Les jeunes ne croyaient en rien, critiquaient durement leur société, et les philosophes occidentaux eux-mêmes, comme Sartre, attaquaient l'Occident, nous le montraient de l'intérieur, avec ses doutes et non plus comme une image idéalisée.

- Le nationaliste arabe que vous étiez regrettait que l'Occident ne soit pas à la hauteur du mythe?


- Bien sûr. On n'aimait pas l'Occident. Mais on était tentés, tournés vers lui. C'était à la fois le modèle et le défi.

- Est-ce qu'en rejoignant les islamistes vous cessiez d'être un nationaliste arabe?

- Nos analyses divergeaient de plus en plus. Ainsi, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, il y eut de vives discussions. Les nationalistes étaient convaincus qu'ils allaient passer l'été avec les femmes juives sur les plages de Tel-Aviv! Les Frères musulmans considéraient que les Arabes ne pouvaient gagner parce que leurs sociétés étaient corrompues, faibles, déchirées, n'avaient pas d'idéal capable d'inciter les jeunes au sacrifice. Pis: les progressistes arabes étaient liés à l'URSS et avaient donc des références occidentales. Ce qui amenait l'arabité à entrer en conflit avec l'islam.

- Les relations entre les islamistes et les régimes - bien souvent militaires - établis peu après les indépendances sont toujours conflictuelles. Pourquoi?

- Parce que les élites au pouvoir ont été éduquées en Occident. A travers elles, les anciennes puissances coloniales ont pu conserver leur influence. Lorsque le peuple redécouvre ses racines, l'élite moderniste n'a d'autre moyen de se protéger que de recourir aux militaires formés, eux aussi, en Occident. Prenez, par exemple, le général Nezzar, l'actuel homme fort de l'Algérie: jusqu'en 1958, il était officier dans l'armée française!

- Vous vous posez donc comme traditionalistes, face à une modernité qui est par nature occidentale?

- Cela dépend de quelle modernité vous voulez parler! Nous rejetons votre conception, qui consiste à séparer la religion et la vie de la société. Mais nous avons notre propre chemin vers une modernité qui ne cherche pas à imiter l'Occident. Et qui implique une totale liberté de pensée, une totale liberté du peuple de choisir ses gouvernants. Alors, évidemment, nous approuvons.

- On croit rêver: l'islamisme, parangon de tolérance et d'ouverture...

- Mais oui! La légitimité de l'Etat ne repose que sur le choix du peuple. Nous sommes tout à fait d'accord là-dessus. Et nous sommes pour la liberté de conscience, d'esprit, la liberté politique...

- L'Arabie Saoudite respecte ces libertés?

- L'Arabie Saoudite ne constitue en aucune manière un modèle.

- Et l'Iran?

- Le régime de Téhéran est basé sur la volonté du peuple iranien. A ma connaissance, aucun observateur n'a prétendu que les élections au Parlement iranien ont été truquées ou falsifiées. Je crois qu'il n'existe que deux Parlements dignes de ce nom dans tout le Moyen-Orient: l'iranien et l'israélien. Nous sommes donc en Iran devant un État légitime et, par là, moderne. Certes, les libertés n'y sont pas suffisantes, mais nous espérons que cela s'améliorera.

- Comment la division sunnite/chiite est-elle vécue dans l'islamisme contemporain?

- Il y a des extrémistes de chaque bord, mais la majorité des musulmans sont des modérés. (Poil au nez Georges).

Les divergences représentent d'autant moins un problème que la mobilisation de l'Occident contre l'islam pousse naturellement chiites et sunnites à travailler ensemble. Il existe aujourd'hui une pensée islamique unitaire. Qui progresse très vite. Khomeini n'avait pas un discours de division, mais bien un discours nationaliste communautaire.

- Chiites comme sunnites rejettent la notion de démocratie, dénoncée par l'Algérien Ali Belhadj.

- Ali Belhadj est plus démocrate que le général Nezzar, qui est appuyé par l'Occident. Ali Belhadj n'a-t-il pas gagné les élections? Ali Belhadj a-t-il prétendu gouverner l'Algérie par la force? Non. Il a respecté un processus démocratique. Le qualificatif est donc sans importance. Il ne s'agit que de mots. Lorsqu'il dit: «Je suis contre la démocratie», il veut dire «si elle n'est pas légitimée par la majorité».

- Pas du tout! Il a été très clair: «La démocratie, c'est le pouvoir du peuple, or seul doit exister le pouvoir de Dieu.»

- Ce qui est en question n'est pas tant le concept de démocratie qu'une réaction contre l'Occident, que nous refusons d'imiter. Nous nous opposons à des gouvernements qui se réclament de la démocratie. Mais aucun penseur islamique ne prétend que l'autorité du gouvernement est l'incarnation de la volonté divine!

- L'opposition islam-Occident est aujourd'hui très forte. Croyez-vous, pour le futur, à une cohabitation ou à la poursuite de cette rivalité?

- Je pense qu'une forme de coexistence est envisageable entre un monde musulman conduit par les islamistes et l'Occident. A condition que celui-ci respecte la réalité islamique: nous sommes différents. Nous avons notre histoire, notre religion, notre civilisation.

- Mais l'expansion de l'islam s'est faite en grande partie par les conquêtes arabes, c'est-à-dire le sabre à la main...

- Si les conversions n'avaient eu lieu que par la force, comment expliquer qu'aujourd'hui, où la force n'est plus de notre côté, les musulmans ne soient pas convertis par les autres religions? Pourquoi les musulmans de France ne se convertissent-ils pas au catholicisme?

- La peur! L'islam est la seule religion que l'on ne peut abandonner sans être condamné à mort automatiquement comme apostat. Cela doit en décourager plus d'un...

- Mais, dans la plupart des pays, les lois islamiques ne sont pas appliquées! L'islam possède une force interne. Voilà pourquoi il est en pleine expansion.

- Les Américains vous semblent-ils plus conciliants que les Européens?

- A l'égard de l'islam, oui. Il n'y a pas de passé colonial entre les pays musulmans et l'Amérique, pas de croisades; pas de guerre, pas d'histoire...

- Et vous aviez un ennemi commun: le communisme athée, qui a poussé les Américains à vous soutenir...

- Sans doute, mais la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher était aussi anticommuniste... Vous savez, tout ne se pose pas en termes géostratégiques. Des centaines de millions d'hommes sont musulmans librement. Notre ennemi principal est la dictature.

- En Égypte, aujourd'hui, on n'entrave pas la liberté religieuse, on ne vous interdit pas de prier! Or vous tentez de déstabiliser ce pays par des attentats...

- Notre problème est que l’État n'est ni islamique ni laïc. Je peux vivre tranquillement dans des pays comme la Grande-Bretagne ou la France, où la liberté confessionnelle est respectée. En Angleterre, il y a un parti islamique... Mais pas en Tunisie! Pas en Égypte! Si j'ai le choix entre vivre dans un pays musulman sans liberté et un pays laïc où existe la liberté, je choisis le second! Il est sans doute plus proche de l'islam que le prétendu État musulman...
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Re: Front national :Les élections en Tunisie

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Tunisie : Le chef du parti d'inspiration islamiste d'Ennahdha a été élu président du Parlement
ALLIANCE Rached Ghannouchi a été élu à la présidence de l'Assemblée dès le premier tour à la majorité absolue

Rached Ghannouchi, en meeting à Tunis, le 3 octobre 2019. — Hassene Dridi/AP/SIPA
Rached Ghannouchi, chef historique du parti d'inspiration islamiste Ennahdha arrivé en tête des législatives en Tunisie, a été élu mercredi président du Parlement. Il s’agit de la première fonction dans les hautes sphères de l’Etat de cet ancien opposant islamiste, qui avait brigué son premier mandat lors des législatives du 6 octobre.
Cette élection intervient au moment où Ennahdha se prépare à annoncer, d’ici vendredi, le nom de la personnalité choisie pour former un exécutif. « C’est possible que le chef du gouvernement soit issu du premier rang d’Ennahdha, (ou) du 10e rang d’Ennahdha (ou) des amis d’Ennahdha, a assuré Rached Ghannouchi à la presse mercredi. Mais il ne va pas être en dehors de ce cercle ».
Se poser en rempart contre l’islamisme
Rached Ghannouchi, 78 ans, a été élu à la présidence de l’Assemblée dès le premier tour à la majorité absolue, avec 123 voix sur 217, après un accord avec le parti libéral Qalb Tounes, de Nabil Karoui, selon plusieurs sources. La vice présidence de l’Assemblée a d’ailleurs échu à une député de Qalb Tounes, Samira Chaouachi, élue également au premier tour avec 109 voix.
Nabil Karoui, vaincu à la présidentielle le 13 octobre par Kais Saied, un universitaire sans parti, avait pourtant tenté de se poser en rempart contre l’islamisme durant la campagne, et son parti avait exclu avec véhémence une telle alliance. Poursuivi pour blanchiment et fraude fiscale, Nabil Karoui a accusé Ennahdha d’avoir en outre manigancé pour le faire incarcérer cet été.


Une Assemblée composée aux trois quarts de députés novices
Le parti d’inspiration islamiste s’est présenté, lui, comme le fer de lance des idéaux de la révolution de 2011, en promettant de rompre avec le passé notamment incarné, selon le parti, par Nabil Karoui. Mais avec seulement un quart des sièges dans un Parlement morcelé, Ennahdha doit faire d’importantes concessions pour arriver à ses fins.
Surtout, conséquence d’un vote sanction visant les dirigeants sortants, Rached Ghannouchi va présider une Assemblée composée aux trois quarts de députés novices, n’ayant jamais siégé au Parlement, souligne l’ONG Al Bawsala, observatoire de la vie publique tunisienne. A noter que, de son côté, l’ONG Human Right Watch l’a appelé à enfin mettre en place une Cour constitutionnelle, essentielle pour parachever la démocratie du seul pays à continuer sa transition parmi ceux touchés par les soulèvements arabes en 2011.
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