Dédicace à la Tunisie

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Fleur2jasmin
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Dédicace à la Tunisie

Message non lu par Fleur2jasmin »

Bonjour à tous,

Je ne suis pas Tunisienne je suis d'origine Algérienne, berbère, mais je voulais faire une dédicace a ce pays que je connais très bien.

Aman Aman Yalmani est une très ancienne chanson tunisienne, je la propose revue et corrigée par une petite jeune a la guitare!
Et en bonus la même chanson chantée par une Américaine toujours à la guitare :)

Dédicace aux Tunisiens :

https://www.youtube.com/watch?v=HnNGXvHGMPA

https://www.youtube.com/watch?v=4p5zKyPnqIg


"Gentil, tu seras
Droit dans le cul tu te la prendras"
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

Berbère c'est barbare adoucie par les français

Dis que tu es française amazigh. :mrgreen:
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

Tunisie : un Nobel de la paix très politique

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Déjà des critiques !!!!

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  • PRIX NOBEL DE LA PAIX OU LE PRIX DE LA HONTE ?

    Beaucoup se sont réjouis après avoir appris que ceux qui ont avorté la marche démocratique et ont pris en otage les tunisiens viennent de recevoir le prix Nobel de la paix, ce prix qui a déjà perdu de sa crédibilité le jour ou il a été attribué à des sanguinaires et à des va-t-en guerre à l'instar du président Obama. Ce prix Nobel n'était pas destiné aux tunisiens ni à la Tunisie mais aux comploteurs et aux terroristes et aux mafieux qui ont ruiné le pays et l'ont mené à la décadence. Ce prix est destiné à Obama et ses alliées pour avoir réussi à implanté l'islam politique en Tunisie et cherchent à l'implanter ailleurs aussi même en occident .
    Une Honte de plus qui s'ajoute aux annales de cette institution Nobel , moi en tant que tunisiens je M'INDIGNE car ce prix n'a pas été destiné au peuple mais à ces traîtres terroristes et mafieux.
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Re: Dédicace à la Tunisie

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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

Brest : Le tunisien Mbarki égorge son frère en plein jour dans l’enclave musulmane de Pontanézen

Posted by La Rédaction on 25th décembre 2016 | 942 views

BREIZATAO – NEVEZINTIOU (25/12/2016) Après l’attaque au couteau devant l’hôpital Morvan il y a quelques jours (voir ici), Brest a une nouvelle fois été le théâtre d’une attaque à l’arme blanche la veille de Noël. La victime, un tunisien de confession musulmane, a été égorgée à mort par son frère dans l’enclave allogène de Pontanezen.

Le Télégramme (source) :

“ Les faits se sont déroulés peu après 13 h ce samedi, dans le quartier de Kerbernard, derrière le centre commercial du Phare de l’Europe, à Brest. Âgé de 27 ans, Fadel Mbarki a reçu un coup de couteau à la carotide. Il se trouvait alors sur le palier de son immeuble situé au 26 rue Léon-Nardon. L’auteur du coup serait son frère, de huit ans son aîné.


Et encore :

“ Le témoin a alors immédiatement appelé le 17. Des passants se sont attroupés. Une ambulance privée qui passait par là s’est spontanément arrêtée et les ambulanciers ont tenté de lui prodiguer les premiers soins en attendant l’arrivée des pompiers, du Smur et de la police. Les secours n’ont pu le réanimer. Le frère de la victime était à genoux à côté de lui, en pleurs, quand les enquêteurs sont arrivés sur place. Il a été conduit au commissariat central et placé en garde à vue.


L’esprit de Noël semble se dissiper à mesure que la démographie des quartiers de la ville se modifie. C’est dans le même quartier de Pontanezen qu’officie le prédicateur salafiste Rachid Abou Houdeyfa.
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

Bourguiba, 1974 : "Nous devons faire évoluer la charia avec la société"
Bourguiba, 1974 : "Nous devons faire évoluer la charia avec la société" 
Habib Bourguiba, président de Tunisie, le 26 janvier 1974 à Genève. (AFP)
Sur le même sujet

Le retour du spirituel pour le meilleur et pour le pire, par Abdennour Bidar
L'islam, miroir de la crise, par Abdennour Bidar
La gauche et l'islam : autopsie d'un malaise
Quand Malek Chebel décryptait les origines historiques de l'islamophobie

En 1974, Habib Bourguiba prononce un discours qui exalte l'islam de Lumières et s'attire les foudres des autorités saoudiennes, qui dominent l'islam actuel. "Historia" a exhumé ces deux textes devenus introuvables.
L'ObsL'ObsPublié le 15 décembre 2016 à 10h09

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"Nous devons prendre l'initiative de faire évoluer les dispositions édictées par la charia en fonction de l'évolution de la société." Cette phrase choc, qui vise en l’occurrence à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, n’émane pas d’un révolutionnaire mais du président tunisien Habib Bourguiba. Elle a été prononcée le 18 mars 1974, en ouverture d’un colloque international portant sur "L’identité culturelle et la conscience nationale" (1).

Le magazine "Historia" a exhumé et publie ce mois-ci ce discours fondateur, devenu à peu près introuvable dans sa version "prononcée" - bien plus offensive à l’égard de l’islam que la transcription officielle qui a circulé par la suite. On y découvre une défense assumée de l’islam des Lumières, qui s’adapte à la modernité, cher à l’anthropologue Malek Chebel ou au philosophe Abdennour Pierre Bidar.

A la suite de ce discours, Bourguiba a été la cible d’une fatwa menée par les hautes autorités religieuses saoudiennes, qui l’ont accusé d’apostasie. Les deux textes publiés en exclusivité par "Historia" ont été retrouvés et (re)traduits par Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques à l’université de Tunis et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la "wahhabisation du monde" (2) Extraits du discours et de la fatwa.
Discours du 18 mars 1974

Habib Bourguiba s’appuie sur le Coran pour défendre la modernité : "Je crois que nous ne parviendrions à consolider les acquis [de l'indépendance] que par l'acquisition de la science, car elle est la source de la puissance. Dieu n'a-t-il pas dit : 'Ceux qui disposent du savoir peuvent-ils être placés sur un même pied d'égalité que ceux qui en sont privés ? [39,9]'"
Vous aimez cet article ?Inscrivez-vous à la Newsletter de l'Obs

Il rappelle que "Dieu accorde la liberté de choisir" : "Dieu est omniscient, mais l'homme est maître de son destin et responsable de ses actes. La preuve : 'Celui qui aura fait le poids d'un atome de bien le verra ; celui qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra (3)' [99,7-8]."

Après avoir montré que le Coran se contredisait, il invite les musulmans à ne pas s’en tenir à la lettre d’un texte qui comporte des récits légendaires : "[Parce qu'on s'en tenait à la lettre du Coran], on croyait à partir du récit relatif au bâton de Moïse se muant en reptile rampant que la vie pouvait naître de la matière inerte. Une telle croyance a également dominé l'Europe ; elle a disparu dans les temps modernes depuis Pasteur."

Il appelle également à "faire prévaloir l'intérêt de l'Etat sur l'exercice du culte", comme l’a fait… "le Prophète" lui-même. Exemple : "Lors de la marche sur La Mecque, il [le Prophète] s'était prononcé contre le jeûne de Ramadan 'afin que nous soyons forts face à l'ennemi', leur a-t-il dit. Et il avait payé d'exemple en se désaltérant. Il a ainsi fait prévaloir l'intérêt de l'Etat sur l'exercice du culte."

Il estime enfin que "les idées nouvelles doivent être inculquées" à ce qu’il appelle les "esprits sclérosés par un savoir suranné et anachronique" : "Ainsi, si on avait dit aux contemporains du Prophète que la mer accueillerait des bateaux pesant des tonnes d'acier ou que des avions lourds survoleraient la terre, ils n'y auraient guère cru. Comme ils ne pouvaient croire aux télécommunications sous-marines et à la Terre sphérique et en rotation, parce qu'ils la voyaient plate."
Une fatwa contre Bourguiba

La fatwa menée par Abdelaziz Ibn Abdallah Ibn al-Baz (1912-1999), le même qui a prononcé la fatwa en 1990 avalisant le recours aux "infidèles" pour combattre Saddam Hussein, pointe "six abominations", parmi lesquelles : "Nier la véracité de [certains] récits [...] et affirmer qu'ils sont des fabulations", "affirmer que Muhammad était un simple d'esprit", "contester en matière d'héritage la part attribuée à la femme [...] et prétendre qu'il s'agit d'une injustice qu'il faut réparer", "rejeter la polygamie et l'interdire au peuple tunisien"…

Le texte conclut : "Ces propos attribués au président Abu Rquiba [Habib Bourguiba] relèvent de l'impiété manifeste et de l'apostasie", juge Abdelaziz Ibn Abdallah Ibn al-Baz, qui demande à "tous les chefs d'Etat islamiques de rompre toute relation politique avec lui, jusqu'à ce qu'il se repente ouvertement ou publie un démenti officiel afin que les Etats musulmans en soient informés".

>> L’intégralité du discours, de la fatwa et l'histoire de ces deux textes sont à retrouver dans le magazine "Historia", en kiosque et sur le site internet d’"Historia"
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Re: Dédicace à la Tunisie

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Bourguiba, 1974 : "Nous devons faire évoluer la charia avec la société"

Habib Bourguiba, président de Tunisie, le 26 janvier 1974 à Genève. (AFP)
Sur le même sujet

Le retour du spirituel pour le meilleur et pour le pire, par Abdennour Bidar
L'islam, miroir de la crise, par Abdennour Bidar
La gauche et l'islam : autopsie d'un malaise
Quand Malek Chebel décryptait les origines historiques de l'islamophobie

En 1974, Habib Bourguiba prononce un discours qui exalte l'islam de Lumières et s'attire les foudres des autorités saoudiennes, qui dominent l'islam actuel. "Historia" a exhumé ces deux textes devenus introuvables.
L'ObsL'ObsPublié le 15 décembre 2016 à 10h09

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"Nous devons prendre l'initiative de faire évoluer les dispositions édictées par la charia en fonction de l'évolution de la société." Cette phrase choc, qui vise en l’occurrence à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, n’émane pas d’un révolutionnaire mais du président tunisien Habib Bourguiba. Elle a été prononcée le 18 mars 1974, en ouverture d’un colloque international portant sur "L’identité culturelle et la conscience nationale" (1).

Le magazine "Historia" a exhumé et publie ce mois-ci ce discours fondateur, devenu à peu près introuvable dans sa version "prononcée" - bien plus offensive à l’égard de l’islam que la transcription officielle qui a circulé par la suite. On y découvre une défense assumée de l’islam des Lumières, qui s’adapte à la modernité, cher à l’anthropologue Malek Chebel ou au philosophe Abdennour Pierre Bidar.

A la suite de ce discours, Bourguiba a été la cible d’une fatwa menée par les hautes autorités religieuses saoudiennes, qui l’ont accusé d’apostasie. Les deux textes publiés en exclusivité par "Historia" ont été retrouvés et (re)traduits par Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques à l’université de Tunis et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la "wahhabisation du monde" (2) Extraits du discours et de la fatwa.
Discours du 18 mars 1974

Habib Bourguiba s’appuie sur le Coran pour défendre la modernité : "Je crois que nous ne parviendrions à consolider les acquis [de l'indépendance] que par l'acquisition de la science, car elle est la source de la puissance. Dieu n'a-t-il pas dit : 'Ceux qui disposent du savoir peuvent-ils être placés sur un même pied d'égalité que ceux qui en sont privés ? [39,9]'"
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Il rappelle que "Dieu accorde la liberté de choisir" : "Dieu est omniscient, mais l'homme est maître de son destin et responsable de ses actes. La preuve : 'Celui qui aura fait le poids d'un atome de bien le verra ; celui qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra (3)' [99,7-8]."

Après avoir montré que le Coran se contredisait, il invite les musulmans à ne pas s’en tenir à la lettre d’un texte qui comporte des récits légendaires : "[Parce qu'on s'en tenait à la lettre du Coran], on croyait à partir du récit relatif au bâton de Moïse se muant en reptile rampant que la vie pouvait naître de la matière inerte. Une telle croyance a également dominé l'Europe ; elle a disparu dans les temps modernes depuis Pasteur."

Il appelle également à "faire prévaloir l'intérêt de l'Etat sur l'exercice du culte", comme l’a fait… "le Prophète" lui-même. Exemple : "Lors de la marche sur La Mecque, il [le Prophète] s'était prononcé contre le jeûne de Ramadan 'afin que nous soyons forts face à l'ennemi', leur a-t-il dit. Et il avait payé d'exemple en se désaltérant. Il a ainsi fait prévaloir l'intérêt de l'Etat sur l'exercice du culte."

Il estime enfin que "les idées nouvelles doivent être inculquées" à ce qu’il appelle les "esprits sclérosés par un savoir suranné et anachronique" : "Ainsi, si on avait dit aux contemporains du Prophète que la mer accueillerait des bateaux pesant des tonnes d'acier ou que des avions lourds survoleraient la terre, ils n'y auraient guère cru. Comme ils ne pouvaient croire aux télécommunications sous-marines et à la Terre sphérique et en rotation, parce qu'ils la voyaient plate."
Une fatwa contre Bourguiba

La fatwa menée par Abdelaziz Ibn Abdallah Ibn al-Baz (1912-1999), le même qui a prononcé la fatwa en 1990 avalisant le recours aux "infidèles" pour combattre Saddam Hussein, pointe "six abominations", parmi lesquelles : "Nier la véracité de [certains] récits [...] et affirmer qu'ils sont des fabulations", "affirmer que Muhammad était un simple d'esprit", "contester en matière d'héritage la part attribuée à la femme [...] et prétendre qu'il s'agit d'une injustice qu'il faut réparer", "rejeter la polygamie et l'interdire au peuple tunisien"…

Le texte conclut : "Ces propos attribués au président Abu Rquiba [Habib Bourguiba] relèvent de l'impiété manifeste et de l'apostasie", juge Abdelaziz Ibn Abdallah Ibn al-Baz, qui demande à "tous les chefs d'Etat islamiques de rompre toute relation politique avec lui, jusqu'à ce qu'il se repente ouvertement ou publie un démenti officiel afin que les Etats musulmans en soient informés".

>> L’intégralité du discours, de la fatwa et l'histoire de ces deux textes sont à retrouver dans le magazine "Historia", en kiosque et sur le site internet d’"Historia"
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

La Tunisie, pionnière de réformes en terre d’islam

Marie Verdier , le 21/06/2018 à 6h04
Mis à jour le 21/06/2018 à 18h00

La Commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité propose une palette de réformes dont l’égalité en matière d’héritage, l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité.
Elle suggère aussi des évolutions plus limitées pour laisser le choix au législateur plutôt que de risquer d’essuyer un refus total.


Image
ZOOM
La présidente de la commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité Bochra Belhaj Hmida échange avec la juriste Saloua Hamrouni pendant la remise du rapport à la presse ce mercredi 20 juin 2018. / Fethi Belaid/AFP

« Une vraie révolution, un acte de civilisation ! » La juriste Monia Ben Jemia, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ne boude pas son plaisir à la lecture du rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe).

Dans son rapport rendu public mercredi 20 juin, la Colibe créée par décret présidentiel le 13 août 2017, défend des réformes sociétales pour mettre le droit tunisien en harmonie avec la Constitution de 2014 (et les conventions internationales) qui prône l’égalité des citoyens et la liberté de conscience.

Les neuf membres de la commission (juristes, islamologues, anthropologues, militants des droits humains) préconisent l’abolition de la peine de mort, qui reste prononcée par des magistrats même s’il existe un moratoire de fait depuis 1991. Selon la coalition tunisienne contre la peine de mort, les prisons tunisiennes abritent 77 condamnés à mort.

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Tunisie : « L’égalité et les libertés individuelles ne sont pas une option »


L’homosexualité ne devrait plus être un délit


Les experts se prononcent aussi pour l’égalité en matière d’héritage entre frères et sœurs, fils et filles, époux et épouse, sans ouvrir le vaste chantier de la réforme de la totalité du droit successoral. Ils recommandent de supprimer la dot comme condition pour le mariage et pour la consommation du mariage.

Au sein de la famille, ils conseillent d’abolir le rôle de chef de famille dévolu au père, d’instaurer l’autorité parentale partagée et de garantir les mêmes droits à tous les enfants qu’ils soient nés dans ou hors mariage. L’homosexualité ne devrait plus être un délit.

L’article 230 du code pénal, qui punit de trois ans d’emprisonnement la sodomie, devrait être abrogé, de même que la pratique encore courante du test anal. L’an dernier, au moins 70 personnes ont été condamnées à de la prison ferme pour homosexualité, selon l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli).


La Tunisie, pionnière de réformes en terre d’islam

Marie Verdier , le 21/06/2018 à 6h04
Mis à jour le 21/06/2018 à 18h00


La Commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité propose une palette de réformes dont l’égalité en matière d’héritage, l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité.
Elle suggère aussi des évolutions plus limitées pour laisser le choix au législateur plutôt que de risquer d’essuyer un refus total.


ImageZOOM
La présidente de la commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité Bochra Belhaj Hmida échange avec la juriste Saloua Hamrouni pendant la remise du rapport à la presse ce mercredi 20 juin 2018. / Fethi Belaid/AFP


« Une vraie révolution, un acte de civilisation ! » La juriste Monia Ben Jemia, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ne boude pas son plaisir à la lecture du rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe).

Dans son rapport rendu public mercredi 20 juin, la Colibe créée par décret présidentiel le 13 août 2017, défend des réformes sociétales pour mettre le droit tunisien en harmonie avec la Constitution de 2014 (et les conventions internationales) qui prône l’égalité des citoyens et la liberté de conscience.

Les neuf membres de la commission (juristes, islamologues, anthropologues, militants des droits humains) préconisent l’abolition de la peine de mort, qui reste prononcée par des magistrats même s’il existe un moratoire de fait depuis 1991. Selon la coalition tunisienne contre la peine de mort, les prisons tunisiennes abritent 77 condamnés à mort.

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Tunisie : « L’égalité et les libertés individuelles ne sont pas une option »


L’homosexualité ne devrait plus être un délit

Les experts se prononcent aussi pour l’égalité en matière d’héritage entre frères et sœurs, fils et filles, époux et épouse, sans ouvrir le vaste chantier de la réforme de la totalité du droit successoral. Ils recommandent de supprimer la dot comme condition pour le mariage et pour la consommation du mariage.

Au sein de la famille, ils conseillent d’abolir le rôle de chef de famille dévolu au père, d’instaurer l’autorité parentale partagée et de garantir les mêmes droits à tous les enfants qu’ils soient nés dans ou hors mariage. L’homosexualité ne devrait plus être un délit.

L’article 230 du code pénal, qui punit de trois ans d’emprisonnement la sodomie, devrait être abrogé, de même que la pratique encore courante du test anal. L’an dernier, au moins 70 personnes ont été condamnées à de la prison ferme pour homosexualité, selon l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli).


Le respect de la liberté de conscience

Enfin, la mention de la religion devrait être supprimée des lois relatives aux droits civils. L’interdiction de la vente d’alcool, la fermeture des cafés et restaurants pendant le Ramadan devraient être levées dans le respect de la liberté de conscience que la protection du sacré ne doit pas entraver. Le crime de blasphème devrait être supprimé et l’appel au suicide pénalisé.

Telles sont les principales conclusions et convictions de la commission. « La Colibe explique que référents religieux et défense des droits humains inscrits dans la Constitution ne sont pas en contradiction et qu’il est légitime de revoir les règles de la charia établies par des humains, dans la lignée de l’historique réformisme tunisien », approuve Monia Ben Jemia.

« Mais il y a toujours un mais, reconnaît la juriste Kalthoum Meziou. Face à ces questions sociétales sensibles, la commission a proposé d’autres options ». Ainsi l’égalité en matière d’héritage pourrait être refusée par testament. Ou, autre option, une fille pourrait refuser l’inégalité en vigueur selon laquelle elle hérite moitié moins que son frère. « Cela fait tout de même progresser dans les esprits l’idée que l’égalité est une perspective envisageable », estime Kalthoum Meziou.

« De nombreux imams mènent déjà campagne contre »

De même, à défaut d’abolition de la peine de mort, celle-ci pourrait être circonscrite à certains crimes de sang. Ou faute de vouloir supprimer le délit d’homosexualité, la peine de prison pourrait être remplacée par une amende.« La commission agit par pragmatisme pour éviter que des propositions soient rejetées par les parlementaires, empêchant du coup toute alternative », analyse Monia Ben Jemia.

« La Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’ATFD, l’Adli, Shams qui défend les homosexuels, etc. Toutes les grandes ONG ont appelé à soutenir les propositions les plus audacieuses du rapport », relève Mohamed Chérif Ferjani, politologue à l’université de Lyon 2. En revanche, « de nombreux imams mènent déjà campagne contre dans les mosquées ».

Tous se tournent vers le président de la République, Beji Caïd Essebsi, qui n’a pas encore publiquement réagi. Ils espèrent qu’il fera des annonces le 13 août, Journée de la femme en Tunisie. D’autant que le temps est compté pour l’adoption de réformes avant les élections législative et présidentielle de fin 2019.

----------------------------


« La commission renonce au caractère universel de la loi »


Hélé Béji, philosophe

« C’est une erreur d’avoir voulu régler en même temps toutes les questions. L’égalité en matière d’héritage – qui concerne la moitié de la population – est un enjeu religieux et aurait mérité à elle seule un rapport. Alors que les questions de la peine de mort, de l’homosexualité – très importantes au demeurant – relèvent d’un conservatisme sociétal.

Par peur de l’échec, la commission a préconisé l’égalité en matière d’héritage tout en autorisant le père à y déroger par testament. Elle entérine ainsi la supériorité de la conscience religieuse et renonce au caractère universel de la loi. »

-------------------------------

Égalité et libertés dans la Constitution tunisienne

L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes (article 6).

Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. L’État leur garantit les libertés et les droits individuels et collectifs (article 21).

L’État protège la dignité de l’être humain et son intégrité physique et interdit la torture morale ou physique (article 23).

Les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties (article 31).

Aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par la présente Constitution (article 49).

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En Tunisie, l’égalité hommes et femmes pour l’héritage reste une promesse

Marie Verdier

Le respect de la liberté de conscience


Enfin, la mention de la religion devrait être supprimée des lois relatives aux droits civils. L’interdiction de la vente d’alcool, la fermeture des cafés et restaurants pendant le Ramadan devraient être levées dans le respect de la liberté de conscience que la protection du sacré ne doit pas entraver. Le crime de blasphème devrait être supprimé et l’appel au suicide pénalisé.

Telles sont les principales conclusions et convictions de la commission. « La Colibe explique que référents religieux et défense des droits humains inscrits dans la Constitution ne sont pas en contradiction et qu’il est légitime de revoir les règles de la charia établies par des humains, dans la lignée de l’historique réformisme tunisien », approuve Monia Ben Jemia.

« Mais il y a toujours un mais, reconnaît la juriste Kalthoum Meziou. Face à ces questions sociétales sensibles, la commission a proposé d’autres options ». Ainsi l’égalité en matière d’héritage pourrait être refusée par testament. Ou, autre option, une fille pourrait refuser l’inégalité en vigueur selon laquelle elle hérite moitié moins que son frère. « Cela fait tout de même progresser dans les esprits l’idée que l’égalité est une perspective envisageable », estime Kalthoum Meziou.

De nombreux imams mènent déjà campagne contre »


De même, à défaut d’abolition de la peine de mort, celle-ci pourrait être circonscrite à certains crimes de sang. Ou faute de vouloir supprimer le délit d’homosexualité, la peine de prison pourrait être remplacée par une amende.« La commission agit par pragmatisme pour éviter que des propositions soient rejetées par les parlementaires, empêchant du coup toute alternative », analyse Monia Ben Jemia.

« La Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’ATFD, l’Adli, Shams qui défend les homosexuels, etc. Toutes les grandes ONG ont appelé à soutenir les propositions les plus audacieuses du rapport », relève Mohamed Chérif Ferjani, politologue à l’université de Lyon 2. En revanche, « de nombreux imams mènent déjà campagne contre dans les mosquées ».

Tous se tournent vers le président de la République, Beji Caïd Essebsi, qui n’a pas encore publiquement réagi. Ils espèrent qu’il fera des annonces le 13 août, Journée de la femme en Tunisie. D’autant que le temps est compté pour l’adoption de réformes avant les élections législative et présidentielle de fin 2019.

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La commission renonce au caractère universel de la loi »]


Hélé Béji, philosophe

« C’est une erreur d’avoir voulu régler en même temps toutes les questions. L’égalité en matière d’héritage – qui concerne la moitié de la population – est un enjeu religieux et aurait mérité à elle seule un rapport. Alors que les questions de la peine de mort, de l’homosexualité – très importantes au demeurant – relèvent d’un conservatisme sociétal.

Par peur de l’échec, la commission a préconisé l’égalité en matière d’héritage tout en autorisant le père à y déroger par testament. Elle entérine ainsi la supériorité de la conscience religieuse et renonce au caractère universel de la loi. »

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Égalité et libertés dans la Constitution tunisienne


L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes (article 6).

Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. L’État leur garantit les libertés et les droits individuels et collectifs (article 21).

L’État protège la dignité de l’être humain et son intégrité physique et interdit la torture morale ou physique (article 23).

Les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties (article 31).

Aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par la présente Constitution (article 49).

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Re: Dédicace à la Tunisie

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Comme ce le fut pour la communauté de Médine. Bravo Tunisie
indian
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Re: Dédicace à la Tunisie

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indian a écrit : ven. 22 juin 2018 16:48 Comme ce le fut pour la communauté de Médine. Bravo Tunisie

Votre charia ressemblera à celle de la DUDH et de la charia canadienne.
Toutes nos félicitations.
indian
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par indian »

indian a écrit : ven. 22 juin 2018 16:48 Comme ce le fut pour la communauté de Médine. Bravo Tunisie

Votre charia ressemblera à celle de la DUDH et de la charia canadienne.
Toutes nos félicitations.

Souhaitant que vos soi-disants-savants (imams) fassent comme Muhamed et travaillent pour le peuple avec le peuple.
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yacoub
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Re: Dédicace à la Tunisie

Message non lu par yacoub »

Le Mufti d’Egypte: « La Tunisie, un pays non musulman, et sans religion »
Par W.J Publié le 26 novembre 2018 - 15:52:31

« Il voit la paille dans l’œil de son voisin et ne voit pas la poutre dans le sien » c’est ce qu’on pourrait dire pour résumer l’acharnement de certains Etats arabes » frères » contre la Tunisie et ses lois progressistes sur le plan social, qu’elle décrète depuis l’annonce du code du statut personnel en 1959. Certains pays arabes ont mis de côté tous leurs malheurs, ont laissé tomber toutes les crises: économique, sécuritaire, politique, militaire, sociale et culturelle qui les gangrènent pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Des pays où il ne fait pas bon vivre quand on est femme, où on se fait incarcérer quand on ne lèche pas les bottes du Souverain, où on prône encore fièrement et béatement des lois moyenâgeuses, ne manquent pas l’occasion pour pointer du doigt un pays libre et indépendant.
Cette fois, c’est l’ancien mufti d’Egypte et enseignant à Al Azhar, Ali Jôoma qui véhicule un takfirisme « doux », de s’acharner contre la Tunisie suite au projet de loi relatif à l’égalité successorale.
« Que Dieu préserve l’Egypte d’une telle loi. La Tunisie n’est pas un pays musulman. Même dans sa constitution, il n’y a rien qui prouve que c’est un pays islamique. On ne mentionne pas que la religion officielle de l’Etat est l’Islam. Tandis qu’un pays européen comme la Belgique, par exemple mentionne dans sa constitution qu’il est bel et bien un pays catholique. La Tunisie c’est un pays sans religion, qui vit en dehors du cadre islamique, tout comme la Turquie, le Japon, la Chine et la France, ce sont des Etats qui ne veulent pas de religion. En Tunisie, il y a ce penchant depuis 1959 avec le code du statut personnel et l’ère du président Bourguiba. Ils ont annulé la polygamie et prôné la perversité. De toute façon, cette loi ne passera pas au parlement. Je ne pense pas qu’ils vont l’adapter« a-t-il lancé.
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