Daniel Pipes

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yacoub
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Daniel Pipes

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Élections capitales en Europe

par Daniel Pipes
Washington Times
7 décembre 2016

http://fr.danielpipes.org/17103/electio ... les-europe

Version originale anglaise: Europe's Epochal Elections
Adaptation française: Johan Bourlard

« Le problème européen est si inédit et si étendu qu'il est difficile de le comprendre, tentant de l'ignorer et presque impossible d'en pronostiquer l'évolution. L'Europe nous entraîne tous en terre inconnue. » Voilà comment je concluais il y a dix ans un article traitant de l'avenir de l'islam en Europe. Aujourd'hui, les élections qui ont eu lieu récemment en France et en Autriche apportent à cette interrogation un début de réponse : les Européens, qui ne sont manifestement pas prêts à se coucher aussi facilement, vont au contraire lutter avec acharnement pour rester debout.

Il est vrai qu'à l'instar de la chancelière allemande Angela Merkel, les élites demeurent dans un profond déni par rapport aux questions de l'immigration, de l'islamisme et de l'identité. Ce que j'appelle les 6 P (politiques, presse, police, procureurs, professeurs et prêtres) refusent de voir les changements fondamentaux de la société qui sont à l'œuvre et les tensions énormes que leurs politiques sont en train de susciter. Cependant, et c'est ce qui est nouveau, les masses sont en train de faire entendre leur voix non pas seulement pour protester vainement mais plus fondamentalement pour changer la direction de leurs pays.

En France, le parti de centre-droit, les Républicains, vient d'organiser ses premières élections primaires à la mode américaine en vue de l'élection présidentielle. Au premier tour, sept candidats dont un ancien président (Nicolas Sarkozy) et deux anciens Premiers ministres (Alain Juppé et François Fillon), rivalisaient pour atteindre les deux premières places.

Depuis des mois, Juppé et Sarkozy caracolaient en tête des sondages, Fillon restant loin derrière, à la troisième place. Fillon était tellement invisible qu'il avait, pour ne citer qu'un exemple, été complètement ignoré par le brillant Christopher Caldwell dans une analyse sur les primaires françaises.

Pendant des mois et jusqu'aux tout derniers jours, Juppé et Sarkozy ont occupé la tête dans les sondages, loin devant Fillon.

Toutefois, comme cela s'est souvent produit ces dernières années (Benyamin Netanyahou et David Cameron en 2015, le Brexit et Donald Trump en 2016), l'option la plus conservatrice a recueilli des résultats bien supérieurs à ce qui était prévu. À la surprise générale, Fillon a raflé 44 % des suffrages, loin devant Juppé avec 29 % et Sarkozy avec 21 %, l'ensemble des autres candidats ayant remporté 7 % des votes.

Poursuivant sur sa lancée, Fillon a ensuite écrasé Juppé au second tour avec 66 % contre 34 %. Désormais en mesure d'arriver en tête au premier tour de la présidentielle, Fillon pourrait remporter l'élection contre le candidat socialiste ou contre la candidate du Front national, Marine Le Pen. Fillon offrirait une voie intermédiaire entre la notion farfelue d'identité heureuse (Ah bon !) chère à Juppé et l'option rebelle de Marine Le Pen qui réclame une nationalisation « temporaire » des banques.

Si Fillon reste fidèle à son discours de campagne, sa future présidence sera d'une importance capitale pour l'Europe. Pour la première fois, un homme politique du centre épouse des vues patriotiques traditionnelles en militant pour la culture et les mœurs autochtones de l'Europe et en s'opposant tant à une immigration à grande échelle qu'aux accommodements avec l'islamisme. Ces positions portent un coup très dur aux rebelles du Front national, un parti inexpérimenté qui regorge d'idées excentriques et souvent empruntées à la gauche.

Généralement sobre, François Fillon a un penchant pour les bolides extravagants.

Fillon a brisé le tabou largement répandu en Europe selon lequel il serait interdit à un parti traditionnel de reprendre à son compte les thèmes défendus par un parti rebelle. Si cette tactique le conduit à la victoire, il se peut que son exemple soit suivi dans les partis de centre-droit de la Grèce à la Norvège. Merkel lui a déjà emboîté le pas. Ainsi, elle a radicalement changé de cap en appelant à une interdiction de la burqa.

L'enchaînement de ces événements, qui n'a rien de fortuit, est la conséquence de deux phénomènes : une succession d'actes majeurs de violence djihadiste en France et la décision prise en 2015 par Merkel d'accueillir un nombre illimité et incontrôlé de migrants. La décision de Merkel, qui pourrait être considérée comme un tournant dans l'histoire de l'Europe, a contribué également à l'essor spectaculaire de Norbert Hofer du Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) qui a failli remporter l'élection présidentielle autrichienne à deux reprises avec un résultat de 49,7 % des votes en avril et 46,2 % en décembre, à chaque fois contre l'ancien dirigeant du parti écologiste.

Alexander Van der Bellen et Norbert Hofer, tous deux candidats à la présidence autrichienne, débattant face à face.

Certes, l'Autriche est un pays de moindre importance où le président de la république joue un rôle surtout honorifique. Néanmoins, le fait qu'un parti rebelle, le FPÖ, a pratiquement atteint à deux reprises le seuil des 50 % fait voler en éclats l'opinion générale selon laquelle les partis rebelles ne peuvent pas récolter plus d'un tiers des votes. La quasi-victoire de Hofer a des implications majeures : si les partis traditionnels ne s'emparent pas un jour des idées des partis rebelles, ce sont ces derniers qui finiront par accéder eux-mêmes au pouvoir.

Dans l'ensemble, les élections en France et en Autriche indiquent donc que les Européens disposent, pour rejeter le multiculturalisme, l'islamisme et l'immigration illimitée, de deux voies alternatives : soit transformer les partis traditionnels, soit soutenir les partis rebelles.

Le choix qu'ils feront dépendra principalement de deux facteurs clés : d'une part, la volonté des partis traditionnels de centre-droit d'adopter des idées des partis rebelles, et d'autre part la fréquence et l'ampleur des attentats djihadistes.

La terre vers laquelle on se dirige désormais s'avère moins inconnue.


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Re: Daniel Pipes

Message non lu par Maried »

il vaut mieux que la caricature que font de lui les islamo-gauchistes
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yacoub
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Re: Daniel Pipes

Message non lu par yacoub »

Le chemin vers la paix passe par la victoire d'Israël et la défaite des Palestiniens

par Daniel Pipes
Commentary
janvier 2017

http://fr.danielpipes.org/17203/victoir ... lestiniens

Version originale anglaise: The Way to Peace: Israeli Victory, Palestinian Defeat
Adaptation française: Johan Bourlard

S'il fallait décrire les relations diplomatiques israélo-palestiniennes, on pourrait se contenter de reprendre la définition classique de l'absurdité : « faire et refaire encore et toujours la même chose tout en espérant obtenir des résultats différents. » En dépit de leurs échecs répétés, les mêmes propositions – un territoire en échange de la paix et la solution à deux États, à la charge surtout d'Israël – sont ressassées inlassablement. Les décennies de ce que les initiés appellent « processus de paix » ont rendu la situation pire que ce qu'elle était au départ. Et pourtant, les grandes puissances persistent en entretenant le ballet diplomatique à Jérusalem et à Ramallah dans l'espoir de voir l'énième cycle de négociations aboutir à une solution jusqu'à présent illusoire.

Il est donc temps d'adopter une nouvelle approche et de repenser le problème à la base, en s'inspirant de la stratégie développée avec succès par Israël pendant les 45 premières années de son existence. L'échec des relations diplomatiques israélo-palestiniennes depuis 1993 invite à adopter une approche alternative consistant à privilégier sans relâche l'obtention d'une victoire israélienne, une victoire qui, paradoxalement, pourrait profiter aux Palestiniens et booster le soutien américain.

I. La quasi-impossibilité du compromis

Depuis la Déclaration Balfour de 1917, Palestiniens et Israéliens poursuivent invariablement des objectifs opposés.

Type de carte montrant en arabe une « Palestine mon amour » d'où Israël est exclu.

Dans les années qui ont précédé la fondation du nouvel État, le moufti de Jérusalem, Amin Al-Husseini, a développé une politique de rejet ou d'élimination de toute trace de présence juive sur ce qui constitue aujourd'hui le territoire d'Israël [1]. Cette politique est toujours en place. Des cartes en langue arabe montrant une « Palestine » en lieu et place d'Israël symbolisent cette aspiration permanente. Le rejet est si profondément ancré qu'il anime non seulement la scène politique palestinienne mais également l'ensemble de la société palestinienne. Avec une énergie et une persévérance inflexibles, les Palestiniens ont mené une politique de rejet déclinée selon trois approches : la démoralisation des sionistes par l'usage de la violence politique, les nuisances portées à l'économie israélienne par le recours aux boycotts commerciaux et la remise en cause de la légitimité d'Israël par la recherche de soutiens étrangers. Les différences qui séparent les factions palestiniennes sont plutôt d'ordre tactique : faut-il ou non discuter avec les Israéliens en vue d'obtenir des concessions ? Alors que Mahmoud Abbas représente la première option, Khaled Mashal incarne la seconde.

Du côté israélien, pratiquement tout le monde s'accorde sur la nécessité d'obtenir la reconnaissance des Palestiniens (ainsi que des autres Arabes et de l'ensemble des musulmans), les différences étant, ici aussi, d'ordre tactique. David Ben Gourion adoptait l'approche consistant à montrer aux Palestiniens les bénéfices qu'ils pouvaient tirer du sionisme. Vladimir Jabotinsky développait la vision opposée affirmant que les sionistes n'avaient pas d'autre choix que de briser la volonté intraitable des Palestiniens. Leurs approches antagonistes demeurent la pierre d'achoppement du débat israélien en matière de politique étrangère, où l'on retrouve Isaac Herzog en héritier de Ben Gourion et Benyamin Netanyahou en successeur de Jabotinsky.

Ces deux conceptions – rejet et reconnaissance – n'ont pas fondamentalement changé depuis un siècle. L'Autorité palestinienne, le Hamas, le Parti travailliste et le Likoud d'aujourd'hui sont les descendants directs des Husseini, Ben Gourion et Jabotinsky. Les variations quant aux idéologies, aux objectifs, aux tactiques, aux stratégies et aux acteurs indiquent que ce sont les détails qui ont varié alors que les fondamentaux se sont remarquablement maintenus. Les guerres et les traités se sont succédé pour ne produire que des changements mineurs. Étonnamment, les nombreuses phases de combat ont eu peu d'impact sur les objectifs primordiaux alors que les différents accords formels (tels les Accords d'Oslo de 1993) se sont révélés contreproductifs étant donné qu'ils n'ont fait qu'attiser l'hostilité envers l'existence d'Israël.

Le rejet ou la reconnaissance d'Israël par les Palestiniens se résume à une vision binaire – c'est oui ou non, sans solution intermédiaire – qui rend tout compromis quasi-impossible, toute solution nécessitant de la part d'un camp l'abandon complet de ses objectifs. Soit les Palestiniens abandonnent leur rejet séculaire de l'État juif, soit les sionistes abandonnent leur projet, vieux de 150 ans, de foyer national indépendant. En dehors de cette alternative, toute solution constitue un accord instable dont le seul effet est d'ouvrir la voie à une nouvelle phase du conflit.

Le « processus de paix » en échec

La dissuasion, qui consiste à convaincre les Palestiniens et les États arabes d'accepter l'existence d'Israël sous peine de dures représailles, a permis à Israël de développer, de 1948 à 1993, une vision stratégique et une intelligence tactique d'une formidable efficacité. Pendant tout ce temps, la dissuasion a si bien fonctionné que les États arabes ennemis d'Israël ont perçu le pays très différemment jusqu'à la fin de la période. Alors qu'en 1948 les armées d'invasion arabes espéraient étrangler l'État juif à peine né, en 1993 Arafat s'est vu contraint de signer un accord avec le Premier ministre israélien.

Cependant, la dissuasion n'a pas permis d'en finir pour autant. Alors que les Israéliens construisaient un pays moderne, démocratique, prospère et puissant, le fait que les Palestiniens, les Arabes, les musulmans et (de plus en plus) la gauche continuaient à rejeter ce pays, est devenu une source de frustrations grandissantes. La population israélienne, impatiente et affairée, s'est lassée des aspects peu attrayants de la dissuasion qui est par nature passive, indirecte, rigoureuse, lente, ennuyeuse, humiliante, réactive, coûteuse et, sur le plan international, impopulaire.

Cette impatience a conduit au processus diplomatique dont le point d'orgue a été cette poignée de main échangée sur la pelouse de la Maison Blanche à Washington, en 1993, en guise de confirmation de la signature des Accords d'Oslo. Pendant une courte période, « la poignée de main » (ainsi cherchait-on à valoriser l'événement à l'époque) entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin a fait office de symbole d'une médiation réussie qui a donné à chaque camp ce qu'il souhaitait le plus : la dignité et l'autonomie pour les Palestiniens, la reconnaissance et la sécurité pour les Israéliens. En récompense, Arafat, Rabin et le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres ont reçu, entre autres distinctions, le Prix Nobel de la Paix.

Arafat, Peres et Rabin se partageant le Prix Nobel, en 1994.

Cependant, les accords n'ont pas tardé à décevoir les deux parties. Alors que les Israéliens et les Palestiniens s'entendent sur très peu de choses, ils sont au moins d'accord à la quasi-unanimité sur le fait qu'Oslo a été un désastre.

À l'époque où, avant Oslo, les Palestiniens vivaient en permanence sous contrôle israélien direct, l'acceptation d'Israël progressait et la violence politique diminuait. Les habitants de Cisjordanie et de Gaza pouvaient voyager localement sans checkpoint et accéder à leurs lieux de travail situés en Israël. Ils bénéficiaient de l'État de droit et d'une économie qui a plus que quadruplé indépendamment de toute aide étrangère. Des écoles et des hôpitaux en état de marche se sont multipliés tout comme plusieurs universités.

Alors qu'il promettait à cette époque de faire de Gaza « la Singapour du Moyen-Orient », Yasser Arafat a, au contraire, par son despotisme et son agressivité à l'encontre d'Israël, transformé son fief non pas en Singapour mais en cauchemar comparable au Congo. Refusant d'abandonner la révolution permanente et rebelle à l'idée de devenir le chef ordinaire d'un État de second ordre, Arafat s'est servi des Accords d'Oslo pour infliger aux Palestiniens la dépendance économique, la tyrannie, des institutions défaillantes, la corruption, l'islamisme et le culte de la mort.

Pour les Israéliens, les Accords d'Oslo n'ont pas conduit à la fin espérée du conflit. Ils ont, au contraire, attisé l'ambition palestinienne d'éliminer l'État juif. La fureur palestinienne est montée en flèche et le nombre d'Israéliens assassinés dans les cinq années qui ont suivi les Accords d'Oslo a été plus important que dans les quinze années antérieures. Les discours incendiaires et les actions violentes se sont multipliés et se répandent sans faiblir 23 ans plus tard. Par ailleurs, les efforts de délégitimation entrepris par les Palestiniens ont coûté cher aux Israéliens sur la scène internationale : la gauche s'est retournée contre Israël et a accouché de nouveautés antisionistes comme la Conférence des Nations unies contre le Racisme, à Durban, et le mouvement Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS).

La Conférence des Nations unies contre le Racisme de Durban a vu l'antisionisme gauchiste apparaître au grand jour.

Vu du côté israélien, les sept années d'apaisement qui ont suivi Oslo, 1993-2000, ont miné les 45 années d'une dissuasion efficace. Les six années de retraits unilatéraux qui ont suivi, de 2000 à 2006, ont achevé d'enterrer la politique de dissuasion. La décennie qui s'est écoulée depuis 2006 n'a pas été le témoin de changements majeurs.

L'expérience d'Oslo a montré l'inanité des concessions faites par Israël aux Palestiniens alors que ces derniers n'ont pas réussi à se montrer à la hauteur de leurs engagements. En montrant la faiblesse d'Israël, Oslo n'a fait qu'envenimer la situation au point que ce qu'il est convenu d'appeler « processus de paix » devrait plutôt être qualifié de « processus de guerre ».

Le faux espoir d'une victoire obtenue par ruse

Pourquoi les choses ont-elles si mal tourné par rapport à ce qui semblait être un accord si prometteur ?

La responsabilité morale de l'échec d'Oslo revient uniquement à Yasser Arafat, Mahmoud Abbas et l'ensemble des dirigeants de l'Autorité palestinienne. Ils ont fait mine d'abandonner la politique de rejet et de reconnaître l'existence d'Israël tout en cherchant à éliminer Israël par d'autres moyens plus sophistiqués comme l'usage de la délégitimation en lieu et place de la force.

Toutefois, les Israéliens ont commis une énorme erreur du fait de s'être engagés dans le processus d'Oslo en partant d'un principe erroné que Yitzhak Rabin a plus d'une fois résumé par cette phrase : « Vous ne faites pas la paix avec vos amis. Vous la faites avec des ennemis qui sont tout sauf agréables. » [2] En d'autres termes, il s'attendait à ce que la guerre prenne fin grâce à la bienveillance, la conciliation, la médiation, la flexibilité, la retenue, la générosité et le compromis, le tout couronné par des signatures au bas de documents officiels. C'est dans cet esprit que son gouvernement et tous ceux qui lui ont succédé se sont accordés à faire un grand nombre de concessions, jusqu'à permettre la création d'une milice palestinienne, toujours dans l'espoir de voir les Palestiniens accepter en retour l'existence de l'État juif.

Or, les Palestiniens ne l'ont jamais fait. Au contraire, les concessions israéliennes n'ont fait que renforcer l'hostilité palestinienne, chacune d'elles entraînant une radicalisation, une exaltation et une mobilisation accrues du monde politique palestinien. Les efforts israéliens en vue de « faire la paix » ont été perçus comme autant de signes de démoralisation et de faiblesse. Les « concessions douloureuses » ont réduit la crainte qu'Israël inspirait aux Palestiniens et, en faisant apparaître l'État juif comme vulnérable, ont suscité chez ces derniers des rêves irrédentistes d'anéantissement.

Rétrospectivement, ce n'est pas surprenant. Contrairement au slogan de Rabin, « on ne fait pas la paix avec des ennemis qui sont tout sauf agréables » mais bien avec d'anciens ennemis qui sont tout sauf agréables, c'est-à-dire des ennemis qui ont été vaincus.

Ce qui nous amène au concept clé de mon analyse, qui est la victoire ou le fait d'imposer ses propres volontés à l'ennemi et le contraindre, par les pertes qu'on lui a infligées, à abandonner ses ambitions de guerre. Comme le montre l'histoire, les guerres prennent fin grâce non pas à la bienveillance mais à la défaite. Celui qui ne gagne pas, perd. Les guerres se terminent généralement quand l'échec pousse un camp au désespoir, quand ce camp a abandonné ses objectifs de guerre et accepté la défaite, et quand cette défaite a épuisé sa volonté de combattre. Inversement, aussi longtemps que chacun des deux camps garde l'espoir d'atteindre ses objectifs de guerre, la lutte continue ou est susceptible de reprendre.

À travers les époques, les penseurs et les guerriers s'accordent sur l'importance de la victoire comme objectif véritable de la guerre. À titre d'exemple, Aristote a écrit que « la victoire est la fin de la stratégie » et Dwight D. Eisenhower a déclaré que « dans une guerre, il n'y a pas de substitut à la victoire. » C'est là une vérité que les progrès technologiques n'ont pas altérée.

Aristote (384-322 AEC)

Les guerres du 20ème siècle qui ont connu une fin décisive comprennent la Deuxième Guerre mondiale, les affrontements Chine-Inde, Algérie-France, Nord-Vietnam-États-Unis, Grande Bretagne-Argentine, Afghanistan-URSS ainsi que la Guerre froide. La défaite peut résulter soit d'une lourde défaite militaire, soit d'une conjonction de pressions économiques et politiques. Elle n'implique pas une perte militaire totale ni une destruction économique et encore moins l'anéantissement d'une population. Ainsi, la seule défaite américaine de l'histoire, au Sud-Vietnam en 1975, s'est produite non pas en raison d'un effondrement de l'économie, d'une pénurie de munitions, ou d'un échec stratégique (le camp américain était en train de gagner la guerre au sol) mais pour la simple raison que les Américains ont perdu la volonté de poursuivre le combat.

L'année 1945 marque à ce propos un tournant. Avant cette date, c'est surtout la supériorité militaire écrasante qui faisait plier chez l'ennemi sa volonté de combattre. Depuis lors, les grandes victoires militaires sur le terrain ont été rares. La supériorité sur le champ des opérations ne consiste plus comme par le passé à saper la détermination de l'ennemi à combattre. Pour reprendre les termes de Clausewitz, ce sont le moral et la volonté et non plus les tanks et les bateaux, qui constituent désormais le centre de gravité. En Algérie, les Français avaient beau avoir la supériorité sur leurs ennemis en termes d'effectifs et d'armement, à l'instar des Américains au Vietnam et des Soviétiques en Afghanistan, les Français comme les Américains et les Soviétiques ont néanmoins perdu leur guerre. Inversement, les pertes subies à la guerre par les États arabes entre 1948 et 1982, par la Corée du Nord en 1950-1953 et par l'Irak en 1991 et en 2003, ne se sont pas traduites par la capitulation ou la défaite.

Quand le camp des perdants conserve ses objectifs de guerre, la reprise de la guerre demeure possible voire, probable. Après leur défaite lors de la Première Guerre mondiale, les Allemands ont gardé leur objectif de domination de l'Europe et se sont tournés vers Hitler pour une nouvelle tentative, ce qui a incité les Alliés à viser la victoire totale afin d'éviter que les Allemands ne recommencent une troisième fois. La Guerre de Corée s'est terminée en 1953 mais le Nord et le Sud ont tous deux maintenu leurs objectifs de guerre, ce qui implique que le conflit peut reprendre à n'importe quel moment, à l'instar des guerres entre l'Inde et le Pakistan. Les Arabes ont perdu toutes les guerres face à Israël (1948-1949, 1956, 1967, 1973 et 1982) mais ont toujours considéré leurs défaites comme autant d'essais manqués annonciateurs d'une nouvelle tentative.

II. Le travail difficile de la victoire

Comment Israël pourrait-il inciter les Palestiniens à abandonner leur politique de rejet ?

Pour commencer, on a vu au fil des décennies l'élaboration d'une grande variété de plans (incompatibles entre eux) visant à mettre fin au conflit d'une façon favorable à Israël. [3] Allant du plus doux au plus dur, ces plans incluent :

Retrait de territoires de Cisjordanie ou compromis territoriaux à l'intérieur de la Cisjordanie.
Mise en location de la terre de villes israéliennes situées en Cisjordanie.
Recherche de solutions créatives pour la partition du Mont du Temple.
Développement de l'économie palestinienne.
Encouragement à la bonne gouvernance palestinienne.
Déploiement de forces internationales.
Levées de fonds au niveau international (sur le modèle du Plan Marshall).
Unilatéralisme (construction d'un mur).
Insistance sur le fait que la Jordanie est la Palestine.
Privation de la citoyenneté israélienne pour les Palestiniens déloyaux.
Expulsion de Palestiniens de territoires sous contrôle israélien.

Le problème est qu'aucun de ces plans n'inclut la nécessité de briser la volonté palestinienne de combattre. Ils consistent tous à gérer le conflit sans le résoudre et visent tous à obtenir la victoire par le biais de stratagèmes. Tout comme les négociations d'Oslo ont échoué, toute autre solution échouera tant qu'on renoncera à suivre le chemin escarpé de la victoire.

Cette configuration historique montre que, pour obtenir sa reconnaissance par les Palestiniens, Israël n'a pas d'autre choix que de revenir à son ancienne politique de dissuasion en sanctionnant les Palestiniens à la moindre agression. La dissuasion ne se résume pas à la stratégie de fermeté qu'emploient tous les gouvernements israéliens. Elle exige des politiques systémiques qui encouragent les Palestiniens à reconnaître Israël et découragent leur politique du rejet. La dissuasion exige une stratégie à long terme qui incite à un changement de mentalité.

L'incitation à un tel changement, qui n'a rien d'une sinécure, repose sur une politique de riposte proportionnée et graduelle. Si les Palestiniens transgressent modérément, ils devront payer modérément, et ainsi de suite. La riposte dépend de circonstances particulières, et donc ce qui suit n'est qu'un ensemble de suggestions d'ordre général en guise d'exemples pour Washington, allant du plus conciliant au plus rigoureux :

Si les « martyrs » palestiniens provoquent des dégâts matériels, les réparations devront être payées sur les 300 millions de dollars de charges fiscales que le gouvernement israélien transfère chaque année à l'Autorité palestinienne. Aux actes destinés à isoler et à affaiblir Israël sur le plan international, il faudra riposter par une limitation de l'accès à la Cisjordanie. Si l'auteur palestinien d'un attentat est tué, son corps devra être enterré en toute discrétion et de façon anonyme dans une fosse commune. Si la direction de l'Autorité palestinienne incite à la violence, il faudra empêcher les officiels à l'étranger de regagner l'Autorité palestinienne. Aux meurtres d'Israéliens, il faudra riposter par l'extension des villes juives en Cisjordanie. Si les armes de l'Autorité palestinienne se tournent contre Israël, ces armes devront être saisies et toutes les autres prohibées et si cela se produit de façon répétitive, les infrastructures de sécurité de l'Autorité palestinienne devront être démantelées. Si la violence venait à se poursuivre, il faudra alors réduire et ensuite couper l'eau et l'électricité fournies par Israël. En cas de tirs d'artillerie, de tirs de mortiers ou de missiles, les zones d'où proviennent ces tirs devront être occupées et placées sous contrôle.

Il va de soi que ces mesures sont à l'exact opposé de la vision consensuelle adoptée actuellement par Israël qui cherche par-dessus tout à ce que les Palestiniens se tiennent tranquilles. Cependant, quand on sait que cette myopie s'est développée sous la pression internationale incessante, et particulièrement de la part du gouvernement américain, en vue de plaire à l'Autorité palestinienne, il suffirait certainement que cette pression disparaisse pour que les Israéliens adoptent les mesures stratégiques plus fermes brièvement exposées ici.

Sceller une paix véritable implique le recours à une coercition qui permettrait aux Palestiniens de changer d'état d'esprit c'est-à-dire d'abandonner la politique de rejet et de reconnaître les juifs, le sionisme et Israël. Une fois qu'un nombre suffisant de Palestiniens aura abandonné le rêve d'éliminer Israël, ils feront les concessions nécessaires pour mettre fin au conflit. Pour cela, Israël devra convaincre plus de 50 % des Palestiniens de leur défaite.

Le but poursuivi ici n'est pas de faire aimer Sion aux Palestiniens mais bien d'enrayer la machine de guerre en fermant les usines à suicide, en mettant fin à la diabolisation des juifs et d'Israël, en reconnaissant les liens qui unissent les juifs à Jérusalem et en « normalisant » les relations avec les Israéliens. La reconnaissance d'Israël par les Palestiniens sera réalisée quand, au terme d'une longue période et après être allé jusqu'au bout de la logique, la violence prendra fin et fera place à une véhémence simplement verbale, celle des protestations et des billets d'humeur auprès des rédactions des journaux. Sur un plan symbolique, le conflit sera terminé quand les juifs vivant à Hébron (en Cisjordanie) n'auront plus besoin d'un niveau de sécurité supérieur à celui des Palestiniens vivant à Nazareth (en Israël).

La police des frontières israélienne escortant un groupe de touristes israéliens en visite à Hébron, en avril 2014.

À ceux qui considèrent que les Palestiniens sont trop fanatiques pour être vaincus, je réponds : si, alors qu'ils étaient tout aussi fanatiques et bien plus puissants, les Allemands et les Japonais ont pu être vaincus lors de la Deuxième Guerre mondiale et devenir ensuite des citoyens normaux, pourquoi pas les Palestiniens aujourd'hui ? De plus, l'histoire montre que les musulmans ont à plusieurs reprises cédé face aux infidèles quand ils étaient confrontés à une force supérieure et déterminée, que ce soit en Espagne, dans les Balkans ou encore au Liban.

Israël est doublement chanceux. D'une part, le pays ne part pas de rien : des sondages et d'autres indicateurs montrent que 20 % des Palestiniens et des autres Arabes acceptent de toute façon l'existence de l'État juif. D'autre part, Israël n'a besoin de dissuader que les Palestiniens, qui sont un acteur très faible, et non pas l'ensemble des Arabes ou des musulmans. Même s'ils sont objectivement faibles (économie, force militaire), les Palestiniens sont le fer de lance de la guerre contre Israël. C'est pourquoi une fois qu'ils auront abandonné leur politique de rejet, les autres (comme les Marocains, les Iraniens, les Malaisiens, et les autres) leur emboîteront le pas et, avec le temps, suivront probablement leur exemple.

Les Palestiniens tirent profit de leur défaite

Même s'ils seront nombreux à tirer profit d'une solution au problème résiduel palestinien, les Israéliens vivent d'ores et déjà dans un pays moderne et prospère ayant dépassé le stade de la violence et de la délégitimation qui leur ont été imposées. [4] Des études ont ainsi montré que les Israéliens sont parmi les gens les plus heureux au monde, un sentiment confirmé par les taux de natalité en hausse dans le pays.

Au contraire, les Palestiniens vivent empêtrés dans la misère et constituent la population la plus radicalisée de la planète. Des enquêtes d'opinion montrent les unes après les autres leur choix pour le nihilisme. Y a-t-il d'autres parents pour célébrer la transformation de leurs enfants en kamikazes ? Quel autre peuple s'attache davantage à nuire à son voisin qu'à améliorer son propre sort ? Le Hamas et l'Autorité palestinienne sont tous deux à la tête de régimes autoritaires qui répriment leur population et poursuivent des objectifs destructeurs. L'économie de la Cisjordanie et de Gaza dépend, plus que partout ailleurs, de l'aide financière étrangère, ce qui génère à la fois la dépendance et le ressentiment. Les mœurs des Palestiniens sont rétrogrades et avec le temps deviennent de plus en plus moyenâgeuses. Une population qualifiée et ambitieuse est prisonnière de la répression politique, d'institutions défaillantes et d'une culture qui valorise le délire, l'extrémisme et l'autodestruction.

Une victoire israélienne libérera les Palestiniens qui, par leur défaite, seront forcés de faire le deuil de leurs fantasmes irrédentistes et de leur rhétorique révolutionnaire creuse. Leur défaite les rendra également libres d'améliorer leur quotidien. Débarrassés de cette obsession génocidaire à l'encontre d'Israël, les Palestiniens pourront devenir un peuple normal et capable de travailler à son développement politique, économique, social et culturel. Les négociations pourraient enfin commencer pour de bon. En fin de compte, étant donné le point très bas duquel ils partent, les Palestiniens pourraient, ironie du sort, gagner en tant que vaincus autant si pas plus que les vainqueurs israéliens.

Toutefois, ce changement ne sera ni facile, ni rapide : une fois rejeté l'héritage répugnant d'Amin al-Husseini et une fois reconnue leur erreur séculaire, les Palestiniens devront supporter pendant un temps le goût amer de la défaite et son lot de privations, de destructions et de détresse. Il n'y aura pas d'alternative.

La nécessité du soutien américain

Les Palestiniens disposent d'un comité de soutien planétaire unique composé des Nations unies et d'un grand nombre de journalistes, d'activistes, d'éducateurs, d'artistes, d'islamistes et de gauchistes. Ils constituent non pas un obscur front de libération africain mais bien la cause révolutionnaire la plus privilégiée au monde. C'est ce qui rend la tâche d'Israël d'autant plus longue, plus difficile et plus dépendante d'alliés indéfectibles au premier rang desquels le gouvernement américain.

Si Washington veut jouer un rôle utile, il lui faudra, non pas ramener à nouveau les parties à la table des négociations, mais soutenir fermement Israël dans sa route vers la victoire. Cela se traduit non seulement par un soutien aux démonstrations de force épisodiques d'Israël mais aussi par un effort international systématique et soutenu entrepris avec Israël, certains États arabes et d'autres pays en vue de convaincre les Palestiniens de l'inanité de leur politique de rejet : Israël est bel et bien là, son existence est permanente et bénéficie d'un large soutien.

Cela signifie qu'il faut soutenir Israël dans sa politique de mesures fortes décrites plus haut, allant de l'enterrement anonyme des assassins jusqu'à la neutralisation de l'Autorité palestinienne. Cela signifie un soutien diplomatique à Israël qui se traduise, par exemple, par l'annulation de cette farce des « réfugiés palestiniens » et par le rejet des prétentions de proclamer Jérusalem comme capitale palestinienne. Cela entraîne également la fin des avantages pour les Palestiniens s'ils ne travaillent pas en faveur d'une reconnaissance pleine, entière et définitive d'Israël : pas de diplomatie, pas de reconnaissance comme État, pas d'aide financière et certainement pas d'armes et encore moins d'entraînement militaire.

Tant que les Palestiniens n'auront pas reconnu l'État juif, toute initiative diplomatique israélo-palestinienne demeurera prématurée. Tant qu'une partie continuera à rejeter l'autre, toute discussion sur les questions clés des Accords d'Oslo (frontières, eau, armements, lieux saints, communautés juives de Cisjordanie, « réfugiés palestiniens ») restera vaine. Ce n'est qu'à partir de l'heureux moment où les Palestiniens auront accepté l'État juif que les négociations pourront reprendre et remettre les questions d'Oslo sur la table. Toutefois, cette perspective s'inscrit dans un avenir assez lointain. Pour le moment, Israël a besoin de victoire.

[1] À ce sujet, j'ai fourni en décembre 1997 une analyse pour la revue Commentary.

[2] Curieusement, ce propos paraphrasait la déclaration faite 15 ans plus tôt par un dirigeant de l'OLP, Saïd Hammami.

[3] En février 2003, j'ai analysé dans le détail ces propositions pour la revue Commentary.

[4] À titre d'exemple, le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la route en Israël pour la période 2000-2005 s'élève à 30.000 alors que le nombre de victimes d'actes liés au terrorisme est de 2000.
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Re: Daniel Pipes

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Malveillance universitaire : les musulmans modérés existent-ils ? Par Daniel Pipes

Saviez-vous qu’en réalité, la guerre contre le terrorisme « est une guerre pour les ressources naturelles et que le terrorisme a peu de chose à voir là-dedans » ?

C’est ce qu’affirme John Maszka dans son livre intitulé Washington’s Dark Secret : The Real Truth About Terrorism and Islamic Extremism (Potomac, 2018 [Le terrible secret de Washington : la pure vérité à propos du terrorisme et de l’extrémisme islamique]). On en trouve le condensé dans le mot de l’éditeur. Si vous vous demandez comment ce « Chercheur en Terrorisme » (les majuscules sont de lui), professeur de relations internationales à l’École supérieure de technologie d’Abou Dhabi, a pu sortir une thèse aussi invraisemblable, il se peut que vous vouliez vous plonger dans la lecture du livre.

Au cours de votre lecture, vous trouverez à la page 54 une phrase qui pourrait vous laisser perplexe : « Des islamophobes tels que Daniel Pipes insistent sur le fait qu’un musulman modéré, ça n’existe pas. »

Il est vrai qu’on pourrait faire fi de cette niaiserie « islamophobe » bien prévisible. Toutefois, on peut se demander d’où vient cette déclaration et à quel moment j’ai « insisté sur le fait qu’un musulman modéré, ça n’existe pas. »

En effectuant une recherche dans les archives du site DanielPipes.org, on obtient 5 titres d’articleset 6 titres de blog comprenant les termes « musulman modéré » ainsi que 2 autres titres d’articles et 3 autres titres de blog affichant les termes « islam modéré ». Pour l’ensemble des archives du site, on obtient 619 occurrences de l’expression « musulman modéré » et 1270 occurrences de l’expression « islam modéré », soit un total de près de 1900 références.

Mes articles sur le sujet sont si nombreux qu’on a pu les regrouper dans une rubrique à part entière : « Bibliographie – Mes écrits sur les musulmans modérés». En outre, quand on sait que l’un de mes mots d’ordre que je me plais le plus à répéter est « l’islam radical est le problème, l’islam modéré est la solution », on comprend la place centrale réservée à l’islam modéré dans la stratégie que je préconise depuis longtemps pour faire échec à l’islamisme.

En tant qu’enseignant à Abou Dhabi, Maszka diffuse à travers le monde des idées américaines complètement folles. Un ressortissant des Émirats a répondu à ses erreurs en m’écrivant que « malheureusement, l’islam étant largement méconnu en Occident, certains universitaires manipulent les faits et les idées à des fins carriéristes. Les institutions émiraties ont besoin de toute urgence d’un meilleur contrôle de qualité. »

Dès lors, comment peut-on, surtout en étant professeur, asséner avec un tel aplomb des idées aussi foncièrement erronées ? Comme les deux demandes d’explication envoyées à Maszka sont restées sans réponse, nous en sommes réduits aux spéculations. La logique qui pourrait expliquer cette erreur est la suivante :

Maszka évolue dans un creuset académique où bouillonnent les polémiques infondées dont il se nourrit ou qu’il contribue à répandre. En ce qui concerne la diffusion de polémiques, il suffit de lire, à titre d’exemple, le tweet déconcertant qu’il a publié le 16 août 2016 soit deux jours après le meurtre de 86 personnes par un djihadiste à Nice : « Qu’est-ce que le gouvernement français avait à gagner avec l’attentat de Nice ? »

Les déclarations erronées de Maszka à mon sujet sont un autre exemple de sa contribution à la diffusion des miasmes de la désinformation. Régulièrement, des spécialistes du Moyen-Orient et de l’islam prétendent de façon inexacte que je suis anti-musulman et opposé à l’islam, alors qu’à la vérité, je suis anti-islamiste et opposé à l’islamisme. Ayant une connaissance superficielle de ces accusations, Maszka a dû se dire qu’il connaissait mes opinions, suffisamment en tous cas pour ne pas devoir prendre la peine de faire cet exercice fastidieux qu’est la vérification de ce que sont réellement mes opinions.

En cela, Maszka offre le triste exemple de ce qui caractérise une grande partie de la recherche universitaire sur le Moyen-Orient : trop faible pour prétendre au bon sens, trop paresseuse pour s’astreindre à l’étude rigoureuse, trop idéologique pour rectifier certaines erreurs factuelles, trop prétentieuse pour se soucier du tort causé par tous ces manquements.

Daniel Pipes
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Re: Daniel Pipes

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Daniel Pipes est un journaliste activiste ultra conservateur pour la guerre totale contre tout pacifiste et populations civiles anti dictatures.
Il voulait par son opposition interdire les manifestations pacifistes contre la guerre du Vietnam déjà dans les années 70.
Daniel Pipes a soutenu ensuite l'engagement américain contre l'Iraq en 2003.
Daniel Pipes s'est opposé au retrait des implantations israéliennes de la bande de Gaza en 2004 et s'est régulièrement prononcé contre la création d'un État palestinien.
Ultra conservateur neo nazi,fasciste pro israélien, il est l'identique extrémiste aussi fou que les islamistes qu'il veut détruire au fusil.
Il n'est pas le bienvenu dans cet espace de liberté qu'il détruirait immédiatement s'il en connaissait l'existence.
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Re: Daniel Pipes

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Brève biographie de Daniel Pipes

Daniel Pipes est le directeur du Forum du Moyen-Orient (Middle East Forum), l'un des membres de l'Institut américain pour la paix (U.S. Institute of Peace) dépendant du président des États-Unis et un chroniqueur primé du New York Sun et du Jerusalem Post. Son dernier ouvrage, Miniatures: Views of Islamic and Middle Eastern Politics (Transaction Publishers), est sorti de presse à la fin 2003. Son site Internet (version originale anglaise: DanielPipes.org; version française: fr.DanielPipes.org), constitue actuellement la principale source d'informations spécifiques sur le Moyen-Orient et l'Islam. Il contient les archives des articles de Daniel Pipes et gère des listes de diffusion hebdomadaires, dont une en langue française, informant les personnes inscrites des nouvelles publications en ligne.

M. Pipes fut l'un des rares analystes à déceler l'éclosion de la menace islamiste (il écrivit ainsi en 1995 qu'"une guerre a été déclarée de manière unilatérale contre l'Europe et les États-Unis, et ce à l'insu de la majorité des Occidentaux"). Le Boston Globe estime que "si les avertissements de Pipes avaient été entendus, nous n'aurions peut-être jamais vécu les événements du 11 septembre". Le Wall Street Journal l'a qualifié de "commentateur faisant autorité sur la région du Moyen-Orient". Et MSNBC le décrit comme la plus éminente des "sommités en questions moyen-orientales".

Il obtint sa licence (1971) puis son doctorat (1978) en histoire à l'université de Harvard. Il étudia six ans à l'étranger, dont trois en Égypte. M. Pipes parle le français et lit l'arabe et l'allemand. Il a enseigné aux universités de Chicago et de Harvard ainsi qu'au Collège de la Marine des États-Unis. Il a exercé diverses fonctions au Département d'État de même qu'à la Défense; il fut notamment vice-président du Comité Fulbright des bourses d'études à l'étranger, lequel dépend de la présidence des États-Unis.

M. Pipes aborde fréquemment des questions d'actualité sur de nombreux programmes de télévision américains (ABC World News, CBS Reports, Crossfire, Good Morning America, NewsHour, Nightline, O'Reilly Factor, Today Show). Il est apparu sur des chaînes de télévision d'audience internationale dans le monde entier, y compris la BBC et Al-Jazeera.

Les articles de M. Pipes ont été publiés dans des magazines tels que Atlantic Monthly, Commentary, Foreign Affairs, Harper's, National Review, New Republic, et The Weekly Standard. Un grand nombre de journaux reproduisent ses articles, dont notamment le Los Angeles Times, le New York Times, le Wall Street Journal, le Washington Post et une centaine d'autres, auxquels s'ajoutent plusieurs centaines de sites Web. Ses écrits ont été traduits en 19 langues et il a lui-même donné des conférences dans 25 pays.

M. Pipes est l'auteur de douze livres.

Quatre d'entre eux traitent de l'Islam: Militant Islam Reaches America (2002), The Rushdie Affair (1990), In the Path of God (1983), et Slave Soldiers and Islam (1981).

Trois autres ont trait à la Syrie: Syria Beyond the Peace Process (1996), Damascus Courts the West (1991), et Greater Syria (1990).

Quatre de ses ouvrages traitent d'autres thèmes relatifs au Moyen-Orient: The Hidden Hand (1996) analyse le regard que les Arabes et les Iraniens portent sur eux-mêmes et sur le monde extérieur, The Long Shadow (1989) et Miniatures (2003) rassemblent des séries d'essais sur différentes questions moyen-orientales et An Arabist's Guide to Colloquial Egyptian (1983) systématise la grammaire de l'arabe parlé en Égypte.

Conspiracy (1997) fait le point sur l'importance des théories de la conspiration dans les affaires politiques européennes et américaines modernes.

M. Pipes a également édité deux collections d'essais, Sandstorm (1993) et Friendly Tyrants (1991). Il est en outre co-auteur de onze ouvrages.

M. Pipes fait partie du Groupe de travail spécial sur le terrorisme et la technologie (Special Task Force on Terrorism and Technology) du Département de la Défense. Il siège à cinq comités de rédaction, a témoigné devant de nombreuses commissions du Congrès américain et a participé à la gestion de quatre campagnes présidentielles. Son nom est cité dans Who's Who in America et dans Who's Who in the World. Il a reçu des titres honorifiques d'universités des États-Unis et de Suisse.

En 1994, M. Pipes fonda le Forum du Moyen-orient (Middle East Forum), une association indépendante dont la mission consiste à "promouvoir les intérêts américains" par le biais de publications, d'études, de conseils, de recherches médiatiques et d'informations publiques. Le Forum publie également deux journaux, le Middle East Quarterly et le Middle East Intelligence Bulletin; il parraine Campus Watch (Campus-Watch.org), un projet visant à observer, à critiquer et à améliorer les études moyen-orientales; et il soutient des manifestations dans quatre villes.
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Re: Daniel Pipes

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Rien ne nois fera changer d'avis sur Pipes, au contraire c'est l'enfoncer que de procéder à son panégérique.
Il est aussi radicalisé que ceux qu'il combat, bombardé par Dabeliou de titres bidons.
Chacun sa vie, ses choix.
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Re: Daniel Pipes

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Un article intéressant Snobs arabisants par Daniel Pipes, traduit par Anne-Marie Delcambre de Champvert

Publié le 24 novembre 2011 par danilette
Snobs arabisants

par Daniel Pipes
National Review Online
22 novembre 2011

http://fr.danielpipes.org/10350/snobs-arabisants

Version originale anglaise:Arabist Snobs
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Est-il nécessaire de connaître la langue arabe pour écrire sur les Arabes ou pour prendre une décision politique les concernant ? Oui, grognent avec une moue de dédain certains de ceux qui ont étudié cette langue et que l'on connaît sous le nom d'arabisants.

La langue arabe est montée à la tête de Antony Sullivan.

Antony T. Sullivan, par exemple, tient à rappeler ses qualifications dans la revueHistoriquement parlant. Critiquant un article, « Les racines militaires de l'Islam» rédigé par deux non arabisants, George Nafziger et Mark Walton, il écrit: «Comme quelqu'un qui croit que la compétence en langue étrangère et une traduction juste des mots étrangers et des concepts en langue anglaise sont importants», - notez l'estime de soi exagérée de Sullivan - «je dois avouer que je suis extrêmement déçu par cet article. » Et quelle effroyable erreur ces auteurs ont-ils donc commise pour détruire ainsi leur thèse? Ont-ils mal compris ce qu'est le jihad (guerre sainte islamique)? Non, quelque chose de bien pire:

« Ce qui est le plus énorme c'est que les auteurs se réfèrent plus d'une fois à la direction de la prière musulmane comme étant la qilbah. Cela est inexact: Nafziger et Walton ont inversé la deuxième et la troisième consonnes du mot arabe (racine: qâf-bâ-lâm). Le mot correct estqibla(accent sur la première syllabe), et en anglais ce mot est le plus souvent écrit avec l'orthographe indiquée. Le système de translittération recommandé par l'International Journal of Middle East Studies, la revue scientifique américaine la plus importante dans ce domaine, estime qu'il n'y a aucune raison d'ajouter un «h» à la lettre finale (tâ marbûta) de ces mots tels que qibla.

Sullivan conclut sur une note encore plus pompeuse: «Il est regrettable que ceux qui n'ont pas une solide maîtrise de l'arabe choisissent d'écrire sur des sujets qui demandent une compétence linguistique mais ce n'est malheureusement que trop commun à l'époque dans laquelle nous vivons.

Juan Cole « est maître » en langues et en mauvaise politique.

Mais Nafziger et Walton comprennent bien que la guerre est « le principal processus par lequel l'Islam s'est répandu à travers le monde», tandis que Sullivan, malgré sa profonde connaissance des tâ marbûtas, propage la désinformation islamiste («le terrorisme et le Jihad ne sont pas des jumeaux identiques, mais des ennemis historiques »). Son erreur à lui s'inscrit dans une tromperie arabisante plus grave, cachant le vrai sens du jihad et faisant semblant que cela signifie l'amélioration de soi plutôt que la guerre offensive.

Juan Cole, professeur à l'Université du Michigan, offre un autre exemple haut en couleur de snobisme arabisant. Sa biographie officielle proclame qu'il «maîtrise l'arabe, le persan et l'ourdou et lit un peu le turc. » De façon ridicule, il soutient queles problèmes américains en Irak ont résulté d'un manque de connaissance de la langue arabe: «nous avons vu tous les experts du Moyen-Orient du moment qui ne connaissaient pas l'arabe et n'avaient jamais vécu dans le monde arabe ou parfois même n'avaient jamais été là-bas qui ont été exhibés comme des sources bien informées ».

Mais la connaissance de ces nombreuses langues dont il se vante n'a pas empêché Cole de donner d'horribles conseils, comme encourager Washington à faire confiance aux Frères musulmans et à négocier avec le Hamas.

De manière amusante, Cole fustige tout spécialement l 'American Enterprise Institute, en demandant « y a t-il quelqu'un là-bas ... qui parle un seul mot d'arabe?" et il se moque d'un érudit bien précis, Michael Rubin. "Je n'ai jamais vu Rubin citer une source arabe, et je me demande s'il connaît même la langue ; il est iranisant de formation." Rubin (dontla biographiene dit rien sur les langues qu'il "maîtrise") m'informe qu'il a "une connaissance pratique de l'arabe"qui le rend apte à citer les journaux arabes pour l'analyse politique. Contrairement à Cole, Rubin ne se vante pas d'avoir appris des langues difficiles ; et aussi contrairement à Cole, Rubin offre des conseils stratégiques judicieux pour un éventail impressionnant de questions.

« Le cercle fermé » de David Pryce-Jones est « une étape importante. »

Par ailleurs, notez l'incohérence de Cole et d'autres arabisants; «ils écrivent eux-mêmes librement sur Israël, bien qu'ils ne parlent pas un mot d'hébreu » remarque Lee Smith de Weekly Standard. Peut-être que trop d'étrangers connaissent l'hébreu pour qu'il soit tout à fait aussi prestigieux?

Si l'on peut difficilement imaginer des recherches sérieuses sur, disons, les Etats-Unis sans connaître l'anglais, les non arabisants écrivent des études utiles et importantes sur les Arabes en raison de la vaste quantité d'informations disponibles dans les langues occidentales, notamment l'anglais. Par exemple, j'ai fait l'éloge de David Pryce-Jones dansthe Closed Circle : An Interpretation of the Arabs(le cercle fermé: une interprétation des Arabes) comme «une étape décisive pour la compréhension de la politique du Moyen-Orient. » Si l'on n'a guère besoin de l'arabe pour écrire sur les Etats-Unis, les locuteurs typiquement de langue maternelle arabe, ont besoin d'informations disponibles dans les langues occidentales pour exceller.

Bien sûr, cela aide de connaître les langues. Mais, comme le suggèrent ces exemples, les langues ne protègent pas contre l'idéologie, les engouements à la mode, la pédanterie ou la désinformation. Elles ne garantissent ni la recherche de qualité ni la perspicacité politique. Celui qui a appris l'arabe peut être fier de cette prouesse sans se vanter que cela l'emporte sur les autres qualifications. C'est un outil parmi d'autres, non pas un statut.
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Re: Daniel Pipes

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Nos différences d'appréciation du personnage ne sont pas des oppositions mais des compléments pour celles & ceux qui nous liront.
Le respect envers toi est toujours intact.
Et si d'un homme politique il en sortait un jour un saint, cela se saurait depuis la nuit des temps.
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Re: Daniel Pipes

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Daniel Pipes, un inquiétant journaliste ultra conservateur américain


Daniel Pipes est à l'image des islamistes fanatiques qu'il combat : un fanatique radicalisé neo nazi pro israélien.

Loin de vous saouler avec un long texte indigeste sur le sinistre personnage, quelques photos commentées suffiront.

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Daniel Pipes fit parti des "faucons" de Dabeliou Bush, pour la refonte du Moyen-Orient sous la coupe des USA revenus au temps du Ku Klux Klan. La France s'opposa sous Jacques Chirac á cette folie qui généra des guerres et au final exactement l'inverse de ce qui était annoncé, un Moyen-Orient devenu explosif et ultra islamisé.
En 2003, Dominique de Villepin alors ministre des affaires étrangère prononce un discours devant l'ONU contre la guerre en Iraq et le projet fou des faucons de Dabeliou Bush dont Daniel Pipes était un élément trompant le peuple américain.
[youtube]zb_D1FCmDTg[/youtube]
https://youtu.be/zb_D1FCmDTg

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Daniel Pipes intoxique avec ses articles le peuple américain, il se trouvera en opposition avec un tout autre vrai journaliste, Bob Woodward, prix Pullitzer 1973 pour avoir révélé l'affaire du Watergate qui fit démissionner Nixon de la Présidence.
Selon Pipes, l'Amérique devait bombarder l'Iran avec des bombes atomiques !

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Daniel Pipes est raciste des palestiniens. Ce peuple ne devrait plus exister selon lui, s'alignant ainsi sur le discours d'Adolphe Hitler contre les juifs... La racisme est une insulte á toute l'humanité. Pipes n'a pas d'équivalent en France, ce serait considérer Le Pen comme un gauchiste á côté de ce type qui se trouve á l'extrême droite du Ku Klux Klan, pour faire simple et juste.

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Daniel Pipes collabore avec le Mossad sans s'en cacher, pour un Etat d'Israël exterminant les pays musulmans. Du temps d'Ariel Sharon, il était á son extrême droite, inconditionnel membre actif du lobby pro-israélien aux États-Unis neo nazi.

Je suis fier du discours humain prononcé par Dominique de Villepin contre ce type de criminels manipulateurs, pour les analyses intelligentes d'un vrai journalisme á l'image de Bob Woodward. Combattre tous les nazismes, que ce soit chez les barbus islamiques ou chez les barbus israéliens. Non, vraiment, ce n'est pas la haine qui mettra fin á la haine, jamais !
Marmhonie en conscience.
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Re: Daniel Pipes

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Daniel J Pipes

La Russie, la Chine et Israël contre l'islamisme?

par Daniel Pipes
3 juillet 2012

Version originale anglaise: Russia, China & Israel against Islamism?
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Deux faits nouveaux– le récent voyage de Vladimir Poutine au Moyen-Orient et le financement par le gouvernement chinois d'une ligne de fret israélienne par voie ferroviaire –sont les indices d'une redistribution des alliances dans la région.

L'opposition qui divise le Moyen-Orient n'est plus celle qui sépare Arabes / Israël, mais celle entre islamistes/non islamistes , avec l'Iran dans un coin, Israël dans l'autre, et d'autres Etats, quelque part entre les deux. C'est loin d'être un alignement linéaire, avec beaucoup de choses absurdes, les islamistes révolutionnaires à Téhéran et ceux qui évoluent vers l'islamisme à Ankara, par exemple, de plus en plus sont en désaccord, tandis que l'axe Téhéran-Damas s'épanouit comme jamais auparavant.

Vladimir Poutine a visité le mur des lamentations, portant une kippa et accompagné par des rabbins, à deux heures du matin, heure où il a lu les prières et deux psaumes.
Les actions russes et chinoises montrent ces alliances qui façonnent les politiques étrangères de puissances qui sont très loin d'elles. Alors que l'Union européenne et le gouvernement des États-Unis sont de plus en plus favorables à l'islamisme, en partie comme un moyen de calmer leurs propres populations musulmanes, Moscou et Pékin connaissent une histoire de conflit ouvert avec leurs populations musulmanes et, par conséquent, adoptent des politiques plus hostiles à l'islamisme au Moyen-Orient.

Ce qui nous amène au président de la Fédération russe. Pinhas Inbari note dans «Après la visite de Poutine: Est-ce que Israël et la Russie se rapprochent peu à peu ? » que sa «décision de commencer sa tournée en Israël, accompagné d'une grande délégation, a indiqué qu'Israël était en fait l'objet de la visite, tandis que l'Autorité palestinienne et la Jordanie avaient une importance secondaire. » C'est parce que, en dépit de leurs différences majeures sur la Syrie et l'Iran, les deux gouvernements «sont d'accord sur un autre problème qui n'est pas moins d'actualité et qui domine le discours politique au Moyen-Orient: l'inquiétude suscitée par l'avènement au pouvoir des Frères musulmans.»

Inbari note comment le voyage de Poutine est à l'image des différents voyages d'Obama, à la fois dans le style (les lieux saints qu'il a visités) et dans le contenu (tacitement d'accord avec Netanyahu sur la diplomatie palestinienne). Il conclut:

Il ne faut pas se leurrer en pensant qu'Israël et la Russie sont devenus des amis rapides et des alliés stratégiques. En le regrettant car les meilleurs amis de la Russie dans la région sont les Etats voyous de l'Iran et de la Syrie. Pourtant, la préoccupation commune en ce qui concerne l'avènement des Frères musulmans et leur accueil par les Etats-Unis, amènent la Russie et Israël à être un peu plus proches.

La transaction chinoise d'aujourd'hui s'inscrit dans le même modèle.

Israël et la Chine ont signé aujourd'hui des accords de coopération historiques pour construire un chemin de fer à Eilat et des projets à venir, y compris pour relier la ville portuaire d'Eilat à l'intérieur des terres. ... Le principal projet à l'ordre du jour est la construction d'une ligne de fret ferroviaire qui reliera les ports méditerranéens d'Israël d'Ashdod et de Haïfa avec le port d'Eilat. Il existe également des plans visant à étendre la ligne au port d'Aqaba en Jordanie. [... Des sources israéliennes indiquent que les Chinois] considèrent que le projet est important, car il s'inscrit dans la stratégie planétaire de la Chine pour renforcer les routes commerciales d'une importance cruciale. ... Ce soir, la délégation israélienne sera invitée à un dîner spécial donné par le gouvernement chinois. La nourriture sera certifiée casher lemehadrin [casher lamehadrin se dit d'un produit cacher au dessus de tout soupçon et non sujet à discussion.(NDLT)]

Commentaires: (1) Ce sont là deux faits montrant le déploiement de la nouvelle diplomatie axée sur l'islamisme.(2) Il sera intéressant de voir jusqu'où va aller Jérusalem pour retrouver une position amoindrie sous le gouvernement Obama.
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Re: Daniel Pipes

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yacoub a écrit : mar. 28 mai 2019 16:56 Daniel J Pipes

La Russie, la Chine et Israël contre l'islamisme?

par Daniel Pipes
3 juillet 2012
Aucun intérêt.
Xi Jinping 习近平 est devenu Secrétaire général du Parti communiste chinois en fonction le 15 novembre 2012... Et tout a changé pour la Chine 中國。
L'article est trop ancien.
yacoub a écrit : mar. 28 mai 2019 16:56Deux faits nouveaux– le récent voyage de Vladimir Poutine au Moyen-Orient et le financement par le gouvernement chinois d'une ligne de fret israélienne par voie ferroviaire –sont les indices d'une redistribution des alliances dans la région.
https://israelmagazine.co.il/la-russie- ... islamisme/
C'est vieux. Aucun rapport avec le monde actuel.

Xi Jinping plus dangereux que l'islamisme
https://www.valeursactuelles.com/clubva ... sme-106142
Google s'étant exclu de la Chine continentale pour "punir" le communisme chinois, c'est Baidu qui donne les recherches à Google qui s'est fait dépassé. Vous ne trouverez rien en français sur ce qui se passe entre Chine et islamisme. Tout est en chinois, un peu en japonais et en coréen.
再見 👋
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Re: Daniel Pipes

Message non lu par yacoub »

Ce n'est parce que c'est vieux que ce n'est plus actuel.

Les cinq pays qui sont les plus lucides sur les dangers de l’islam sont
la Russie, la Chine, Israël, le Japon et l'Australie.

Ainsi que les pays comme la Hongrie qui ne veulent plus de migrants mahométans.

Le père Boulad égyptien a choisi de se naturaliser hongrois.
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Re: Daniel Pipes

Message non lu par marmhonie »

yacoub a écrit : mer. 29 mai 2019 10:51 Ce n'est parce que c'est vieux que ce n'est plus actuel.
Si, évidemment, puisque les pays traitent d'accords suivant l'actualité. "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà" Pascal.
yacoub a écrit : mer. 29 mai 2019 10:51Les cinq pays qui sont les plus lucides sur les dangers de l’islam sont
la Russie, la Chine, Israël, le Japon et l'Australie.
Non, ce n'est pas une affaire de lucidité, c'est juste un copié collé des pays les plus répressifs contre l'islam. Mis à part l'Australie, les autres pays sont de type fasciste...
Je vous vois mal visiter un des quatre premiers pays...

Pour l'Australie, il faut comprendre pourquoi le premier ministre de l'Australie, John Howard, prend de telles décisions purement politiques : pour calmer "Reclaim Australia", groupe de protestation nationaliste australien d' extrême droite associé à des groupes haineux nationalistes et néonazis. Le groupe a été formé en 2015, organisant des rassemblements de rue dans des villes australiennes pour protester contre l' islam. Le problème est que ce groupe implante le nazisme et se cherche un nouvel Adolphe. Bonjour la référence !

La haine n'est jamais intelligente
Elle est la manifestation de la brute qui perd toute humanité. Combattre l'islamisation, oui, mais pas avec les armes et les méthodes identiques de nos pires ennemis. De Daniel Pipes au pays les plus fascistes et répressifs contre les droits de l'homme, on se pose des questions.

L'islam n'est pas une religion et repose sur des mensonges
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Re: Daniel Pipes

Message non lu par yacoub »

http://fr.danielpipes.org/8895/decouverte-juive-islam

La découverte juive de l'islam
Études en l'honneur de Bernard Lewis
Rédacteur en chef: Martin Kramer. Tel Aviv: Moshe Dayan Center, 1999 (distribué par Syracuse University Press). 311 p. 24,95 $

Critique par Daniel Pipes. Commentary. Mars 2000

Version originale anglaise: The Jewish Discovery of Islam
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Un vif débat intellectuel a éclaté en octobre 1976, lorsque Edward Said, le professeur d'anglais d'ascendance palestinienne de l'Université Columbia Columbia University et un partisan de la mode française post-moderniste, a écrit un essai pour le New York Times Book Review en faisant valoir que les savants occidentaux sur le Moyen-Orient représentaient «une tradition ininterrompue dans la pensée européenne d'hostilité profonde, et même de haine, envers l'islam ». Dans sa diatribe, Said a distingué Bernard Lewis, alors professeur de la Cleveland E.Dodge d'études proche-orientales à Princeton, comme le chef de file de facto de cette école néfaste de «l'orientalisme». N'étant pas de ceux qui reculent devant un défi, Lewis, l'un des plus éminents savants de ce siècle sur l'islam, a répondu en défendant vigoureusement l'intégrité morale et les succès intellectuels de la tradition orientaliste, cet effort unique par les membres d'une civilisation pour comprendre et apprécier une autre civilisation.

Un témoin de ce débat aurait pu s'attendre à ce que les collègues de Lewis dans son domaine se mettent de son côté, et pas seulement parce qu'il défendait leur travail, mais parce que Saïd, pour sa part, n'avait manifestement pas les titres universitaires que les spécialistes de toute sorte, habituellement demandent de celui qui porte un jugement sur leur matière. Mais ils ne l'ont pas fait, bien au contraire; les spécialistes du Moyen-Orient ont massivement accepté la critique de Said, et l'ont même amplifiée. De nouvelles subdivisions ont été élaborées pour étoffer ses arguments (par exemple, en les appliquant au sexe, quelque chose d'à peine mentionné par Saïd), et l'orientalisme a acquis une signification si intensément péjorative que «néo-orientaliste» est aujourd'hui l'une des pires insultes qu'on puisse lancer à un spécialiste dans ce domaine.

Pourtant, la bataille n'est pas entièrement terminée. Martin Kramer, un ancien étudiant très talentueux de Lewis, qui dirige actuellement le Dayan Center (Centre Dayan) de l'Université de Tel Aviv, continue l'effort de n'être pas-tout-seul à préserver et étendre la valeur de plusieurs siècles de pensée occidentale. Dans The Jewish Discovery of Islam, un livre dédié à son professeur, Kramer a réuni une collection de neuf essais de chercheurs du Moyen-Orient auxquels il a ajouté sa propre introduction perspicace, tous axés sur un aspect négligé de cette tradition.

En aidant à mettre en valeur les attitudes européennes du 19e siècle envers vers le Moyen-Orient, les savants juifs, -a fait remarquer Lewis- ont une sensibilité très différente de celle de leurs homologues chrétiens. Insensibles à la «nostalgie pour les croisades », et non affectés par des sentiments profondément hostiles envers l'islam et les musulmans qui ont prévalu en Europe, les Juifs, pour reprendre les mots de Lewis, ont joué" un rôle clé dans le développement d'une évaluation objective, non polémique et positive de la civilisation de l'islam. " Plus largement, ils furent «parmi les premiers qui ont tenté de présenter l'islam aux lecteurs européens comme les musulmans eux-mêmes le voyaient et d'accentuer, de reconnaître, et parfois même d'idéaliser les mérites et les réalisations de la civilisation musulmane."

Martin Kramer cite ces paroles dans son introduction, en même temps qu'il présente sa propre enquête sur les illustres personnalités juives - des universitaires et des non-universitaires confondus - qui ont eu un impact majeur sur la perception de l'Europe concernant l'Islam. A plusieurs reprises, il est capable de mettre en exergue le contraste radical entre eux et le caractère souvent âpre, racialement chargé, et l'attitude hostile envers l'islam du point de vue théologique prise par de nombreux chrétiens. Vu du point de vue d'aujourd'hui, en effet, alors que les relations entre juifs et musulmans sont si souvent tendues et même violentes, la teneur presque joyeuse positif de cette plus ancienne rencontre juive semble rien moins qu'étonnante.

Benjamin Disraeli (1804-1881), par exemple, qui deviendra plus tard Premier ministre de Grande-Bretagne, pensa autrefois à servir comme volontaire pour l'armée ottomane. Ignaz Goldziher (1850-1921), peut-être l'étudiant du Moyen-Orient le plus influent en Europe, est allé jusqu'à demander à prier comme un musulman au Caire, en racontant que «jamais dans ma vie je n'ai été plus pieux, plus véritablement pieux." Certains se sont à vrai dire convertis: Muhammad Asad, né Léopold Weiss de Lvov et Vienne (1900-1992), a conseillé le roi d'Arabie saoudite et a servi comme ambassadeur du Pakistan aux Nations Unies avant de se retirer pour publier une traduction ; qui a eu de l'influence, en langue anglaise du Coran.

Les faits établis par Kramer et ses collaborateurs et Kramer ont un certain nombre de conséquences. D'une part, comme Jacob Lassner l'écrit ici, en présentant l'islam de façon plus objective, pour ne pas dire avec empathie, les érudits juifs opérèrent un renversement complet dans le domaine des religions comparées, passant « de l'apologétique religieuse ... à une discipline respectée ». Et cette approche compréhensive a prévalu jusqu'à ce jour, se moquant de la grande théorie de Saïd de l'hostilité orientaliste envers l'islam. Un savant arabe va jusqu'à créditer Goldziher d'avoir créé "une sorte d'orthodoxie qui a su conserver son pouvoir jusqu'à nos jours." En revanche, l'approche « plus chrétienne», qui a effectivement vu l'islam comme un rival et qui a considéré la culture du Moyen-Orient comme inférieure, et sur laquelle Saïd s'est focalisé négligeant totalement l'école juive-allemande – a non seulement depuis longtemps disparu, mais elle fut méprisée et niée.

Les Musulmans ordinaires qui vivent maintenant en Occident doivent aussi beaucoup aux érudits juifs. Comme le dit Martin Kramer «le respect de l'Islam que les Juifs avaient tant fait pour diffuser, non seulement a survécu en Europe, mais a servi de base pour la tolérance de l'Europe envers les minorités musulmanes" après la Seconde Guerre mondiale. Et il continue sur la même lancée de défense en termes symboliques, "Les synagogues pareilles à des mosquées que les communautés juives érigèrent au19e siècle ont préparé l'Europe à accepter les mosquées réelles que construisirent les communautés musulmanes à travers le continent au 20ème siècle."

Mais il y a aussi un certain nombre d'ironies désagréables qui sont tapies dans cette histoire. Un espoir des premiers érudits juifs de l'Islam a été de générer de la sympathie envers les juifs comme envers les musulmans. Comme Kramer l'écrit dans son introduction, un corollaire de leurs célébrations de la civilisation islamique médiévale - une civilisation où les juifs avaient joué un rôle non négligeable – était la suggestion implicite que, si les Juifs contemporains étaient autorisés à participer pleinement à la société européenne, ils l'amélioreraient autant qu'ils qu'ils avaient amélioré Bagdad ou Cordoue, des sommets de réalisation de l'homme dignes d'admiration de quiconque. Mais alors même qu'ils aidaient à jeter les bases de la tolérance envers les musulmans et le respect de l'islam, ces " juifs pro-islamiques» (le terme est de Bernard Lewis) ont échoué lorsqu'il s'est agi d'améliorer les attitudes envers leur propre peuple. Ceci peut être vu encore aujourd'hui, quand l'idéologie associée au multiculturalisme occidental et tiers-mondisme - deux mouvements ostensiblement tournés vers l'extérieur dont la lignée remonte en partie au travail des juifs pro-islamiques - reste hostile à Israël et aux Juifs.

Les Musulmans eux-mêmes ont joué un rôle crucial dans ce processus. Ayant adopté les conceptions romantiques propagées par les savants juifs, et les ayant intégrées dans l'image islamique qu'ils se font d'eux-mêmes, ils les ont transformées en armes contre le sionisme et les Juifs. Comme Lewis l'a écrit, le mythe d'une époque où les juifs jouissaient de droits égaux à ceux des musulmans "a été inventé par les Juifs dans l'Europe du 19 ème siècle comme un reproche envers les chrétiens – et il a été repris par les musulmans de nos jours comme un reproche envers les juifs », en particulier les Juifs dans l'État d'Israël qui ont refusé d'assumer leur place "légitime" - c.-à-d subordonnée - dans le Moyen-Orient islamique. C'est une vieille histoire, cette histoire de la bonne volonté récompensée par l'hostilité, mais elle a rarement été mise en lumière avec une telle amère clarté.

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Dernière édition par Delcambre le 26 Sep 2010, 09:00, édité 4 fois au total.
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