Page 1 sur 2

L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’humour

Publié : lun. 18 juin 2007 22:48
par goul
par Mohamed Kacimi

[1]
« Libération », 17 février 2006

Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. Tout le monde ressasse cette formule, apocryphe et prophétique, prêtée sans cesse à Malraux. Comme il est question d’islam aujourd’hui, on oublie que notre visionnaire, foulant pour la première fois la terre d’Orient en 1929, a eu aussi cette fulgurante illumination dans ses Antimémoires : « J’ai découvert l’Orient pareil à un Arabe juché sur son âne et bercé par l’invincible sommeil de l’islam. » Malraux va plus loin dans la prophétie : « Les Arabes sont un hasard dans le destin de l’humanité, la preuve, c’est qu’ils ne se suicident même pas. » J’avoue que ces passages me rendent aussi hilare que la lecture de mon préféré Mangeclous.

Il est vrai que, dès le départ, l’islam et les Arabes ont été considérés, non seulement comme un hasard, mais aussi comme un accident dans le destin de l’Europe. Depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours, l’islam en général et le Prophète en particulier ont toujours été perçus comme des passagers clandestins de l’histoire, qu’on débarque ou qu’on ferre à la moindre algarade. De Dante à Oriana Falacci, de la Chanson de Roland à Houellebecq, l’islam et son Prophète ont toujours inspiré la plus profonde aversion aux penseurs et auteurs de l’Europe. Une aversion qu’on trouve aussi bien chez Bayle, Condorcet, Chateaubriand et Vigny, et que résume si bien l’incisif Renan : « L’islam est la plus complète négation de l’Europe, l’islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile, c’est l’épouvantable simplicité de l’esprit sémitique rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tous sentiments fins, à toute recherche rationnelle pour le mettre en face d’une éternelle tautologie : Dieu est Dieu » (Réforme intellectuelle et morale, 1871).

Renan poursuit : « L’Europe ne pourra se construire que lorsqu’on aura banni dans le désert pour le laisser mourir de soif, le dernier des enfants d’Ismaël. » Ce tableau est à nuancer, l’islam a eu aussi ses partisans et ardents défenseurs, Hegel, Michelet, Auguste Comte, Lamartine, Stendhal et surtout Bonaparte qui vouait un culte au Prophète pour la pérennité de son oeuvre. Le conquérant de l’Egypte rêvait d’appliquer la charia, comme en témoigne sa lettre écrite depuis Le Caire au cheikh El-Messri, le 28 août 1799 : « J’espère que le moment ne tardera pas où je pourrais réunir tous les hommes sages et instruits du pays et établir un régime sage et uniforme fondé sur les principes de l’Alcoran qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes. » Certains diront que l’esclavagiste ne pouvait être qu’islamiste. Seulement, on ne peut pas dire que cette vision passionnelle, trouble négative de l’islam et du monde arabe soit une invention ex nihilo. Une sorte d’arbitraire du signe sorti tout droit de l’imaginaire de l’Europe ou de l’Occident, n’ayant aucun lien avec la réalité. Cette vision puise ses racines dans une confrontation qui dure depuis les Croisades. De Jérusalem à Lépante, passant par Constantinople, l’islam sent en Europe, l’épée, la poudre et le sang. Cette généalogie de guerres et courses pèse d’un poids très lourd sur la conscience des vivants.

Aujourd’hui, les musulmans sont responsables de l’image que leur renvoie l’Europe. L’Autre ne peut me restituer que l’image que je veux bien lui donner de moi. Quand on représente un monde féodal de républiques héréditaires et de monarchies tribales, sans libertés, sans démocratie, sans culture contemporaine, sans droits élémentaires, sans d’autre avenir que l’eschatologie, on ne doit pas s’attendre à être couvert de louanges par ses interlocuteurs. Ce monde arabo-musulman est un vaste Goulag, sans Zinoviev ni Soljenitsyne, où Dieu-qui-est-Grand a pris la place du petit-père-des-peuples.

Et qu’on n’aille pas nous ressortir, ad nauseam, et à chaque flambée de violence, l’âge d’or de Bagdad, l’érotisme des Mille et Une Nuits, les parfums d’Orient, la poésie des souks et des hammams, et la tolérance de l’Andalousie. Une culture ne se juge pas sur les Andalousies qu’elle a connues mais sur les Andalousies qu’elle peut engendrer.

La force de l’islam de nos jours, c’est qu’il enseigne aux hommes à ne pas désespérer de la vie en la niant tout simplement. Le monde n’est qu’un dérisoire prélude à l’éternité. Et c’est pour cela que des millions de désespérés s’y engouffrent jetant derrière eux le monde réel, comme un vêtement trop sale. Dans cette attitude schizophrénique, tout malheur est la faute de l’autre. L’Occident est à l’Arabe et au musulman ce que le Juif fut au Polonais, coupable de la pluie, des incendies, de la famine et des chagrins d’amour. Religion de blessés et de démunis, l’islam n’accueille donc que des victimes et tous ceux qui ne l’habitent pas sont forcément des coupables.

Venons-en maintenant à cette histoire de caricatures. Au-delà de l’émotion légitime que peuvent ressentir les croyants devant ce qu’ils considèrent comme un blasphème et une atteinte à leur foi et à leur conviction, il convient de noter que cette campagne d’indignation a été essentiellement orchestrée par les régimes les plus fondamentalistes et les plus totalitaires, du royaume wahhabite d’Arabie, à la tribale Libye, passant par le Fatah dans les territoires palestiniens pour faire pièce au Hamas.

En jetant quelques hectolitres de lait danois à la poubelle, Riyad prend, à moindre frais, le leadership d’un monde arabo-musulman où il était en perte de vitesse depuis des années. Le geste fait exulter les foules. De Casablanca à Islamabad, chacun se met à rêver du fameux embargo pétrolier de 1973, quand les Arabes, après avoir fermé les vannes de leurs pipelines, avaient obligé les Européens à marcher à pied durant quelques jours. Mais les temps ont changé, ce n’est pas une plaquette de beurre danois qui fond au désert qui mettra à genoux « l’Occident arrogant et coupable ». Qu’importe, l’Arabie a réussi son coup. Pour des peuples qui, selon la belle formule de Jacques Berque, « n’attendent qu’une seule chose de l’avenir, qu’il leur restitue leur passé », le roi Abdallah d’Arabie devient un Saladin qui terrasse tous les Coeur de Lion de Rotterdam.

Je me demande toujours comment ces foules si indifférentes aux violations que portent leurs gouvernants à leur vie, s’enflamment à ce point dès qu’on touche à leur au-delà ? Comment des foules si privées de libertés manifestent, non pour être libres, mais pour fustiger la liberté d’autrui ?

Quant à la fameuse interdiction de représentation en islam, il est utile de préciser que si, dans la loi mosaïque, l’interdit est plus qu’explicitement formulé, il n’existe dans le Coran aucun verset prohibant la représentation humaine. Mieux, selon les grands chroniqueurs de l’islam, d’Ibn Ishaq à Tabari, le Prophète, aurait, lors de la prise de La Mecque, débarrassé la Kaaba de toutes les idoles païennes pour y laisser à l’intérieur une fresque de la Vierge à l’enfant. Si le sanctuaire sacré n’avait pas été brûlé en 693 avant d’être reconstruit, un milliard de musulmans se seraient retrouvés aujourd’hui priant cinq fois par jour, la face tournée vers un temple abritant les icônes de Marie et de Jésus. Le Prophète aurait donc offert dans le saint des saints de l’islam l’hospitalité aux images qui fondent la chrétienté...

Quant au fameux hadith attribué au Prophète par son épouse Aïsha et prohibant la présence d’images dans les maisons, l’on sait qu’il a été fabriqué de toutes pièces, sous les Omeyyades de Damas au milieu du VIIIe siècle pour maintenir les populations chrétiennes et musulmanes d’Orient à l’abri du conflit sanglant qui opposait alors à Byzance les « vénérateurs des images » (iconodoules) aux « briseurs des images » (iconoclastes). Même de son vivant, le Prophète, qui se voulait plus qu’humain, fut raillé par les poètes de son temps, hostiles à son message. Je pense à Abou Afak ou à la virulente Asma bint Marwan qui traitait déjà les premiers musulmans d’« enculés et de gobe tout ». Elle sera exécutée en même temps que deux danseuses qui avaient été payées pour chanter contre l’envoyé de Dieu. Le sacré exige la profanation, la foi appelle l’incroyance, le dogme appelle la transgression. Car l’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’humour.

Ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu du wahhabisme et encore moins en apportant tant d’eau au moulin du Front national que les croyants d’Europe et d’ailleurs sauveront l’image du Prophète. Et que faire des caricatures ? Mieux vaut en rire comme le dit le Coran VIII, 30 : « Ils (les incroyants) se moquent mais, en matière de moquerie, Dieu est insurpassable. »

[1] Dernier ouvrage paru : Terre sainte à l’Avant-Scène, 2006. A paraître : le Roman de Mahomet, Bayard.

Publié : mar. 19 juin 2007 14:53
par dexter
attention a Renan, c'est aussi un aportre du rascisme.

Publié : mar. 19 juin 2007 23:19
par goul
Renan était un raciste si l'on se réfère à notre définition actuelle, comme jules ferry d'ailleurs.

Sa théorie oppose langues indo-européennes et langues sémitiques, chacune des deux familles ayant des caractéristiques singulières qui imprègnent les peuples qui les parlent. Car pour Renan, la langue détermine l'esprit qui la pratique. Il dit que les langues indo-européennes manifestent une capacité à changer et à se multiplier au cours des siècles.

Je ne prendrai pas cette théorie pour mienne

Mais sa connaissance de l'islam est intéressante et ses discussions avec el afgani (je te le conseil) est intéressentes :

http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/ ... ience.html

petit livre, petit prix

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : jeu. 28 févr. 2013 16:46
par Maried
Algarade aux algériens Par Jean-Peroncel Hugoz.


...
Non seulement j'aime les Algériens chez eux, mais j'aime en eux, si on me permet ici cette petite parenthèse personnelle, certaines vertus devenues rares de nos jours en France, telles que la foi en Dieu, le patriotisme, la fierté nationale, l'esprit et le goût de la famille, la fraternité confessionnelle, la solidarité ethnique, le carpe diem enfin, c'est-à-dire l'art de saisir au vol la bonne minute qui passe et de s'en régaler jusqu'à la moelle... J'envie même parfois les Algériens et autres Arabes ou Arabe-Berbères, musulmans bien sûr, d'avoir su préserver ces qualités et d'oser les cultiver sur une planète de plus en plus mécanique et déshumanisée.

> Cela dit, j'ai observé que le comportement algérien en France, à l'égard des Français, inclut un côté comminatoire et revendicatif, hargneux et méprisant, que rien mais absolument rien ne justifie. Qu'ils aillent donc se faire voir ailleurs !Encore une fois, nous ne devons plus rien à l'Algérie, elle a choisi sa voie, les Français ne sont plus responsables des Algériens qui doivent se débrouiller seuls et qui ne sont pas si mal lotis que ça avec le riche sous-sol que le Coq gaulois a gratté pour eux avant de s'en retourner, les ergots vides, en Pathosie..

.

> C'était en 1962. Nous sommes en 2004, presque deux générations se sont écoulées et la plupart des Algériens font toujours comme si le cordon ombilical n'avait pas été coupé entre l'ancienne métropole et ses départements nord-africains. Mieux, certains Algériens, les Kabyles pour les citer, voudraient que la France revienne en Algérie pour " empêcher le génocide des Berbères par les Arabes ". Ça, c'est la meilleure !
> Comme si cela nous regardait ! Il nous a fallu supporter, en plein Paris, ces militants kabyles en costumes traditionnel vociférant, injuriant, trépignant parce que ''les français veulent rien faire en Kabylie''! Vous vous trompez d'adresse, dames berbères, pétitionner à la ligue arabe, à l'organisation de l'Unité Africaine, aux Nations Unies! La France a quitté votre galère où vous lui avez donné tant de mal, elle ne risque pas d'y revenir, pour se brûler les doigts à vos cent querelles intestines. D'autant plus qu'à peine y aurait-elle posé le pied, la malheureuse France, que vous lui reprocheriez son ingérence, vous vous retourneriez contre elle au nom de l'unité islamique 'agressée' ainsi que ce fut le cas chaque fois que les français voulurent se mêler, pour calmer , des sanglantes scènes de ménage bèrbèro-arabes.

> Après tout, ce sont les Berbères, dans les Aurès et dans les Kabylies, qui les premiers, en 1954, et le plus durement, levèrent contre la domination française l'étendard de l'islamo-nationalisme algérien. Le plus célèbre chef harki, le bachaga Boualem, était arabe, comme la grande majorité des supplétifs musulmans de l'armée française. Ironie de l'histoire, ce sont maintenant les Arabes qui moquent les Kabyles sous le surnom, naturellement injurieux à leurs yeux, d'Hezb Franca, le " parti de la France ". Et les Berbères qui appellent à présent les Français au secours contre le colonialisme arabo-islamique... Défense de rire ! Sérieusement, ce ne sont plus nos affaires maintenant, messieurs les Algériens, vous avez assez voulu être indépendants pour que vous vous régaliez entre vous de vos épineuses questions de coexistence ethnique. La France n'est plus abonnée, Allah merci, au numéro que vous appelez.

> J'entends constamment des Algériens formuler des requêtes, décocher des reproches à l'endroit de l'État et du peuple français. Je n'ai jamais entendu une seule voix algérienne adresser, je ne dis pas des remerciements pour tout ce que la France n'a cessé de faire en faveur de l'Algérie et de ses ressortissants, mais pour reconnaître au moins que les Algériens bénéficient d'avantages dont, par exemple, aucun Français ne risque de profiter en Algérie... Or non seulement il n'y a pas l'ombre d'une reconnaissance de ce type mais, au contraire, on manifeste de la haine à notre égard, quand l'occasion se présente. J'étais le 6 octobre 2001 au Stade de France, devenu pour un triste soir " stade d'Algérie " et j'y ai vécu les scènes d'hystérie collective violemment antifrançaise et anti-occidentale, parmi un public à 95 % algérien (sûr de lui et dominateur - mais pas d'élite... ). Rien ne peut excuser cette énorme gifle appliquée au pays hôte mais rien, non plus, ne peut plus excuser les Français qui ne veulent pas voir que plus on fait de bien aux Algériens, plus ils nous veulent du mal.
> Peut-être est-ce une façon paradoxale de cacher le fait capital qu'ils n'ont aucune légitimité à s'incruster chez nous ?

> Pauvres Français sans malice ni esprit de vengeance, tout en charité chrétienne, au contraire, et qui, quelques semaines après avoir vu leur hymne national, leur équipe nationale, leurs couleurs nationales copieusement hués et bafoués au Stade de France, se sont émus et mobilisés en grand nombre pour Noël 2001 en faveur d'un trafiquant de drogue musulman algérien, lequel, en vertu d'une décision de justice, allait être renvoyé dans son pays. Eh bien ! non, rassurez-vous, il ne le sera pas, il restera dans la confortable France, ce revendeur algérien de poison, grâce à une mansuétude française (faite surtout d'inconscience et de sensiblerie, mais enfin c'est quand même de la mansuétude) dont aucun Algérien ne nous a bien sûr remerciés. Tout leur est dû ! Et maintenant, c'est reparti ; il va falloir que la France se mobilise contre la peine capitale encourue aux États-Unis par les talibanlieusards algériens, auxquels nous avions eu la faiblesse de conférer notre nationalité !

Quant au comportement systématiquement antifrançais des jeunes générations algériennes en France, on en a accusé l'École Française, alors que les seuls vrais responsables de cette situation de guerre civile larvée, dont on peut évaluer les dégâts au nombre de voitures brûlées chaque samedi soir, les seuls vrais responsables sont les parents de ces jeunes gens. Oui, ces braves ouvriers, ces silencieuses femmes de ménage n'ont pas élevé leurs enfants dans le respect du peuple d'accueil, comme l'ont fait Polonais,
Arméniens, Portugais, Vietnamiens et autres Serbes, mais dans le mépris des " Gaulois ".

Impurs, incirconcis, mange-cochon, fromages, yaourts, gaouri, kafir, roumi, j'en passe et de pires, tels sont les termes péjoratifs utilisés couramment dans ces familles pour parler des Français. Eux, les Algériens, sont des musulmans, " la meilleure des communautés " selon le Coran, et cela les autorise à se croire supérieurs au reste de la terre non-musulmane.
> Avec ça, comment voulez-vous que l'école, l'administration, le travail intègrent, en les francisant, des jeunes à qui l'idée seule d'être français fait horreur ? Je ne parle évidemment pas ici des exceptions, des cas particuliers qui existent mais ne changent hélas ! rien à la donne générale. Je n'ai bien sur aucune illusion sur les effets de la présente algarade - car c'en est une dans la bonne tradition arabe de l'alghâra, l'attaque brusquée... - à part qu'elle grossira encore les rangs de mes détracteurs, mais je n'ai cure de ceux-ci et ai voulu simplement ici me libérer de quelques-uns des faits que j'avais emmagasinés à propos des Algériens et de leurs comportements en terrain conquis dans une France que, justement, ils n'ont pas eu à se donner le mal de conquérir puisqu'elle s'est généreusement ouverte à eux. Du coup, ils ont pris l'hospitalité française pour un dû, et de même les aides de Paris à Alger, tels ces milliards de nouveaux francs ponctionnés, sans lui demander son avis, dans la poche du contribuable hexagonal après 1962 et engloutis en pure perte dans une hypothétique industrie lourde algérienne... Si l'on sait, et on le sait depuis les travaux universitaires de Jacques Marseille et de ses élèves (dont Daniel Lefeuvre, auteur d'une thèse bien nommée : Chère Algérie... ), que l'Algérie colonisée coûta beaucoup d'argent à la métropole et qu'elle allait commencer à lui rapporter avec les pétroles au moment où survint l'indépendance,on voit à quel point sa province nord-africaine fut pour la France une mauvaise, une très mauvaise affaire...

Je ne pense pas que les Algériens d'ici ou d'outremer vont changer. La situation actuelle est trop bonne pour eux. Mais la France peut-être changera et ce ne sera pas sans conséquence pour ses commensaux et partenaires abusifs. En attendant, en ouvrant un journal francophone algérois, Le Monde Aujourd'hui daté du. 3 septembre 2001, j'y lis sur six colonnes : " La dette de la France envers l'Algérie " et plus bas. " C'est avec l'argent de l'Algérie que l'État français a réussi à arracher la société française à une situation économique et sociale moyenâgeuse " (sic).

Tant que de pareilles inepties auront cours outre-Méditerranée ; tant que, en France, des petits Algériens de douze ans graffiteront dans les cages d'escalier : " On a niqué (= vaincu) les Français en Algérie, on va maintenant les niquer (= vaincre) en France ! " ; tant que, dans les banlieues françaises, on continuera à apprendre aux petits musulmans que leurs camarades non-mahométans sont " impurs" et " inférieurs" et que, d'ordre divin dans le Coran

il ne faut pas " prendre pour amis juifs et chrétiens, sinon on devient comme eux ", les relations entre Français et Algériens resteront marquées au double sceau du tragique et de l'impossible.

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : ven. 1 mars 2013 09:01
par spin
maried a écrit :Algarade aux algériens Par Jean-Peroncel Hugoz.
Ce n'est pas plutôt Jean-Louis Péroncel-Hugoz, l'auteur de Le radeau de Mahomet (excellent) ?

A part ça, toujours la même chose, il aurait fallu mettre le lien et ne pas tout citer...

à+

Re:

Publié : ven. 1 mars 2013 09:17
par spin
goul a écrit :Renan était un raciste si l'on se réfère à notre définition actuelle, comme jules ferry d'ailleurs.
Sa théorie oppose langues indo-européennes et langues sémitiques, chacune des deux familles ayant des caractéristiques singulières qui imprègnent les peuples qui les parlent.
(puisque ce vieux fil est remonté...)
C'était la conception dominante, dont personne n'avait encore pointé le danger et l'absurdité (tous les juifs ne parlent pas une langue sémitique... les Maltais, que personne n'a pensé à étiqueter sémites, ont une langue sémitique)...

à+

Re: Re:

Publié : ven. 1 mars 2013 09:51
par Maried
spin a écrit :
goul a écrit :Renan était un raciste si l'on se réfère à notre définition actuelle, comme jules ferry d'ailleurs.
Sa théorie oppose langues indo-européennes et langues sémitiques, chacune des deux familles ayant des caractéristiques singulières qui imprègnent les peuples qui les parlent.
(puisque ce vieux fil est remonté...)
C'était la conception dominante, dont personne n'avait encore pointé le danger et l'absurdité (tous les juifs ne parlent pas une langue sémitique... les Maltais, que personne n'a pensé à étiqueter sémites, ont une langue sémitique)...

à+
La langue maltaise est plutot un dialecte arabe et eux mêmes sont des descendants des peuples phéniciens et autres peuplades moyen orientales

Re: Re:

Publié : ven. 1 mars 2013 10:15
par spin
maried a écrit :La langue maltaise est plutot un dialecte arabe et eux mêmes sont des descendants des peuples phéniciens et autres peuplades moyen orientales
Heu, ai-je dit autre chose ? :roll:

à+

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : ven. 1 mars 2013 12:40
par Maried
les arabes sont des sémites comme les juifs non

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : ven. 1 mars 2013 14:54
par spin
maried a écrit :les arabes sont des sémites comme les juifs non
"Sémite" ne veut plus rien dire, il y a eu trop de mélanges. Seul "sémitique" a un sens, et seulement en linguistique.

à+

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : ven. 1 mars 2013 19:47
par nexus
Exact voila d'ou dérive le terme et Sem est un personnage légendaire biblique.
Le mot a été forgé à partir du nom propre Sem (en hébreu שֵׁם,šem, en arabe سامي « nom, renommée, prospérité ») désignant un des fils de Noé . August Ludwig von Schlözer, philologue allemand du xviiie siècle, est le premier à utiliser cet adjectif pour désigner un groupe de langues orientales nommées langues sémitiques, terme utilisé pour la première fois vers la fin du xviiie siècle pour désigner les peuples cités dans la Bible (Genèse, X, 21-32) comme les descendants de Sem, fils aîné de Noé.

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : dim. 9 févr. 2014 13:45
par yacoub
Image

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : dim. 9 févr. 2014 14:20
par Innana
Merci pour le deterrage de topic. !

Interessant

Par contre , pourrais tu traduire svp?

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : dim. 9 févr. 2014 14:24
par yacoub
Tes désirs sont des ordres, Princesse, Amira.

La paix sur vous, la miséricorde et la bénédiction d'Allah sur vous.

Re: L’intégrisme commence quand l’homme perd le sens de l’hu

Publié : dim. 9 févr. 2014 17:29
par Krinou
Adorable, l'avatar de Goul :)

Image