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Publié : dim. 10 déc. 2006 22:03
par Avekha
Curtis a écrit :Bonjour à tous

Mystic a écrit :je suis contre aussi je ne veut aucune influence occidentale sur un pays musulman

C'est étrange qu'un musulman aussi radical que vous considère la Turquie comme un pays musulman. La majorité des turques sont musulman, certes, mais la Turquie est un pays laïque.



Cordialement.
Je suis d'accord avec toi Curtis mais pourquoi la Turquie agit sur certains points comme un Etat musulman et se declare musulman? :roll:

Publié : dim. 10 déc. 2006 22:48
par mystic
Curtis a écrit :Bonjour à tous

Mystic a écrit :je suis contre aussi je ne veut aucune influence occidentale sur un pays musulman

C'est étrange qu'un musulman aussi radical que vous considère la Turquie comme un pays musulman. La majorité des turques sont musulman, certes, mais la Turquie est un pays laïque.



Cordialement.
l'etat est "laique" (pas pour trés longtemps à mon avis) mais le peuple est musulman, la preuve ils ont élu "des islamistes" pour les gouverner

Publié : dim. 10 déc. 2006 23:18
par Curtis
Bonjour à tous


Avekha a écrit :la Turquie agit sur certains points comme un Etat musulman et se declare musulman?
C'est la laïcité version islamique. :D



Amicalement.

Publié : lun. 11 déc. 2006 21:08
par Avekha
Curtis a écrit :Bonjour à tous


Avekha a écrit :la Turquie agit sur certains points comme un Etat musulman et se declare musulman?
C'est la laïcité version islamique. :D



Amicalement.
Reponse courte mais pas conne..la logique quoi!

Re : Kemal Attaturk

Publié : sam. 9 févr. 2008 14:23
par yacoub
Mustapha Kemal Atatürk : l’Anti-Mahomet.

L'islam est une greffe étrangère, grâce à laquelle le clergé arabe, vaincu par les guerriers turcs, a mis sournoisement la main sur l'âme des vainqueurs.
Depuis plus de cinq cents ans, s’écriait-il dans ses moments de colère, les règles et les théories d’un vieux cheik arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la Constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’Islam, cette théologie absurde d’un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies.

Ainsi, Mustapha Kémal tranchait, l’un après l’autre, les liens qui rattachaient la Turquie au passé. Cependant, parmi ces liens, il y en avait un, dont la rupture pouvait avoir des répercussions si vastes que le Ghazi n’avait pas osé y toucher jusqu’ici : c’était le califat.

L’islam n’était pas seulement pour lui une chose avilissante et morte. C’était une greffe étrangère, grâce à laquelle le clergé arabe, vaincu par les guerriers turcs, avait remis sournoisement la main sur l’âme de ses vainqueurs.

Mais de même, il y avait eu, quelque temps auparavant, une incompatibilité foncière entre la proclamation de la souveraineté du peuple et le maintien de la souveraineté impériale, de même, il était clair que la souveraineté de la nation ne pourrait s’accommoder longtemps de l’existence du califat […].

Arracher la Turquie à l’Empire ottoman ne servirait à rien si on ne l’arrachait pas en même temps à l’islam.

Il aurait pu s’ériger lui-même en calife. Le peuple l’aurait accepté. Certains députés étaient même venus le lui proposer. Mais supprimer le califat, c’était une autre affaire! Cela pouvait lui faire perdre l’appui des paysans et par conséquent de l’armée. Cela pouvait dresser tous les Turcs contre lui, en une opposition unanime.

L’islam, nous dit Ferdinand Lot, apporte non seulement une religion, mais un droit, une politique dont on chercherait vainement l’équivalent dans l’Évangile. Encore cette façon de parler est-elle inexacte : droits, coutumes, usages mêmes, tout est indiscernable de la religion. Impossible de toucher à quoi que ce soit sans risquer d’offenser le dogme. Et comme droit, politique, usages sont rudimentaires, constitués par une société peu évoluée, c’est une tâche surhumaine d’adapter une société musulmane à la vie moderne. Ici, la religion ne se laisse pas réduire à la portion congrue. Il est vain de chercher à la mettre à sa place, car sa place est partout et nulle part.

À ses yeux, la date la plus sombre de l’histoire de la Turquie […] c’était le jour où Sélim, le conquérant de l’Égypte, s’était fait remettre le titre de « Commandeur des Croyants » par un fantôme de Calife qu’il avait rencontré au Caire. Ce jour-là, le clergé musulman avait pris sa revanche. Aussi Mustapha Kémal avait-il voué une exécration particulière aux prêtres et aux moines qui propageaient une religion « bonne tout au plus pour des arabes efféminés, mais pour des Turcs conquérants et virils ».

« Je chasserai de leurs mosquées et de leurs monastères ces fainéants improductifs », s’écriait-il en marchant de long en large dans son bureau de Chan-Kaya, « car ils sucent la moelle du peuple, s’engraissent de sa sueur et sapent à sa base l’énergie de la nation! Je n’aurai de paix ni de cesse, avant d’avoir arraché ce lierre envahissant qui empêche le jeune arbre turc de s’épanouir au soleil! ».

« Il faut choisir, disait-il [Atatürk], entre la révélation passée et la liberté future ».
http://leviathan22.squarespace.com/jour ... homet.html

Re : Kemal Attaturk

Publié : sam. 9 févr. 2008 16:58
par Georges
Kemal Ataturk doit se retourner dans son mausolée.
Le Parlement turc autorise le port du voile à l'université, le camp laïque se mobilise
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 09.02.08 | 16h22 • Mis à jour le 09.02.08 | 16h24


es députés turcs ont adopté, samedi 9 février, à une écrasante majorité un projet de loi controversé autorisant le port du voile sur les campus universitaires.


Défendue par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, la modification de la Constitution a été approuvée sans difficulté dans un Parlement où l'AKP (Parti de la justice et du développement) est majoritaire. L'Assemblée avait déjà approuvé cette semaine la modification des deux articles constitutionnels nécessaire au passage de la réforme elle-même. Le projet de loi devrait être rapidement promulgué par le président Abdullah Gül, lui-même membre de l'AKP.

Minoritaire au Parlement, le camp laïque a largement mobilisé dans la rue. Samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour s'opposer à la modification constitutionnelle. Le Parti républicain du peuple (CHP), héritier politique du kémalisme, a dénoncé une "islamisation rampante" de la société turque. Et estime que cette réforme porte un coup sévère à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les manifestants, très virulents contre le gouvernement Erdogan, scandaient : "La Turquie est et restera laïque", en critiquant un pouvoir qui veut "imposer la charia en Turquie".


L'AKP estime que l'interdiction, en vigueur depuis un putsch en 1980, faite aux étudiantes de porter le voile sous peine d'exclusion portait atteinte à la liberté de conscience et au droit à l'éducation. L'interdiction avait été renforcée en 1997, lorsque les généraux turcs ont poussé à la démission un gouvernement qu'ils jugeaient trop marqué par l'islam politique. Mais, dans cette nouvelle controverse entre les kémalistes et l'AKP, l'armée a gardé le silence.

Re: Kemal Attaturk

Publié : lun. 10 juin 2013 17:00
par Proust
Le cadavre de Mustapha Kemal bouge toujours

Nous l’aura-t-on vanté ce modèle turc, cet islamisme modéré soluble dans la démocratie et devant inspirer les pays arabes, la preuve par Istanbul d’une démocratie musulmane comme il y a une démocratie chrétienne.

En fait l’islamisme modéré est un islamisme sournois qui se répand dans la société. Depuis 10 ans Erdogan l’homme qui comparait, quand il était dans l’opposition, les mosquées à des missiles tente d’islamiser en douceur une société à part.

Voilà 10 ans qu’ Erdogan est au pouvoir. Il a été habile. Il a marginalisé l’armée au nom du respect du vote. C’était l’obstacle, une armée avec des cadres toujours kémalistes, mais une troupe à l’image de la société déjà très islamisée. Il se croit à labri d’un putsch et resserre la corde islamiste sur le cou turc.
La fin du modèle turc - Le cadavre de Mustapha Kemal bouge toujours, par Jean Bonnevey

Recep Tayyip Erdogan, un islamiste modéré ?

Comme toujours, on s’en prend aux libertés au nom des interdits de l’islam dans tous les domaines du privé, comportements dans la rue, consommation d’alcool, etc.. Cependant la Turquie a été un pays laïc où l’islam était sous un contrôle de fer. Les portraits de Mustapha Kemal Atatürk sont ressortis dans les dernières manifestations, cela veut tout dire. En fait les turcs ne supportent plus, certains d’entre eux en tout cas, la limitation des libertés au nom d’une religion qui devient dans les faits de plus en plus rigoriste et répressive.

Il y a aussi l’usure du pouvoir, même si économiquement, les islamistes qui échouent partout quand ils sont aux commandes (Maroc, Tunisie, Egypte) ont eu de très bons résultats économiques en Turquie. Sur le plan diplomatique l’alliance avec Israël et ses déboires, les concessions aux kurdes et les engagements en Syrie ont miné le modèle turc qui se rêvait un nouvel espace d’influence ottoman.

Un rejet bien plus large

Erdogan est un islamiste intelligent. Il l’a déjà démontré et il semble avoir compris la dangerosité, pour son pouvoir, des manifestations. Le mouvement est parti vendredi à l’aube avec l’intervention musclée de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient depuis trois jours le parc Gezi, sur la place Taksim, pour y empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain très contesté. Mais l’arbre bien sûr cache la forêt d’un rejet bien plus large.

Confronté à l’un de ses plus importants mouvements de contestation depuis l’arrivée de son parti au pouvoir en 2002, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a ordonné aux forces de l’ordre de se retirer en milieu d’après-midi de la place. Immédiatement, des milliers de personnes brandissant des drapeaux turcs ont envahi les lieux dans une immense clameur de victoire, ponctuée de quelques fusées d’artifice.

Les choses n’en resteront sans doute pas là. Si le revenu par habitant a triplé en Turquie depuis 2002, Recep Tayyip Erdogan est accusé de dérives autoritaires et de vouloir “islamiser” la société turque. Le récent vote d’une loi restreignant la consommation et la vente d’alcool a suscité la colère des milieux libéraux.

L’opposition politique a pris le relais de ces critiques en s’affichant avec les protestataires. « Nous voulons la liberté et la démocratie dans notre pays », a lancé le président du Parti républicain du peuple (CHP) Kemal Kiliçdaroglu. Au sein même du pouvoir, plusieurs voix se sont élevées samedi pour dénoncer la réaction disproportionnée de la police. Voilà qui devrait cependant tempérer l’enthousiasme vis à vis du régime turc, de ceux qui partout le présentent comme l’exemple d’un islamisme sans danger pour les libertés et la démocratie.

Ils ne changeront pas d’avis mais la preuve par Istanbul ne tient plus.

Voir
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Re: Kemal Attaturk

Publié : lun. 10 juin 2013 17:45
par Amada
Proust a écrit :Le cadavre de Mustapha Kemal bouge toujours

Nous l’aura-t-on vanté ce modèle turc, cet islamisme modéré soluble dans la démocratie et devant inspirer les pays arabes, la preuve par Istanbul d’une démocratie musulmane comme il y a une démocratie chrétienne.
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Ils ne changeront pas d’avis mais la preuve par Istanbul ne tient plus.

Voir
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Bon article.

Re: Kemal Attaturk

Publié : sam. 25 janv. 2020 15:27
par yacoub
Freeman a écrit : lun. 4 déc. 2006 17:41 A méditer je pense..!!

Mustapha Kémal Ataturk s’exprimait ainsi au sujet de l’islam : « L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies »
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