Mort d'un algérien Roger Hanin

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Un grand acteur nous a quitté

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yacoub
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Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par yacoub »

Roger Hanin l'enfant de la Casbah est mort à Paris. L'Algérie comme la France le pleurent.

Roger Hanin Bernard Henri Lévy Alain Afflelou ne sont pas des pieds-noirs.

J'appelle pieds-noirs uniquement des algériens de souche européenne comme Jacques Berque par exemple

Ce sont des indigènes juifs d'Algérie dont les ascendants sont devenus citoyens français par décret Crémieux de 1870.

les juifs étaient en Afrique du Nord bien avant la douloureuse pénétration islamique combattu par les Amazighen pendant 70 ans.
Roger Hanin n'aimait pas le mahométisme et l'a écrit dans un de ses romans où il fait vivre une prostituée mahométane
Ce livre a soulevé la colère des plumitifs du journal El Moudjahid qui l'a traité de raciste islamophobe :roll:
lui qui a fait un film Train d'enfer où des brutes gauloises jettent d'un train un pauvre algérien
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https://www.youtube.com/watch?v=M_9ttHZnCMg

Roger Hanin à Jamel Debbouze


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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

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selene
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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par selene »

Merci yacoub pour cet hommage à Roger Hanin , personnage tres attachant .
J 'ai adoré certains de ses films comme le coup de sirocco par exemple .*
En revanche dans Navarro , je l ai beaucoup moins apprécié et il était pas fait
pour ce type de role à mon avis . Qu 'il repose en paix .
bon ceci dit çà, ne resoud pas mon problème dont j ' ai parlé dans un autre topic et
auquel tu as eu la gentillesse de répondre .
J' aimerais parfois ouvrir un nouveau topic mais j 'ai beau regarder le site il n 'y a
aucune fonction qui permet d' ouvrir un nouveau sujet .
Ou alors je dois vraiment etre la dernière des beotiennes
:lol: :lol: :lol: :lol:
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yacoub
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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par yacoub »

  • Enterrement de Roger Hanin à Alger : les inacceptables commentaires racistes de certains internautes algériens
    “Un Yahoudi (juif) n’a pas sa place en Algérie”, “nous enterrons un sioniste en plein coeur d’Alger”, “Houari Boumédiène se retourne dans sa tombe. Un juif français enterré avec les honneurs chez nous !”, “Les colons sont de retour en Algérie et Israël se frotte les mains”, la liste des commentaires idiots, méchants, racistes et haineux est encore longue pour ne pas dire interminable. Ce vendredi 13 février a été marqué par une pluie d’imbécillité qui s’est abattue sur les réseaux sociaux.


    Certains internautes algériens qui ignorent tout de l’histoire contemporaine de leur pays ont déversé tout leur mépris sur cet événement symbolique qui a vu le retour dans sa terre natale de Roger Hanin. Un juif, certes, mais aussi Algérien puisqu’il est né ici à Alger le 20 octobre 1925 à Bab El Oued. Roger Hanin n’a jamais soutenu le colonialisme français barbare et ses crimes atroces. Il a toujours clamé son attachement à une Algérie Indépendante. «Je dois à l’Algérie d’avoir vécu de soleil, d’avoir été nourri de son amour pudique et braillard, excessif et profond, ensemencé des cris de la rue, où j’ai appris la vie, la lutte, la fraternité…», écrivait Roger Hanin en 1999.


    Lors des événements tragiques de la décennie noire, il a manifesté toute sa solidarité avec ses compatriotes algériens : «Je ne crois pas que Dieu veuille ce sang. Le Coran n’a jamais imaginé des scènes aussi déshonorantes, des sacrifices aussi écœurants. Je ne suis pas musulman. J’en arrive à le regretter car aujourd’hui je pourrais parler plus haut, plus fort. Je suis juif et je dois une gratitude éternelle à l’Algérie d’avoir gardé sur sa terre et dans sa chair, des centaines de milliers de Juifs pendant des siècles et des siècles jusqu’à l’arrivée des Français, qui ont trouvé en envahissant le pays une communauté israélite intacte, heureuse et différente ; c’est cela l’Algérie… c’est cela l’islam : le respect, la tolérance, l’amour.»

    Aujourd’hui, ceux qui confondent Roger Hanin avec d’autres partisans du colonialisme français ou du sionisme font preuve d’une idiotie sans pareille. Sa famille avait compris très tôt le nécessaire combat des Algériens pour l’Indépendance. Oui, il y avait en Algérie, des juifs plus courageux et plus honnêtes que de nombreux musulmans qui avaient choisi, comme les harkis, le camp de la France. Ces juifs méritent, désormais, tout notre respect et notre considération. Quand à ces racistes et antisémites ingorants, le mieux que vous puissiez faire est de… fermer vos gueules !
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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par yacoub »

Innana
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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par Innana »

Qu'il repose en paix sur cette terre algérienne qu'il aimait pour y faire son dernier voyage.

Effectivement, les commentaires sont ignobles, et stupides.

L'acteur est sympathique. Enfin était.

Sur la première photo, il est encore jeune, il joue dans un film en costume.
Je ne me souviens plus lequel ???
"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
DORINE:Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
Mais à convoiter, moi, je ne suis pas si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas
Toujours Molière ! :
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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

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Re: Mort d'un algérien Roger Hanin

Message non lu par yacoub »

  • Je me dois à l'Algérie, par Roger Hanin


    Ce texte paru dans l'Humanité du 1er avril 1999, par lequel Roger Hanin révèle un large pan de son identité mosaïque où chaque segment est empreint d'une fibre fondamentalement algérienne...à un moment (1999) où l'Algérie était abandonnée par tous.

    Je me dois à l'Algérie, par Roger Hanin

    Par Roger Hanin. Acteur.

    Paris. Il fait nuit. Je suis dans mon bureau. Je pense à l'Algérie. Comme elle me paraît loin.J'ai peur de ne plus pouvoir la retrouver en pensée.

    Je ne veux forcer ni mon cœur ni ma mémoire. Où en suis-je de l'Algérie ?

    J'écoute cette phrase et j'entends : "Où en suis-je de ma vie ?" Même sensation. L'Algérie, comme ma vie, m'a laissé bonheurs, souffrances, frayeurs.

    Et pourtant, dans le silence de mon bureau, j'ai l'impression, ce soir, que je ne la connais plus et que je n'ai ni droit ni qualité pour en parler. Et si je me taisais tout simplement ? Ah, bien sûr ! Ce serait plus conforme à l'élégance intellectuelle, et l'intelligentsia trouverait cette esquive correcte. Mais, décidément ce soir, je ne suis pas correct !... Je n'ai jamais été correct. Ni intellectuellement correct, ni politiquement correct, ni " algériennement " correct.

    J'ai honte de cet affaissement que je ressens pour mon pays. Mon pays... J'ai dit " mon pays "... Chaque fois que j'évoque l'Algérie, c'est vrai, je dis " mon pays ". Est-il donc si loin cet Éden blanc de soleil, parfumé d'eucalyptus et de jasmin, orange et rouge et jaune de ses fruits, ses fleurs... Je ne me rappelle donc que cela ?... D'où vient que se télescopent l'horreur, l'OAS, les crimes, les offenses, la haine, le sang, l'exode ? Tout se mélange. Et pourtant, résiste en moi une petite pousse de refus qui s'entête. Je ne peux pas me contenter d'un constat. Même brouillé.

    L'Algérie n'aurait donc plus de visage ? Difficile d'admettre l'adieu et de tirer sa révérence. Musique fade sur fond de " Vous ne me devez rien, je ne vous dois rien ". L'Algérie ne me doit rien, mais moi je dois à l'Algérie. Je dois d'y être né, d'un père d'Aïn-Beida, d'un grand-père et de toute une lignée venue de la basse Casbah. Je dois à l'Algérie d'avoir vécu de soleil, d'avoir été nourri de son amour pudique et braillard, excessif et profond, ensemencé des cris de la rue, où j'ai appris la vie, la lutte, la fraternité...

    Et voilà que chaque jour, lorsque j'ouvre un journal, je lis : " Des Algériens ont assassiné lundi quarante Algériens dans le massif de l'Ouarsenis. " Mardi : " Des Algériens ont égorgé à Médéa trente femmes algériennes, dix enfants algériens. " Mercredi : " Des Algériens ont torturé des vieillards algériens, coupés en morceaux des bébés algériens. " Jeudi... J'arrête l'horreur.

    Et ces crimes seraient commis au nom de Dieu ?

    Je ne crois pas que Dieu veuille ce sang. Le Coran n'a jamais imaginé des scènes aussi déshonorantes, des sacrifices aussi écœurants. Je ne suis pas musulman. J'en arrive à le regretter car aujourd'hui je pourrais parler plus haut, plus fort. Je suis juif et je dois une gratitude éternelle à l'Algérie d'avoir gardé sur sa terre et dans sa chair, des centaines de milliers de Juifs pendant des siècles et des siècles jusqu'à l'arrivée des Français, qui ont trouvé en envahissant le pays une communauté israélite intacte, heureuse et différente.

    C'est cela l'Algérie... C'est cela l'islam : le respect, la tolérance, l'amour...

    En dehors des analyses intelligentes et généreuses, il faut agir ! Aujourd'hui. Il y a urgence ! Chaque heure qui passe sonne notre lâcheté. Les chefs religieux de l'islam doivent parler sans craindre de porter l'anathème.

    Les chefs politiques doivent se déclarer en état de guerre civile car c'est bien de cela qu'il s'agit : il y a en Algérie des hommes et des femmes qui veulent vivre d'une certaine manière et il y a en face d'eux, d'autres hommes et d'autres femmes qui veulent vivre d'une autre manière.

    Je forme des vœux pour que le prochain président de la République d'Algérie parvienne à faire vivre ensemble tous les Algériens dans leur patrie, qu'ils ont gagnée dans le courage et la dignité, dans le sang et les larmes, mais où ils ne veulent plus vivre dans les larmes et le sang.

    Il ne faut plus que l'Algérie s'éloigne d'elle, par la terreur qu'elle inspire, ceux qui voudraient lui dire leur amour et leur fidélité. Il faut rendre, de nouveau, l'Algérie fréquentable, en y allant ; prouver que l'Algérie n'est pas un pays de chaos, mais une terre noble qui ne refuse pas la fraternité et appelle le courage partagé.

    Je viendrai bientôt.

    R. H.
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