Athéisme et homosexualité : Mohamed Aïssa déclare la guerre
Par
Jugurta Nam -
31 octobre 2017 à 14:36
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Athéisme et homosexualité : Mohamed Aïssa déclare la guerre
Athéisme et homosexualité : Mohamed Aïssa déclare la guerre
Le ministre des affaires religieuses et des waqfs, Mohamed Aïssa, a exhorté les imams à redoubler d’efforts pour lutter contre ce qu’il a qualifié d’ « idées étrangères à la société algérienne » et qui menacent selon lui « la cohésion nationale ».
S’exprimant lors d’une rencontre à l’occasion de la célébration du 64eme anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, le ministre des affaires religieuses et des waqfs a exhorté les imams à redoubler d’efforts pour lutter contre ce qu’il a qualifié d’ « idées étrangères à la société algérienne », notamment le trafic de drogue, l’homosexualité et l’athéisme. Ainsi, le ministre a déclaré que « des complots se trament de toutes parts pour déstabiliser et déchirer la société algérienne ». « L’imam algérien, de par son expérience, est sollicité par tous les pays du monde » a-t-il déclaré, ajoutant que nombre de pays européens sollicitaient l’envoi d’imams algériens chez eux.
Mohamed Aïssa a, lors de la même rencontre qui s’est déroulé hier, instruit les imams de redoubler d’efforts afin de lutter contre le trafic de drogue, l’athéisme, l’homosexualité et la propagation de groupes religieux comme les Ahmadites et la Karkariya. Le ministre considère ainsi ces phénomènes comme des « fléaux sociaux » qui « menacent la cohésion de la société ». « Il y a des tentatives (pour déstabiliser l’Algérie, ndlr), à l’exemple de l’athéisme et de la propagation inquiétante de l’homosexualité » a-t-il également déclaré, ajoutant que les services de sécurité avaient « récemment arrêté un groupe de personnes qui propageaient l’athéisme et insultaient le prophète sur les réseaux sociaux. Il a été prouvé que ces personnes avaient des liens avec des groupes établis dans des pays étrangers ».
À noter que ces déclarations du ministre des affaires religieuses risquent de susciter à nouveau l’ire des organisations de défense des droits de l’Homme, qui ont déjà plusieurs fois épinglé l’Algérie au sujet des libertés religieuses autres droits fondamentaux.