LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

Critique du Coran et ses versets - Chronologie - Histoire - Versets abrogés, Critique constructive des hadiths - quel apport dans la vie d'un musulman ? La réalité de la charia et de ses horreurs un peu partout dans le monde. Comment l'islam règle la vie des gens - comment les religieux oppressent le peuple
caius
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LE CONFLIT DÉBUTE

Après la bataille du Chameau, Ali installa sa capitale à Koufa qui était géographiquement au centre de l’empire musulman et d’où il pourrait plus facilement contrer une éventuelle attaque venant de Syrie. Jamais plus La Mecque ni Médine ne seraient le siège du pouvoir. Il entreprit ensuite ses préparatifs de guerre. Pendant ce temps, Mu'awiyah, apprenant les mouvements d’Ali, demandait conseil à Amr....

Amr a dit : “Puisque tu as appris qu’Ali s’est mis en route, commence tes préparatifs et assure-toi que tu l’affronteras avec tes vues et tes stratégies.” Mu'awiyah a répondu : “Dans ce cas, Oh Abu Abdallah, prépare les hommes !”
Amr commença à les préparer et à déprécier la force d’Ali et de ses partisans, disant : “Les gens de l’Irak se sont divisés, ils ont sapé leur propre force et émoussé leur lame. De plus, ceux de Bassorah sont opposés à Ali qui leur a fait du tort et leur a apporté la mort. Leurs chefs et ceux de Koufa se sont entretués à la Bataille du Chameau et Ali ne s’appuie que sur quelques bandes peu nombreuses dont ceux qui ont tué votre calife. Craignez Allah si vous abandonnez votre droit de réclamer vengeance et permettez que le sang d’Othman reste impuni.”
(Tabari).


Tandis qu’Amr chauffait les troupes, astucieusement Mu'awiyah enrôlait les opposants à Ali....

“Il écrivit à tous ceux qu’il pensait effrayés par Ali ou qui avaient dit du mal de lui et à tous ceux qui considéraient que le sang dOthman répandu était un sujet grave et il leur demanda de l’aide contre lui” (page 3)

Alors que les troupes d’Ali progressaient vers la Syrie, certaines des cités par lesquelles ils passaient refusèrent de l’aider. Il fallut menacer de mort les habitants de ces villes pour qu’ils ravitaillent l’armée.

Les armées entrèrent en contact en mai 657 à Siffîn près de l’Euphrate où le gros des forces de Mu'awiyah avait installé son campement.

«Etant donné que Çiffîn commandait, jusqu'à une longue distance, le seul accès à l'eau de l'Euphrate, Mu'âwiyeh avait placé Abul-Awr, l'un de ses Généraux, à la tête de dix mille combattants, à cet endroit, afin de fermer cet accès aux troupes de 'Alî. Pas très longtemps après l'occupation par l'armée rebelle de cette position avantageuse, 'Alî arriva au même endroit et fit camper son année à proximité. Ses hommes découvrirent rapidement que la source prévue de leur approvisionnement en eau leur était interdite d'accès.

'Alî envoya alors une délégation à Mu'âwiyeh pour lui demander de renoncer à un avantage inadmissible entre gens liés par des liens de parenté, même lorsqu'ils se trouvaient en état d'hostilités, lui assurant que s'il avait eu lui-même cet accès sous son contrôle, il l'aurait mis à la disposition des deux armées sur un pied d'égalité. Mu'âwiyeh fit connaître immédiatement le contenu du message à ses courtisans dont la plupart dirent qu'étant donné que les meurtriers de 'Othmân avait coupé tous les approvisionnements en eau du palais de 'Othmân, ce ne serait que justice, s'ils subissaient maintenant le même traitement.

'Amr Ibn al-'Âç était toutefois d'un avis différent, déclarant que 'Alî, de toute façon ne laisserait pas mourir de soif son armée alors qu'il avait derrière lui les légions de guerriers de l'Irak et devant lui l'eau de l'Euphrate, et ajoutant, pour conclure, qu'en fin de compte, on n'était pas là pour se battre pour une outre d'eau, mais pour le Califat. Cependant le premier avis l'emporta et la délégation fut renvoyée avec le message suivant: "Mu'âwiyeh était résolu à ne pas renoncer à ce qu'il considérait comme étant la garantie de la future victoire".

Cette interdiction d'accès à l'eau vexa beaucoup 'Alî et le laissa perplexe quant à la mesure à entreprendre, et ce jusqu'à ce que la privation d'eau devint insupportable et que Mâlik al-Achtar et Ach'ath, fils de Qays le prièrent de les autoriser à ouvrir la voie d'accès à l'eau par la force. Cette autorisation ayant été donnée et une proclamation dans ce sens ayant été faite dans le camp, dix mille hommes se rassemblèrent en moins d'une heure derrière l'étendard de Mâlik al-Achtar, et dix mille autres autour de la tente d'al-Ach'ath.

Disposant leurs troupes respectives dans un ordre convenable, les deux commandants conduisirent leurs deux armées en direction du lit de l'Euphrate et, après avoir averti vainement Abul-Awr de la nécessité de dégager la rive du fleuve, Mâlik, à la tête de la cavalerie, et Ach'ath à la tête de l'infanterie, se refermèrent sur l'ennemi. Pendant l'action qui suivit, Mâlik était presque exténué par la soif et l'effort, lorsqu'un soldat qui se trouvait à côté de lui, le pria d'accepter de lui une gorgée d'eau. Mais le généreux guerrier refusa de s'abreuver avant d'avoir soulagé les souffrances de ses hommes. En même temps, étant attaqué par l'ennemi, il tua sept de ses plus courageux soldats. Mais la soif épuisante de Mâlik et de ses troupes devint à la longue insupportable. Aussi ordonna-t-il à tous ceux qui portaient des outres à eau de le suivre à travers les rangs de l'ennemi et de ne le quitter qu'une fois qu'ils auraient rempli leurs récipients. Perçant la ligne de l'adversaire, Mâlik se dirigea directement vers le fleuve, où ceux qui le suivaient s'approvisionnèrent en eau.

Dans le lit de l'Euphrate une bataille fit rage, et Abul-Awr, constatant que ses troupes fuyaient devant l'attaque irrésistible de leurs assaillants, et ayant perdu sa position, dépêcha un messager à Mu'âwiyeh, lequel envoya immédiatement à son secours 'Amr Ibn al-'Âç avec trois mille cavaliers. L'arrivée de ce général semble cependant avoir rendu la victoire de Mâlik plus proche. En effet, dès que ce dernier eut appris l'approche de 'Amr, il se couvrit de son bouclier et poussa son cheval vers lui avec une impétuosité irrésistible. 'Amr ne put esquiver la fureur de son adversaire qu'en se retirant vers les rangs des Syriens. Mais beaucoup de ceux-ci furent soumis à l'épée et un grand nombre d'entre eux furent jeté dans le fleuve, alors que le reste fuyait pour chercher refuge dans le camp de Mu'âwiyeh.

Les troupes de 'Alî ayant réussi à déloger l'ennemi, s'installèrent tranquillement dans cette ville d'eau et dans ses environs. Avalant amèrement les reproches de 'Amr, Mu'âwiyeh se trouvait à présent réduit à solliciter l'indulgence de son adversaire à qui il avait tout récemment refusé la sienne propre. Mais 'Alî, avec sa générosité de coeur et la magnanimité inhérentes à son caractère, garantit volontiers à ses troupes l'accès à l'Euphrate. A partir de ce moment-là les combattants des deux armées purent aller et venir au fleuve avec une confiance et une liberté égales».
("History of the Saracens" de S. Ockley, p. 312)


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caius
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A la suite de cette première victoire, Ali estima qu’il était en position favorable pour entamer des négociations. Il appela Mu'awiyah à l’obéissance due au successeur du Prophète et à l’unité de l’Islam. Mu'awiyah répondit que si Ali châtiait les meurtriers d’Othman il lui ferait allégeance. Les échauffourées et la guerre des mots continuèrent donc.


Tabari rapporte un intéressant dialogue entre Mu'awiyah et les messagers d’Ali. Cette discussion démontre que les dirigeants musulmans n’étaient pas dupes des vrais enjeux du conflit :

“ Mu'awiyah, je comprends ta réponse à Ibn Mihasn, et, par Dieu, nous savons très bien ce que tu veux obtenir. Le seul moyen que tu as pu trouver pour égarer le peuple, pervertir leurs désirs, et obtenir son obéissance c’est de dire : “Votre Imam a été injustement tué et nous voulons venger son sang !” Une populace stupide à répondu à ton appel mais nous savons que tu as traîné pour aider Othman et que tu souhaitais sa mort de sorte que tu pourrais obtenir cette position que tu convoites maintenant.


Les combats continuaient donc sous la forme d’escarmouches car Ali souhaitait éviter une répétition du massacre de la Bataille du Chameau. Les accrochages étaient plus ou moins féroces d’un jour à l’autre mais dans l’ensemble aucun affrontement grande ampleur n’avait encore eu lieu. Ali croyait encore possible une soumission de Mu'awiyah.

Sur ce, le mois de mouharram (premier mois du calendrier musulman - son nom dérive du terme arabe haram, signifiant à la fois sacré et interdit) commença, Alî déclara qu'il voulait que l'on cesse les combats pendant le mois sacré. Durant ce mois de trêve, les deux armées se firent donc face, sans combats de grandes ampleurs. Ali en profita de nouveau pour tenter en vain d’obtenir l’allégeance de Mu'awiyah...

Mu'awiyah répondit : “On dirait que tu es venu juste pour menacer et non pour obtenir un accord. Tu ne pourrais pas te fourvoyer davantage Adi (le messager d’Ali). Je suis le fils de Harb, (Harb signifie guerre — le nom de son grand-père), par Dieu, Tu es un de ceux qui criaient contre Othman, un de ceux qui l’ont tué et j’espère que tu seras un de ceux que Dieu tuera pour cela. Comme tu te trompes, Adi Hatim ! — Tu as recours à la force quand tu ne peux pas réussir par la persuasion » (page 22).


Le dialogue se poursuivit sans succès pendant la trêve. Tabari rapporte une déclaration d’Ali très révélatrice de ce qu’il pensait de ses prédécesseurs et du meurtre d’Othman...

“Le peuple a désigné Abu Bakr calife et Abu Bakr a désigné Omar pour lui succéder et ces deux là se sont bien comportés et ont dirigé la communauté avec justice. Nous étions offensés de leur autorité sur nous, la famille du Messager de Dieu, mais nous leur avons pardonné. Ensuite Othman a régné et a fait des choses que le peuple trouvait répréhensible, de sorte qu’ils sont venus à lui et l’ont tué. Après ils sont venus à moi qui ne me mêlait pas de leurs affaires et ils m’ont demandé d’accepter le serment d’allégeance....Mais ensuite j’ai été atterré de découvrir la dissension de ces deux-là (Talha et al-Zubayr) qui m’avaient fait le serment d’allégeance, (Ali se garde bien de préciser que c’était sous la contrainte) et l’opposition de Mu'awiyah à qui Dieu n’a donné ni préséance dans l’acceptation de la religion ni des aïeux ayant eu une bonne conduite envers l’Islam. Il est l’un de ceux à qui le Prophète à fait grâce et le fils de l’un d’eux, un membre de ce parti qui a persisté dans l’hostilité à Dieu, à Son Prophète et aux Musulmans, lui et son père, jusqu’à ce qu’ils entrent à reculons dans l’Islam.


On voit à quel point l’orgueil d’Ali avait été blessé par son éviction du califat et quelle attitude désinvolte envers le meurtre d’Othman ! En plus Ali a le culot de se poser en victime de Talha et al-Zubayr en leur reprochant leur serment d’allégeance violé alors qu’il le leur avait extorqué par la menace. Enfin, il énonçait clairement que le combat entre Abu Sufyan et Mahomet reprenait à travers Ali et Mu'awiyah.
caius
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LA FIN DE LA TREVE

Le mois de mouharram s’acheva et les combats reprirent. La bataille de Siffin consista en une série de d’engagements quotidiens : quelques bataillons s’affrontaient sans que l’ensemble des deux armées se jette dans la mêlée. L’ampleur des combats allait cependant toujours croissant.

Ammar, l’un des généraux d’Ali, lança une diatribe enflammée contre Mu'awiyah...

“Gens d’Irak, voyez-vous celui qui était l’ennemi de Dieu et de Son Messager et les a combattus, celui qui opprimait les Musulmans et soutenait les polythéistes ? Mais quand Il a vu que Dieu affermissait sa religion et accordait la victoire à Son Messager, il est allé trouver le Prophète et a accepté l’Islam, par peur et non par conviction, nous semble-t-il. Puis Dieu a rappelé à Lui son Messager et, par Dieu, cet homme a continué à être connu pour son hostilité envers les Musulmans et son soutien aux malfaisants. Aussi soyez fermes contre lui et combattez-le car il éteindra la lumière de Dieu et aidera Ses ennemis.” (Tabari pages 31 et 32).

Le discours d’Ammar n’était qu’à demi vrai. Abu Sufyan ne s’était pas converti de son plein gré. On s'en souvient, en présence de Mahomet, Al Abbas lui avait crié : deviens musulman ou ta tête va tomber ! Sufyan n’avait pas la vocation du martyre et, comme tant d’autres depuis lors, il s’était converti pour sauver sa peau. Notons au passage que Mahomet approuvait les conversions forcées et qu’elles sont toujours approuvées de nos jours par la communauté musulmane. De son vivant même, Mahomet avait corrompu sa propre foi pour consolider son pouvoir. Les combines de Mahomet se retournaient contre sa famille !

La bataille durait depuis plusieurs jours.

Ubaydallah bin Umar bin al-Khattab — le fils d’Omar le second Calife “bien guidé” — s’était rangé du côté de Mu'awiyah et commandait l’une des ailes de l’armée ....

Les Syriens battirent en retraite mais ils ne mirent pas longtemps à attaquer de nouveau et Ubaydallah b. Umar disait : “Hommes de Syrie ! Les hommes de ce clan de l’Iraq sont les assassins d’Othman b. Affan et les partisans d’Ali Abi Talib. Si vous vainquez cette tribu, vous aurez votre revanche pour Othman et Ali b. Abi Talib et ceux de l’Iraq seront détruits...” (page 61).

Les choses ne tournèrent pourtant pas comme le fils d’Omar l’avait espéré. Un des soldats d’Ali raconte....

Nous avons enfourché nos chevaux et sommes entrés dans le combat. En peu de temps Dhu al-Kala était abattu et Ubaydallah b. Umar tué... (page 62).

Ainsi, les fils d’Abu Bakr et d’Omar, les deux compères qui s’étaient si bien entendus pour s’emparer du pouvoir, s’étaient rangés dans deux camps totalement opposés. Même les fils des Califes soi-disant “Bien Guidés” de l’Islam s’entretuaient !


Un dialogue entre un jeune guerrier et Hashim b. Utbah (un des lieutenants d’Ali) illustre parfaitement la position des membres de la « base » du parti d’Ali quant au meurtre d’Othman....

Hashim lui a dit : “Qu’est-ce que tu as à voir avec Ibn Affan ? (Othman). Ce sont les compagnons de Muhammad et les fils de ses compagnons et le courroux du peuple qui l’ont tué quand il a introduit des innovations et s’est opposé à l’autorité du Livre. Ce sont des gens de religion et plus dignes de gérer les intérêts du peuple que toi et tes compagnons. Je ne pense pas que les intérêts de cette communauté et de cette religion aient été négligés un seul instant. (page 71).

Il devenait évident qu’Ali ne punirait jamais les assassins d’Othman ... au contraire , on les justifiait dans son camps.
caius
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LA FIN DE LA BATAILLE DE SIFFIN

Ali dit à ses hommes : « Préparez-vous à combattre demain ». Un assaut général qui dura deux jours vit l'armée de Mu`âwîya reculer. Les combats furent d'une intensité jamais vue jusqu'alors. À la fin de cette attaque, on comptait 40.000 tués dans les deux camps sans compter ceux qui succombèrent à leurs blessures dans les jours suivants. La situation devenait critique pour Mu'awiyah. Amr, le général de Mu'awiyah, lui proposa une ruse......

Quand Amr b. al-As vit que la position des Iraquiens s’était renforcée, il craignit que cela n’entraîne la destruction et il a dit à Mu'awiyah : “Et si je te proposais quelque chose qui ne pourrait qu’accroître notre unité et leur division?” “D’accord,” a dit Mu'awiyah. Amr a dit : “Nous lèverons les masahifs (pages du Coran) et dirons : “leur contenu doit décider de notre dispute.” Même si certains d’entre eux refusent de l’accepter tu verras que certains diront : “En effet, oui, nous devons accepter,” et la division s’installera entre eux. Si, d’un autre côté, ils disent : “Oui, en effet, nous acceptons,” alors nous nous serons sortis de ce combat et de cette guerre jusqu’à un moment mieux choisi ou une meilleure occasion.” Aussi, ils levèrent les masahifs sur leurs lances et dirent : “C’est le Livre de Dieu qui est entre nous et vous. Qui protègera les frontières des districts des Syriens s’ils périssent tous et qui protègera celles des Iraquiens s’ils périssent tous ?” Quand les hommes (d’Ali) virent que les masahif avaient été levés, ils dirent : “Nous répondons au Livre de Dieu et nous nous tournons repentants vers lui.” (page 78).

La ruse d’Amr avait marché au-delà de ses espèrances ! L’armée d’Ali s’était divisée et exigeait qu’il négocie. Ali fulminait....

Ali a dit : “Serviteurs de Dieu, continuez à combattre vos ennemis car la vérité et la justice sont de votre côté. Mu'awiyah, Amr, Abi Muayt, Habib Maslamah, Ibn Abi Sarh (Abdllah bin Sad Abi Sarh, un des scribes de Mahomet qui, avec sa permission, avait en plusieurs occasions modifié des versets du Coran. S’étant rendu compte que si le coran venait de Dieu, il ne devait pas être changé sur la suggestion d’un scribe comme lui, il avait apostasié et était retourné chez lui à La Mecque. Inutile de dire que, dès qu'il eut conquis La Mecque, Mahomet ordonna sa mise à mort mais il fut sauvé par son ami Othman qui obtint avec beaucoup de difficultés sa grâce) et al-Dahhak sont des hommes sans religion ni Coran. Je les connais mieux que vous car je les ai côtoyés aussi bien enfants qu’adultes et ils étaient les pires des enfants et les pires des hommes. Ils ne les ont pas exaltés (les masahif – les pages du coran) et ils ne les exaltent pas et ils ne savent pas ce qu’ils contiennent. Ils ne les ont levés vers vous que pour vous tromper, vous abuser et vous rouler. Ils lui ont répondu : “Si nous sommes appelés au Livre de Dieu nous sommes obligés de répondre.” Ali leur a dit : “Mais c'est pour les amener au Coran que je les ai combattus si longuement car ils ont désobéis aux commandements de Dieu, ils ont oublié leurs engagements envers Lui et rejeté Son Livre.” (page 79).

Cette harangue resta sans effet : ou bien Ali négociait ou bien ils se battraient contre lui aux côtés de Mu'awiyah. Ali leur répondit de ne pas oublier cette terrible faute car ils ne tarderaient pas à s’en repentir.

Alors qu’Ali était sur le point d’écraser ses adversaires, la situation s’était retournée en un instant et il se retrouvait maintenant coincé par la ruse de Amr et de Mu'awiyah !

Dans le camp d’Ali la dispute devenait de plus en plus violente et il réalisa qu’il devait rapidement lacher du lest s’il voulait conserver ses chances de victoire. Il donna donc son accord à l’arbitrage, espérant encore une issue favorable.....

“Nous avons accepté de faire du Coran l’arbitre entre nous et eux.” (page 81).

Mais la situation continua à empirer pour Ali....

Nos hommes ont dit : “Nous sommes satisfaits et nous acceptons.” Les Syriens ont dit : “Nous avons choisi Amr b. al-As et al-Ashath” et ceux qui sont par la suite devenus les Khawarij ont dit : “Nous choisissons Abu Musa al-Ashari.” Ali dit : “Vous me désobéissez depuis le début de cette affaire ; ne me désobéissez pas maintenant. Je ne pense pas que je devrais donner cette mission à Abu Musa.” Mais al-Ashath, Zayd b. Husayn al-Tai et Misar b. Fadaki insistèrent : “Nous ne voyons personne qui soit plus acceptable : Ce contre quoi il nous avait mis en garde, nous sommes tombés dedans.” Ali a dit : “Je ne le trouve pas digne de confiance. Il a rompu avec moi et a incité des gens à m’abandonner. Puis il s’est enfui jusqu'à ce qu’il y a quelques mois, je lui garantisse sa sécurité. (Nb :Abu Musa qui était gouverneur de Koufa lors de l’assassinat d’Othman, avait, au grand déplaisir d’Ali, appelé les musulmans à rester « neutres » lors de la bataille du chameau) Mais voici Ibn Abbas; nous allons lui donner les pleins pouvoirs pour cette affaire. Ils ont répondu : “Pour nous, entre toi ou Ibn Abbas cela ne ferait aucune différence... Ali a dit : “Refusez-vous d’accepter quelqu’un d’autre qu’Abu Musa?” Et les hommes ont répondu : “Oui.” Ali a dit : “Alors faites ce que vous voulez.” (pages 82 & 83).

Quelle amertume, quelle rancœur dans les dernières paroles d’Ali ! Le sol s’ouvrait sous ses pieds à l’instant même où il touchait au but. Ses ennemis s’étaient servis du Coran contre lui. Ses fidèles partisans avaient sauté à pieds joints dans le piège et refusaient de lui obéir. Et par-dessus le marché, ils exigeaient qu’Abu Musa Al-Ach'ari, un incapable à la loyauté douteuse mais renommé pour sa piété, soit leur arbitre. Quant à l’objet de l’arbitrage il consistait entre autres à savoir si, durant son règne, Othman avait pris des décisions conformes à l’islam ou pas. Si c’était le cas, alors son élimination serait illégitime ( et donc ipso facto la désignation d’Ali en tant que calife) et Mu'awiyah pourrait venger son cousin. Naturellement Mu'awiyah avait désigné Amr comme arbitre. La rage au cœur Ali voyait venir le désastre mais ne pouvait rien faire.

Suprême humiliation, son titre de “Commandeur des Croyants” fut même effacé du document préliminaire des négociations...

Ils écrivirent : Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.. Voici ce que Ali le Commandeur des Croyants a agréé.” Mais Amr a objecté : “Ecrivez juste son nom et celui de son père, il est votre commandeur mais pas le nôtre.” Al-Ahnaf a dit à Ali, “N’efface pas le titre de Commandeur des Croyants car je crains que si tu l’effaces cette charge ne te revienne jamais... (mais....) ....il fut effacé.” (page 84).
caius
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LES NEGOCIATIONS



Sur le chemin de Koufa, où il retournait attendre le résultat des pourparlers, Ali eut l’occasion de demander leur opinion à diverses personnes. Ses partisans étaient très divisés. Un des hommes de sa suite rapporte les commentaires de la population...

“Ils disent : “Ali avait un puissant parti pour le soutenir et il l’a divisé, il avait une solide forteresse et il l’a rasée. Combien de temps faudra-t-il pour reconstruire ce qu’il a détruit et recoller ce qu’il a disjoint ?””... (page 95).


Autres commentaires de ses partisans...

“ Par Dieu, Ali n’a rien fait. Il est parti et maintenant il revient les mains vides.”... Ils sont partis pour Siffin avec Ali, plein d’amour fraternel et d’amitié et ils sont revenus plein de discorde et d’inimitié. ». (page 98).

Dans tous les territoires soumis à Ali, on se prononçait pour ou contre les négociations. Des mots, on en venait vite aux coups et de sérieuses rixes se produisaient. Ces commentaires avaient-ils fait de l’effet sur ceux qui l’avaient contraint à négocier avec Mu'awiyah ? Quoi qu’il en soit avant même d’arriver à Koufa, une bonne partie d’entre eux avaient changé d’avis ! Ces gens qui sont passés à l’histoire sous le nom de Khawarijites estimaient maintenant qu’Ali avait fait une erreur en envoyant un négociateur et qu’il devait immédiatement reprendre le combat contre Mu'awiyah !

Ali leur rappela que c’étaient eux qui l’avaient forcé à négocier et que, maintenant qu’il avait donné sa parole, il laisserait les négociations suivreleur cours. Cette réponse les mit en colère et ils rétorquèrent qu’Ali rivalisait maintenant en impiété avec les Syriens ! De nouveau, Ali leur rappela que c’étaient eux qui avaient fait pression pour qu’il nomme un négociateur mais ils répondirent :

“Tu as dit vrai et il en a été comme tu l’as dit mais c’était de l’incroyance de notre part et nous sommes retournés à Dieu en nous en repentant. Repens-toi comme nous l’avons fait et nous te ferons le serment d’allégeance, sinon nous nous opposerons à toi.” (page 103).


Les reproches des Kharijites tenaient essentiellement en trois points :

- Ali avait « prit des hommes pour arbitres en ce qui concerne le dîn » : ce qui est désigné ici comme dîn est la question du pouvoir. ‘Alî avait donc remis en cause sa fonction de chef de la communauté en acceptant un arbitrage entre lui et son adversaire.

- « Alî a tué, mais n’a pas pris de butin » : allusion à la bataille du Chameau. Certains Kharijites n’avaient manifestement pas digéré de ne pas avoir pu piller les biens des partisans d’Aicha. Quoi qu’il en soit, ils en concluaient que si Alî n’avait pas respecté les règles de la guerre, c’est qu’il n’était pas certain d’être dans son droit.

- « Il a effacé son titre de amîr al-mu’minîn et a écrit son nom » : allusion au traité de Siffîn. Alî s’était rendu aux objections de ses adversaires qui ne reconnaissent pas son titre.

Finalement le premier schisme de l’islam fut consommé : les Kharijites, entre 4.000 et 12.000 hommes, se regroupèrent à un endroit appelé haroûrâ , déclarant qu’ils ne reconnaissaient ni Ali ni Mu'awiyah comme calife, que tout musulman était digne du califat même un esclave ou un noir (remarque significative du mépris dans lequel étaient tenus les noirs par les premiers musulmans) et que l’obéissance était due uniquement à Allah.

Pendant ce temps, comme Ali le redoutait, la stupidité d’Abu Moussa allait faire tourner au désastre la médiation :

Amr, manipulant habilement le décidément peu subtil Abu Musa, lui fit d’abord admettre qu’Othman avait été injustement assassiné et que, en tant que chef des Omeyyades, Mu'awiyah avait le droit de chercher à punir les assassins. De là, ce fut un jeu d’enfant de faire admettre à Abu Musa que les Syriens n’accepteraient jamais Ali ni les Irakiens Mu'awiyah et que la seule solution pour mettre fin au conflit était de d’écarter ces deux là du Califat en vue de permettre aux musulmans de désigner un nouveau Calife.

Naturellement Amr, riant dans sa barbe de tant de naïveté, salua la sagesse salomonienne d’Abu Musa et lui laissa l’honneur de proclamer leur accord.

Dès qu’Abu musa eut annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord pour n’accorder le califat ni à Ali ni à Mu'awiyah et que le peuple choisirait le nouveau calife, Amr prit aussitôt la parole pour crier que les musulmans étaient témoins qu'Ali, l'ex-calife, était destitué par son propre représentant et que lui, Amr, considérait Ali comme indigne d’être calife mais qu’à son avis Mu'awiyah en était digne et qu’il lui faisait allégeance.

A ce signal, les hommes de Muawiyah proclamèrent aussitôt Mu'awiyah calife.

Comprenant enfin qu’Amr l’avait roulé, Abu Moussa se mit à l’insulter à coup de citations du coran (7:175 et 62:5) :

“Que fais-tu ? Que Dieu te confonde ! Tu as agi perfidement et injustement. «Tu es semblable au chien: il grogne quand tu l'attaques, il grogne quand tu le laisses tranquille»..” Et 'Amr lui répliqua : “Et toi, tu es "comme l'âne chargé de livres et qui n'en est pas plus avancé"” (pages 109, 110).



Dès que la nouvelle lui parvint, Ali implora Allah de maudire Mu'awiyah et ses partisans. Quand il l’apprit Mu'awiyah en fit autant....

Ali se leva en supplication et dit: “Oh Dieu, jette une malédiction sur Mu’awiyah, Amr, Abu al-Awar al-Sulami, Habib b. Maslamah, Abd al-Rahman, b. Khalid, al-Dahhak b. Qays, et al-Walid b. Uqbah. Mu'awiyah l’apprit et fit lui-aussi des supplications, il maudit Ali, Ibn Abbas, al-Ashtar, al-Hasan et al-Husayn (les fils d’Ali et de Fatimah). (page 110).


Les pieux Commandeurs des croyants, ombres de dieu sur terre, lancaient donc des rituels de malédiction comme de vulgaires sorciers vaudous. Ces despotes suivaient les traces de Mahomet qui priait parfois des jours entiers d’affilée pour que la malédiction d’Allah s’abatte sur ses adversaires.
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En tout cas, le grand vainqueur était Mu'awiyah. Alors qu’il avait commencé les hostilités en position d’infériorité, il rentrait en Syrie renforcé et avec le titre de calife tandis que le camp d’ali était en pleine guerre civile :

En effet, à haroûrâ les rangs des khâridjites avaient continué à grossir. Ibn Abbas avait bien tenté de les raisonner mais ses discours n’en avaient ramenés qu’une minorité dans le camp d’Ali. Apprenant l’issue de l’arbitrage, les khâridjites estimèrent que le moment de passer à l’action était venu ; ils annoncèrent que tout musulman ne partageant pas leur avis était un apostat. (rien de nouveau sous le soleil on le voit !) Bien décidés à restaurer la pureté de l’islam (déjà) et à se tailler un royaume, ils se mirent en marche pillant, torturant et massacrant tout sur leur chemin.

Ils exerçaient leurs ravages au beau milieu du territoire d’Ali: Ali n’avait pas le choix, il lui faudrait d’abord les liquider avant de pouvoir s’occuper de Mu'awiyah. Il leur livra finalement bataille en un lieu appelé Nahrawan et les écrasa. Cette bataille est connue sous le nom de “Bataille du Canal.”


Les Khawarijites enfin vaincus, Ali pensait pouvoir enfin retourner l’ensemble de ses forces contre l’infâme usurpateur Mu'awiyah et en finir une bonne fois pour toutes avec ses ennemis. Il donna donc l’ordre de marcher sur la Syrie mais...

Quand Ali en eut fini avec les gens de Nahrawan (les Khawarijites), il loua Dieu et l’exalta et ensuite il dit à ses hommes : “Dieu vous a favorisé et fortifié dans votre victoire, aussi tournez-vous immédiatement contre vos ennemis.” Ils ont répondu : “Commandeur des Croyants nos flèches sont épuisées, nos épées sont émoussées, les pointes de nos épieux sont tombées et la plupart d’entre eux sont en pièces. Retournons dans nos villes de garnison et faisons les meilleurs préparatifs possibles. Peut-être le Commandeur des Croyants ajoutera-t-il à notre équipement celui de ceux d’entre nous qui sont morts car cela nous renforcerait pour affronter l’ennemi.” .... Mais ils ne sont ni allés faire ce qu’il a dit ni se préparer. (page 135, 136).

Ce pauvre Ali! Une fois de plus l’occasion d’en finir lui passait sous le nez. Ali eut beau traiter de lâches et de femmelettes ces hommes qui l’avaient suivis dans de si terribles combats fratricides, il n’y eut rien à faire. Ils étaient fatigués et ne croyaient plus en l’étoile d’un homme qui s’était toujours laissé mener par les évènements et semblait incapable de prendre la moindre initiative sans susciter d’âpres dissensions. Ils en avaient assez de répandre leur sang pour la vaine gloriole d’Ali.

Ce jour là Ali perdit définitivement l’initiative contre Mu'awiyah. Pendant le peu de temps qui lui resterait à vivre, il devrait assister impuissant à l’écroulement de son empire.
caius
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LE FILS D’ABU BAKR : L’ASSASSIN D’OTHMAN

Mu'awiyah choisit de prendre son temps pour en finir avec Ali. Plutôt que de l’attaquer de front, il lui rognerait petit à petit les griffes. Pour commencer, il le priverait de sa plus riche province. On se rappelle que beaucoup de musulmans reprochaient à Ali de ne pas avoir puni les meurtriers d’Othman et qu’au contraire, il avait même nommé Muhammad b. Abi Bakr gouverneur de l’Egypte. C’était, on s’en souvient, le fils d’Abu Bakr, le tout premier calife “bien guidé”, le meilleur ami de Mahomet. Or, Muhammad b. Abi Bakr était à la tête de ceux qui avaient massacré Othman (les premiers récits mentionnent tous qu’il était dans la résidence d’Othman la nuit du meurtre et qu’il a porté la main sur le vieil homme. Les récits plus tardifs taisent pudiquement son rôle et à ce jour les musulmans se déchirent toujours quant à sa participation à l’assassinat).

Mais la roue avait tourné pour Muhammad b. Abi Bakr. Mu'awiyah envoya une expédition conquérir l’Egypte. Les troupes de Muhammad se débandèrent et il fut capturé. On le traîna devant Mu'awiyah...

Mu'awiyah lui a dit : “Je te frappe uniquement pour venger Othman.” Muhammad lui a demandé : Qu’as-tu à voir avec Othman? Il agissait injustement et rejetait l’autorité du Coran, Et Dieu a dit : “Ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes.” Nous l’avons retenu contre lui et nous l’avons tué, mais vous lui donnez du mérite, vous et vos pareils. Dieu nous a absout — si Dieu le veut — de son péché, mais vous partagez son crime et l’énormité de son péché, et quiconque vous suit est pareil.
Mu'awiyah devint furieux, il le fit avancer et le tua. Ensuite, il le fit placer dans le cadavre d’un âne qu’il fit brûler. (page 158).


Notons que, face à la mort, Muhammad bin Abu Bakr a bien reconnu avoir assassiné Othman.

Abu Sufyan n’avait-il pas prédit que le sang serait un jour versé à cause de la désignation illégitime d’Abu Bakr comme Calife ? Le fils d’Abu Sufyan venait d’exécuter le fils d’Abu Bakr !

Quand il sut qu’il avait perdu l’Egypte, Ali resta prostré. Une fois de plus il n’avait rien pu faire. Ses partisans se retournaient contre lui ou l’ignoraient, les plus vaillants de ses hommes étaient tombés au combat ou avaient été assassinés, une fois de Mu'awiyah l’avait battu. Au désespoir, Ali écrivit à Ibn Abbas....

“Maintenant l’Egypte a été conquise et Muhammad b. Abi Bakr a été martyrisé. ... Dés le début je me suis levé parmi eux et je leur ai ordonné de lui porter secours avant que la calamité survienne. Je les ai appelés en secret et en public, encore et encore. Certains sont venus en rechignant, certains ont fait des excuses mensongères et certains sont restés où ils étaient. Je supplie Dieu de me donner une solution et une échappatoire à ces gens et qu’Il me délivre vite d’eux. Par Dieu, si je n’étais pas si désireux de mourir pour la cause de Dieu je ne resterais pas un jour de plus parmi eux....” (page 164).
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MEURTRES DE CHRÉTIENS

Nous en viendrions presque à avoir pitié d’Ali quand nous lisons tout ce qu’il dut endurer après la mort de son protecteur mais n’oublions jamais que, comme pour les autres, l’islam avait fait de lui une bête féroce. Voici quelques récits qui illustrent comment Ali et ses sbires persécutaient et assassinaient les Chrétiens.

“Parmi-eux il y avait beaucoup de Chrétiens qui avaient accepté l’Islam mais qui, quand la dissension s’était développée dans l’Islam, avaient dit : “Par Dieu, notre religion que nous avions abandonnée est meilleure et plus juste que celle que ces gens suivent. Leur religion ne les empêche pas de répandre le sang, de terroriser les routes et de voler les biens.” Et ils étaient retournés à leur ancienne religion. Al-Khirrit les a rencontrés et leur a dit : “Pauvre de vous ! Connaissez-vous le commandement d’Ali quant aux Chrétiens qui acceptent l’Islam puis retournent au Christianisme ? Par Allah, il n’écoutera pas ce qu’ils pourront dire, il ne considèrera aucune excuse, il n’acceptera aucun repentir et il ne les appellera pas à ses côtés. Sa sentence est qu’on leur coupera immédiatement la tête quand il mettra la main sur eux.” (Tabari page 187, 188).

“Je faisais partie de l’armée que Ali Abi Talib envoya contre les Banu Najiyah.... Notre chef à dit à l’un de ces groupes : “Qu’êtes-vous ?” Et ils ont répondu : “Nous sommes des chrétiens qui ne considèrent pas qu’il y ait une meilleure religion que la nôtre et nous nous y tenons fermement.” Notre chef leur a dit : “Allez !” Il a dit à un autre groupe : “Qui êtes-vous ? ” Et ils ont répondu : “Nous étions Chrétiens mais nous avons accepté l’Islam et nous nous tenons fermement à notre Islam.” Il leur a dit : “Allez !” Puis il a dit à un troisième groupe : “Qui êtes-vous ?” Et ils ont répondu : “Nous étions Chrétiens. Nous avons accepté l’Islam mais nous ne pensons pas qu’il y ait une meilleure religion que notre ancienne foi.” Il leur a dit : “Acceptez l’Islam!” Mais ils ont refusé. Il a dit à ses hommes : “Quand je toucherai par trois fois ma tête attaquez-les et tuez les guerriers et faîtes prisonnier les autres !” (page 188).

Mais il y avait parmi eux un vieil homme, un Chrétien nommé al-Rumahis b. Mansur, qui a dit, Par Dieu, la seule erreur que j’ai faite depuis que j’ai atteint l’âge de raison est d’avoir abandonné ma religion, la religion de la vérité, pour la vôtre, la religion de l’immoralité. Non par Dieu, je ne renierai pas ma religion et aussi longtemps que je vivrai, je n’accepterai pas la vôtre.” Maqil l’a fait avancer et lui a coupé la tête.” (page 191).

“Quant aux chrétiens, nous les avons fait captifs et nous les avons emmenés afin qu’ils servent d’exemple à ceux des protégés qui viendront après eux et qu’ils ne refusent pas la jizyah (racket que les non musulmans doivent payer aux musulmans), et ne deviennent pas insolents envers notre religion et notre communauté car les protégés comptent peu et ont un statut inférieur. (page 192)

Masqalah envoya l’un des chrétiens Banu Taghlib, dont le nom était Hulwan, de Nuaym en Syrie porteur d’une lettre.... Ali a reçu la lettre et l’a lue. Il a ensuite tranché la main du chrétien qui en est mort. (page 195).


Malgré tous ses beaux discours sur la justice et la droiture, Ali pouvait être d’une abjecte cruauté. Loin de lui avoir apporté la sagesse l’islam lui avait endurci le cœur. Juste parce qu’il considérait que le Califat lui revenait de droit et que de vrais musulmans le lui auraient offert sur un plateau d’argent, il a envoyé sans hésitation des milliers de musulmans tuer d’autres musulmans. Et quand les choses ont mal tourné, il a voué ses fidèles aux gémonies parce qu’ils ne se battaient pas assez courageusement (Hitler aussi rejetait la responsabilité de sa défaite sur son peuple). Il pouvait ordonner l’assassinat de pauvres gens juste parce qu’ils ne voulaient plus être musulmans.
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LA FIN D’ALI

La guerre tournait de plus en plus mal pour Ali. Mu'awiyah lançait des incursions toujours plus audacieuses au cœur même des territoires contrôlés par Ali. A son immense fureur, ses soldats fuyaient souvent devant les troupes de Mu'awiyah sans avoir combattu. Plus il essayait de galvaniser ses troupes moins elles étaient combattives. Même ses généraux évitaient désormais de livrer bataille. Ali fulminait tellement qu’au cours d’un sermon à la mosquée il lança du haut de la chaire :


“Oh peuple d’al-Koufah ! Toutes les fois que vous entendez parler d’une troupe de cavaliers venant de Syrie contre vous, tous les hommes se cachent dans leurs maisons et ferment la porte à double tour, comme le lézard dans son trou et l’hyène dans son terrier. Quiconque vous fait confiance est dupe et quiconque vous rassemble se charge d’un fardeau inutile. Vous n’êtes pas de vrais hommes quand l’appel aux armes est lancé, ni des frères capables de garder un secret... Comme j’ai été éprouvé à travers vous ! Vous êtes des aveugles qui ne voient pas, des muets qui ne parlent pas et des sourds qui n’entendent pas.” (Tabari page 199).

Mu'awiyah s’attaqua bientôt au Hijaz ! Le berceau de l’Islam et la patrie de Mahomet. Le peuple de Médine avait été vidé de sa sève par les incessantes guerres de l’Islam. Ils étaient las de se battre et résistèrent à peine.. Ces mêmes hommes qui, une génération auparavant, avaient pillés et asservis tant de pauvres gens allaient à leur tour être humilés et pillés.

Busr (ou Bisr), un général de Mu'awiyah s’empara de Médine, (la première cité régie par l’islam et qui abritait le tombeau de Mahomet). Busr détruisit les maisons et déclara aux gens de Médine rassemblés dans la mosquée de Mahomet : “Ô Peuple de Médine ! Par Dieu, si je n’étais pas en mission pour Mu'awiyah, je n’aurais pas laissé un seul adulte en vie dans la ville (Tabari page 207). De Médine, Bisr marcha sur La Mecque. Dans la ville, personne n’osa résister et il fit prêter serment d’allégeance à Mu'awiyah. Bisr se dirigea ensuite vers le Yémen, investit la capitale de la province et tua des centaines de partisans d’Ali. Il n’épargna même pas les deux enfants en bas âge de Ubaydallah ibn Abbas (frère de Ibn Abbas) le gouverneur nommé par Ali. L’islam n’avait appris la compassion ni à Ali ni à Mu'awiyah. L’ennemi frappait à la porte même d’Ali et il était évident pour tout le monde que son royaume était en train de s’écrouler.
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IBN ABBAS TRAHIT ALI

Vous vous souvenez de la disputer entre Ali et Al Abbas et son fils Ibn Abbas quand ils s’étaient partagé l’héritage de Mahomet ? Ibn Abbas qui avait été nommé gouverneur de Basra réalisait qu’Ali avait laissé passer sa chance. Mu'awiyah était maintenant trop fort. Les rats commençaient à quitter le navire : il décida de filer avec la caisse....

Tabari, volume 17, pages 209, 210:

Les circonstances du depart d’Ibn Abbas de l’Irak pour La Mecque.



Abu al-Aswad écrivit à Ali: “Dieu a fait de toi un gouverneur qui a la confiance de ses sujets et un pasteur qui prend la responsabilité de son troupeau. Nous t’avons éprouvé et t’avons trouvé plein d’intégrité et conseiller sincère de ton troupeau. Tu leur donnes du butin en abondance, tu t’abstiens de prendre leurs biens, tu ne dévores pas leurs richesses et tu ne t’immisces pas dans leurs affaires. Pourtant, à ton insu, ton cousin a dévoré ce qui est sous son autorité et je ne peux pas permettre que tu l’ignores. Aussi enquiers-toi de ce qui se passe ici, que Dieu te garde, et écris-moi pour me dire ce que tu désires que je fasse pour toi. Salutations.”


Ali n’avait pas oublié la rapacité d’Ibn Abbas et de son père lors de l’affaire de l’héritage de Mahomet. Il avait aussi retenu que les exactions des gouverneurs avaient largement contribués à la chute d’Othman. Il réagit donc.

Ali écrivit à ce sujet à Ibn Abbas qui lui répondit : “Ce que tu as entendu est faux. Je contrôle avec ordre et prudence ce que j’ai sous mon autorité. Ne prête pas foi à ces suspicions. Salutations” Ali répondit par retour de courrier : “Dis-moi quelle jizyah (argent extorqué aux non musulmans) tu as levé, quand tu l’as levée et où tu l’as déposée.” Ibn Abbas répondit : “Je comprends que tu te soucies des prélèvements que j’aurais fait sur les richesses des habitants de ce territoire : envoies qui tu voudras dans ta province et je l’aiderai. Salutations.”

Ibn Abbas appela alors ses oncles maternels des Banu Hilal, b. Amir et al-Dahak b. Abdallah al-Hilali et Abdallah b. Razin b. Abi Amr al-Hilali le rejoignirent. Puis tous ceux de Quay se joignirent à lui et il emporta beaucoup de richesses. ... Elles consistaient en de l’argent et des approvisionnements pour l’entretien des troupes et Ibn Abbas emporta avec lui tout ce qu’il avait collecté. (Tabari, pages 210, 211).


Certains musulmans voulurent s’opposer à la désertion d’Ibn Abbas et des combats eurent lieux. Mais Ibn Abbas avait réuni autour de lui une puissante bande pour l’assister dans ses pillages et ceux qui tentèrent de s’opposer à lui furent tués ou repoussés. Ibn Abbas, cousin germain de Mahomet, autorité incontestée en matière de religion et de fiqh, ultime maillon de la chaîne du isnad d’un nombre considérable de « Traditions du Prophète » n’était qu’un vulgaire bandit qui piquait dans la caisse.
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LA DÉFECTION D'AQÎL

Presque simultanément une autre trahison frappa Alî.

«Son frère 'Aqil se rendit chez Mu'âwiyeh qui le reçut à bras ouverts et lui alloua de grands revenus. 'Aqîl n'invoqua aucun autre motif à sa défection que le fait que son frère 'Alî ne l'entretenait pas proportionnellement à sa qualité». ("History of the Saracens" de Simon Ockley, p. 326).

«'Aqîl se plaignait auprès de 'Alî de la faiblesse de ses ressources et le priait de lui accorder un supplément d'allocation du trésor public. 'Alî repoussa cette demande, mais devant l'insistance répétée de son frère, il lui demanda un jour de le rencontrer pendant la nuit pour qu'ils s'introduisent dans la nuit dans la maison d'un riche voisin, où 'Aqîl trouverait tout ce qu'il lui manquait. "Es-tu sérieux?" lui demanda 'Aqîl avec un mélange de surprise et d'indignation. "Le Jour des Comptes, lui répondit 'Alî, il sera beaucoup plus facile de me défendre contre l'accusation d'un seul individu que contre le cri collectif de toute la communauté musulmane, propriétaire de ce trésor dont tu me demandes de te servir". Selon d'autres versions, lorsque 'Aqil sollicita de son frère l'augmentation de sa pension, ce dernier lui demanda d'attendre un moment, et se retira dans sa maison pour en revenir tout de suite après, avec un fer porté au rouge qu'il tendit à 'Aqh en lui demandant de le prendre avec ses mains. 'Aqh refusa, naturellement. 'Alî lui dit alors: "Si tu ne peux pas supporter une chaleur produite par l'homme, comment veux-tu que j'accepte de m'exposer à un feu allumé par Dieu". 'Aqîl constatant que sa requête ne serait pas satisfaite, quitta Kûfa et rejoignit Mu'âwiyeh». ("Mohammadan History" de M. Price).


Encore et toujours des histoires de fric… Les plus proches parents d’Ali le trahissaient pour de sordides questions d’argent au moment où il avait le plus besoin d’eux ! Le califat d’Ali n’était plus qu’un château de cartes et la fin était proche.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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LA MORT D’ALI

Les Khârijites brûlaient de se venger de leurs ennemis : tous les gouvernants en général et Ali en particulier, conformément à leur doctrine fondée sur cette devise: "La hukma illâ lillâh", c'est-à-dire, "le commandement appartient à Dieu seul". Ils avaient d’abord attendu que ceux qu'ils appelaient "les gouvernants impies" (Alî et Mu'awiyah) s’entretuent mutuellement. A la fin, n’y tenant plus, ils imaginèrent d’organiser l’assassinat simultané des trois "apostats ambitieux" - Mu'awiyah, Amr Ibn al-Âs et Alî. Les attentats auraient lieu le même jour pendant la prière du matin dans les mosquées de Damas, capitale de Mu'awiyah, Fostat où Amr résidait alors et Kûfa, capitale d’Ali.

A Damas, l’assassin parvint à poignarder Mu'awiyah mais ne lui infligea qu’une blessure légère, à Fostat, Amr, malade, n’avait pu se rendre à la mosquée et, avant d’avoir pu réaliser son erreur, le Khârijite tua celui qui le remplaçait pour diriger la prière.

A Koufa, le troisième tueur eut plus de chance : le jour fixé, aidé de complices, lorsque Alî apparut pour diriger la prière ils lui portèrent plusieurs coups mortels. Il agonisa trois jours avant de mourir. Il avait soixante-trois ans.



EPILOGUE

L’éloge d’Ali par Hassan :

“Cette nuit tu as tué un homme la même nuit que celle où le Coran est descendu, une nuit où Jésus, fils de Marie, est mort et fit l'Ascension, une nuit où Joshua, le fils de Nun, le champion de Moïse, fut tué. Par Dieu, aucuns de ceux qui sont venus avant lui et aucuns de ceux qui viendront après lui ne le surpasseront. Par Dieu, quand le prophète l’envoyait au combat, Gabriel était à sa droite et Michael à sa gauche.”

Apparemment, comme tant de ses partisans, Gabriel et Michael l’avaient eux-aussi laissé tomber…

Quand Aisha apprit la mort d’Ali, elle manifesta sa joie. Cela faisait si longtemps qu’elle attendait cette nouvelle : Soufian Ibn Oumaya partit à Hedjaz pour annoncer à Aïcha la mort d’ali : « Elle jeta son bâton (en signe de joie) et elle manifesta la joie de celui qui revoit un voyageur après une longue absence ».

Aisha avait vécu assez longtemps pour enterrer l’homme qu’elle détestait le plus au monde. La haine était profonde au sein de la famille de Mahomet.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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EN RÉSUMÉ

Dès que Mahomet rend son dernier soupir les masques tombent ! Les vraies personnalités d’Ali, Abu Bakr et Omar apparaissent. Ali était un homme qui avait des qualités et des défauts. Malheureusement, le poison de l’Islam n’a renforcé que ses mauvais penchants. Ali pouvait bien se poser ostensiblement en gardien des valeurs de l’Islam, en réalité il n’était qu’un despote avide de pouvoir. Son califat aurait fait une magnifique tragédie Shakespearienne. Du meurtre d’Othman à son propre assassinat, Ali endura revers sur revers. Complice passif du meurtre d’Othman, abandonné par ses amis, attaqué par Aicha l’épouse préférée de Mahomet, défié par le fils du pire ennemi de sa famille, Ali a répandu le sang de dizaines de milliers de musulmans pour obtenir « son dû » et finalement être frustré de sa victoire par ses propres partisans, gens simples si faciles à tromper et à manipuler. Son règne ne fut qu’une succession de rébellions, de trahisons et de massacres. Ali ne connut aucun répit et, comme Othman, finit par tomber misérablement sous le couteau d’un assassin.
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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LE FRUIT JUGÉ - QUI EST LE PÈRE DE L’ISLAM ?

Jesus dit en Jean 8:44:
“Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.


Nous sommes censés passer en revue les fruits de l’Islam, non ? Pourtant, ces meilleurs des musulmans ne nous montrent que guerres, mensonges, meurtres, calomnies, trahison, vol, haine et amertume. Il y a bien peu de “spiritualité” chez Ali, Mu'awiyah, Ibn Abbas ou Aicha. Au contraire nous assistons aux luttes internes d’un clan familial mafieux. Oh ! Bien sûr, ils appliquaient scrupuleusement les formes des rites instaurés par Mahomet mais au-dedans ils n’étaient que corruption et indigence morale.

Passons donc en revue quelques fruits de l’Islam.

ALI
L’égoïste ambition d’Ali l’avait rendu prêt à tout pour conquérir le pouvoir. Au lieu de les punir, il s’est allié aux assassins d’Othman pour devenir Calife. Tout en prétendant hypocritement qu’il ne souhaitait pas ce titre, il s’y est accroché de toutes ses forces dés qu’il lui fut enfin octroyé. Il a mené des milliers de personnes à la mort pour atteindre son objectif. Leur sang a été répandu sur l’autel de sa vaine gloire. Quand la situation se dégrada, Ali se mit à dénigrer ceux qui avaient lutté pendant des années pour sa cause. Il n’avait aucune reconnaissance pour les sacrifices que tant de musulmans avaient fait pour lui. Il pouvait tuer un homme par plaisir juste parce qu’il était chrétien.


ABDALLAH IBN ABBAS

Surnommé « khabr al-umma », le docte de la communauté, en raison de son érudition, Ibn Abbas était cousin de Mahomet. A la mort de Mahomet, il n’avait que 13 ans, ce qui n’empêchait pas Omar de le consulter régulièrement sur des questions théologiques. Quand Ali lui demanda des comptes sur la façon dont il gouvernait sa province, ibn Abbas lui mentit effrontément tout en préparant sa fuite. Quand il estima que cela sentait trop le roussi pour lui, il déserta en emportant tout ce qu’il put rafler, massacrant tous ceux qui tentèrent de s’interposer. Cet homme est toujours considéré de nos jours par les musulmans comme le plus sage et le plus érudit de tous les commentateurs du Coran. Pourtant, à l’épreuve du danger il a démontré qu’il n’avait aucune élévation d’esprit et était un menteur, un voleur et un assassin.

AICHA

Epouse préférée de Mahomet, elle a narré des milliers de hadiths qui fondèrent la doctrine islamique. Pourtant elle exécrait Ali au point de se réjouir de sa mort ! Nulle trace de pardon ou de réconciliation ! Comment les meilleurs des musulmans pouvaient-ils se haïr à ce point ?


IBN ABU BAKR ET IBN UMAR

Les fils des deux premiers califes. Ibn Abu Bakr fait partie des assassins d’Othman tandis que Ibn Umar se rallia à Mu'awiyah. Quelle ironie ! Qu’est-ce qui ne va de travers dans l’islam pour que les enfants des califes “bien guidés” s’entretuent ? Ces enfants sont les fruits de l’islam réel…


Si l’Islam apportait vraiment une élévation spirituelle à ses adeptes, tout cela aurait-il pu arriver ?
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Re: LA FAMILLE ROYALE DE L’ISLAM

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Merci, Caius, pour cette travail remarquable qui, à mon avis, mériterait de faire l’objet d’un petit livre à diffuser massivement, non pas auprès des muzz, qui s’en foutent de toute façon – avez-vous remarqué qu’aucun de ceux qui fréquentent ce forum ne s’est risqué dans ce fil et qu’aucune objection n’y est enregistrée ? – mais auprès des bobos compatissants qui répètent stupidement que l’islam est une religion comme les autres.
J’ai particulièrement apprécié vos "matières à réflexion" introductives, où vous citez des passages des Evangiles. Le procédé est efficace.

Après l’éloge, quelques critiques si vous le permettez :
- Votre travail gagnerait à ce qu’une harmonisation des noms des personnes citées et des villes soit effectuée en ne retenant que la transcription française courante : Aïcha au lieu de Aisha ou Ayyesha ; Ali, au lieu de ‘Ali ou Alî ; Béni (comme dans béni-oui-oui) au lieu de Banou ou Bani, etc.
- Développer l’abréviation "b." : ibn au lieu de b. Les lecteurs non familiarisés avec les noms arabes anciens ne comprendraient pas.
- Les références bibliographiques mériteraient d’être davantage précisées dans certains endroits. Ainsi lit-on parfois : Tabari, p. x ou y entre parenthèses, ce qui est à compléter par la mention du volume d’où provient la citation produite.

Je voudrais enfin vous signaler une erreur. Les quatre premiers califes ne sont pas soi-disant "bien guidés", ni autoproclamés tels. Le qualificatif "bien guidés" leur est postérieur. Il a été introduit et répandu par les Abbassides après qu’ils eurent culbuté les Omeyyades. Pour se donner une légitimité. Ils signifiaient par-là qu’ils entendaient en finir avec les turpitudes et l’ordre inique ommeyyade, et qu’ils allaient, eux, Abbassides, revenir à l’islam des origines, purifié et tel qu’il a(urait) existé sous les premiers califes qui ont succédé à Mahomet. Déjà !
Le mythe des califes "sages" ou "bien guidés" a été forgé sous les Abbassides. Il perdure encore malgré ce que nous rapportent les historiens muzz comme Tabari et Ibn Athir.
Je suis incapable pour l’instant d’étayer par une référence bibliographique cette remarque, mais j’ai lu ça dans des bouquins sur l’histoire des Abbassides. En revanche, dans leur Dictionnaire historique de l’islam, Janine et Dominique Sourdel indiquent à l’article Califat, p. 179, que le qualificatif d’ar-rachidoun est postérieur aux dits et qu’il est d’époque abbasside.

Enfin, voici pour ceux qui le souhaitent un complément d’information sur Ibn Abbas :

http://www.islamla.com/viewtopic.php?p= ... eec#p15950

Victorien
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