Les sciences arabes (VII-XII)

Critique du Coran et ses versets - Chronologie - Histoire - Versets abrogés, Critique constructive des hadiths - quel apport dans la vie d'un musulman ? La réalité de la charia et de ses horreurs un peu partout dans le monde. Comment l'islam règle la vie des gens - comment les religieux oppressent le peuple
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erazne
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Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par erazne »

Les sciences arabes se sont développés entre le VIIe et XIIe siècle, elles ont laissé un petit héritage à l'humanité. Au final j'ai compté 3 innovations, une en Algèbre, une autre en médecine et une dernière en optique, les grecs doivent se sentir petit face à tout ça...

Mathématiques

La fuite des savants de Constantinople vers l'Italie amena la Renaissance en Europe. Certains apports ont été faits par des traductions de livres arabes et notamment en algèbre11, grâce à l'adoption à la fin du VIIIe siècle du système décimal et des chiffres indiens (incluant, à la différence des chiffres romains, le zéro12), en analyse combinatoire et en trigonométrie. Les mathématiques ont été utilisées par les savants arabes comme auxiliaires d'autres disciplines telles que l'astronomie, les techniques de constructions géométriques (mosaïque, muquarnas, coupole …) mais aussi pour calculer les coordonnées géographiques.

Diophante avait résolu des problèmes à plusieurs inconnues en imposant des dépendances entre les inconnues. Il utilisait la première lettre d'un mot pour désigner une quantité. En revanche, l'algèbre arabe est entièrement rhétorique13 La résolution de problèmes se ramenant au second degré était déjà connue des Babyloniens14, mais les procédures de résolution n'étaient pas organisées en fonction des puissances de l'inconnue. Le nom d'Al-Khwarismi, latinisé en Algoritmi a donné le mot algorithme. Son traité, Kitab fi'l-jabr wa'l-muqabala (Livre sur la restauration et la confrontation) traite de manipulations sur les équations. Il propose une preuve des procédures de résolution, déja connues, par une complétion géométrique en carrés.

En arithmétique

Les travaux de Diophante, Théétète, Pythagore et quelques autres furent copiés par les mathématiciens arabes[réf. nécessaire]. Selon Ahmed Djebbar, les mathématiciens arabes étudièrent les nombres premiers, les nombres amiables ou parfaits, les équations diophantiennes et enfin les études de suites et de séries. Selon Dahan, ils auraient « insufflé une nouvelle vie ». Mais les mathématiciens de langue arabe intègrent également les mathématiques indiennes avec notamment la notation décimale et l'usage du zéro. Cependant, selon Morris Kline (en), les Arabes amenèrent une régression par rapport aux mathématiques indiennes : même s'ils s'étaient familiarisés avec les nombres négatifs, de par l'appropriation des mathématiques hindoues, ils les rejetèrent complètement.

En algèbre

Une importante contribution à l'algèbre fut le nom lui-même : "Algèbre" provient du titre d'un ouvrage d'Al-Khwarismi "Al-jabr w'al muqabala". Les origines de l'algèbre constituent un problème historiographique en discussion depuis la Renaissance

Selon Ahmed Djebbar, « Un autre apport essentiel » d'Al-Khwarismi par rapport aux auteurs antérieurs est la classification de problèmes en six cas, dépendant de trois termes (nombres, chose ou quantité cherchée, carré), la discussion de leurs procédures de résolution selon la disposition de ces termes, et une justification uniformisée de ces procédures par la géométrie.

Selon Jens Høyrup, « Al-Khwarismi nous informe qu'il n'a pas inventé la discipline ». Il cite pour appuyer son argumentation le passage d'"Al-Gabr w'al-muqabala" où Al-Khwarismi fait référence aux « arithmétiques utilisées constamment dans les affaires d'héritage et de legs, ... ». Selon lui « al-Khwarismi n'a fait "que" produire une œuvre de synthèse des disciplines et techniques des calculateurs pratiques, y compris la superstructure "pure" ». Ce travail va jouer un rôle durant la Renaissance.

En géométrie

En géométrie, les mathématiciens arabes reprennent les travaux grecs (Euclide) grâce à un effort de traduction et de copie des traités de l'Antiquité, souvent encouragé par le pouvoir politique.

Médecine

Le monde arabe connaissait la médecine au Moyen Âge grâce à des personnages tel que Avicenne, auteur de l'encyclopédie médicale Qanûn, Ibn Nafis, qui décrit la circulation sanguine pulmonaire, et al-Razi, initiateur de l'usage de l'alcool en médecine. Au XIe siècle, l'Andalou Abu-l-Qasim az-Zahrawi (appelé Abulcassis en Occident) écrit un ouvrage de référence sur la chirurgie. Maïmonide (1135-1204), médecin juif du sultan ayyoubide Saladin, influença également la médecine arabe.

Les premiers hôpitaux du monde arabe, servant à la fois d'école de médecine et de lieux de soins ouvrent, en tant que léproserie au départ, puis évoluent pour traiter les maladies du corps humain comme celles de l'esprit. Les hôpitaux et léproseries étaient toutefois connus dès le VIè siècle en Occident.

L'anesthésie, pratiquée dans l'Antiquité par l'ingestion d'opium, de mandragore ou de diverses autres substances donnant envie de dormir, est perfectionnée par l'utilisation d'une éponge imbibée par un mélange de ces substances. Séchée, cette spongia somnifera comme elle sera appelée permet au chirurgien d'opérer en soumettant le patient aux vapeurs de l'éponge humidifiée avant l'emploi et qui plongeait les patients dans un état proche de l'anesthésie générale, mais qui ressemble plutôt à un état analgésique accompagné de perte de conscience. On y découvre le fonctionnement de la petite circulation pulmonaire et de la circulation sanguine. La dissection était également pratiquée. C'est ainsi que des connaissances anatomiques nouvelles furent faites. La traduction des textes latins et grecs fut encouragée et les savants venaient à Bagdad et de toutes les régions de l'empire.

Botanique, zoologie, agriculture

Les Arabes traduisent les traités de Dioscoride (De Materia Medica) et font progresser la pharmacopée. Le mot sirop est d'origine arabe. L'utilisation des alambics permet d'extraire des substances telles que l'essence de rose, l'eau de fleur d'oranger. Ils perfectionnent également le raffinage du sucre, venu de Perse, et introduisent la confiserie dans l'alimentation et la conservation des végétaux. On leur doit l'extension jusqu'à l'Atlantique de la culture de la canne à sucre, du riz, du coton. Leur acquis principal réside dans la création de jardins botaniques expérimentaux (Al-Andalus), l'Al-munia est à la fois lieu d'acclimatation, de plaisir et d'étude où les plantes sont considérées sous tous leurs aspects : alimentaire, parfum, médicinale, utilitaire et décoratif. La zone de culture de certains fruits (bigarades, citrons, bananes, dattes) et de certaines fleurs (crocus sativus dont on tire le safran, jasmin ), de plantes utilitaires (murier à soie) connait une expansion qui suit celle de l'islam. La maîtrise de l'hydraulique permet aux agronomes arabo-musulmans de faire évoluer la triade méditerranéenne antique blé-vigne-olivier.

À partir du travail de sélection de la dynastie perse des Sassanides, ils créeront les chevaux arabes, les alezans, qui étonneront tant les premiers croisés par leur agilité. La création de races originales de chameaux de bât sera un atout essentiel pour la maîtrise de l’espace.

Physique, chimie, optique

Les alchimistes arabes reprennent les travaux de Bolos de Mendès. En cherchant de l'or, ils travaillent sur d'autres matières comme l'acide nitrique et perfectionnent la distillation 30. Jâbir ibn Hayyân (vers 845) pratiqua la manipulation de nombreux produits minéraux, végétaux et animaux.

Les travaux d'Archimède sur les Miroirs ardents furent repris par Ibn al-Haytham, Ibn Sahl , Taqi al-Din et al-Kindi.

Certains auteurs voient Ibn Al Haytham (965 - 1039), de son nom latinisé Alhazen, comme "le père de l'optique". Notamment dans son texte Kitab al-Manazir (livre d'optique), il a réformé l'optique, « introduisant de nouvelles normes mathématiques et expérimentales à l'intérieur d'une problématique traditionnelle où se trouvent unies lumière et vision. [...] L'optique d'Aristote, comme celles d'Euclide et de Ptolémée, ne séparait point vision et éclairement lumineux ; il s'imposait à Alhazen de les mieux distinguer et d'aboutir ainsi à une nouvelle représentation fondée sur une analogie entre le mouvement du choc – le rebondissement d'une balle projetée contre un obstacle – et la propagation lumineuse, représentation qui persistera chez Kepler et chez Descartes », et avant eux Roger Bacon (1214 - 1294) qui a repris et cité ses travaux .

Astronomie

Les scientifiques arabes reprennent les études des grecs Claude Ptolémée (IIe siècle) et d'Eratosthène. Ainsi, les premières traductions en arabe de l'Almageste datent du IXe siècle. À cette époque, cet ouvrage était perdu en Europe. En conséquence, l'Europe occidentale redécouvrit Ptolémée à partir des traductions des versions arabes : une traduction en latin a été réalisée par Gérard de Crémone à partir d'un texte provenant de Tolède, en Espagne.

L'astronomie arabe s'est attachée à résoudre des problèmes concernant la pratique de l'Islam, comme déterminer les dates du ramadan, calculer l'heure des cinq prières quotidiennes, fixer la direction de La Mecque, mais aussi définir le calendrier lunaire.

Jusqu'à l'apparition de la lunette astronomique, l'observation des astres a progressé grâce à l'utilisation de l'astrolabe : cet instrument qui servit également à la navigation, a probablement été inventé par Hipparque, dont les travaux servirent de base au premier calculateur astronomique ou premier astrololabe, la machine d'Anticythère. Il a ensuite été copié dans le monde islamique, avant d'atteindre l'Europe vers 970, par l'intermédiaire du moine Gerbert d'Aurillac. Ce dernier rapporta un astrolabe d'Al-Andalus.

L'astronome perse al-Farghani écrit beaucoup sur le mouvement des corps célestes ; son œuvre est traduite en latin au XIIe siècle. À la fin du Xe siècle, un grand observatoire est construit près de Téhéran par l'astronome al-Khujandi. Il effectue une série d'observations qui lui permettent de calculer l'obliquité de l'écliptique. En Perse, Omar Khayyam compile une série de tables et réforme le calendrier. Un grand observatoire est construit à Istanbul, pour l'astronome arabe, Taqi al-Din. L’astrologie arabe est est une pseudo-science en relation avec l'astronomie ; à l'époque astrologie et astronomie ne formaient qu'une seule discipline.

Géographie

Au cours du Moyen Âge, les géographes arabes, tels qu'Idrisi, Ibn Battuta, et Ibn Khaldun ont conservé et enrichi l'héritage gréco-romain, syriaque, perse et indien.

À partir du VIIIe siècle, les premiers géographes musulmans perpétuent entre autres l'œuvre des géographes de l'Antiquité (Hérodote, Pline l'Ancien ou encore Ptolémée), puis dès le XIe siècle se développent une véritable littérature géographique originale en plus d'un savoir-faire cartographique.

Les géographes notables sont :

Al Masudi, mort en 957, Muruj adh-dhahab ou Les prairies d'or, est le manuel de référence des géographes et des historiens du monde musulman. Il a beaucoup voyagé à travers le monde arabe ainsi qu’en Extrême-Orient.
Al Bakri, auteur du Routier de l’Afrique blanche et noire du nord-ouest, rédigé à Cordoue vers 1068
Yaqout al-Rumi (XIIIe siècle), Livre des pays
Al Idrissi, (mort vers 1165), Description de l'Afrique et de l'Espagne
Carte de Piri Reis La carte de Piri Reis est une carte ancienne, découverte en 1929 lors de la restauration du Palais de Topkapı à Istanbul. Elle est attribuée à l'amiral et cartographe ottoman Piri Reis qui l'aurait tracée en 1513. Dessinée sur une peau de gazelle, elle détaille les côtes occidentales de l'Afrique et les côtes orientales de l'Amérique du Sud. Au Sud de ces dernières, un tracé fait l'objet d'interprétations contradictoires.

La cartographie progresse pendant l'âge d'or de la civilisation musulmane. Grâce à la boussole, transmise par les Chinois, et aux tables de coordonnées géographiques, il devient plus facile aux marchands de se déplacer.


"Les livres de Dawkins valent plus que n'importe quelle armée de Moudjaidine"
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Lilith
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par Lilith »

5 siècles de "bonheur" en somme.

toutes les civilisations apportent à l'humanité, en fonction des domaines. et le développement que tu cites n'a pu se faire que parce que "les djihadistes" de l'époque ont été colonisé des terres où les connaissances existaient déjà...
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BoPoloroidutango
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par BoPoloroidutango »

ils sont back in the business : l'armée égyptienne vient de trouver un traitement pour guérir du sida et de l'hépatite C en 10 jours

http://www.youtube.com/watch?v=2plhq-VqDbI
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pierremoselle
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par pierremoselle »

Les sciences arabes
Je dirai plutôt: "les découvertes scientifiques faites par des arabophones"
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yacoub
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par yacoub »

Au programme de l'émission "Au fil des rencontres", seconde partie de l'entretien avec l'historien et mathématicien Georges Ifrah.

Pour regarder plus de vidéos : http://www.oummatv.tv/
Pour nous suivre sur facebook : http://www.fb.com/oummatv - http://www.fb.com/oummacom

https://www.youtube.com/watch?v=KTgbODEcs7Q
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par yacoub »

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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

Message non lu par yacoub »

vendredi 01 juillet 2016
Le Coran et les découvertes scientifiques

Dans cette dernière chronique, Eric Geoffroy dénonce le "scientisme musulman" qui est en retard par rapport aux nouveaux paradigmes scientifiques qui concluent à une dématérialisation de la matière. Ce "scientisme musulman" qui se confond souvent avec le "concordisme" ( chercher à retrouver dans le Coran des versets conformes aux découvertes scientifiques contemporaines) est obsolète et empêche de percevoir dans le Coran une amplitude de sens. Auteur du livre "L'Islam sera spirituel ou ne sera plus" qui vient d'être réédité en 2016 aux éditions du Seuil, Éric Geoffroy est islamologue, spécialiste du soufisme.

https://www.facebook.com/oummacom/video ... 870731142/
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Proust
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Re: Les sciences arabes (VII-XII)

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Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime ! Il est complice.
George Orwell.
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