La Tunisie rejette la charia....

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yacoub
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Re: La Tunisie rejette la charia....

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La sexualité chez les jeunes tunisiens : beaucoup d’hypocrisie



Les jeunes, parlons-en en matière de sexualité et d’éducation sexuelle. Un chiffre a fait le Buzz sur la presse : 75% des jeunes tunisiens, filles et garçons, de 15 à 25 ans ont eu des relations sexuelles. Au moment où certains doutaient de la véracité de l’information, le ministère de la santé l’a bien confirmée. Le Docteur Sammar Sammoud, conseillère du Ministre de la santé, présente à la journée de la contraception organisée par l’ONFP, a commenté ces chiffres et a demandé qu’on arrête l’hypocrisie et qu’on accepte de voir la réalité pour réagir efficacement et trouver des solutions. Car c’est un problème ce chiffre. Non par ce qu’il dévoile sur le comportement général de la jeunesse tunisienne, mais parce que justement cette jeunesse est mal accompagnée, mal informée, mal prise en charge. Dans les pays développés, dès l’école primaire les enfants sont sensibilisés à l’éducation sexuelle. En Tunisie, le pays champion de la planification familiale, où la pilule, les préservatifs, les interruptions volontaires de grossesses, ont été légalisés avant la France, ils sont pratiquement gratuits et à la charge de l’état, on n’ose pas encore utiliser l’expression « éducation sexuelle », on parle de « santé de la reproduction ». Une expression, certes très laide, mais surtout qui ne parle pas aux jeunes. Ils vous disent « plaisir, sexe, montée des hormones », vous leur répondez « espacement des naissances, pilules, stérilet » ? Toute l’hypocrisie est là. On ne veut pas voir les besoins réels des jeunes. Il y a une dizaine d’année, des avant-gardistes avaient demandé de faire sortir le préservatif de la pharmacie et de le mettre dans des distributeurs plus accessibles. Ça n’a pas été fait.

Il y a encore plus longtemps, la médecine scolaire avait chargé les médecins scolaires d’organiser des séances d’éducation sexuelle aux élèves de 3e année du lycée, actuelle 1ere année. Ils ont été empêchés de le faire par le ministère de l’enseignement de l’époque.

Il faut comprendre que faire l’éducation sexuelle auprès des jeunes ce n’est pas faire la promotion de l’activité sexuelle. Bien au contraire, l’OMS a réalisé une étude dans laquelle il a été constaté que plus on commence tôt l’éducation sexuelle des jeunes, plus l’âge du premier rapport sexuel est retardé. En Tunisie, chez les travailleuses de sexe, cet âge se situe entre 15 et 19 ans.



Les espaces amis des jeunes : une bonne solution ?

Résultats d cette hypocrisie, on se retrouve avec une jeunesse non encadrée en matière de sexualité, complètement livrée à elle-même, où qui cherche des réponses aux questions qu’elle se pose chez ses propres pairs, eux-mêmes en manque d’information juste. Là on peut dire qu’il y a un problème et qu’il y a un comportement à risque. Le risque étant d’avoir une grossesse non désirée, de contracter une infection sexuellement transmissible, de recourir à des méthodes dangereuses pour se faire avorter etc.

Pour rendre à César ce qui appartient à César, l’ONFP essaye depuis quelques années à trouver le moyen d’encadrer les jeunes. Il a créé les espaces « amis des jeunes ». Il y en a 20 sur tout le territoire de la République. Ils ont pour mission de fournir de multiples services préventifs, de prise en charge médicale et d’accompagnement psychologique au profit des jeunes et des adolescents des deux sexes. Leur fréquentation reste assez discrète, car aller dans uns structure de planning familial quand on est célibataire, prête à confusion.

Samira Rekik-Africaine-santé


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yacoub
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La révolution tunisienne, le plus gros bobard de tous les temps



Les Tunisiens connus pour leur apathie légendaire et leur nature mollassonne depuis le jour où ils ont été contaminés par le virus arabo-islamique, se sont trouvés le 17 janvier 2011 vêtus par les médias occidentaux des habits des grands peuples révolutionnaires comme les Russes et les Français. Une surprise énorme pour un peuple qui jusqu’alors brillait surtout pour son indifférence pour son destin politique et qui semblait parfaitement s’accommoder du règne de leur Zaba national .

Le voilà désormais promu à l’insu de son plein gré au rang des peuples héros de l’histoire après avoir été un joujou entre les mains de ses maîtres, il n’allait pas bouder son plaisir en se demandant mais qu’ai-je fait vraiment pour mériter un tel trophée qui est le fruit d’une lutte à mort pour le changement et la prise de pouvoir ?

Aucun climat ou presque d’insurrection au préalable ne pourrait laisser penser que les Tunisiens ont été capables d’une telle prouesse qui fait d’un tocard un crack. Ils ne croyaient pas eux-mêmes que leurs escarmouches allaient provoquer son départ brutal et irréel qui était loin d’être en situation de danger.

Un scénario que personne n’imaginait s’était pourtant réalisé laissant les Tunisiens complètement babas. Un miracle dans une terre où le changement est un sacrilège où l’homme n’est pas acteur de son destin s’était produit en l’absence de la pression de la rue et Ben Ali s’était trouvé embarqué sur un vol pour une destination officiellement inconnue mais connue des vrais scénaristes du vaudeville révolutionnaire tunisien qui étaient comme par hasard les premiers par la voix du chef de la régie Barak Hussein Obama qu’ils peuvent prendre acte du départ de Ben Ali et cueillir les lauriers de leur victoire. Une victoire aux goûts ubuesques et kafkaïens et surtout aux allures d’une mise en scène hollywoodienne.

Ils sont entrés dans les annales de l’histoire en étant le premier peuple au monde à avoir fait sa révolution sans jamais l’avoir faite.

Ils sont comme touchés subitement par une grâce divine, heureux de tourner leur casaque pour basculer tous dans le rejet de Ben Ali après l’avoir adulé pendant 23 ans. En aucun moment, ils se sont doutés qu’ils ont été les dindons de la farce.

Un sacré un coup de Poker menteur digne des grands films hollywoodiens sorti de la manche des stratèges du Département d’Etat américain. Ils ont été bernés d’illusions révolutionnaires et pris les vessies pour les lanternes. Ce qui est une illusion d’optique, un miroir aux alouettes, un mirage dans le désert arabique, une pisse de chameau comme remède au cancer est pour eux une révolution.

En effet, si la révolution tunisienne n’était pas une simple vague à l’âme, un mouvement d’humeur, un gros pète, elle ne serait pas devenue aujourd’hui synonyme de lâcheté, de traîtrise, d’ennui, de cimetière à ciel ouvert, un club pour moribonds, de bigotisme, de zombies, de terrorisme, d’intolérance, de haine de l’autre, de deuil de la vie, de la joie de mourir (le djihad) dans la voie d’Allah, de passéisme, de régression, de faux dévots, de charlatans, de requiem à la mort, de suicidés, etc…

Une révolution qui ne va tarder à faire regretter aux tunisiens l’âge d’or du règne du sulfureux Ben Ali. Avec lui, ils avaient la joie de vivre, aujourd’hui ils ont le devoir de propager l’islam par la terreur, de s’adonner au djihad du nikah et de mourir pour la gloire d’Allah et de ses desseins hégémoniques et criminels.
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j'ai plus envie d aller en vacances en Tunisie, terre de mes ancêtres, le jour ou Ben Ali est parti, je me suis réveillée déprimée et je me suis dis la Tunisie de Bourguiba, de la liberté des femmes et de l’égalité c'est fini, morte et enterrée. j'en ai marre de voir tous ces islamistes complétement lobotomisés. la religion a pris trop de place du moins dans certaines villes. Ça me rends triste, cette ambiance, cette atmosphère sois disant religieuse qui vous étouffe et vous opprime. vous devez sans cesse vous justifiez d’être ce que vous êtes ou bien vous vous taisez vous vous auto censurez...
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myranda a écrit :j'ai plus envie d aller en vacances en Tunisie, terre de mes ancêtres, le jour ou Ben Ali est parti, je me suis réveillée déprimée et je me suis dis la Tunisie de Bourguiba, de la liberté des femmes et de l’égalité c'est fini, morte et enterrée. j'en ai marre de voir tous ces islamistes complétement lobotomisés. la religion a pris trop de place du moins dans certaines villes. Ça me rends triste, cette ambiance, cette atmosphère sois disant religieuse qui vous étouffe et vous opprime. vous devez sans cesse vous justifiez d’être ce que vous êtes ou bien vous vous taisez vous vous auto censurez...
Ah la Tunisie, ce beau pays méditerranéen, cosmopolite que j'adore, je ne m'en fais pas pour eux, ils ont fait l'expérience d'une dictature, d'une pseudo démocratie enjolivée aux couleurs des islamistes qui n'a pas été à la hauteur des défis sociaux, éducationnels, économiques.. Les Tunisiens l'ont rejetée massivement aux dernières élections démocratiques en votant pour le parti laïc.

Ils ont fait preuve d'un remarquable esprit de conciliation nationale qui est à l'origine d'un prix Nobel international de la paix, c'est un des rares pays du monde arabe où le mot espoir prend tout son sens.
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Espérons que ça va durer...
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Re: La Tunisie rejette la charia....

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Hommage au couple de policiers égorgés par un bon musulman


Jessica et Jean-Baptiste les 2 policiers de Magnanville
morts par amour de la France
une France qui sacrifie ses enfants
comme gages de sa dhimmitude
n’ont pas demandé de partir
laissant derrière eux deux enfants
ils avaient des projets pleins la tête
ils seraient encore parmi nous
jouissant de la vie comme nous
l’islam en a décidé autrement
armant la main de leur tueur
un bon musulman respectueux de ses dogmes
il n’a fait pas dans le détail
appliquant ce que le Coran ordonne
tuez les impies même dans leurs lits
les musulmans n’en ont que faire
d’un coup de couteau au nom d’Allah
leur frère a fauché deux vies à la fois
mort en martyr sur le champ de bataille
les imams prononceront pour lui la prière du défunt
et sera érigé en héros comme Merah
deux mécréants sont morts
point de compassion pour eux
l’islam glorifie les meurtriers
aux victimes la malédiction éternelle
l’islam est mortifère et génocidaire
mais cela indiffère nos gouvernants
il peut tuer impunément
nulle justice ne s’y oppose
malheur à ceux qui résistent
il est leur solution de la question finale
liquider les humains que nous sommes
une terre peuplée  des seuls musulmans
une aubaine pour les charognards capitalistes
des humains abêtis et résignés
de la religion s’empiffrant
de la richesse leurs maîtres s’engraissant
le paradis aux benêts
l’islam est plus que l’opium des peuples
il est leur bunker tchernobilyen.
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Marmhonie

Tunisie : le ministre des Affaires religieuses limogé après avoir lié wahhabisme saoudien et terrorisme

Le ministre tunisien des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem, a été limogé vendredi pour "atteinte aux fondements de la diplomatie tunisienne", au lendemain de propos faisant le lien entre le wahhabisme saoudien et le terrorisme.

« Le chef du gouvernement (Youssef Chahed) a relevé de ses fonctions le ministre des Affaires religieuses Abdeljalil Ben Salem », a indiqué la présidence du gouvernement dans un communiqué publié vendredi 4 novembre. Selon la même source, ses déclarations « ont porté atteinte aux fondamentaux et aux principes de la diplomatie tunisienne ».
Image

Discours polémique
Abdeljalil Ben Salem avait affirmé jeudi, lors d’une audition au Parlement, avoir « osé » interpeller l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Tunis, ainsi que le secrétaire général des ministres de l’Intérieur arabes – un Saoudien -, sur l’influence néfaste du wahhabisme saoudien en tant que « vecteur du terrorisme ».

Dans la soirée, il avait tenté d’éteindre le début de polémique en affirmant, dans un communiqué, que la relation avec Riyad était « pleinement harmonieuse (…), au service de notre religion ». « Sa solidité est telle que rien ne peut la troubler », avait-il ajouté. Nul ne peut mettre en cause les relations « solides » et « profondes » établies entre les deux pays, rappelait le communiqué.

« J’ai dit aux Saoudiens (…), avec audace: ‘Réformez votre école car le terrorisme historiquement vient de là. Je vous dis cela avec amour et modestie », avait déclaré le ministre, selon un enregistrement diffusé par la radio privée Mosaïque FM. « Ce qu’on voit dans le monde islamique comme extrémisme et terrorisme provient de cette école (wahhabite), que ce soit de bonne ou de mauvaise foi (…). Ce genre de pensée, et cette école, ne peuvent qu’engendrer de l’extrémisme », avait-il ajouté.

Image http://youtu.be/kOjCiREsNt4

Intérim du ministre de la Justice
Entré en fonctions fin août au sein du nouveau gouvernement d’union de Youssef Chahed, le ministre des Affaires religieuses répondait à un député du Front populaire (gauche, opposition) sur sa volonté de « combattre la propagande wahhabite en Tunisie ».

Le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, s’est vu confier l’intérim du département des Affaires religieuses, a annoncé le gouvernement, en attendant son remplacement.

Et c'est partout pareil dans ces pays mahométans, aucune notion de démocratie et le double jeu de la taqiya تقيّة
Image

Jeune Afrique

Le Point

Plus rien ne nous étonne de tous ces pays mahométans !
Image https://youtu.be/We5-YIjEQ_8

Quel beau modèle pour l'Occident que cette hérésie en Djihad perpétuel !
Image[/quote]
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Ridha le Tunisien, esclave sexuel des jihadistes en Syrie

03 Nov 2016 | 16:37 SOCIETE, Tunisie 24

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Photo d’archives.

Un Tunisien parti au jihad en Syrie s’est retrouvé esclave sexuel… des jihadistes. De retour en Tunisie, il tente de reprendre une vie normale. Récit…

Ridha M. (22 ans), originaire d’un village de Jendouba, a été embrigadé par des terroristes de sa région et a fini, comme des milliers d’autres Tunisiens, par se rendre en Syrie, en 2013, via la Libye. On avait fait croire à Ridha qu’il allait défendre l’islam et se battre contre les infidèles pour instaurer la charia d’Allah. En partant en Syrie, il se vouait au combat et était prêt à s’entraîner au maniement des armes et à participer au combat.

Mais une fois sur place, l’apprenti jihadiste, qui a la peau claire, les traits fins et les yeux bleus, a tapé dans l’œil d’un chef terroriste, qui l’a obligé à avoir une relation sexuelle avec lui… Peu à peu, on l’a transformé en esclave sexuel («ghoulam») de toute la cellule, composée essentiellement de Tunisiens.

Pour se débarrasser de Ridha, devenu inutile et encombrant, les jihadistes ont commencé à lui parler d’une opération kamikaze dont il serait l’auteur. On a commencé à le préparer. Sentant le piège se refermer, Ridha a commencé à préparer sa fuite du camp, et il a réussi à fausser la compagnie à ses «frères», dans le courant de 2015. Il n’a pas voulu préciser le chemin emprunté ni les personnes qui l’ont aidé à quitter la Syrie. Encore est-il qu’il a pu rentrer en Tunisie, en passant par l’Algérie.

A son retour, il s’est rendu de lui-même à la police, qui l’a incarcéré et l’a débriefé, avant de le libérer. Une fiche de suivi a cependant été établie.

Ridha n’était pas le seul esclave sexuel du groupe. Il y avait aussi beaucoup de jeunes tunisiennes, dont certaines amenées par leurs propres époux. Beaucoup ont réussi également à fuir. C’est, en tout cas, ce qu’il a raconté à la police.
Ridha tente de reprendre la vie normale d’un jeune sans problèmes et se reconstruire. Aux dernières nouvelles, il évite les extrémistes religieux comme la peste et il lui arrive de fréquenter les bars. Pour se distraire et oublier
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C'est horrible !
Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime ! Il est complice.
George Orwell.
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Comment la Tunisie peut construire un islam d'aujourd'hui

Osons défendre de l'intérieur de l'islam, l'impensable, l'indéfendable: la laïcité et les valeurs universelles de liberté et d'égalité.
28/02/2017 17:09 CET | Actualisé il y a 16 heures

Faouzia Farida Charfi
Physicienne, professeur à l’Université de Tunis
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Zoubeir Souissi / Reuters
Comment la Tunisie peut construire un islam d'aujourd'hui. REUTERS/Zoubeir Souissi

Peut-on accepter d'être indéfiniment pris au piège d'un "sacré" qui interdit à la raison de s'interroger sur le passé, de recourir à la critique historique et d'éclaircir notre regard sur l'islam, sur ce que les hommes en ont fait, donnant à la charia –loi islamique- et aux hadiths –actes et dires du Prophète-, plus d'importance que le texte coranique? Nous ne pouvons pas remettre à plus tard la levée des obstacles au respect des libertés individuelles. Nous ne devons pas céder à ceux qui refusent l'adoption des valeurs universelles et les associent à un monde qui serait étranger à notre culture. La réponse que j'adresse à ces derniers est simple: j'ai choisi d'appartenir au monde des libertés et de me donner la légitimité de penser en mon nom ces "sacrées questions": le statut des femmes, le voile et l'inégalité successorale entre les filles et les garçons; le calendrier islamique encore en souffrance et les limites de l'acception des théories scientifiques; enfin, l'interdiction de la représentation imagée que les terroristes salafistes lèvent pour mettre en scène leur violence à l'égard de leurs victimes.
Je traite par là même, de l'enjeu fondamental dans les pays d'islam, celui de la sécularisation. C'est une rupture nécessaire par rapport au système traditionnel qui ne peut concevoir les systèmes politique et juridique et l'ensemble de l'ordre social en dehors des règles islamiques. Une telle rupture n'est évidemment pas acceptable pour les wahhabites et les salafistes, gardiens d'un islam ultra rigoriste, voulant avec une violence dévastatrice nous ramener des siècles en arrière, enfermant nos enfants dans le monde clos et implacable des jardins d'enfants coraniques. Une telle rupture n'est pas plus admise par les promoteurs de l'islam politique, représentés en Tunisie par le parti Ennahdha. Leur acceptation des mécanismes de la vie politique actuelle, - élections et participation au gouvernement et à l'assemblée des représentants du peuple-, ne les empêchent pas de poursuivre leur tentative de déconstruction de l’État moderne, régi par la loi et le droit et non par la norme religieuse, un État qui commence à se mettre en place dès le 19ème siècle, comme l'illustre magnifiquement l'exposition "L'éveil d'une nation" abritée à Tunis dans le palais Ksar Saïd récemment rénové.

Plus précisément, comment agissent-ils? En tentant un retour aux archaïsmes qui remet en cause l'unité juridique que Bourguiba avait mise en place par la suppression des tribunaux charaïques. En portant atteinte à la liberté de croyance garantie par la Constitution de janvier 2014 pour satisfaire une morale conformiste et nourrir une religiosité alliée à l'exclusion de tous ceux qui ne s'y conforment pas. En menaçant le système éducatif d'une islamisation qui mettrait fin à la transmission du savoir universel et à la formation d'esprits libres et critiques, aptes à bousculer les tabous et à revendiquer l'autonomie de la pensée. En réussissant à "revoiler" les femmes tunisiennes, libérées peu de temps après l'indépendance du pays en 1956, de l'usage du voile qui "fait penser à l'usage de la muselière que l'on impose au chien afin qu'il ne morde pas les passants", expression que je reprends du tunisien Tahar Haddad. Ce grand juriste, formé à l'université traditionnelle de la Zitouna à Tunis, au cours des années 1920, propose ardemment l'émancipation des femmes et considère qu'elle s'inscrit dans le cadre de l'évolution des sociétés musulmanes, se démarquant clairement des conceptions traditionnalistes attachées à des règles normatives immuables et permanentes, ces fameuses constantes fondamentales islamiques hors du temps et de l'espace.

Comme Tahar Haddad, l'égyptien Ali Abderraziq, formé à l'université traditionnelle d'Al-Azhar au Caire, prend position avec impertinence et intelligence sur la question qui agite le monde musulman après l'abolition du califat par Attatürk, celle du pouvoir en islam. Le prophète était-il un roi? Islam et politique seraient-ils liés à jamais? Une question brûlante aujourd'hui, que j'invite à analyser dans mon livre, avec les arguments d'Abderraziq. Sa méthodologie d'ordre scientifique et ses arguments tirés du texte coranique et des travaux de théologiens, historiens et réformateurs musulmans l'amènent à considérer que cette institution, que les musulmans ont convenu d'appeler califat, est entièrement étrangère à leur religion et à les convaincre que "rien ne leur interdit de détruire ce système désuet qui les a avilis et les a endormis sous sa poigne". Poursuivons alors dans la filiation de Tahar Haddad et d'Ali Abderraziq, le déblocage de la situation en pays d'islam et osons défendre de l'intérieur de l'islam, l'impensable, l'indéfendable: la laïcité et les valeurs universelles de liberté et d'égalité.

Faouzia Farida Charfi Sacrées questions... Pour un islam d'aujourd'hui, aux éditions Odile Jacob
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L’islamisme au biberon

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Par Ikhlas Latif, publié le 21/04/2017 15:59

Un fait, pourtant de la plus haute importance, est passé dans l’indifférence générale cette semaine. L’enjeu est de taille : Il s’agit de l’avenir de nos enfants, un avenir menacé, incertain au vue des mutations pernicieuses qui s’opèrent dans notre société. Un avenir, cette fois-ci, sacrifié sur l’autel des calculs partisans.

C’est le député frontiste et président de la commission des finances à l’Assemblée Mongi Rahoui qui a révélé les dessous des discussions sur le projet de loi réglementant les crèches et les jardins d’enfants.

En pleine plénière, l’élu s’est indigné contre les manœuvres des ennemis d’hier, Nidaa Tounes et Ennahdha, aujourd’hui unis pour le pire, semble-t-il. Ce dont ils sont accusés, c’est de s’opposer, de concert, à l’adoption du projet de loi sous sa forme actuelle puisqu’il comporte un article qu’Ennahdha voudrait coûte que coûte maintenir.



Pour définir le rôle des crèches et jardins d’enfants, le ministère de la Femmes et de l’Enfance avait proposé de supprimer les termes « ancrage et consolidation de l’identité arabo-musulmane » pour justement ne pas exclure les enfants d’autres confessions. Sauf que sur ce point précis, il ne fallait pas compter sur la coopération des Nahdhaouis.

D’un Houcine Jaziri considérant que la suppression de ces termes n’est autre qu’une atteinte aux principes de la Constitution et insistant au contraire sur la nécessité de mettre l’accent dessus ; à un Fathi Ayadi qui se disait choqué par un tel amendement « visant à déraciner les enfants », allant même jusqu’à proposer de retirer la confiance au ministère ; la proposition d’amendement a été mise à mal.



Est-ce si surprenant ? Naïfs sont ceux qui pensent qu’Ennahdha, en prétendant avoir séparé l’action politique du fait religieux, se soit délesté de son objectif premier : une islamisation discrète mais qui se fait à pas sûrs de notre société. Le premier instrument étant à leur disposition n’est autre que les jardins d’enfants et les écoles. Conquérir ces espaces, y asseoir subtilement leur idéologie et ils auront une génération toute prête à accepter leur vision.

C’est ainsi que lors des discussions sur le projet de loi, qu’une nouvelle mention a fait son apparition. La sanction prévue contre les jardins d’enfants coraniques anarchiques s’est vu modifiée. La peine de prison est passée de 20 ans à 10 ans. C’est qu’il fallait être plus cléments ! Ce n’est pas comme si ces établissements prodiguaient, à des enfants en bas âge, un enseignement takfiriste ou leur inculquaient des valeurs obscurantistes. Des usines à fabriquer de futurs extrémistes ! Il fallait quand même alléger la peine de prison. Ce que Ennahdha demande, Ennahdha obtient.



Les islamistes savent bien que c’est dans les crèches et les jardins d’enfants que doit commencer l’endoctrinement et c’est bien la mission à laquelle se sont consacrés ces centaines d’établissements. C’est là que nos enfants sont les plus influençables. C’est là que ces établissements se transforment en antichambres de la propagande islamiste. Les enfants seront modelés, remodelés à souhait en bons petits soldats.

Qui ne se souvient pas de cette rencontre entre l’actuel vice-président de l’Assemblée, Abdelfattah Mourou et le prédicateur extrémiste, Wajdi Ghanim.

Mourou n’avait-il pas révélé une stratégie à long terme et sur étapes pour mettre sous coupe les enfants tunisiens ? « Notre cible prioritaire n’est pas les parents d’aujourd’hui. Nous visons leurs enfants et leurs petits-enfants. Notre objectif est de séparer la pensée des enfants de celle des parents », disait-il. Une tactique bien ficelée.



Tout cela, Nidaa Tounes s’en moque, entrainé comme il est dans des considérations purement partisanes. Mettre en danger les enfants tunisiens semble le dernier de ses soucis en s’associant à Ennahdha et en le caressant dans le sens du poil.

Un marché a été conclu entre Ennahdha et Nidaa, révélait Rahoui lors de la plénière de mercredi. Un marché qui consistait à adopter le projet de loi sur la réconciliation économique, si et seulement si, celui réglementant les jardins d’enfants et les crèches n’obtienne l’aval du parti islamiste.
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La Tunisie refuserait l'Islam ? Quelle blague hypocrite et vile !
Ce que je n'aime pas dans l'Islam, c'est cette fâcheuse habitude conviée par le Coran à :
- mentir
- poignarder dans le dos
- être tyrannique
- détruire nos démocraties.
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Egalité femmes-hommes dans l'héritage : le pari du président tunisien

Béji Caïd Essebsi a proposé d'en finir avec l'inégalité dans la répartition des parts, prônée par le Coran. Si le débat paraît très sensible parmi les musulmans, le mufti de la République soutient le projet et le parti islamiste Ennahdha temporise.


Béji Caïd Essebsi, le 7 août à Tunis.© FETHI BELAID Béji Caïd Essebsi, le 7 août à Tunis.
Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, a ouvert dimanche un débat sensible en proposant d’introduire l’égalité successorale entre hommes et femmes. «Nous allons vers l’égalité […] dans tous les domaines. Et toute la question réside dans l’héritage», a-t-il déclaré à l’occasion de la fête de la Femme, évoquant la constitution de 2014 qui stipule que «les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs».

Aujourd’hui en Tunisie, une femme hérite de la moitié de ce qu’hérite un homme, comme le prescrit le Coran. Cette inégalité inscrite dans le code du statut personnel contraste avec les autres dispositions de ce texte, célébré tous les ans lors de cette fête. A sa promulgation, en 1956, il interdisait notamment la polygamie et la répudiation, chose inédite dans le monde arabe et musulman.

Ligne rouge

Par sa prise de position, le Président, qui a également annoncé sa volonté d’annuler une circulaire de 1973 interdisant aux femmes d’épouser des non-musulmans, s’attaque à un sujet particulièrement sensible. Pour de nombreux Tunisiens interrogés à ce sujet, l’héritage est une ligne rouge. Sihem Weslati, assistante médicale dans la banlieue de Tunis, est catégorique : «L’égalité, je suis d’accord, mais pas dans l’héritage. Nous sommes un pays musulman, c’est le Coran qui dit ça, on ne peut pas le changer.»

«Mitterrand a bien aboli la peine de mort contre l’avis de la majorité», souligne Bochra Belhaj Hmida, députée et ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, qui se bat pour cette cause depuis des années. Elle vient d’être nommée à la tête de la commission ad hoc mise en place par Essebsi pour réfléchir à la question et proposer des réformes.

Virage à 180 degrés

La commission n’a pas encore commencé ses travaux, mais les rumeurs vont bon train dans les différentes couches de la société, sonnant ainsi la rentrée des classes pour les partis politiques. L’an dernier, un projet de loi déposé par un député pour permettre aux femmes d’hériter autant que les hommes avait fait long feu, se heurtant à l’opposition catégorique des islamistes d’Ennahdha, majoritaires au Parlement.

Cette fois, si certains députés de ce parti se sont empressés de faire savoir leur désapprobation, les dirigeants temporisent. Abdelfattah Mourou, membre d’Ennahda et vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple, a dit ne pas s’opposer à un «débat» sur le sujet. Quant au mufti de la République tunisienne, qui avait conspué l’année dernière le projet de loi au nom de la charia, il semble avoir effectué un virage à 180 degrés en publiant un communiqué amical à l’égard de l’initiative présidentielle : «Ces propositions renforcent la position de la femme et sont une garantie au principe d’égalité entre l’homme et la femme en droits et en devoirs.» Le syndicat national des imams a appelé à sa démission.

«Exemple pour la démocratie»

Si le mufti s’est tu, l’enjeu tunisien a fait du bruit jusqu’au Caire. L’adjoint du grand Imam de la mosquée Al-Azhar, haute autorité de l’islam sunnite, a ainsi exprimé son opposition au discours d’Essebsi, le jugeant lui aussi «contraire à la charia islamique». «Al-Azhar n’a qu’à s’exprimer sur les affaires de son pays», balaie Bochra Belhaj Hmida. Une opinion partagée par un certain nombre d’Egyptiens, qui ont lancé sur les réseaux sociaux le hashtag en arabe «Al-Azhar, occupe-toi de l’armée», tandis que l’animateur star Bassem Youssef se fendait d’un tweet félicitant la Tunisie.

Abed Bouhafa, vendeur de fripes à Tunis, favorable à l’égalité dans l’héritage, est plutôt fier que cela fasse réagir hors des frontières : «Ça montre que la Tunisie est toujours considérée comme un Etat très important dans le monde arabe, car elle montre l’exemple pour la démocratie.» Il dit cependant regretter que les déclarations du Président ne soient qu’un «calcul politique». Nidaa Tounes, le parti fondé par Essebsi, est fragilisé par l’alliance gouvernementale avec Ennahdha et des dissensions internes. A quatre mois des premières municipales post-révolution, et alors que le président de 90 ans laisse planer le doute quant à un second mandat en 2019, il semble opportun pour lui de semer la zizanie parmi ses adversaires et de s’assurer du soutien des progressistes. Les défenseurs des droits des femmes ne sont pas dupes. Mais à l’image de Bochra Belhaj Hmida, ils ne boudent pas leur plaisir de voir ce débat ouvert : «C’est très bien qu’un président ose aborder ces questions. S’il y a eu une révolution en Tunisie, il faut bien aussi que ça serve à ça : à briser des tabous.»
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Selon l’essayiste Safwan M. Masri, le succès de la transition démocratique en Tunisien est le résultat de sa longue histoire réformiste et du «pouvoir de l’éducation».

Par Marwan Chahla
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Sous le titre “Tunisia: An Arab Anomaly” (‘‘La Tunisie, une anomalie arabe’’)*, le professeur Safwan Masri, une sommité jordano-américaine de la Columbia University de New York, tente de répondre à la question qui n’a jamais cessé de tracasser les observateurs et autres experts, depuis six ans, et qui consiste à comprendre les secrets de la réussite de la révolution tunisienne, alors qu’ailleurs, dans le monde arabe, tous les soulèvements populaires de 2011 n’ont connu que des échecs.

Les Tunisiens, peu nombreux mais relativement homogènes

Bien que qualifié par l’auteur lui-même comme étant une quête personnelle sans aucune prétention académique, le livre de 378 pages reste le produit d’un travail de recherche très documenté et richement appuyé par «des centaines d’heures de témoignages récoltées auprès de plusieurs dizaines d’experts, de dirigeants, d’activistes et de simples citoyens – afin de reconstituer analytiquement les choses, parfois de façon contre-intuitive, de pouvoir établir les liens entre les tenants et les aboutissants de la réalité tunisienne et de trouver le sens de cette démocratie émergente, évoluant paisiblement dans un contexte marqué par des crises profondes.» (p. 20).

Pr Masri soumet à son lecteur un ensemble de facteurs qui expliquent les raisons de la réussite de l’expérience tunisienne et ce qui la distingue des situations décourageantes, sinon catastrophiques, qui prévalent actuellement dans la plupart des pays arabes.

La Tunisie, selon lui, a tiré avantage du fait que sa population est peu nombreuse et relativement homogène et qu’elle a été, pendant très longtemps, à l’abri de tensions sectaires.

Il s’agit d’une entité historique dont les frontières date d’avant la période coloniale. Son importance géopolitique a été limitée, lui a ainsi épargné les convoitises étrangères et, par conséquent, lui a appris à se passer d’une grande armée.

De plus, la Tunisie ne peut pas être perçue comme pays exclusivement arabe en raison de sa très forte orientation méditerranéenne et européenne.

Un autre élément déterminant qui fonde la réussite de la Tunisie est la résultante de la forte influence la société civile tunisienne et la solidité du mouvement syndicaliste du pays qui remontent à l’époque de l’occupation française. Dans les autres pays du ‘‘Printemps arabe’’, le problème majeur de tous les soulèvements a été leur incapacité à combler la vacance de pouvoir dans laquelle se sont trouvées les peuples arabes au lendemain de la chute des dictatures. En Tunisie, au contraire, le Quartet, les quatre organisations de la société civile tunisienne auxquelles a été décerné le prix Nobel de la paix, en 2015, et en particulier l’UGTT, a été capable d’assumer ce rôle stabilisateur et d’aider le pays à se sortir de nombreuses crises.

Bourguiba encore et toujours

«Cependant, poursuit Safwan Masri, aucun ingrédient de la recette du succès tunisien n’a été aussi crucial et décisif que le remarquable héritage réformiste que possède le pays. Il s’agit d’une culture qui remonte au 19e siècle et qui est enracinée jusque dans sa lecture progressiste de l’islam, faisant de cette religion une confession capable d’adaptation.» (p. 27).

Bien que Masri estime que les autres pays arabes auraient tout intérêt à tirer profit de l’expérience tunisienne, il ne pense pas qu’il leur serait possible de rééditer la réussite de la Tunisie, étant donné l’absence d’esprit réformiste qui caractérise tous ces pays.

Autre trait distinctif de cette «anomalie arabe» de la Tunisie, que l’auteur n’a pas manqué de mettre en exergue, demeure cet intérêt particulier que la Tunisie a accordé à l’éducation et notamment les réformes laïques mises en œuvre par le premier président de la Tunisie indépendante, Habib Bourguiba, et leur impact décisif sur la trajectoire qu’allait emprunter le pays à partir du milieu des années ’50 du siècle dernier.

Sur ce point particulier, Safwan Masri tente une comparaison avec la voie choisie par la Turquie moderne: «Alors qu’Atatürk a rejeté de manière catégorique l’islam et combattu la religion, Bourguiba a, au contraire, opté pour un savant équilibre – en ayant eu l’intelligence de défendre sa thèse de la modération religieuse en puisant directement ses arguments forts dans l’islam.» (p. 236).

D’entrée de jeu, au lendemain de l’indépendance du pays en 1956, des décisions ont été prises pour fonder un système éducatif tunisien moderne, libre et laïc. L’instruction, jadis un privilège réservé à une certaine élite, sera désormais ouverte à tous en Tunisie. Outre l’accent qui y est placé sur l’apprentissage des sciences, l’école républicaine tunisienne a également accordé une place de choix à l’enseignement des arts et des humanités, y compris la philosophie – «une discipline qui ne faisait pas, et ne fait pas, partie des programmes éducatifs ailleurs dans le monde arabe» (p. 255), écrit Pr Masri.

Certes notre révolution a connu des ratages, des contretemps et de retards, tous indéniablement imputables à Ennahdha et sa tentative d’islamisation au forceps de la société tunisienne, certes, aussi, nos gouvernants hésitent encore à prendre les bonnes mesures et les mesures urgentes pour remettre le pays sur les rails du travail, de l’effort et de la croissance, mais, à écouter Safwan Masri, nous avons, jusqu’ici, évité le pire et nous aurons donc – un jour (?) – droit au meilleur.

*Safwan M. Masri, ‘‘Tunisia: An Arab Anomaly’’ (New York, Columbia University Press, 2017).
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Tunisie ou comment Ennhdha dévoile un autre visage d'elle: antisémitisme, violence religieuse, la haine de l'autre et l'intolérance

En quoi l'organisation islamiste du Hamas est un remède aux maux pathologiques et endémiques de la masse tunisienne ? Savent-ils au moins que le mouvement islamiste du Hamas doit sa création à Israël pour affaiblir l' O.L.P. mouvement laïque et nationaliste palestinien. En quoi la haine de l'autre et l'exultation de la judéophobie est une solution au problème insoluble du conflit judéo-palestinien et un exécutoire au mal-être des tunisiens ? Justement parce qu'il sert d'exécutoire à ces criminels et racistes qu'ils l'exploitent machiavéliquement. Instrumentaliser la cause palestinienne de manière aussi éhontée, indigne, ignominique, nauséabond, et ignoble ne peut que desservir la Tunisie en premier lieu. Imaginez un seul instant les palestiniens disposer d'une force de frappe financière à l'image de cette principauté-confetti qui joue à l'ogresse partout où elle peut, est ce qu'ils auraient eu un seul geste de solidarité désintéressée avec leurs frères tunisiens, ce dont je doute personnellement ? En quoi les Tunisiens doivent être concernés par un conflit qui ne les concerne guère. Quels sont les meilleurs alliés d'Israël ? Ce sont bien les bailleurs de fonds des intégristes tunisiens n'est-ce pas ? Aujourd'hui les héritiers de l'islamo-nazisme égyptien ont déclaré qu'ils ne toucheront pas au traité de paix israëlo-égyptien. Et enfin en quoi les tunisiens sont-ils arabes ? Quant à l'unité arabe, il vaut mieux faire cohabiter deux caïmans dans un même marigot que d'y faire cohabiter des peuples à l'arabité jamais établie et des plus douteuses et au caractère hautement impérialiste et négationniste de l'histoire millénaire des peuples conquis . Qui a massacré aujourd'hui encore des chiites en Irak ? J'ai honte de savoir que le pays dont le nom est associé à la Grande Synagogue de Ghriba qui date d 586 avant J.C.de la Grande Mosquée de Kairouan ville symbole de la coexistence féconde et harmonieuse entre les 3 religions monothéistes du 7ème s. jusqu'à l'invasion des tribus arabisées des Bani Hilal au 11ème s. qui avaient mis la ville à feu et à sang et de la Cathédrale de Saint-Louis devienne un symbole de l'intolérance et de la violence religieuse. La Tunisie à défaut de révéler ses propres dessous nous révèlent le vrai visage de la masse tunisienne.
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