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yacoub
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Les écoles ont été obligées de retirer les crucifix des classes


Geneviève Lajoie
Vendredi, 8 février 2019 22:13 MISE À JOUR Vendredi, 8 février 2019 22:13

Les écoles de la Commission scolaire de la Riveraine ont dû retirer les crucifix des classes.

Une note interne a été acheminée en début de semaine aux directions des établissements de cette Commission scolaire du Centre-du-Québec. Les écoles ont eu comme directive de décrocher le Christ en croix de leurs locaux.

Joint par notre Bureau parlementaire, le secrétaire général et directeur des services éducatifs de la Commission scolaire soutient qu’il ne s’agit que d’un « simple rappel » d’une vieille directive du ministère de l’Éducation.

« Ça doit faire une dizaine d’années, on nous avait demandé, au moment où les écoles ont été rebaptisées laïques, de retirer les crucifix dans les classes. Dans les écoles, l’opération était faite, je vous dirais, à 90 % ou 95 %, mais la semaine dernière, il y a quelqu’un qui m’a dit qu’il était allé dans une école et qu’il avait encore vu un crucifix accroché dans une classe, donc moi j’ai fait un simple rappel aux directions d’école de la consigne qui avait été émise », a affirmé Pascal Blondin.

Il précise que c’est une remarque d’un membre du personnel qui a mené à ce rappel à l’ordre, pas une plainte.

Aucune résistance

M. Blondin assure également que cette initiative de la Commission scolaire n’a « aucun lien » avec le débat actuel sur les signes religieux. « Ç’a été envoyé avant même que [la ministre Isabelle] Charest parle » de sa perception du hijab et des autres symboles religieux, a tenu à signaler le cadre de la Commission scolaire de la Riveraine. Pascal Blondin dit n’avoir senti aucune résistance à la suite de sa directive de retirer les crucifix. « Personne des directions d’école ne m’a formulé des commentaires », a-t-il insisté.

Cette initiative survient alors que le gouvernement Legault s’apprête à déposer un projet de loi sur la laïcité.

En 2017, la décision du CHU de Québec de décrocher le christ en croix qui orne le hall d’entrée de l’hôpital Saint-Sacrement avait créé la controverse. Le crucifix a depuis retrouvé sa place sur le mur de l’établissement.

Au cabinet du ministre Jean-François Roberge, on s’est limité à dire que la directive de la Commission scolaire n’a pas été envoyée à l’initiative du ministère.


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Pourquoi je quitte Québec solidaire


«Les dirigeants du parti ferment les yeux sur le fait que le voile islamique est non seulement un signe religieux, mais aussi un symbole ostensible d’infériorisation et de soumission des femmes. Et cela, même s’il est porté librement et par choix», écrit l'auteur.
Photo: Getty Images «Les dirigeants du parti ferment les yeux sur le fait que le voile islamique est non seulement un signe religieux, mais aussi un symbole ostensible d’infériorisation et de soumission des femmes. Et cela, même s’il est porté librement et par choix», écrit l'auteur.
Jacques B. Gélinas

Auteur et conférencier
26 avril 2019
Libre opinion

Libre opinion

Québec solidaire a été fondé sur le socle d’une déclaration de principes devant baliser ses orientations et son action. Or, aujourd’hui, le parti a abandonné deux des principes les plus importants énoncés dans ce document : la laïcité et l’égalité entre les femmes et les hommes.

Cette déclaration de principes adoptée lors du congrès de fondation de QS, en février 2006, stipule ceci : « Notre parti prône la laïcité complète de l’État et des services publics, du système judiciaire et du système d’éducation. » Or voici qu’en mars dernier, les participantes et participants au Conseil national du parti ont renié ce principe en votant massivement (91 %) contre toute interdiction du port de signes religieux par les agentes et agents de l’État dans l’exercice de leurs fonctions.

Québec solidaire se pose donc ainsi en ardent défenseur du port du voile islamique — et du niqab — par les agentes de l’État et même par les élues de l’Assemblée nationale. Lors de la campagne électorale de l’automne dernier, une de ses candidates, Ève Torres, ouvrait la voie en ce sens en arborant de façon inédite le voile islamique.

Les dirigeants du parti ferment les yeux sur le fait que le voile islamique est non seulement un signe religieux, mais aussi un symbole ostensible d’infériorisation et de soumission des femmes. Et cela, même s’il est porté librement et par choix. Notons que ce voile ne vient pas seul ; il s’accompagne de contraintes sévères qui restreignent la liberté et les droits de celles qui le portent, comme l’inégalité en droit successoral. Stupéfiant paradoxe : un parti féministe en principe devient dans la pratique le défenseur de ce symbole de domination des femmes par les hommes.

La déclaration susmentionnée stipule ce qui suit : « Nous soutenons les luttes féministes ici et ailleurs. » Et pourtant, en prenant fait et cause pour le port du voile islamique dans la fonction publique, QS se désolidarise des luttes de millions de femmes ailleurs dans le monde. On ne voit guère les dirigeants de QS se porter à la défense de toutes ces femmes forcées, souvent violemment, de se voiler. Comme s’ils n’avaient point vu la montée fulgurante de l’islam politique partout dans le monde. Un islam intégriste, grassement financé, animé d’un puissant dynamisme et qui a fait du voile son étendard.

Comment expliquer un tel aveuglement ? Force est de reconnaître que le multiculturalisme imposé unilatéralement par Pierre Elliott Trudeau en 1982, avec sa Charte des droits et des libertés, a fait son chemin dans les esprits. À gauche comme à droite. Cette charte porte essentiellement sur les droits individuels, lesquels priment les droits collectifs. Or, au Québec, la laïcité et l’égalité entre les femmes et les hommes sont tenues pour des valeurs collectives.

Par un détournement de langage orwellien, Québec solidaire a fait de la religion islamique une race. Les opposants au port de signes religieux dans la fonction publique sont qualifiés de racistes et de xénophobes.

Autre problème qui rend ce parti infréquentable : le déni de démocratie dans son fonctionnement interne. Insensiblement, le Comité de coordination nationale (CCN) s’est imposé dans le parti comme l’organe suprême qui en dicte les orientations. Plus d’un chroniqueur, dont Michel David (Le Devoir, 22 septembre 2018), a comparé le CCN au Politburo, cet obscur comité central qui, dans l’ex-URSS, détenait le pouvoir réel.

Ce déni de démocratie a des racines profondes dans le parti. En octobre 2007, ses deux porte-parole, Françoise David et Amir Khadir, se précipitent, motu proprio, devant la commission Bouchard-Taylor pour y déposer et y défendre un mémoire favorable aux accommodements religieux et à la laïcité ouverte. Une position qu’aucune instance du parti n’avait débattue ni approuvée.

Pour toutes ces raisons, je me vois dans l’obligation de quitter les rangs de Québec solidaire qui, subrepticement, a pris un virage antilaïque, antiféministe et antidémocratique.
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Le multiculturalisme est un suicide collectif Djemila Benhabib trouve dangereuse la montée de l’intégrisme au Québec


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Photo Le Journal de Montréal, Amélie St-Yves Rencontrée chez elle, l’auteure et militante Djemila Benhabib a raconté comment sa famille et elle ont fui l’Algérie.


Amélie St-Yves

Vendredi, 20 mars 2015 18:34 MISE À JOUR Samedi, 21 mars 2015 10:56




TROIS-RIVIÈRES | L’auteure et militante Djemila Benhabib redoute la montée de l’intégrisme religieux au Québec. Elle a dû se réfugier en France dans les années 90 après avoir vu sa famille être condamnée à mort par le Front islamique du djihad armé en Algérie. Elle craint de voir l’histoire se répéter, mais en pire, à l’ère où un jeune peut se radicaliser à partir de son ordinateur.
Votre famille et vous-même avez été condamnés à mort dans les années 90. Racontez-nous ce qui s’est passé.
Quand les islamistes ont pris le contrôle des municipalités, ils ont instrumentalisé les grands meetings et les prêches dans les mosquées. À la fin des prêches du vendredi, on balançait des noms de personnes à assassiner. Dans mon quartier, on était souvent nommés.
Mes deux parents étaient des personnalités publiques et connues qui travaillaient à l’Université d’Oran. Un jour, ils ont reçu une lettre du Front islamique du djihad armé où il était écrit «Famille Benhabib». On nous annonçait qu’on était condamnés à mort.
De quoi aviez-vous peur à cette époque ?
Ce que je craignais le plus, c’était d’être violée et torturée. Les islamistes à ce moment-là violaient les femmes. Ils ne voulaient pas qu’assassiner les personnes, mais aussi les faire souffrir. On taillait leurs orteils, on leur coupait la langue... Je n’avais pas tant peur de mourir que du viol et de la torture.
Nous nous sommes réfugiés en France en 1994. Il fallait continuer à vivre. Je voulais finir mon bac.
En 2015, qu’est-ce qui peut attirer un jeune Québécois à vouloir partir en Syrie, selon vous ?
Certains jeunes sont indignés contre le système, contre leur environnement immédiat et lointain. Ça veut dire qu’ils sont contre l’Occident de façon générale. Après, il leur faut une cause, une motivation idéologique. Les jeunes ont soif de justice, et les islamistes disent rétablir une justice pour les musulmans historiquement bafoués par le colonialisme. Ce discours touche certains jeunes.
Est-ce que la vague intégriste est plus menaçante à cause d’internet ?
Absolument. Avant, un jeune occidental devait faire des démarches pour découvrir le monde du djihad. Maintenant, avec un simple clic, ce monde-là s’offre à nous. Le chemin pour y arriver s’est drôlement raccourci. N’importe qui peut faire cette démarche, ou bien tomber là-dessus par hasard. L’internet joue un rôle extrêmement important.
Les Québécois sont-ils naïfs de penser qu’on peut harmoniser différentes religions dans un même milieu ?
Les Québécois ne sont pas naïfs. Ils travaillent sur le mode de la transparence. L’autre est toujours de bonne foi au Québec. Je me sens à l’aise avec cela. Cela fait de nous des gens simples. Par ailleurs, ça ne nous permet pas de composer avec les islamistes puisqu’eux ne sont pas comme ça.
On se retrouve à devoir détecter le mensonge, la dissimulation, la ruse. On doit être vifs. Ça se développe avec les années, avec l’expérience et l’expertise.
Peut-être qu’on n’arrive pas encore à mettre des mots sur le malaise, mais on a l’intelligence pour le capter. Tant mieux si on a développé cette façon de nous protéger.
Croyez-vous au multiculturalisme ?
Le multiculturalisme est un suicide collectif. Dans un pays, il nous faut une langue, des valeurs et des principes communs. C’est fondamental dans une société. Dire à une femme qu’elle va pouvoir vivre au Québec comme au Pakistan, c’est lui mentir, lui manquer de respect.
À la suite des attentats terroristes survenus dans les derniers mois, on pourrait penser que la Charte de la laïcité du PQ aurait plus d’appuis en 2015 qu’en 2014. Que pourrait-on ajuster si on voulait présenter de nouveau ce projet ?
Le problème de la séparation des pouvoirs politiques et religieux ne sera jamais clos. Le projet de la charte est fondamentalement bon. Par contre, il était trop ambitieux. C’était insensé. Il fallait réduire le champ d’application dès le départ. Il n’y a pas un pays dans le monde qui a réussi une démarche aussi ambitieuse en très très peu de temps. La laïcité, c’est un processus cumulatif, ça doit se faire à petits pas.

Photo Amélie St-Yves




Enseignante engagée
Djemila Benhabib enseigne la géopolitique à l’Université du Québec à Trois-Rivières et à l’Université Laval. Elle alimente régulièrement son blogue et travaille sur différents projets d’écriture. Un retour éventuel à la politique ne fait pas partie de ses préoccupations immédiates.
Un père féministe
La chance inouïe que j’ai eue dans la vie, c’est d’avoir des parents féministes, mais surtout un père féministe. J’ai été élevée exactement de la même façon que mon frère. Jamais on ne m’a fait sentir que mon sexe allait être un obstacle pour mon épanouissement.
Malgré le conservatisme social qui existait dans le pays où j’ai grandi, je ne portais pas le voile. Je courais dans les rues, je grimpais dans les arbres, je faisais du patin, du vélo en shorts alors que j’avais 15 ans. J’avais toujours les genoux écorchés. Mes parents m’ont élevée dans le respect de soi et dans le respect de l’autre. Ma fille Frida, je l’élève comme cela, sans trop me poser de questions.
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