Islamophiles et autres idiots utiles....

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Re: Islamophiles et autres idiots utiles....

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Re: Islamophiles et autres idiots utiles....

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En défense de Mediapart et d’Edwy Plenel

12 nov. 2017 Par Les invités de Mediapart Édition : Les invités de Mediapart

« Il semble bien que nous soyons confrontés ici à une campagne politique qui, loin de défendre la cause des femmes, la manipule pour imposer à notre pays un agenda délétère, fait de haine et de peur », écrivent plus de 150 personnalités signataires de ce texte en réponse à la Une de « Charlie Hebdo ».


Tout doit avoir le droit de se dire, de s’écrire et de se représenter, et cela doit être dit et répété, particulièrement pour Charlie Hebdo.

Nous avons aussi le droit d'écrire que la Une de Charlie de cette semaine est diffamatoire, et haineuse.

Elle relaie une campagne de délation, dont « l'argumentaire » défie la logique, la justice, et la morale. Il y a quelques années, on a reproché à Mediapart d'avoir publié les informations au sujet de Cahuzac lorsqu'il en avait les preuves, aujourd'hui on (parfois le « on » est le même) lui reproche de ne pas avoir publié ce qu’il ne savait pas.

Edwy Plenel et Mediapart se sont exprimés, preuves et vidéos à l'appui, sur leurs « relations » avec Tariq Ramadan. Cela n'empêche pas la délation de se développer, en utilisant, entre autres, des photo-montages truqués, et des affirmations non vérifiées.

Mediapart est l’un des rares grands moyens d'information français à avoir publié une enquête fouillée sur Tariq Ramadan, dans une série de cinq longs articles. Les délateurs, tout en affirmant que eux « savaient » (mais quoi ?), reprochent aujourd'hui à Mediapart de ne pas avoir publié des informations dont les faits sont apparus il y a quelques jours. Comme l'écrit Mathieu Magnaudeix, le journaliste qui a mené l'enquête sur Ramadan pour Mediapart : « la question intéressante dans tout ça, la vraie question journalistique, [...] c'est pourquoi il a fallu autant de temps, et Weinstein, pour que ces témoignages atroces soient connus. Pourquoi ces femmes ne voulaient pas témoigner. Amener des victimes de violences sexuelles à la parole, c'est le vrai enjeu pour les journalistes. »

Nous défendons et respectons l'attitude conforme à l'éthique qui est, et a été, celle de Mediapart dans le cadre de cette enquête comme dans les autres, et notamment pour celles menées sur les sujets de harcèlements sexuels.

Il semble bien que nous soyons confrontés ici à une campagne politique qui, loin de défendre la cause des femmes, la manipule pour imposer à notre pays un agenda délétère, fait de haine et de peur. Cette campagne s’attaque au journal qui, depuis bientôt dix ans, combat avec constance cette politique de la peur, défendant les causes communes de l’égalité contre toutes les discriminations, qu’elles visent les femmes, les LGBT, les musulmans, les noirs, les juifs, les victimes du racisme et de la xénophobie, les migrants et les réfugiés, etc.

Nous défendons et respectons toute attitude qui mène à la fraternité plutôt qu'à l'affrontement, au rassemblement plutôt qu'à l'exclusion, au respect plutôt qu'à la chasse en meute.

La campagne inique menée contre Mediapart et sa rédaction est dangereuse : elle vise le symbole d’une presse libre, indépendante des pouvoirs quels qu’ils soient, au service du droit de savoir des citoyennes et des citoyens.

Les signataires :

Nadia Aissaoui, sociologue, féministe,
Paul Alliès, juriste,
Claude Alphandéry,
Pouria Amirshahi, citoyen,
Salah Amokrane, militant associatif,
Louis Astre,
Lucien Attoun, homme de théâtre,
Micheline Attoun, femme de théâtre,
Régis Aubry, professeur de médecine, membre du CCNE,
Gabrielle Babin Gugenheim,
Andrew Bampfield, scénariste,
Pierre-Louis Basse, écrivain,
Christian Baudelot, sociologue,
Jean-Philippe Béja, Directeur de Recherche émérite,
Jay Bernfeld, musicien,
Olivier Besancenot, membre du NPA,
Jean-Paul Besset, ex-député européen,
Pascal Boniface, géopolitologue,
Nicolas Bordas,
Sophie Bouchet-Petersen, conseiller d'Etat retraitée et féministe,
Daniel Boukman, écrivain, militant culturel martiniquais,
Abdelkrim Branine, journaliste
Jean-Louis Brochen, avocat,
Julie Brochen, actrice et metteur en scène,
Ian Brossat, adjoint (PCF) à la Maire de Paris, élu du 18e,
Michel Broué, président de la Société des amis de Mediapart,
Dorothée Browaeys, journaliste scientifique et auteur,
Louise Bruit Zaidman, historienne,
André Burguière, historien, EHESS,
Alain Cabos,
Claude Calame, anthopologue, EHESS,
Michel Calvo,
Jean-Claude Carrière, écrivain, dramaturge,
Carmen Castillo, écrivaine et cinéaste,
Patrick Chamoiseau, écrivain,
Suzanne Citron, historienne,
Rémi Cochard, militant associatif (LDH),
Laurence de Cock, historienne,
Philippe Corcuff, ancien chroniqueur de Charlie Hebdo,
Marie Cosnay, écrivaine,
Constantin Costa-Gavras, réalisateur,
Michèle Costa-Gavras, productrice,
Thomas Coutrot, économiste,
Sylvain Cypel, journaliste
Pierre Dardot, philosophe,
Caroline De Haas, militante féministe,
André Deledicq, prix Erdös 2004,
Marc-François Deligne, vidéaste
Manthia Diawara,
Ian Dufour, militant syndical,
Françoise Dumas, productrice et réalisatrice,
Éric Fassin, sociologue,
Michel Feher, philosophe,
Sylvie Fennec, comédienne,
Lydia Flem, psychanalyste, photographe, écrivain,
Dan Franck, écrivain,
René Gallissot, historien,
François Gemenne, chercheur à Sciences-Po,
Alain Genestar, journaliste,
Denis Gheerbrant, cinéaste,
Sylvie Glissant, Institut du Tout-Monde,
Caroline Glorion, productrice et réalisatrice,
Anouk Grinberg, comédienne,
Caroline Gruson, mathématicienne,
Christophe Hadri,
Frédéric Hocquard, adjoint à la Mairie de Paris,
Claire Hocquet, avocat
Pascale Iltis,
Erich Inciyan, journaliste,
Hugues Jallon, écrivain et éditeur,
Samy Johsua, professeur émérite des universités,
Geneviève Joutard, historienne,
Philippe Joutard, historien,
Leslie Kaplan, écrivain,
Naruna Kaplan de Macedo, cinéaste,
Pierre Khalfa,
Christiane Klapisch-Zuber, historienne,
Thierry Kuhn, militant associatif,
Jean Labib, producteur,
Mehdi Lallaoui, président de Au Nom de la Mémoire,
Nicole Lapierre, socio-anthropologue,
Mathilde Larrère, historienne,
Céline Larrière, attachée culturelle,
Sylvain Larrière, sculpteur,
Bernard Latarjet,
Patricia Lavail, musicienne,
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire,
Catherine Legalery, cadre de santé
Jean-Louis Legalery, universitaire
Séverine Leidwanger, universitaire,
Michael Lowy, directeur de recherche émérite au CNRS,
Dominique Lurcel, metteur en scène,
Emmanuel Maheu, médecin,
Ziad Majed, politologue, professeur universitaire,
Noël Mamère, ex-député,
Gilles Manceron, historien,
Philippe Mangeot, militant associatif,
Farouk Mardam Bey, éditeur,
Philippe Marlière, politiste,
Roger Martelli, historien, co-directeur de Regards,
François Marthouret, comédien,
Muhammad Marwan, auteur, statisticien,
Francine Mazière, linguiste,
Muriel Mesguich,
Jean-Pierre Mignard, avocat,
Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue,
Océanerosemarie, auteure et comédienne,
Heitor O'Dwyer de Macedo, psychanalyste,
Maurice Olender, historien (EHESS), éditeur (Seuil),
Paul Otchakovsky-Laurens, éditeur,
Gilbert Pago, historien,
Bernard Paillard, chercheur à la retraite,
Marc Paquien, metteur en scène,
Christian Paul, ancien ministre,
Willy Pelletier, sociologue, Fondation Copernic,
Nicole Phelouzat, sociologue à la retraite, membre de la LDH,
Alfredo Pena-Vega, sociologue (EHESS),
Martyne Perrot, sociologue CNRS,
Thomas Piketty, directeur d'études à l'EHESS,
Manuel Piolat Soleymat, écrivain et critique dramatique,
Vincent Présumey, professeur d'Histoire et syndicaliste,
Jérôme Prieur, réalisateur et historien,
Salvatore Puglia, photographe,
Lydie Rappaport, directeur de recherche au CNRS, retraitée,
Sylvain Rappaport,
Marie Raymond,
Michel Ricard,
Carol Rio,
Régine Robin, historienne,
Barbara Romagnan, militante politique,
Delia et Alexandre Romanes, directeurs du Cirque Tzigane Romanes et de Tchiriclif Centre des Arts et des Cultures Tziganes et Gitanes,
Dominique Rousseau, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne,
Isabelle Saint-Saens, militante associative,
Christian Salmon, écrivain,
Elias Sanbar, écrivain,
Jane-Lise Samuel, biologiste,
Shlomo Sand, historien,
Sarkis, artiste-sculpteur,
Eva Sas, ex-députée EELV,
Denis Sieffert, journaliste,
Jean-Pierre Siméon, poète et dramaturge,
Béatrice Soulé, directrice artistique, militante,
Xavier Soule, architecte,
Bernard Stéphan, éditeur,
Enzo Traverso, historien, Cornell University,
Aurélie Trouvé, militante altermondialiste,
Francoise Vibert-Guigue,
Christine Vitrani,
François Vitrani, président de l’Institut du Tout-Monde,
Patrick Viveret, philosophe,
Eleni Vrikas, maître de conférences émérite, Paris 8,
Michelle Zancarini-Fournel, historienne.
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Affaire Ramadan : « Nous restons tragiquement aveugles aux “racines du mal” de l’islamisme »

Le philosophe Abdennour Bidar lance « un cri d’indignation et d’alarme » en direction des élites qui accordent trop d’attention aux « prestidigitateurs » néoconservateurs.


Tribune. L’affaire Tariq Ramadan est atterrante à bien des égards. Comment se fait-il qu’il ait fallu attendre le scandale d’accusations de violences sexuelles pour qu’enfin nos élites s’interrogent sérieusement sur le personnage ? Depuis quinze ans, j’ai eu plus que le temps de vérifier l’incapacité quasi systématique de nos médias, de notre classe politique, de la plupart de nos « grands » intellectuels à comprendre en profondeur les questions posées par l’islam. Cette intelligentsia se signale à peu près unanimement par son inculture sur le sujet, et, tandis qu’elle est si intelligente par ailleurs, voilà qu’ici elle n’arrive qu’à se partager benoîtement entre ceux qui considèrent le musulman comme le nouveau damné de la terre et, à l’autre extrême, ceux qui mélangent allègrement islam et islamisme sans s’en apercevoir… alors même, parfois, qu’ils croient être en train de distinguer les deux !

Combien de nos intellectuels ont entrepris une mise en dialogue de leur propre pensée avec au moins un grand philosophe ou sociologue du monde musulman, un grand théologien, un grand mystique de cette civilisation ? Combien connaissent les travaux décisifs et les œuvres cruciales du poète et philosophe musulman, qui contribua à la fondation du Pakistan, Mohamed Iqbal (1877-1938), du philosophe iranien Daryush Shayegan, du juriste tunisien Yadh Ben Achour, de l’islamologue tunisien Hamadi Redissi, ou, ici en France, de l’historien de l’islam Mohammed Arkoun ?

Paresseusement, on fait référence à Averroès (Ibn Rochd de Cordoue, XIIe siècle !) et on a « adoré » le roman de Kamel Daoud et ses magnifiques tribunes coups de poing. Mais pour aller un peu plus loin, quasi-personne. L’affaire Ramadan y changera-t-elle quelque chose ? Nous fera-t-elle enfin comprendre que nous restons tragiquement aveugles aux « racines du mal » de l’islamisme ? Systématiquement depuis des années, nos élites choisissent avec une infaillibilité remarquable
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Georges
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Re: Islamophiles et autres idiots utiles....

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Re: Mohamed et les droits de la femmes.
Message par Tatonga Aujourd'hui à 15:55

georges_09 a écrit:
Musulmans, ne lisez pas cet article, ça va vous irriter.:

Régression tragique de la condition des femmes dans les pays arabes

L’émancipation des femmes a été une réalité pendant un demi siècle, parce que l’islam discrédité jouait un rôle marginal dans les pays arabes. Le retour à l’islam et la volonté de l’islam de régir les mœurs et le monde éliminent les femmes de l’espace public, jusqu’en France et en Europe et ce, avec la bénédiction des biens pensants. Leur sort est scellé pour de longs siècles; c’est la relégation dans le long tunnel de l’asservissement.

Article de Jean-Gérard Lapacherie paru dans Mujeres Mediterraneas le 2 décembre 2004

Des femmes émancipées

A qui voyageait dans les pays arabes du début des années 1960 à la fin des années 1970, il semblait que la Méditerranée n’était pas condamnée à séparer éternellement l’Occident de l’Islam et que les rives nord et sud se rapprochaient peu à peu. Alors le dialogue des cultures avait une réalité : des hommes et des femmes issus de ces civilisations tentaient de se comprendre en dépit des préventions. Alexandrie appartenait au même monde que Naples. Dans les rues du Caire, d’Alger, de Rabat, de Beyrouth, on aurait pu se croire à Athènes, n’était la musique plaintive diffusée à tue-tête dans les cafés. Les femmes sortaient de chez elles sans être surveillées par un mâle, vêtues comme des Françaises : un peu démodé et moins court sans doute. Ce qui faisait le charme de ces pays, c’était la joie de vivre. La démarche légère, la vivacité des conversations, le futur souriant, une insouciance gaie, tout indiquait que la civilité restaurée bénéficiait aux femmes et que la douceur des mœurs changeait leur vie. La Méditerranée était en passe de recouvrer l’unité que les conquérants venus des déserts d’Asie avaient brisée au VIIe s. Les apparences étaient trompeuses, mais au moins, les cœurs frissonnaient d’espoir, malgré les pulsions de haine qui, dans les profondeurs, commençaient à saper ce bonheur dont on ignorait alors à quel point il était fragile.

En 1923, l’Égyptienne Hoda Charaoui et ses amies, qui revenaient du Congrès féministe mondial tenu en Italie, ont retiré leur voile en descendant du wagon harem : le peuple qui se pressait dans la gare du Caire et ses alentours les acclamées. Soixante-dix ans plus tard, l’écrivain féministe Naoual el Saadaoui, menacée de mort, entre autres raisons, parce qu’elle ne voulait pas porter le voile, s’est réfugiée aux Etats-Unis, parce que personne, ni les autorités, ni la police, ni ses compatriotes, ne voulait assurer sa sécurité, de peur d’avoir à affronter l’islam triomphant

La condition des femmes dans les pays arabes subit depuis deux ou trois décennies une tragique régression.

L’émancipation effective des femmes

Pendant environ cinquante ans, de 1920 à la fin des années 1970, les femmes vivant dans les pays arabophones et dans des pays non arabophones, la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, se sont émancipées ou ont été émancipées. Elles ont été libérées de leur statut de servantes esclaves par des hommes éclairés, penseurs ou hommes politiques libéraux, dont Qassem Amin, Mansour Fahmy, Taha Hussein, Saad Zaghloul, etc. ou par des femmes d’exception : Hoda Charaoui, Céza Nabaroui, Dorreya Chafik.

Dans ses romans parus dans les années 1950-60, l’Égyptienne Out el Kouloub énonce les thèses des penseurs du début du XXe s.. : l’alphabétisation des femmes, l’égalité des droits entre femmes et hommes, l’abolition de la répudiation, la libération de la prison du voile :

« J’entendais une voix jeune et ardente défendre des idées qui déjà m’étaient chères : la nécessité d’instruire la femme, de lui donner les mêmes droits qu’aux hommes, de la libérer du voile, de transformer en sa faveur les règles du mariage, de ne plus permettre qu’elle soit mariée contre son gré et répudiée sans raison » (Ramza, Gallimard, 1961).

Résidant en Égypte dans les années 1830-50, la saint-simonienne Suzanne Voilquin écrit dans ses mémoires qu’elle n’a jamais vu de femmes dans les lieux publics. En 1923, pour la première fois depuis que les tribus arabes venues du désert ont conquis le Proche Orient, les femmes ont investi l’espace public : la rue d’abord, puis l’université, les plages, la rédaction des journaux, les administration, écoles, hôpitaux. Elles ont pu se forger un destin. Ce fut, au sens vrai de ce terme, une révolution, qui s’est accomplie par la seule vertu de l’exemple et la force de la conviction.

Les conditions de l’émancipation

Les femmes ont été émancipées parce que les conditions étaient remplies.

La première de ces conditions a été le recul de l’islam. Tant que l’islam régissait ces pays, les femmes étaient reléguées au harem ou à la cuisine, où deux fonctions leur étaient assignées : assurer aux mâles une descendance et tenir leur maison. Pendant un siècle, surtout entre 1920 et 1970, la charia a cessé d’être la référence essentielle des textes législatifs, sauf dans les pays arabo-islamiques de la péninsule, le califat a été aboli, les lois ont perdu leur caractère islamique, les moeurs et les personnes ont échappé au contrôle des associations « pieuses », des espaces de liberté ont été ouverts.

Dans un article publié en 1947 dans la revue Les Cahiers du Sud, l’écrivain égyptien Taha Hussein, qui a soutenu le combat des femmes, rappelle que les penseurs du début du XXe s. ont rejeté « tout asservissement aux dogmes théologiques et aux règles juridiques », les dogmes et les règles étant ceux de l’islam, et que ce rejet a été le moteur de la nahdah ou « renaissance » des arts, des lettres, de la société. Inquiets de voir leurs pays engagés depuis de longs siècles dans une décadence sans fin, les Egyptiens, Libanais, Syriens, Turcs, Irakiens ont partagé la même volonté de s’instruire, d’apprendre les langues étrangères, de renouveler les arts, de s’initier aux sciences, de suivre l’exemple de l’Occident, où, en cinq siècles, le savoir, la technique, la maîtrise du réel, la réforme, devenus les valeurs suprêmes, ont engagé l’humanité dans le processus de civilisation le plus ample que les hommes aient jamais connu. Les penseurs arabes ont compris que des femmes analphabètes ne pouvaient ni initier ni a fortiori former les enfants dont elles avaient la charge à la connaissance. Pour Taha Hussein, le « réveil de la conscience arabe » (ou nahdah) sera définitivement accompli quand les Arabes connaîtront la liberté de pensée (condition qui n’est pas remplie) et quand la condition des femmes sera changée.

Les femmes ont été émancipées parce que les pays arabes se sont ouverts sur le monde. Ce fut le cas en Égypte. En effet, pendant plus d’un siècle, de 1830 à 1960, à la tradition islamique, les autorités ont préféré le développement économique, la paix, la connaissance, les sciences. Elles ont aboli l’infâme et raciste statut de dhimmi ou « toléré » qui fait des coptes, des chrétiens, des juifs, des sous-hommes ou des sujets de second ordre sans droits, ni sécurité, ni futur. Des malheureux ayant échappé aux massacres, grecs catholiques, Arméniens, juifs, russes blancs, y ont trouvé un asile et ont fait profiter l’Égypte de leurs talents. En bref, l’étau de l’islam sur la société a été desserré.

La troisième condition est la démocratie réelle. A partir de 1920, l’Égypte s’est dotée d’institutions démocratiques : parlement, élections libres, presse libre, opinion publique, égalité des citoyens devant la loi. C’est dans ce cadre que les femmes se sont émancipées. Sans la démocratie, l’émancipation n’aurait pas eu lieu.

Out el Kouloub raconte comment, au début du XXe s., son héroïne Ramza, pour faire enregistrer le mariage qu’elle avait contracté contre la volonté de son père, compose elle-même la plaidoirie que son avocat prononce. Elle dénonce « la prétention abusive d’un père despote à disposer de sa fille comme d’une esclave », exalte les aspirations « de la femme égyptienne, décidée à être traitée en être humain » et celles de « la jeunesse égyptienne, éprise de libertés démocratiques, conditions des libertés nationales ».

« En revendiquant la liberté de me marier selon mon choix, il semblait que je fusse devenue la championne de l’indépendance égyptienne. Les journaux paraissaient avec des manchettes sensationnelles : « De ventres d’esclaves ne peuvent naître que des esclaves », ou bien : « Libérons nos mères, nos épouses, nos filles, pour que naissent des générations d’hommes libres ! » (Ramza, 1961)

La régression tragique

Dans l’imaginaire égyptien il y a un siècle, « de ventres d’esclaves », il ne pouvait « naître que des esclaves ». A cela, aujourd’hui, les militants de l’islam opposent que les femmes sont « des ventres à fabriquer » des musulmans. Il leur incombe de donner naissance, non pas à des hommes ou des femmes, encore moins à des femmes libres, mais à des musulmans et uniquement à des musulmans. Il se ressasse en Occident la thèse suivante : ce sont les femmes qui, en s’émancipant, desserreront l’étau qui étouffe les pays arabes. En 1980, Mme Minces, journaliste maoïste et bien pensante, après avoir enquêté au sud de la Méditerranée, écrit dans La Femme dans le monde arabe (Mazarine, 1980) : « A l’inverse de l’Algérie, il y a en Égypte place pour un mouvement féministe ».

En 1980, elle jugeait que les Algériennes étaient condamnées au silence éternel, ce en quoi elle ne se trompait guère, mais qu’en Égypte pouvait émerger une force qui donnerait enfin aux femmes une place dans l’espace public. En Égypte, entre 1920 et 1960, les femmes ont milité dans deux mouvements en partie concurrents : UFE, acronyme pour Union des femmes d’Égypte ou Union féministe égyptienne, et Bint el Nil (« la fille du Nil »). Or, l’émancipation dont elles ont été les artisans, grâce à deux femmes d’exception, Hoda Charaoui et Dorreya Chafik, a été un feu de paille. La civilité a duré trois décennies. En 1980, la tragédie était nouée. Le slogan suivant lequel les femmes, en s’émancipant, desserreront l’étau, tient de l’invocation à la Coué. L’Égypte en fournit la preuve. L’étau, un moment ouvert, s’est brutalement refermé. Une analogie fera comprendre ce qui s’est passé. On a cru que les peuples pétrifiés dans les glaces de l’hiver communiste respireraient le doux air du printemps. Les chars russes en Hongrie et en Tchécoslovaquie ont dissous l’illusion. Le communisme interdit au printemps de fleurir.. Les citoyens de l’Est ont dû attendre la chute du Mur de Berlin pour respirer enfin les effluves de la liberté. Il en va de même pour ce qui est de la condition des femmes dans les pays arabes. Ce n’est pas le serrage plus ou moins dur de l’étau qui interdit aux femmes d’être des êtres humains, c’est l’étau.. Or, dans les pays arabes, l’étau est tabou. Il faut être aveugle pour ne pas voir que l’islam a repris le contrôle des pays du sud de la Méditerranée. L’étau s’est refermé sur les sociétés, les enfants, les mœurs et les femmes, ne laissant aux forces laïques (id est les seuls militaires de haut rang ou les chefs de la police) que des États croupions ou en faillite ou discrédités ou réduits aux seuls organes de répression, lesquels tomberont un jour comme des fruits blets : il suffira aux imams de se baisser pour s’en emparer, comme l’ont fait les mollahs en Iran.

L’émancipation a beau avoir été inouïe, massive et historique, non seulement elle s’est arrêtée, mais elle a été effacée en moins de deux décennies. Si elle a échoué, c’est qu’elle ouvrait une brèche que l’islam, les forces politiques qui s’en réclament, les mâles qui fondent leur pouvoir sur l’asservissement des femmes se sont empressés de fermer.

L’abolition de la démocratie

Émanciper, c’est rendre aux esclaves une liberté dont ils sont privés. Ce n’est possible que là où il y a des hommes libres. Or, le drame des pays arabes est de végéter sous des régimes tyranniques. C’est un régime de ce type et d’inspiration socialiste qui, en Égypte, a liquidé les mouvements féministes. Après le coup d’état de 1952, l’UFE (Union des femmes d’Égypte), fondée en 1923, a été vidée de toute raison d’être pour être transformée en association de dames charitables. En 1957, Nasser a dissous Bint el Nil, fondé par la poétesse philosophe Dorreya Chafik, qui avait osé protester publiquement contre la dictature. Le crime des Égyptiennes était de soutenir le régime démocratique fragile, qui, pendant un peu plus de trente ans, de 1920 à 1952, leur a accordé les droits. Cosmopolites, francophiles, la xénophobie leur faisait horreur. Hostiles au nationalisme pan arabe, elles étaient démocrates. Voici comment le « célèbre » orientaliste français contemporain, Berque, du Collège de France, présente, dans L’Egypte, impérialisme et révolution (1967, Gallimard), le régime démocratique qui, dans les années 1920, a accordé aux femmes le droit à l’émancipation. « L’un des pièges de l’histoire politique en Égypte, de ce temps-là (années 1920), c’est l’adoption zélée des formes de la démocratie occidentale ». Berque répète l’antienne communiste. La démocratie formelle est exogène. Diffusée par des zélateurs de l’Occident, elle contamine l’identité supposée de l’Egypte, nécessairement arabe et islamique. Cette attaque contre la démocratie est écrite par un « savant » qui jouit des bienfaits qu’elle lui prodigue, au moment où Nasser institue dans une Égypte sous les fers une censure féroce, la corruption, le parti unique, des camps de concentration, la surveillance des citoyens. Cela ne dissuade pas Berque de remercier avec un zèle suspect « les autorités qui ont favorisé (ses) recherches ». Suivent trois noms de ministres, que je m’interdis, par décence, de citer ici.

Les Orientalistes contemporains, dont Berque, soutiennent les tyrans par connivence tiers-mondiste. Les féministes en Égypte sont issues de l’aristocratie d’origine turque ou des classes aisées de la bourgeoisie urbaine. Aux yeux des tiers-mondistes, elles sont suspectées de ne pas haïr les étrangers. A la différence du Français Berque, l’Egyptien Taha Hussein, le « père des lettres arabes », a soutenu les femmes qui s’émancipaient. Pour lui, l’Égypte est méditerranéenne. Par son passé et sa culture, elle est plus proche des civilisations d’Occident, dont celle de la Grèce, que des déserts d’Asie d’où viennent les conquérants arabes.

Le retour à l’islam

Dans ces prisons que sont devenus les pays arabes à l’instar de l’Égypte à partir de 1952, les organisations islamiques, dont les Frères musulmans (mouvement fondé en 1928 avec l’objectif affiché de réislamiser l’Egypte, d’en chasser les juifs et les étrangers, et de mettre fin à l’émancipation des femmes), financées par les Saoudiens, n’ont eu aucun mal à resserrer l’étau. Le retour à l’islam a signifié pour les femmes le retour à la maison. Voilées, reléguées à la cuisine (el nissaa fil matbakh), exclues de l’espace public, désormais elles sont des mineures éternelles placées sous la tutelle des mâles. Le rôle qui leur est assigné est d’être des mères ou, comme le disent les fanatiques de l’islam, des ventres islamiques. Bref, l’ordre islamique, que la révolution féministe a ébranlé dans les années 1920-1960, a été restauré. L’enfermement du berceau au tombeau, qui horrifiait Qassem Amin en 1895 et en 1913 Mansour Fahmy, est à nouveau la condition des femmes.

Les bouleversements géopolitiques

L’Égypte, le Liban, la Syrie, l’Irak, l‘Afrique du Nord, sont habités par des populations qui parlent un arabe impur et qui, d’un point de vue ethnique, sont berbères, chaldéennes, assyriennes, nilotiques, etc. De cet ensemble, il faut exclure l’Arabie saoudite et les pays du Golfe, les seuls pays qui méritent de porter le qualificatif arabes et musulmans ou arabo-islamiques, dans la mesure où aucune autre religion que l’islam n’y est tolérée et où les naturels sont arabes d’un point de vue ethnique. Dans la péninsule arabique, la condition des femmes n’a guère changé. Seules les femmes des pays arabophones ont été émancipées. En Arabie saoudite, au cours du XXe s., l’ordre islamique n’a pas été ébranlé. Pour ce qui est des femmes, les règles fixées par l’islam au VIIe s. et que Mansour Fahmy critique dans La condition de la femme dans l’islam (1913) restent en vigueur. Après l’expérience démocratique des années 1920-50, l’Egypte, la Syrie, l’Algérie, l’Irak, etc. ont basculé dans la tyrannie et, par haine de l’Occident, ils se sont placés sous la tutelle communiste, devenant des protectorats de l’URSS. Ces choix aberrants ont entraîné un désastre gigantesque sur tous les plans, économique, social, culturel, moral. Une zone en friches, purifiée de tout « étranger », d’Alger à Bagdad, voilà ce qu’étaient ces pays dans les années 1980, après quarante ans de tyrannie imposée par le « socialisme arabe ». Dans cet ensemble, les seuls pays qui se soient développés et aient offert des conditions de vie dignes à leurs sujets ont été l’Arabie saoudite, le Koweit, les Émirats arabes : bref les pays arabes et islamiques, les seuls qui soient habités par des arabes et où la seule religion possible est l’islam. En Égypte ou en Algérie, l’islam a été marginalisé, en Arabie saoudite, il est resté la société. Au début des années 1960, un conflit armé violent a opposé l’Egypte à l’Arabie au Yémen, les Égyptiens soutenant les progressistes du Sud, les Saoudiens les tribus archaïques du Nord. Ce conflit portait sur le modèle dont les deux pays étaient porteurs. Il était politique et symbolique. C’est l’Arabie saoudite qui a triomphé. Avec l’argent du pétrole, elle a fait main basse sur toutes les associations islamiques, dont la bienfaisance cache mal un projet conquérant, agressif et guerrier.

La régression en France

Ce qu’il y a de tragique, c’est que la régression touche depuis vingt ans la France et l’Europe, où les jeunes filles et les femmes originaires des pays arabes se voient assignées à résidence. La soumission est leur destin. Il ne faut pas s’en étonner. La liquidation du féminisme égyptien et le retour à l’islam ont trouvé des partisans en France. Oui, vous avez bien lu : en France, « patrie des droits de l’homme », des savants influents, dont Berque, qui ont élaboré, au début des années 1960, les grandes lignes de « la politique arabe de la France », ont contribué par la parole et l’écrit au grand désastre. En 1940 ils collaboraient. Pourquoi ne l’auraient-ils pas fait en 1950 et dans les décennies qui ont suivi ? Les partisans du désastre, qui se nomment Berque, Gardet, Burgat, Touraine, etc., sont orientalistes ou sociologues. S’ils sont ethnologues, ils ne trouvent rien à redire à l’excision, puisque les victimes ne sont ni leurs filles ni leur femme. Ou encore, ces bien pensants sont journalistes au Monde ou à Libération. Berque a écrit des myriades de livres sur l’islam. Proche de Chevènement, ami de Daniel du Nouvel Observateur, supporter des tyrans, pendant trente ans, il a célébré les « langages des Arabes » ou la grandeur de l’islam, pour mieux rabaisser les femmes. Dans L’Égypte, impérialisme et révolution (700 pages), salué comme une « somme », Berque étudie l’histoire de l’Égypte de 1882 à 1952. Comme il a dépouillé les petites annonces et les avis nécrologiques, il n’ignore pas qu’a existé, dans la première moitié du XXe s., un féminisme libre. Pourtant, son objectif est d’en limiter la portée, de cacher ce qu’il a apporté de neuf, d’en dénaturer les idées et les thèses, en bref, de le rabaisser.. Ainsi Berque mentionne le titre de deux livres d’Amin, le théoricien de l’émancipation de la femme : Les Égyptiens (1907) et El marah el gadidah (1905, en français «la femme nouvelle») mais il ne signale nulle part l’existence de Tahrir el marah (1895, en français « la libération de la femme »), ce grand livre qui a été lu, à juste titre, par les femmes comme un manifeste de combat. De Mansour Fahmy, il dit qu’il est un « fin lettré », mais il ne mentionne pas la thèse qu’il a soutenue à la Sorbonne en 1913 et qui a été publiée l’année suivante, «La condition de la femme dans l’islam». Il est vrai que Mansour Fahmy ose rendre responsable l’islam de la dégradation, à partir du VIIe s., de la condition des femmes en Arabie et dans les pays conquis. Aux penseurs féministes, Berque préfère les adversaires de l’émancipation des femmes, dont Talaat Harb, le banquier qui refusait que ses femmes sortissent du harem où elles vivaient recluses. Les actions de l’Union des femmes d’Egypte en faveur de la cause des femmes, de la défense de la Palestine, de la création de la Ligue des Femmes arabes sont dissimulées, ainsi que la belle revue L’Égyptienne. Voici comment Berque présente Hoda Charaoui, la fondatrice du féminisme arabe, faisant précéder son nom du condescendant dame :

« Elle naquit en 1879, fille de Sultan Pacha, ce président d’assemblée qui sut se dissocier à temps, et non sans bénéfice, du mouvement d’Orabi. Les enfants semblent avoir eu à cœur de purifier cette fortune d’origine suspecte. L’un d’eux se fit le bailleur de fonds de Talaat Harb. La fille devint l’héroïne de la revendication nationale et de l’émancipation féminine ».

Si l’on en croit ce savant, « Dame Charaoui » aurait combattu, non pour donner aux femmes des droits qui leur étaient niés et une liberté qui leur était refusée, mais pour faire oublier l’origine douteuse de la fortune de son père et pour racheter sa prétendue trahison en faveur des Anglais, comme si elle était une bonne catholique faisant repentance. En guise d’histoire, Berque écrit un mélodrame injurieux pour les femmes.

Enfin, les Orientalistes contemporains, Berque en particulier, conçoivent la culture, non pas comme l’expérience qui nous arrache à nous-mêmes et à notre milieu, mais comme celle qui nous y lie et nous y enferme. Il n’existe que des membres d’une communauté, ethnique et confessionnelle, arabe et islamique en l’occurrence, qui préexiste et qui s’impose à chacun, qu’il soit homme ou femme, pris dans les rets de la culture, prisonnier des langages qu’elle lui a appris, condamné à les répéter jusqu’à la mort. Dans ce cadre, l’émancipation des femmes d’origine arabe, même en France, devient impossible. Être soi-même, c’est trahir une identité purement fantasmée et imposée par des tyrans.

A l’opposé des Orientalistes partisans du voile en Europe, les penseurs égyptiens Amin et Fahmy défendaient des principes universels : Amin, une foi moderne et réformée ; Fahmy, l’esprit d’examen et la raison critique. Taha Hussein et Out-el-Kouloub pensent les femmes comme des individus capables de décider par elles-mêmes de leur destin. Les féministes revendiquaient leurs droits au nom de principes universels : Berque, les Orientalistes, les partisans du voile leur dénient ces droits au nom de l’identité islamique. Dans le camp des femmes, on trouve, à côté des penseurs libéraux, les opprimés, les partisans de l’Etat de droit et de démocratie ouverte. En face, les nationalistes arabes côtoient les marxistes, les tiers-mondistes, les soi-disant anti-impérialistes, les islamistes, les fanatiques misogynes, les partisans d’un État totalitaire et xénophobe, les défenseurs d’une identité islamique imposée à tous. A la liberté, les Orientalistes contemporains, les sociologues, Berque ont préféré l’identité islamique qui nourrit la haine des femmes.

L’émancipation des femmes a été une réalité pendant un demi siècle, parce que l’islam discrédité jouait un rôle marginal dans les pays arabes. Comme dans les vases communicants, le retour à l’islam et la volonté de l’islam de régir les mœurs et le monde éliminent les femmes de l’espace public, jusqu’en France et en Europe et ce, avec la bénédiction des biens pensants. Leur sort est scellé pour de longs siècles ; c’est la relégation dans le long tunnel de l’asservissement.

Source : La régression tragique de la condition des femmes dans les pays arabes, par Jean-Gérard Lapacherie, Mujeres Mediterraneas, le 2 décembre 2004 http://www.mediterraneas.org

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Bon, on voit bien avec ce spoiler (que je n'ai vu et lu qu'après avoir donné ma réponse précédente) que le but n'est pas de discuter mais de propager de l'intox sans lien aucun avec le sujet.
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Message non lu par yacoub »

1980, L'ANNÉE OÙ AL-QARDAOUI CHASSA ARKOUN DE L'AURASSI

Au deuxième jour du séminaire de juillet 1980, Mouloud Kacem Naït Belkacem appela le professeur Mohamed Arkoun à monter sur l’estrade de la «salle rose» de l’hôtel Aurassi pour donner sa conférence.

Mohamed Arkoun monta sur ladite estrade, salua poliment les nombreux présents et commença à «résumer» (il n’avait, comme tous les intervenants, que 20 minutes pour son intervention) sa conférence qui avait été déjà distribuée le premier jour aux nombreux invités. Comble de malheur pour Arkoun, beaucoup de «frérots» attendaient ce moment depuis… la veille ! Notre grand professeur parla juste cinq ou six minutes et… les sifflets, les cris violents et les bouches à la salive dégoulinante scandèrent : «Kafer, kafer, hadha mouch islam, hadha kofr» (athée, athée, cela n’est pas l’islam, cela est de l’athéisme) ! Poussant «le bouchon» plus fort, plutôt le «shootant» violemment, El Quaradhaoui Mohamed El Ghazali(1) et leurs disciples les «Frères musulmans» égyptiens et jordaniens surtout, se levèrent et crièrent : «Akhrigouh, akhrigou el kafer» (faîtes le sortir faites sortir l’athée) ! Le professeur Mohamed Arkoun, avait tout compris ! Calmement, silencieusement, il plia «ses feuilles» et… accéléra le pas vers la sortie de la «salle rose»(2). S’attendait-il à ce «refus de la… science», de «la modernité» ? Seul cheikh Abderrahmane El Djilali courra derrière lui. Il était comme lui, le seul «théologien» habillé en costume et cravate «alpaga» ! Mais Mohamed Arkoun ne revint pas à la «salle rose». Il lui avait dit poliment : «Je te respecte beaucoup. Tu es un frère pour moi… un vrai ‘‘âllim’’ (savant religieux), mais…» Selon le témoignage de feu cheikh Abderrahmane El Djillali, «des larmes drues coulaient déjà sur les joues d’Arkoun et un violent sanglot étrangla sa voix (…) Je l’ai laissé partir. Je suis revenu à la
salle. Je me suis assis au fin fond. L’après-midi, j’ai trouvé un prétexte pour ne pas lire mon intervention, j’ai dit à Mouloud Kacem que j’avais une fièvre carabinée et que je devais, tout de suite, voir un médecin».(3)

-1- «Importé» par Chadli, nommé président du conseil scientifique de l’université Emir Abdelkader (1984-1987), il distilla «son mortel venin», prépara «les pionniers du GIA» avant d’être humilié et chassé par des étudiantes et des étudiants qui avaient découvert qu’il avait aménagé son appartement en maison de rendez-vous !
-2-3- Témoignage de cheikh El Djilali in Alger : culture, intellectuels et histoire. Emission «Une ville, un écrivain» de Djilali Khellas.ENTV 1999.
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Re: Islamophiles et autres idiots utiles....

Message non lu par yacoub »

Religion. Après s'être convertie à l'Islam, Sinead O'Connor a indiqué sur Twitter qu’elle ne voulait plus vouloir passer de temps avec les “Blancs”.

Le 19 octobre dernier, Sinead O'Connor annonçait sa conversion à l’islam en déclarant être « fière d’être devenue musulmane. » Souhaitant désormais être appelé Shuhada Davitt, la musicienne de 51 ans a de nouveau fait parler d’elle ce mardi 6 octobre. Comme le rapporte Non Stop People, la chanteuse a en effet provoqué une vive polémique sur le réseau social Twitter. « Je suis terriblement désolée. Ce que je vais dire est quelque chose de tellement raciste que je ne pensais pas que mon âme puisse le ressentir. Mais vraiment, je ne veux plus jamais passer de temps avec des gens Blancs (si c'est comme ça qu'on appelle les non-musulmans). Pas un instant, peu importe la raison », a-t-elle lancé.

Des mots largement condamnés sur la Twittosphère. « Personne n'est dégoûtant à cause de son ethnicité, peu importe les individus dont vous avez croisé le chemin », « il y a de bons non-musulmans mais aussi des mauvais non-musulmans », ont ainsi commenté certains Twittos. L’artiste irlandaise a également attaqué le président des Etats-Unis Donald Trump, accusant les citoyens américains de complicité. Devenue célèbre pour son interprétation de la chanson « Nothing compares 2U », écrite par Prince en 1990, Sinead O'Connor avait marqué la décennie par des actions-chocs, notamment envers l’Église.
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Re: Islamophiles et autres idiots utiles...

Message non lu par marmhonie »

C'est exactament ça, pourquoi ? ne suffit pas. Il faut poser : Pourquoi pourquoi ?
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