Geisha & Courtisane : Le monde des fleurs et des saules

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Agape
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Re: Geisha & Courtisane : Le monde des fleurs et des saules

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Si je ne m'abuse, la fenêtre ronde est appelée satori no mado, soit fenêtre d'Eveil. C'est un concept architectural courant dans les temples bouddhistes zen (et chan, mais pas sûr). On pourrait même (presque) dire que c'est un kôan architectural.


« Il importe peu de descendre du singe ; l'essentiel est de ne pas y remonter. » R. Wagner
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yacoub
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Re: Geisha & Courtisane : Le monde des fleurs et des saules

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http://www.liberation.fr/planete/2016/03/21/blaspheme-au-pakistan-la-mort-a-ses-avocats_1441114

Blasphème : au Pakistan, la mort a ses avocats
Par Jean-Pierre Perrin — 21 mars 2016 à 20:11

Chaudhry Ghulam Mustafa (à droite), l'une des figures du «Mouvement pour la défense du Prophète», à Lahore, le 22 juillet 2015, accompagné de l'un de ses clients engagés contre la chrétienne Asia Bibi, condamnée à mort pour «blasphème». Photo Arif Ali. AFP

Blasphème : au Pakistan, la mort a ses avocats

Édito

Ils sont avocats, mais se comportent comme des escadrons de la terreur. Leur rôle, dans un Pakistan qui s’islamise sans cesse davantage, est de pousser les habitants à porter plainte dès qu’ils ont connaissance d’une présomption de blasphème contre le Prophète ou d’une insulte faite au Coran, de multiplier les pressions pour que les lois punissant ce «crime» soient appliquées avec la plus grande sévérité et, dès lors, de pratiquer un lobbying intensif en faveur de la peine capitale. «Quiconque profère un blasphème doit en répondre devant la justice et la seule peine envisageable est la mort», a déclaré Ghulam Chaudhry, l’une des figures du Khatm-e-Nubuwwat Lawyers Forum ou «Mouvement pour la défense du Prophète». Ses avocats ont assisté presque tous les plaignants dans des affaires de blasphème au Pendjab. Gratuitement. «Chacun sait que nous sommes un forum qui agit de manière bénévole et désintéressée. C’est pourquoi les gens nous contactent pour nous indiquer où il y a une affaire», a indiqué l’avocat.

Les avocats du mouvement affirment n’avoir jamais instruit des plaintes qui n’étaient pas fondées. Difficile de les croire quand tous les défenseurs des droits de l’homme s’accordent à dire que celles-ci ne le sont que très rarement.

Lors des audiences, les partisans de Khatm-e-Nubuwwat débarquent souvent à plusieurs dizaines dans les prétoires. «Ils cherchent à intimider tout le monde, l’accusé, les juges, les avocats de la défense ainsi que les membres de la famille de l’accusé», explique l’avocat Saïf ul-Malook, cité par l’agence Eglises d’Asie. Lui-même a défendu des personnes accusées de blasphème dans des salles d’audience pleines à craquer, en présence d’avocats de la partie adverse qui ne le laissaient pas s’exprimer. Plus grave encore, le même mouvement considère toute discussion sur la question du blasphème comme blasphématoire. C’est pourquoi, dans l’affaire de l’assassinat du gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, tué en 2011 par son garde du corps pour avoir remis en cause les lois antiblasphème et pris la défense de la chrétienne Asia Bibi, Me Chaudhry a plaidé l’innocence du meurtrier. Sans succès : Mumtaz Qadri, l’assassin, a été condamné à mort et exécuté le 29 février. Ses funérailles, à Islamabad, ont été l’occasion pour des centaines de milliers de Pakistanais de célébrer celui qu’ils considèrent comme un héros.

Dans les geôles du pays, ils sont plus d’un millier à avoir été condamnés à mort pour blasphème. Aucun n’a été exécuté. Si l’un d’eux était relâché, il n’irait pas loin. Les juristes de la mort défendent aussi le droit des fidèles à faire justice eux-mêmes dès lors qu’un suspect aurait été libéré. Comme il est loin le «mouvement des avocats» qui s’était battu avec courage contre la dictature du général Musharraf.
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yacoub
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INVISIBLES AU PAYS DES PURS - INVESTIGATIÔNS
«Pakistan» en ourdou signifie «Le Pays des purs». Dans cette société très conservatrice où les mollahs sont particulièrement puissants,parler publiquement de prostitution et de drogue est quasiment impossible. Pourtant, il s'agit bien d'une réalité, d'un fléau qui fait des ravages et qui piège de nombreuses femmes, des enfants, des familles entières.

A travers les portraits de Saïda, jeune prostituée répudiée par les siens, de Nassir, adolescent drogué livré à la prostitution et aux violences de la rue, et de Mohammad, travailleurs social qui arpente jour et nuit les quartiers insalubres de Karachi, c'est un voyage bouleversant dans l'un des pays les plus dangereux du monde que nous entamons.

Plus d'informations sur INVESTIGATIONS et ses documentaires ici :
http://www.franceo.fr/

https://youtu.be/UuEgiPXMshQ

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yacoub
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Au Pakistan, la victoire controversée d'Imran Khan
Malgré des accusations de fraude, cet ancien joueur de cricket s'apprête à devenir Premier ministre alors que son pays est au bord de la cessation de paiement. De notre correspondant en Asie du Sud, Emmanuel Derville

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Après une décennie d'échec, Imran Khan revendique la victoire aux législatives pour son parti Le mouvement pour la justice. Mais ses adversaires politiques dénoncent des fraudes.
© AAMIR QURESHI / AFP


Il attendait ça depuis plus de vingt ans. L'ancien joueur de cricket Imran Khan est sur le point de remporter les législatives qui ont eu lieu mercredi. D'après les derniers résultats, son parti, le PTI, raflerait 110 à 120 sièges devant la formation sortante, la Ligue musulmane du Pakistan de Nawaz Sharif (PML-N), qui ne récolte que 63 élus. 95 % des bulletins ont été examinés.

Imran Khan n'a pas encore de majorité. Il lui faut 137 sièges dans une Assemblée nationale qui en compte 272. Le PTI devrait donc s'appuyer sur la vingtaine d'élus sans étiquette et compléter avec les députés de partis régionaux comme la grande alliance démocratique de la province du Sindh et le parti national du Baloutchistan qui sont crédités de quatre sièges.

Sacré parcours pour ce sportif qui s'est lancé en politique seul contre tous. Champion du monde de cricket en 1992, ce philanthrope construit le premier hôpital contre le cancer du Pakistan en 1994. Lorsqu'il fonde le PTI en 1996, les échecs se succèdent pendant plus de 10 ans. L'étiquette de politicien amateur lui colle à la peau. Imran Khan est surnommé « Imran Can't » (Imran n'y arrive pas) puis « Taliban Khan » pour son opposition aux drones de la CIA qui bombardent les talibans afghans et pakistanais dans l'ouest du pays.
Accusation de fraude

Encore aujourd'hui, il souffre d'un déficit de légitimité. Sur les cinq partis arrivés en tête du scrutin, quatre crient à la fraude. La PML-N, le Parti du peuple pakistanais (PPP), le parti laïque MQM et les islamistes de la MMA affirment que l'élection a été truquée. Dans certaines circonscriptions, leurs membres n'ont pas été autorisés à surveiller le dépouillement. Plus étonnant encore, des candidats ont reçu les résultats rédigés à la main sur une feuille blanche alors que les scores doivent être consignés sur un formulaire signé par le chef du bureau de vote. La Commission électorale nie toute irrégularité.

Dans un discours retransmis en direct depuis sa résidence d'Islamabad jeudi, Imran Khan a tendu la main à l'opposition : « Si un parti a le moindre doute, nous lancerons une enquête dans les circonscriptions litigieuses. »

Ni la PML-N, ni le PPP, ni le MQM n'ont expliqué jusqu'où ils étaient prêts à aller pour contester les résultats. « Tout dépendra de l'ampleur de la fraude, estime Hassan Javid, politologue à l'université des sciences de gestion de Lahore. Si les irrégularités sont nombreuses, on peut s'attendre à ce que certains partis descendent dans la rue, en particulier le PPP, dont les militants sont très engagés sur le plan idéologique. »
«  Un État-providence islamique  »

Une crise politique est d'autant plus à craindre pour Imran Khan qu'en 2014, il avait campé devant le Parlement un an après les législatives pour réclamer la démission du Premier ministre Nawaz Sharif. Il accusait ce dernier de lui avoir volé sa victoire. La manifestation avait duré des semaines et paralysé le travail du gouvernement.

Mais, décidé à aller de l'avant, Imran Khan a détaillé jeudi les premières mesures qu'il comptait prendre pour créer un « État providence islamique ». Il compte gouverner depuis sa maison et n'emménagera pas dans la résidence du Premier ministre qu'il transformera « en centre éducatif ou quelque chose de ce genre ». Il promet de réduire le train de vie de l'État, de réformer la fiscalité, d'améliorer l'éducation publique, le système de santé et l'accès à l'eau.
Le FMI à la rescousse

D'ici là, la priorité sera d'éviter le défaut de paiement. Le Pakistan a moins de deux mois de réserves de change, après quoi, il ne pourra plus payer ses importations. Les analystes prédisent depuis six mois que le pouvoir fédéral sollicitera le FMI d'ici la fin de l'année. Islamabad a obtenu une aide du fonds à trois reprises depuis 2001 sans jamais appliquer toutes les réformes exigées en échange.

Cette fois-ci, le FMI pourrait se montrer ferme en exigeant deux mesures : la privatisation des entreprises publiques déficitaires ainsi que l'élargissement de l'assiette fiscale, ce qui nécessitera de taxer l'agriculture, qui représente moins de 1 % des impôts collectés, une mesure très délicate à prendre : pour assurer son élection, Imran Khan s'est appuyé sur des barons locaux, vieux routards de la politique qui tirent une partie de leurs revenus de l'agriculture et qui risquent de s'opposer à ce tour d'écrou fiscal.
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Georges
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Re: Geisha & Courtisane : Le monde des fleurs et des saules

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Émeutes au Pakistan suite à l’acquittement d’Asia Bibi : les chrétiens en danger

31 octobre 2018

Des responsables d’un parti politique extrémiste promettent « une fin horrible » et « ne reculeront devant aucun sacrifice. »

Aujourd’hui, à l’instant où l’acquittement d’Asia Bibi a été annoncé, la fureur des islamistes radicaux s’est embrasée. Au Pakistan, les minorités chrétiennes sont quotidiennement persécutées. Il en est de même pour les défenseurs des Droits de l’Homme. Tous risquent désormais de subir la colère des extrémistes.

Les responsables du parti Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP), groupe religieux extrémiste devenu parti politique, fondé pour soutenir les lois sur le blasphème, faisaient part des menaces qu’ils vont faire peser suite à cette décision :

« Les musulmans pakistanais prendront les mesures adéquates face aux juges […] et les conduiront à une fin horrible. […] Les adorateurs du Prophète ne reculeront face à aucun sacrifice. »

Ils s’opposent à cette décision de la Cour Suprême Pakistanaise et menacent de « paralyser les villes. »

Maulana Abdul Aziz, imam de la mosquée Rouge, haut lieu de l’extrémisme à Islamabad, a fait part de sa réaction à l’AFP :

« Cette décision envers une blasphématrice n’est pas de bon augure pour le pays. […] C’est une décision extrêmement injuste, cruelle, totalement détestable contre la charia. »

Les manifestations ont débuté dès l’annonce du verdict dans tout le pays. Les manifestants bloquent les voies de circulation, brûlent des pneus et crient des slogans hostiles à la justice. Armés de bâtons, un millier d’entre eux a bloqué l’échangeur autoroutier d’Islamabad. Sur les réseaux sociaux, des vidéos de routes bloquées commencent à circuler.

Dans les rues, un groupe d’étudiants appelle à la pendaison d’Asia Bibi.

Le gouvernement britannique appelle à la vigilance :

« Les terroristes vont très probablement tenter de lancer des attaques au Pakistan. Le terrorisme, les enlèvements et la violence sectaire sont très redoutés dans tout le pays, y compris dans les villes d’Islamabad, Rawalpindi, Lahore et Karachi. Soyez vigilant, évitez les foules, les événements publics, les rassemblements politiques, les processions religieuses et les événements sportifs, et prenez les mesures de sécurité appropriées. »

Pour en savoir plus sur la situation des chrétiens persécutés au Pakistan, vous pouvez suivre gratuitement ce parcours par email :« 10 jours à la découverte des chrétiens persécutés au Pakistan ».

Pour soutenir et bénir les chrétiens au Pakistan, vous pouvez participer au projet « Bibles pour le Pakistan » et leur offrir une ou plusieurs bibles.

La rédaction

Lire sur le même sujet :

Asia Bibi enfin acquittée et libre !
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Georges
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L'avocat de la chrétienne Asia Bibi a quitté le Pakistan, craignant pour sa vie

MENACES Asia Bibi a été acquitté mercredi par la Cour suprême du Pakistan de sa peine capitale par pendaison pour blasphème…

L'avocat d'Asia Bibi, Saif-ul-Mulook, ici le 9 octobre 2018, a décidé de quitter le Pakistan, disant craindre pour sa vie.
L'avocat d'Asia Bibi, Saif-ul-Mulook, ici le 9 octobre 2018, a décidé de quitter le Pakistan, disant craindre pour sa vie. — FAROOQ NAEEM

L’avocat qui a sauvé la Pakistanaise chrétienne Asia Bibi d'une pendaison pour blasphème​, Saif-ul-Mulook, a quitté le pays samedi, déclarant craindre pour sa vie après des menaces d’islamistes radicaux. Saif-ul-Mulook était le défenseur d’Asia Bibi dans l’affaire qui lui a valu de passer près de dix ans dans le couloir de la mort avant d'être acquittée mercredi par un verdict de la Cour suprême qui a provoqué la fureur des milieux extrémistes musulmans.

Ceux-ci sont descendus dans les rues, paralysant une grande partie du pays pendant trois jours, avant qu’un accord y mettant fin ne soit conclu dans la nuit de vendredi à samedi entre les autorités et les manifestants. « Dans le scénario actuel, il ne m’est pas possible de vivre au Pakistan », a déclaré l’avocat à l’AFP avant d’embarquer à bord d’un avion tôt samedi. « J’ai besoin de rester en vie car je dois poursuivre la bataille judiciaire pour Asia Bibi », a expliqué le sexagénaire, qui ne s’est vu accorder aucune protection rapprochée après le verdict en faveur de sa cliente.
Asia Bibi ne pourra pas quitter le Pakistan

La réaction violente des extrémistes au jugement était selon lui « malheureuse mais pas inattendue ». « Je m’y attendais mais ce qui est douloureux, c’est la réponse du gouvernement. Ils ne peuvent même pas [faire] appliquer un jugement de la plus haute cour du pays », a-t-il déploré.

https://www.20minutes.fr/monde/2365079- ... ignant-vie
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Pakistan : "Il est urgent qu'Asia Bibi quitte le territoire, les islamistes réclament sa mort"

"Si elle n'est pas sous haute protection, elle ne tient pas cinq minutes dans la rue", affirme Anne-Isabelle Tollet, présidente du comité de soutien de la Pakistanaise Asia Bibi, jeudi sur franceinfo.
Des militants d\'un parti islamiste marchent sur une photo d\'Asia Bibi, dans une manifestation contre sa libération, à Islamabad (Pakistan), le 2 novembre 2018.
Des militants d'un parti islamiste marchent sur une photo d'Asia Bibi, dans une manifestation contre sa libération, à Islamabad (Pakistan), le 2 novembre 2018. (AAMIR QURESHI / AFP)

La Pakistanaise Asia Bibi, chrétienne condamnée à mort pour blasphème il y a neuf ans avant d'être acquittée puis libérée dans la nuit de mercredi à jeudi, devrait quitter son pays pour l'Europe. Selon la journaliste Anne-Isabelle Tollet, présidente du comité de soutien d'Asia Bibi et qui la connaît personnellement, "sa famille va la rejoindre, près de l'aéroport d'Islamabad au Pakistan. L'idée c'est qu'ils partent tous ensemble, sur le territoire européen, en tous cas dans un premier temps", a-t-elle expliqué jeudi 8 novembre sur franceinfo.

franceinfo : Quelles sont les dernières nouvelles que vous avez d'Asia Bibi ?

Anne-Isabelle Tollet : Aux dernières nouvelles, sa famille va la rejoindre, près de l'aéroport d'Islamabad au Pakistan. Parce que l'idée c'est qu'ils partent tous ensemble, s'exfiltrer, en toute sécurité, sur le territoire européen, en tous cas dans un premier temps. Si elle n'est pas sous haute protection, elle ne tient pas cinq minutes dans la rue. Les islamistes réclament sa mort.

Le danger peut-il la poursuivre au-delà de la frontière pakistanaise ?

Il va falloir être subtil sur le lieu d'atterrissage d'Asia Bibi, et prudent. Je déplore que son avocat ait communiqué hier soir sur son transfert entre la prison de Multan et celle d'Islamabad. Parce que ça va réveiller les foules. L'idéal aurait été qu'on puisse en parler et crier victoire une fois qu'elle sera en sécurité en dehors du Pakistan. Asia Bibi et sa famille souhaitent venir dans un pays où ils seront accueillis et en sécurité. La France est en première ligne. J'ai rencontré hier le personnel du Quai d'Orsay et Marlène Schiappa, qui ont soufflé dans l'oreille d'Emmanuel Macron. Il faut rappeler que sa famille est aussi en danger de mort. Il est donc urgent qu'elle quitte le territoire pakistanais.

Comment se porte Asia Bibi, moralement, physiquement, après toutes ces années de prison ?

J'imagine qu'elle est très fébrile. Parce qu'elle est toute seule à Islamabad, qu'elle attend sa famille qu'elle n'a pas vue depuis quelques semaines. J'imagine qu'elle doit être un peu déboussolée aussi. Elle ne doit pas avoir beaucoup d'informations. Elle doit être un peu inquiète également, de savoir comment ça va se passer et l'après aussi, parce qu'elle a passé neuf ans dans le couloir de la mort.
"Qui n'empêche pas le mal le favorise"
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Pour le Premier Ministre du Pakistan, la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de valider que « l’on ne peut blasphémer »

3 décembre 2018

Alors que l’affaire Asia Bibi, liée à la loi sur le blasphème au Pakistan n’est pas tout à fait terminée, le Premier ministre pakistanais Imran Khan, envisage de proposer une Convention Internationale pour éviter que « la liberté d’expression ne puisse être utilisée comme prétexte pour nuire » aux musulmans.

Le 25 octobre, la Cour Européenne des Droits de l’Homme s’est exprimée au sujet du cas d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff, condamnée en Autriche pour « dénigrement de doctrines religieuses » dans le cadre de conférences qu’elle donnait sur les dangers de l’islam fondamentaliste. Gatestone Institute rappelle les propos de cette dernière au sujet de la relation entre le prophète Mahomet et son épouse, la petite Aicha : « 56 ans d’un côté et six ans de l’autre ? Si ce n’est pas de la pédophilie, qu’est-ce que c’est alors ? ».

La Cour Européenne des Droits de l’Homme a approuvé les autorités autrichiennes qui ont reconnu Mme Sabaditsch-Wolff « coupable de dénigrement de doctrines religieuses ».

« Les déclarations du requérant étaient de nature à susciter une indignation justifiée ; en particulier, elles n’avaient pas été faites de manière objective, contribuant à un débat d’intérêt public (par exemple sur le mariage d’enfants), mais ne peuvent être comprises que comme ayant pour but de démontrer que Mahomet n’est pas digne d’adoration. […] Mme S. avait subjectivement qualifié la préférence sexuelle générale de Mahomet de pédophilie, et elle n’a pas réussi à informer de manière neutre son auditoire du contexte historique, ce qui n’a donc pas permis un débat sérieux sur cette question. »

Imran Khan, Premier ministre pakistanais, s’est réjoui de cet événement, déclarant à l’occasion de l’anniversaire du prophète Mahomet :

« La Cour des droits de l’homme de l’Union européenne [sic] a déclaré pour la première fois que l’on ne peut porter atteinte à la religion d’autrui sous prétexte de liberté d’expression, mais elle a surtout déclaré que l’on ne peut blasphémer contre l’honneur de Mohammed. »

Le dirigeant pakistanais, affirmant par exemple que « Jésus n’est pas mentionné dans l’histoire », ou que les musulmans « doivent faire comprendre à l’occident la place du Prophète dans leur coeur », a ensuite annoncé qu’il préparait une proposition de « Convention internationale pour la prévention de la diffamation des religions », qui limiterait la liberté d’expression.

« Nous voulons que les pays du monde entier signent une convention qui s’appellera « la Convention internationale pour la prévention de la diffamation des religions », ce qui signifiera que la liberté d’expression ne pourra être utilisée comme prétexte pour nuire au 1,25 milliard de musulmans dans le monde. Si Allah le veut, [mon envoyé spécial] se rendra dans différents pays pour s’entretenir avec les personnes, rencontrer des avocats et préparer la convention. Si Allah le veut, nous, le Pakistan, serons le fer de lance [de cet effort] et, pour la première fois dans le monde, parviendrons à faire signer cette convention. »

Memri a traduit plusieurs extraits de ce discours.

« Il a existé des prophètes d’Allah autres [que Mahomet], mais ils ne sont pas mentionnés dans l’histoire des hommes. Ils sont très peu mentionnés. Moïse est bien mentionné, mais Jésus n’est pas mentionné dans l’histoire. En revanche la vie entière de Mohammed, dernier prophète d’Allah, fait partie de l’histoire. […]

Toutes les quelques années, dans certains pays occidentaux, notre cher Prophète subit blasphème et déshonneur. Quelle en est la conséquence ? Les musulmans se mettent en colère. Nous descendons dans la rue en signe de protestation, [les manifestants] cassent des choses dans notre pays. Mais que gagne-t-on de tout cela ? Cela permet aux ennemis des musulmans de dire aux Occidentaux : « Vous voyez, l’islam est une grande religion qui répand la violence. » Cela leur donne l’occasion de faire de la propagande contre l’islam. […]

En Hollande, quelqu’un a blasphémé contre Mohammed en dessinant sa caricature. [Mon gouvernement] s’est adressé au ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas et à leur ambassadeur, et je me réjouis que, pour la première fois, à notre demande, ils ont retiré ces caricatures.[…]

Nous avons soulevé le problème auprès de l’OCI [Organisation de la coopération islamique], [suggérant] que tous les pays musulmans disent d’une même voix à l’Occident… Leurs peuples ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas saisir quelle place notre Prophète occupe dans nos cœurs. Ils ne peuvent pas comprendre, c’est donc à nous de leur faire comprendre. Nous nous sommes adressés à l’OCI, et notre ministre des Affaires étrangères a soulevé la question aux Nations unies pour la première fois, et il s’est passé quelque chose qui ne s’était jamais produit auparavant. La Cour des droits de l’homme de l’Union européenne [sic] a déclaré pour la première fois que l’on ne peut porter atteinte à la religion d’autrui sous prétexte de liberté d’expression, mais elle a surtout déclaré que l’on ne peut blasphémer contre l’honneur de Mohammed. »

La rédaction
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