Poésie

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Innana
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Re: Musique

Message non lu par Innana »

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

L'invitation au voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.


"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
DORINE:Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
Mais à convoiter, moi, je ne suis pas si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas
Toujours Molière ! :
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Innana
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Re: Musique

Message non lu par Innana »

Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.

Il n'y a beste, ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissié son manteau !

Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie,
Chascun s'abille de nouveau :
Le temps a laissié son manteau !

Charles d 'Orléans
"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
DORINE:Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
Mais à convoiter, moi, je ne suis pas si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas
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Re: Musique

Message non lu par Innana »

Paroles Simon and Garfunkel - The sound of silence



Hello, darkness my old friend
I've come to talk with you again
Because a vision softly creeping
Left its seeds while I was sleeping
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence.

In restless dreams i walked alone
Narrow streets of cobblestone,
'Neath the halo of a street lamp
I turned my collar to the cold and damp
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
That split the night
And touched the sound of silence.

And in the naked light I saw
Ten thousand people, maybe more
People talking without speaking
People hearing without listening
People writing songs that voices never share
And no one dared
Disturb the sound of silence.

"Fools," said I, "You do not know
Silence like a cancer grows.
Hear my words that I might teach you,
Take my arms that I might reach you."
But my words like silent raindrops fell,
And echoed
In the wells of silence

And the people bowed and prayed
To the neon god they made
And the sign flashed out a warning,
In the words that it was forming.
And the signs said the words of the prophets
Are written on the subway walls
And tenement halls.
And whisper'd in the sounds of silence.
"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

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BarbieTurik
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Re: Poésie

Message non lu par BarbieTurik »

Ce soir, ta chair malade a des langueurs inertes ;
Entre tes doigts fiévreux meurent tes beaux glaïeuls ;
Ce soir, l'orage couve, et l'odeur des tilleuls
Fait pâlir par instants tes lèvres entr'ouvertes.

Les yeux plongeant au fond des campagnes désertes,
Nous sentons croître en nous, sous la nue en linceuls,
Cette solennité tragique d'être seuls ;
Et nos voix d'un mystère anxieux sont couvertes.

Parfois brille, livide, un éclair de chaleur ;
Et sa clarté subite, inondant ta pâleur,
Te donne la beauté fatale des sibylles.

L'ombre devient plus chaude et plus sinistre encor,
Et, brûlant dans l'air noir, nos âmes immobiles
Sont comme deux flambeaux qui veilleraient un mort.

Albert Samain
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yacoub
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Re: Poésie

Message non lu par yacoub »

Extrait de LA DIVINE COMÉDIE de DANTE.

L’ENFER, CHANT XXVIII.

Le tonneau, lorsqu’il perd quelque douve ou le fond,
ne reste pas béant, comme un que j’aperçus,
ouvert depuis le cou jusqu’au trône des pets.

Entre ses deux genoux pendillaient ses boyaux,
les entrailles à l’air, avec le sac fétide
qui prend nos aliments pour les merdifier.

Je tenais mon regard rivé sur cette horreur ;
il ouvrit, m’ayant vu, de ses mains sa poitrine
et dit : « Regarde donc comme je me déchire !»

Vois à quel triste état est réduit Mahomet !
Celui qui va devant en pleurant, c’est Ali,
le visage béant du toupet au menton.

Tous les autres esprits que tu peux voir ici
dans la vie ont été des semeurs de scandale
et de schisme ; et voilà ce qui les fend ainsi !

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Arracheed
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Re: Poésie

Message non lu par Arracheed »

De la poésie pré islamique. de Zayd banou Amr Banou Noufayl du mouvement d'al ahnafs mecquois.


و أسلمت وجهي لمن أسلمت له الأرض تحمل صخراً ثقالا
دحاها فلما رآها استوت على الماء أرسى عليها الجبالا

‏Et aussi du même poète:
ولكن أعبدُ الرحمنَ ربي ......... ليغفر ذنبِيَ الرَّبُ الغفورُ
فتقوى اللهِ ربكمُ احفظوها ......... متى ماتحفظوها لا تبوروا
ترى الأبرارَ دارُهُمُ جِنانُ ......... وللكُفارِ حاميةٌ سعيرُ
وخزيٌ في الحياةِ وإن يموتوا ......... يلاقوا ماتضيقُ به الصدورُ

Ces extraits donnent a réfléchir et très perturbant à mon gout pour un musulman qui croit à la divinité du livre. Le coran commençait a venir, voire même que la peésie était sa source d'inspiration étant donné qu'on trouve les meme termes tels que:
دحاها فلما رآها استوت على الماء أرسى عليها الجبالا
Pour voir les choses de plus près il est nécessaire de prendre de la distance.
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Re: Poésie

Message non lu par BarbieTurik »

Il n'y a pas de traduction en français Arracheed?
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Lilith
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Message non lu par Lilith »

Arracheed a écrit :De la poésie pré islamique. de Zayd banou Amr Banou Noufayl du mouvement d'al ahnafs mecquois.


و أسلمت وجهي لمن أسلمت له الأرض تحمل صخراً ثقالا
دحاها فلما رآها استوت على الماء أرسى عليها الجبالا

‏Et aussi du même poète:
ولكن أعبدُ الرحمنَ ربي ......... ليغفر ذنبِيَ الرَّبُ الغفورُ
فتقوى اللهِ ربكمُ احفظوها ......... متى ماتحفظوها لا تبوروا
ترى الأبرارَ دارُهُمُ جِنانُ ......... وللكُفارِ حاميةٌ سعيرُ
وخزيٌ في الحياةِ وإن يموتوا ......... يلاقوا ماتضيقُ به الصدورُ

Ces extraits donnent a réfléchir et très perturbant à mon gout pour un musulman qui croit à la divinité du livre. Le coran commençait a venir, voire même que la peésie était sa source d'inspiration étant donné qu'on trouve les meme termes tels que:
دحاها فلما رآها استوت على الماء أرسى عليها الجبالا
pté-islamique dis-tu? en effet, ça ressemble à ce qu'on connait... le 3ème vers "pour les innocents, le paradis sera leur abri et pour les mécréants..." (pas compris les 2 autres mots...)
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Re: Poésie

Message non lu par BarbieTurik »

Que ferai-je , aujourd’hui ? irai-je à la taverne ?
irai-je m’asseoir dans un jardin , ou me pencherai-je un livre?
un oiseau passe. Ou va-t-il ?
perdu de vue .
Ivresse d'un oiseau dans l'azur torride ! Mélancolie d'un homme dans l'ombre fraîche d'une mosquée

Omar Khayyam
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Re: Poésie

Message non lu par BarbieTurik »

"Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !"

Baudelaire
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Re: Poésie

Message non lu par Innana »

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

(Arthur Rimbaud, Le Dormeur du val, octobre 1870)
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"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
DORINE:Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
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Re: Poésie

Message non lu par BarbieTurik »

Le Spectre de la Rose

Soulève ta paupière close
Qu’effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d’une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d’argent de l’arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser,
Toute la nuit mon spectre rose
À ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme,
Et j’arrive du paradis.

Mon destin fut digne d’envie :
Pour avoir un trépas si beau
Plus d’un aurait donné sa vie,
Car j’ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l’albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser.


Théophile Gautier , La Comédie de la Mort
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Re: Poésie

Message non lu par Innana »

"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
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Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
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Re: Poésie

Message non lu par Krinou »

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LE CHAT BOURGEOIS

Un chat tuait sans vrai désir.
C'était un chat très riche et il n'avait pas faim
Il faut bien se distraire enfin :
Chat bourgeois a tant de loisirs....
On ne peut pas toujours dormir sur un coussin.

De souris, il ne mangeait guère ;
Son pedigree fameux l’ayant mis au dessus
Des nourritures du vulgaire.
Son régime était strict. Cet immeuble cossu,
En outre visité, à des dates périodiques,
Par les services de la dératisation,
Gens aux procédés scientifiques,
Tuant sans joie ni passion,
Au nom de I’administration,
De rat, de vrai bon rat, qui fuit et qu’on rattrape
Négligemment, ne le tuant qu’à petits coups
Sans tuer son espoir - vrai plaisir de satrape -
Il n'y en avait plus du tout
Avec leurs poisons et leurs trappes.
Restaient quelques moineaux bêtes et citadins,
Race ingrate
Qu’on étendait d'un coup de patte :
Assez misérable fretin.
Oubliant les rats,
L’employé du service d'hygiène ne vint pas.
On l'avait convoqué
Sur une autre frontière.
Pour tuer cette fois des hommes. Et la guerre,
Approchant à grands pas des quartiers élégants,
Les maîtres de mon chat durent fuir sans leurs gants,
En un quart d'heure, sur les routes incertaines.
Dans l'impérieux souci de sauver leur bedaine
Ils oublièrent tout, les bonnes et le chat.
Les bonnes changèrent d'état.
Loin de Madame, violées par des militaires,
Elles si réservées, elles se révélèrent
Putains de beaucoup de talent.
Leur train de vie devint tout à coup opulent
Et elles prirent une bonne.
Après un temps de désarroi,
Le chat, devenu chat, comprit qu’il était roi;
Que la faim est divine et que la lutte est bonne.
D'un oeil blanc, d'une oreille arrachée aux combats
Dont il sorti vainqueur contre les autres chats,
Il paya ses amours royales sous la lune.
Sans régime et sans soin, ne mangeant que du rat
Il perdit son poil angora
Qui ne tenait qu’à sa fortune
Et auquel il ne tenait pas;
Il y gagna la mine altière
Et l’orgueil des chats de gouttière,
Et bénit à jamais la guerre
Qui offre aux chats maigris des chattes et des rats.

Jamais ce que l'on vous donne
Ne vaudra ce que l'on prend
Avec sa griffe et sa dent.
La vie ne donne à personne.

Jean Anouilh : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Anouilh
LES RAISONS DE MON DÉPART DÉFINITIF D'iSLAMLA :

Avant de vous forger une opinion défavorable sur ma personne, suite aux propos malveillants d'un membre mal intentionné, merci de bien vouloir prendre le temps de lire, même partiellement, le topic dont vous trouverez le lien ci-dessous :

cette-fois-vous-dis-vraiment-adieu-peux ... t8188.html
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Re: Poésie

Message non lu par Innana »

Paul VERLAINE (1844-1896)


Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
"La liberté, c'est la liberté de dire que 2 et 2 font 4. Lorsque cela est accordé, le reste suit." George Orwell, 1984

DOM JUAN: Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
TARTUFFE :Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
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